Paris, 9 août 2030, 02 h 30 du matin. Dans un lotissement prêt à la démolition au quartier de Belleville, Paris 20e Arrondissement, le 5e étage présente des murs craquelés par l'humidité où des champignons poussent. Des graffitis sont gravés, NT 93 et d'autres inscriptions marquant les territoires de bandes rivales.

Au sommet de l'escalier, devant la porte 35 d'un studio où les toilettes faisaient office de douche, régnait une hygiène déplorable. L'immeuble abritait principalement des immigrants d'Afrique ou d'Asie, des sans-papiers vivant dans la crainte constante d'une expulsion.

Derrière la porte du numéro 35 vivait un homme seul, originaire de Syrie, qui avait fui son pays à cause de la persécution par des fondamentalistes religieux.

Entendant du bruit à sa porte, l'homme se leva, coupant court à son émission télévisée "Toute une Histoire" présentée par Sophie Davant sur France 2, et jeta un il à travers l'il-de-buf, mais le couloir était vide. Détourné, il retourna à son fauteuil quand soudain sa porte fut violemment ouverte par des hommes masqués. Un des intrus prononça en arabe :

- Tu as enfreint les lois du Coran et du Prophète Mahomet, donc tu dois mourir, au nom d'Allah!

L'homme fut paralysé par une arme inconnue, un rayon qui semble-t-il l'a désintégré sur le coup. Une voisine africaine, mère de famille vivant en situation de polygamie, entendit le bruit et prévint la police.

À 03 h 15, la police arrivait sur les lieux. L'inspecteur Leduc, sortant de sa voiture civile, observait l'entrée de l'immeuble déjà sécurisée par ses collègues. Dans l'appartement, la police scientifique recherchait des indices sur cet acte étrange.

L'inspecteur Leduc, découvrant la pièce d'identité de la victime, révéla à sa collègue stagiaire Anne Vélaire :

- La victime s'appelle Abderrahmane Ben Saïd, écrivain syrien. Ses écrits sur l'Islam lui ont attiré la colère des fondamentalistes et de l'État Islamique.

- La victime semble avoir été foudroyée, comme par la foudre, et désintégrée, s'étonna Anne.

- Oui, mais sans orage à l'horizon, répondit l'inspecteur Leduc. C'est déjà la troisième victime à Paris tuée de cette manière.

Devant l'immeuble, une journaliste de BFM-TV rapportait la nouvelle en direct, marquant le troisième meurtre par une arme mystérieuse liée à l'État Islamique en moins de deux semaines.

De retour au commissariat, Leduc rédigeait son rapport quand son téléphone sonna.

- Allô, oui? C'est le ministre de l'Intérieur. Un dossier de la plus haute importance vous attend, classé secret défense. Rendez-vous cet après-midi au ministère.

À 15 h 00, Leduc arrivait au ministère, situé près de la Tour Eiffel. Pris à part par le ministre Jacques Dubois et des représentants militaires, il fut mis au courant d'une affaire impliquant une arme extraterrestre tombée entre les mains de terroristes, après un crash d'un OVNI il y a vingt ans. Cette arme d'antimatière à ions volée à leur base, avait déjà été utilisée par l'État Islamique, selon la revendication trouvée sur Internet.