Chapitre 14
Noé s'approche de moi et passe sa main dans une de mes mèches de cheveux. Je le regarde, intrigué par son geste intimiste. Que se passe t-il.
— Tiens, dit-il. Tu avais un scarabée dans les cheveux.
Je rougis.
— Oh merci.
J'attrape le scarabée qu'il me tend pour aller le placer dans la bonne boîte. Mince, j'espère qu'il ne va pas croire que je craque pour lui ou quoi que ce soit. J'ai juste été surprise.
Alors que je sens toujours mon visage chauffer, j'empile les boîtes. Elodie arrive à ce moment-là.
— Mes petits insectes sont prêts ?
Je lui donne une des piles, qu'elle cale bien entre ses deux bras.
— Ca va Clarisse ? Tu es toute rouge ?
— Euh, oui, juste eu une petite frayeur avec une araignée, c'est tout, je mens.
— Tu m'étonnes. Entre les serpents et les araignées, tu n'as vraiment pas de chance.
— Oh, je n'ai pas peur des araignées, elle m'a juste surprise, c'est tout.
Car une fois l'araignée sur mon bras, j'ai secoué ma manche pour la faire partir, et voilà que mon inattention a fait que quelques insectes en ont profité pour se faire la malle. Caroline a vite réagit en fermant l'ouverture. Noé nous a ensuite aidé pour retrouver tous les fugueurs.
Le soir arrive vite. Ici, j'ai parfois l'impression que le temps est en accéléré. Les filles me proposent de venir passer quelque temps dans leur chambre.
— On va se faire des masques du visage, me disent-elles. Tu verras c'est super bon pour la peau.
Elodie ouvre sa valise.
— J'ai ramené tout ça de cosmétique.
Je regarde tous les pots, pinceaux, flacons colorés.
— Je ne peux pas vivre sans.
Elle me tend un des pots.
— Tiens, toi qui aime la noix de coco, c'est une pâte à base de lait de coco que tu laisses sécher sur ton visage pendant trente minutes avant de l'enlever.
Je la remercie.
Elles s'installent en tailleur sur le lit d'Elodie.
— Tiens mets toi là, me dit Jade en me faisant une place au bout de lit.
Je m'assois
— Tu voudras un peu de vernis à ongle ? Me demande Elodie en commençant à peindre le bout des doigts de Jade.
— Non merci, je dis en ouvrant la boîte de masque.
Une agréable odeur de noix de coco embaume l'air
Nous passons certainement une bonne heure à parler et à essayer différents produits pour le corps et le visage. La valise d'Elodie est une vraie caverne d'Ali Baba.
— Tu devrais rester dormir ici, me dit Jade. On a assez de place pour trois !
— Oui, les lits sont grands, fait Elodie en enlevant tous les flacons que nous avons dispersé dans sa couette.
Je réfléchis à leur proposition. C'est vrai que je m'amuse tellement bien avec elles.
— Pourquoi pas !
— On a qu'à déplacer ton matelas jusqu'ici, me dit Elodie.
— Allons y !
Avant même que j'ai pu ouvrir la bouche, elles m'entraînent dans le couloir. Je pose ma montre sur le capteur pour ouvrir la porte de ma chambre.
— Houlà, il se passe quoi là ? Qu'est ce que c'est que cette invasion, dit Logan en nous voyant débarquer toutes les trois.
— On kidnappe Clarisse, dit Elodie en se mettant à un bout de mon lit. Tu prends le matelas avec moi Jade ?
Jade va de l'autre côté et soulève avec elle.
— Désolée, je ne pensais pas qu'elles étaient vraiment sérieuse, je dis à Logan.
— Bof, ça me dérange pas.
Il remet ses écouteurs et se replonge dans son téléphone.
— Pousse toi de là, me dit Elodie. On a pas de place pour passer.
Je me recule vers le mur.
Le matelas cogne contre la chambranle de la porte, puis contre le mur opposé du couloir. Jade manque de tomber sous le poids et se rattrape à un coin de mur.
— Qu'est ce que c'est que ce bordel ? Demande Taïs en surgissant dans le hall.
— On déménage Clarisse avec nous.
— Et vous êtes obligée de faire autant de bruit ? Parce que Noé a une migraine et ne supporte aucun bruit actuellement, c'est pas vous qui vous taper sa mauvaise humeur après !
— Noé a une migraine ? Il me semblait pourtant parfaitement en forme tout à l'heure, je lui répond.
— Tu connais la définition d'une migraine ? Ca te prend d'un coup sans prévenir.
Les filles en profitent pour glisser le matelas dans le couloir.
— Dis lui de se boucher les oreilles pendant encore cinq minutes, glousse Elodie tandis que la couchette subit l'épreuve de la deuxième chambranle de porte.
— Désolée, j'espère que ça va aller pour Noé.
— Oh, il a souvent des migraines. Mais ne pas faire un boucan l'aiderait un peu.
Taïs rentre dans sa chambre.
— Les filles, vous exagérez, je dis en les voyant pousser contre l'objet pour le faire passer dans leur chambre.
— Oh, ce ne sont que des rabats joies. Heureusement qu'on est là pour mettre l'ambiance !
Une fois mon futur lit installé, je m'allonge de tout mon long et les écoute blablater, jusqu'à ce que le son s'éloigne, comme si j'avançais dans un très long tunnel.
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