Asseyez-vous en cercle petits mortels ignorants, aujourd'hui, tata Vénus va vous raconter une histoire, et croyez-moi, elle est bien différente de toute les histoires que vous n'avez jamais vue. En voici le titre :

Psyché, ou La Grande Folle Hystérique qui m'empêche de faire mon shopping tranquillement.

Il était une fois, dans une ville qui ne porte pas de nom et que j'appellerai du coup Sans-nom-ville, une famille royale. Le roi et la reine s'aimaient éperdument et eurent trois filles.

Dont deux moches.

Non ce n'est pas l'histoire de Cendrillon.

La troisième, Psyché était magnifique, moins que moi, mais plutôt pas mal quand même.

Ses sœurs trouvèrent un mari ( un chacune sinon ça fait bizarre ).  Comment me demanderez-vous ? Eh bah les hommes qui veulent juste être riches existaient déjà dans l'antiquité.

Mais pourquoi Psyché ne trouvait-elle pas l'amour elle aussi ? Était-elle méchante ? Non. Était-elle ennuyeuse ? Non pas tellement. Puait-elle des pieds ? Oh par moi même, une véritable infection ! Mais ce n'était pas pour ça ( quoique... ).

Non les gens de Sans-nom-ville, la trouvait trop belle. Et aucun n'osait lui demander sa main.

De son côté elle désespérait, tellement de gens l'admiraient et attendaient devant son palais comme devant celui de la reine d'Angleterre, elle ne pouvait plus bronzer tranquillement en monokini sans être sifflée.

L'admiration que les gens éprouvait pour Psyché était telle, qu'il la vénérait comme une déesse. Mais pas comme n'importe quelle déesse...

Et là vous sentez la gaffe arriver...

Ils la vénéraient comme la nouvelle Vénus.

Association grossière étant donné que mes pieds à moi sentent le lilas.

Alors un jour, faisant du shopping à Sans-nom-ville avec mes deux amies de toujours : Peitho, déesse de la séduction et Phème, déesse des ragots, nous entrâmes dans un magasin de chaussures.

Et là, catastrophe ! Ils avaient remplacé le mannequin qui me représentait par un autre à l'effigie de Psyché.

J'en tombais des nues. En fait, TOUS les mannequins avaient été remplacé par Psyché.

Je me sentais mal, non pas à cause de ces escarpins qui taillaient du 34 au lieu de mon 36 habituel, mais parce que les habitants de cette ville m'avaient presque oubliée !

Je retournai donc en catastrophe sur l'Olympe, prête à me venger plus que jamais.

Mais avant ça, je retournai sur Terre pour rechercher un sac Guccos que j'avais oublié.

Une fois de retour, j'eu une idée machiavélique.

Ne vous attendez pas à un rire diabolique, ça endommagerait mes sublimes cordes vocales.

J'appelai Cupidon. Mon fils ailé et terriblement beau.

Calmez-vous, ici ce n'est pas Game of Thrones, je ne couche pas avec mon fils.

Mais bon il faut reconnaître qu'il est musclé, grand, blond, et...

Oulha, je m'égare.

Donc j'ordonnai à Cupidon de faire tomber Psyché, amoureuse de l'humain le plus abject de toute la ville : Kassos.

Il était horrible, il était toujours bourré, en saroual, avec des chaussettes sous ses sandales, la barbe hirsute et les cheveux gras ainsi qu'une toge tachée par des taches de vin. Vraiment, si l'univers avait déféqué sur quelqu'un, il aurait été plus beau que lui.

Cupidon accepta la mission et la nuit même, descendit sur Terre et pénétra dans la chambre de Psyché.

Il saisit une de ses flèches dans son carquois et s'apprêta à piquer Psyché, la plongeant de ce fait dans un sommeil éternel, heu je veux dire, dans un amour inconditionnel pour Kassos.

Mais soudain, un moustique surgit de nul part et se mit à tournoyer autour de Cupidon, alors, voulant chasser ce parasite, mon fils secoua la main qui tenait la flèche et se piqua avec.

Oh la boulette...

Il tomba en l'espèce de quelques secondes éperdument amoureux de Psyché, oubliant de ce fait l'odeur immonde de pieds qui régnait dans la pièce.

Alors de peur de mon courroux, il s'enfuit par la fenêtre et s'envola vers l'Olympe.

Les jours qui suivirent furent délectable... pour moi !

Les parents de Psyché, désespérés d'avoir toujours leur fille sur les bras et de dépenser tout leur argent en spray anti-transpirant pour les pieds, décidèrent de consulter l'oracle qui leur disait de déposer leur fille sur une colline où elle devrait épouser un monstre.

Je vous laisse imaginer la tête de cette pimbêche !

Voyons si la nouvelle Vénus va pouvoir vivre après avoir accouché de bébés monstres !

Sauf que je ne pus pas assister au spectacle, Junon avait eu une éruption de boutons pendant la nuit et était devenue hystérique, en tant que déesse compatissante j'ai donc accouru l'aider.

Et non je n'ai rien demandé en retour ! Mais enfin, pour qui me prenez-vous ?

Le fait est que quand je suis revenue, il n'y avait plus personne sur la colline et la ville était en pleurs.

Et bim ! La prochaine qui osera se comparer à moi n'aura qu'à bien se tenir !

Sauf que je sentais que quelque chose n'allait pas...

Mon fils commençait à s'éloigner de moi et disparaissait chaque nuit je ne sais où.

Mais un jour, je le vis dans sa chambre en train de pleurer.

Lorsque je m'approchai de lui, je sentis tout d'abord une odeur caractéristique et constatai avec horreur que Cupidon était brûlé à l'épaule.

Alors il m'apprit que durant tout ce temps, il avait hébergé et passé ses nuits avec Psyché. Mais que celle-ci, emportée par la curiosité avait regardé son visage alors qu'elle avait promis de ne pas le faire.

Non seulement j'avais l'impression de voir un épisode low-cost des « Feux de l'amour », sans mauvais jeu de mots, mais en plus cela signifiait que Psyché était maintenant dans la nature, or, il était formellement hors de question que Pue-des-pieds s'en sorte aussi bien.

Elle m'avait ridiculisée et avait ridiculisé mon fils.

Elle ne perdait rien pour attendre.

Mais la suite de l'histoire sera pour plus tard, un bon épisode de Netflix sait s'arrêter au point culminant du suspens !