Chapitre 6
Alors c'est ici que Vénus déblatère ses inepties ? Pfff c'est ridicule !
Salut tout le monde, c'est Psyché ! Au programme de ce chapitre, tortures, manipulations, crises et exhibitions...
J'espère que mes souffrances vous plairont !
Moi j'ai pas trouvé ça ouf perso...
Alors pour être franche avec vous, je m'étais doutée que tomber amoureuse de fils de Vénus n'était pas vraiment la meilleure chose à faire...
Mais bon, quand vous voyez un gars beau gosse, riche, intelligent, et dieu par la même occasion, on a beau jouer les fines bouches, on se laisse tenter...
Alors oui, au début je ne connaissais pas son identité, c'est vrai... Du coup je devait me baser sur ses performances sexuelles qui n'étaient ma foi... pas mauvaises du tout...
En effet, il ne venait que la nuit car il ne voulait pas que je voie qui il était vraiment.
Alors moi tout ce qui est délire BDSM ça me dérangeait pas tellement...
Jusqu'au jour où les deux jalouses de service, m'ont dit que si ça tombe, le gars était un vieux croûtons dégarnis avec trois dents...
Alors la nuit même, j'ai pris une lampe à huile, et j'ai regardé son visage.
Allons les filles - et les gars, on ne rejette personne !- on connaît tous un acteur qui vous fait fondre dès que vous voyez son visage.
Bah vos acteurs, ils ne sont que du pipi de chat à côté de la bombe qui était allongée à côté de moi. Et il était à moi ! Désolé les rageux !
Mais bon, fichu matériel antique, une goutte tomba sur son épaule et le réveilla. Il s'enfuit donc en volant, - car oui il avait des ailes, on est le dieu parfait où on ne l'est pas !- mais comme j'avais trahi ma promesse et gnia gnia gnia, il me redéposa sur Terre. Avant de s'envoler en pleurant vers sa môman.
Pfff quelle chochotte quand j'y pense...
Enfin bon, je m'assis au bord du ruisseau et me mis à réfléchir...
Au fond, je venais vraiment de passer à côté de l'homme parfait...
Et tout ça à cause d'une fichue goutte d'huile !
Il fallait que je trouve un moyen de le récupérer.
C'est que je m'étais liée à lui... Enfin surtout la nuit si vous voyez ce que je veux dire...
Il me fallait un plan...
Quelques minutes plus tard, j'eus une idée ! Il suffisait que je convainque la belle-mère Vénus de mon amour pour Cupidon et le tour était joué !
Je décidai donc de me rendre dans un de ses temples et la suite... bah vous la connaissez...
Supplications, prières, larmes, bla-bla bla !
Et le pire c'est qu'elle a gobé ! J'étais donc sur l'Olympe alors que je n'étais même pas une déesse !
— Alors comme ça tu tiens à mon fils ? demanda Vénus, hautaine.
Je pris mon air le plus innocent.
— J'y tiens plus que tout au monde !
Elle eut une mimique de dégoût, pourtant j'étais plutôt bonne actrice d'après mes parents !
— Très bien...
Elle prit un sceau de graines qu'elle vida sur le sol avant de les piétiner rageusement et d'en éjecter à coup de pieds dans tous les coins de la pièce.
— Na ! Mes colombes ont horreur des graines de tournesols, sépare les des autres graines et mets les dans deux sceaux différentes ! Tu as jusqu'au levé du jour, moi j'ai du shopping nocturne à faire !
Non mais l'hallucinai ! Elle ne savait pas les trier elles-mêmes ses foutues graines ?! Je n'étais pas son larbin ! J'étais une princesse ! La seule chose que j'ai eu à ramasser de ma vie c'est... bah rien en fait.
— Oui votre éminente beauté ! répondis-je en clignant des yeux et en souriant.
Elle leva les yeux au ciel et sortit.
— Déesse de mes deux va ! criai-je une fois qu'elle fut assez éloignée.
Je m'attelai à la tâche et commençai à trier les graines. Quand soudain, une fourmi apparut, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à ce que des centaines de fourmis, vinrent m'aider à prendre les graines et à les mettre dans les sceaux adéquats. J'étais hébétée.
Et d'un coup, je hurlai, me levai et commençai a écraser frénétiquement les fourmis sous mes pieds. Puis je courus chercher un spray insecticide et aspergeai le sol en abondance tout en hurlant.
Quelques secondes plus tard, il ne restait plus qu'un cimetière de fourmis.
Que voulez vous, ce n'était pas ma faute si j'avais une peur bleue des insectes !
— Beurk ! C'est dégoûtant ! m'exclamai-je.
En effet, aux graines s'étaient maintenant ajoutés des cadavres de fourmis.
Hors de question que j'y touche désormais !
Je fis le tour de la pièce en réfléchissant... Comment allais-je pouvoir ramasser autant de graines en si peu de temps...
Peut-être que je n'aurais pas dû écraser ces fourmis au fond...
Soudain, je remarquai une affiche accrochée au mur.
Je la lis oralement : « Esclave 3000, l'esclave qui fait tout dans votre maison, nettoyage, cuisine, et même massage des pieds ! »
Ooooh génial ! Ce massage était parfait pour mes petits petons !
Oui et aussi pour ramasser les graines évidemment...
J'appelai le numéro sur l'affiche et ordonnai qu'un de ces esclaves vienne de ce pas ! En disant bien évidemment de mettre la facture sur le compte de ma chère future belle-mère...
Quelques secondes plus tard - rapide le service olympien !- on frappait à la porte.
Je fis entrer le servant et lui ordonnait de trier ces fichues graines.
Quelques heures - et un massage des pieds- plus tard, l'esclave repartit.
La tâche était accomplie et voilà que le soleil commençait à se lever !
Soudain, Vénus revint les bras chargés de sacs en criant sans même regarder :
— Oooh dommage que tu aies raté ! Tu vas devoir retourner sur... Qu'est-ce que ?! s'arrêta-t-elle en regardant les deux sceaux de graines.
Durant une seconde ou deux, elle devint blême mais se ressaisit très vite.
— Oui bon, ce n'étaient là que de simples graines à trier... fit-elle.
Moi je jubilai, je venais de mettre la grande Vénus dans l'embarras.
— Enfin bon, ce n'était que la première épreuve ! La deuxième sera moins aisée !
Une épreuve que Esclave 3000 ne pourrait pas accomplir ? J'en doutais !
— Tu vas aller me chercher la laine d'or que porte les brebis du champ voisin !
Et crotte...
— Et dans mon immense bonté, je te laisse toute la journée !
— Oh merci somptueuse déesse ! dit-je en prenant le ton le plus doux possible.
Et sur ses mots je sortis et me dirigeai vers le champs voisin.
La vérité c'était qu'elle me prenait pour une cruche ! Je savais pertinemment que ces brebis étaient très agressives et que leurs morsures étaient mortelles !
Comment ? Disons que ce matin, j'ai conseillé à Esclave 3000 de prendre un raccourci par ce champs et que je l'ai vu se faire déchiqueter... Oups...
Le pire de tout ça c'était probablement que je ne récupérerai jamais la caution !
Ah oui c'est vrai c'est pas mon argent.
Quoiqu'il en soit, alors que j'en profitai pour faire trempette dans le fleuve, un roseau se mit à parler.
— A la nuit tombée, les brebis viennent s'abreuver, et sur ces buissons plantés, leur laine d'or vient s'accrocher, tu n'auras plus qu'à la récupérer !
Après avoir remercié maître Yod... euh roseau ! Je patientai jusqu'à la nuit.
Une fois le soleil couché, comme prévu, les brebis vinrent boire l'eau du fleuve - eheh j'avais fait pipi dedans pendant que je me baignais - leur laine vint s'accrocher aux branchages.
Je n'eus plus qu'à la ramasser et en ramener un panier entier à la grosse paresseuse Vénus.
La suite je vous la fait en avance rapide parce que franchement ça commence à devenir long, même pour moi...
Bref, comme vous devez probablement le deviner, elle fronça les sourcils en me voyant arriver et me donna sans plus tarder une autre tâche : aller puiser l'eau du Styx à sa source...
Bon apparemment elle voulait vraiment ma mort !
Quoiqu'il en soit, un fois arrivé sur place, je pris une liane - oui oui une liane - et j'attrapai un aigle qui passait par là. Je le t'irai jusqu'à moi, lui mit un coup sur le pif et lui ordonnai d'aller me chercher l'eau. Ce qu'il fit sans peine.
Comme j'avais brillamment réussi, la vilaine belle-mère voulut me confier une dernière tâche : aller dans les enfers pour récupérer un fond de teint parce que je cite : « le teint blanc morbide est revenu à la mode ! »
Alors que je me rendis au sommet d'une tour pour prendre l'air, celle-ci se mit à me parler.
Va falloir que je fasse gaffe, on va me prendre pour une droguée bientôt...
Alors je vous assure que NON, je n'ai rien fumé avant de monter dans cette tour !
Enfin bref, elle m'indiqua comment me rendre dans le royaume des morts. Elle me dit également de prendre un petit gâteau et deux pièces, et j'ignorais pourquoi. Cette saleté tour ne jugeait apparemment pas bon de me révéler tout les détails.
Une fois l'entrée trouvée et le chemin parcouru, j'arrivai en face d'un fleuve.
Des morts attendaient sur la rive en poussant des gémissements las.
Lorsque j'aperçus un vieillard sur une petite barque, je devinai qu'il s'agissait du passeur : Charon.
Lorsqu'il me demanda une pièce pour passer, j'eu un remerciement silencieux pour la tour. J'ai bien dit silencieux, je ne me voyais pas remercier une tour devant tout le monde.
Je lui donnai donc une des deux pièces.
Comme le trajet fut assez long, je décidai de passer le temps en mangeant le petit gâteau qui ma foi était dé-li-cieux ! Ensuite je lançai la deuxième pièce dans le fleuve pour faire un vœu.
Lequel ? Bah je vais pas voir le dire sinon il ne va jamais s'exaucer.
Une fois arrivé sur l'autre rive, un bouledogue à trois tête me grogna dessus.
Je compris qu'il fallait que je le distraie et je saisis soudain que le petit gâteau ne m'était pas vraiment destiné à la base...
J'arrachai la pagaie du vieux croulant, l'utilisai comme bâton pour distraire Cerbère et l'envoyai dans l'eau du fleuve.
Le chien suivit le bâton et sauta dans l'eau. Apparemment, trois cerveaux n'étaient pas très efficaces car le chien fut emporté par le courant...
Une fois que j'ai reçu la boîte à fond de teint, et prête à reprendre la barque pour aller à l'autre rive, je compris qu'à nouveau, je n'aurais peut-être pas dû jeter la deuxième pièce destinée à payer mon retour dans l'eau...
Alors, je promis que si Charon me laissait passer, je lui montrai un de mes seins !
Il accepta sans tarder le vieux pervers !
Une fois de retour sur l'autre rive, je m'enfuis avant de payer mon dû ( non mais, hors de question que je m'exhibe face à l'autre mocheté ! ).
La fin, tout le monde la connaît, j'étais tellement curieuse de voir si le fond de teint pouvait m'aller, qui j'ouvris la boîte. Une fumée noire en sortit et je tombai dans les vapes.
Quand je me réveillai, j'étais une déesse et Vénus me lançait les regards les plus assassins que je n'avais jamais vu...
Voilà, vous savez tout ! Et maintenant, fin de la rétrospective, il est temps que vous voyez comment je vais supprimer cette déesse de pacotille !
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