Il n'a fallu que quelque mois pour qu'Arthur commence son règne et stabilise légèrement son royaume. Arthur a été couronné Roi et a gardé Merlin en premier conseiller, Kay est devenu sénéchal et Gauvain son chevalier vassal le plus fidèle lui fait office de maître d'armes...

- Et il m'a condamné à écouter trois heures par semaines des leçons sur l'histoire de Bretagne.

- Loup Blanc, le Roi a aussi des leçons d'histoire, réplique le Druide en s'arrêtant encore une fois pour attendre son apprentie qui traine légèrement la patte.

Loup Blanc a une profonde affection pour son Roi mais depuis l'arrivée d'Arthur elle voyage moins et est condamnée à écouter les leçons ennuyeuse du magicien sur l'histoire, le protocole et l'arithmencie. Le magicien se remet en marche dans le couloir, le seul intérêt que Loup Blanc trouve à ces leçons est de marcher.

Merlin n'arrivant plus a captivé l'attention de la petite fille plus de deux minutes consécutives avait préféré la faire déambuler dans les couloirs pour la calmer. Loup Blanc s'arrête devant une grande porte en bois:

- Maitre peut-on voir Arthur s'entraîner avec Gauvin?

Le conseiller pousse un long soupir avant de répondre:

- Je suppose que je ne pourrais plus rien t'inculquer aujourd'hui, reste près de moi et ne les dérange pas.

Le magicien pousse la lourde porte en chêne et laisse Loup Blanc entrer dans la pièce rectangulaire ou se battent le Roi et le chevalier en duel. Sur les murs sont accrochées diverses armes, mais pour l'instant ils se battent à l'épée. Gauvin pare tous les assauts d'Arthur, et finit par l'envoyer au tapis :

- Sir, vous n'aurez pas votre valet en pleine bataille pour vous consoler, le taquine Gauvin.

- L'épée m'a trahi Gauvin, tente de se justifier le Roi avant de se résigner. Et je suis faible comme en un agneau.

- L'épée ne sert que les bras. Uther était un brave.

- Que veux-tu dire Gauvin? lui demande Arthur

- Que son fils n'est qu'un page.

- Une insulte?

- Vengez-vous Sir ! Ordonne Gauvin

Arthur ramasse son épée et repart à l'assaut. Cette fois çi avec une feinte bien placée, le Roi arrive à renverser son vassal. Arthur aide Gauvin à se relever quand celui ci se met à rire à gorge déployée, vite rejoint par Arthur:

- Arthur je te suivrais au bout de la terre, lui jure Gauvin qui redevient sérieux.

- Gauvin... Fait moi chevalier, lui demande Arthur avec entrain en lui donnant Excalibur.

- Sir... non je ne peux pas... je ne suis pas digne de cette épée, répond Gauvin en s'inclinant devant elle.

- Vas t'en Gauvin ! S'énerve le Roi

- Sir...

- Laisse-moi ! Je veux être seul, lui ordonne le jeune Roi en lui prenant l'épée, qu'il lâche dans un mouvement d'agacement.

Arthur sursaute en s'apercevant de la présence du magicien, de son apprentie et du cerf accompagné du loup solitaire qui venaient d'apparaître dans la salle. Il observe les deux créatures avec fascination mélée de crainte:

- N'ai pas peur, ce sont mes frères le loup solitaire et le cerf, le rassure Merlin en remarquant qu' Arthur fixe la quatrième patte du cerf avec curiosité.

- Regarde sa patte blanche, un peu de lui-même est resté dans l'autre monde.

- Quel monde? demande Arthur

- Celui des esprits et des fées, ils veilleront sur toi, lui explique le Magicien, un silence pesant se crée devant la mine contrariée du Roi ni le Magicien inquiet pour son protégé ni Loup Blanc pourtant bavarde n'ose le rompre. Quelque minute après, la mine abattue, Arthur demande à son conseiller en prenant Loup Blanc dans ses bras:

- Merlin... Si je ne sais pas ni d'où je viens, ni qui suis je, comment je me forge un destin ou savoir le but de ma vie ?? Il y a un an j'étais sur d'être entouré de mon père et de ma mère et j'étais sur que j'allais devoir toute ma vie être l'écuyer de mon frère... Et maintenant me voilà Roi et orphelin.. Je suis perdu

- Je ne peux pas te répondre Arthur.

- Moi si, intervient l'apprentie avec son entrain habituel. Tu es qui tu as envie d'être, ton destin dépend de toi et tu peux choisir le but de ta vie. Maître raconte lui l'histoire d'Avalon cela lui donnera peut-être des idées.

- Ce n'est pas l'histoire d'Avalon et je ne voulais pas t'en parler tout de suite. Une prophétie parle de toi.

Merlin fait apparaître un image représentant une coupe d'or décorée de rubis, d'émeraude et de diamant.

- Regarde bien ce Calice, Arthur, on le nomme le Saint-Graal. Cette coupe a le don de mettre fin au mal. Ouvre Toi à l'esprit du monde et fait le bien autour de toi et le Graal t'appartiendra. Mais la prophétie dit aussi qu'un homme au coeur pur un jour te l'amènera. Cet homme sera un de tes chevaliers.

A peine Merlin finit-il d'énoncer sa prophétie qu'un bruit assourdissant se fait entendre dans le couloir. La petite troupe sort de la pièce pour trouver deux gardes encerclant un homme tous les trois escortés par Kay:

- Je veux parler au Roi. Lâche moi, lâchez moi ! Hurle le prisonnier

- Qui est cet homme ? Demande Arthur

- Sir... Sir je viens du pays de Carmélide, Méléagant... Commence l'inconnu

- Tais toi!! Le coupe l'un des gardes.

- Lâchez-le! Ordonne le souverain.

L'ordre est immédiatement exécuté.

- Je ne veux pas que l'on traite ainsi les hommes!

- J'ai soif, dit l'inconnu.

- Qu'on lui donne à boire, demande Arthur.

Une fois l'homme désaltéré, l'échange reprend:

- Parle, sois en confiance, je t'écoute, rassure Arthur qui aide le messager de Carmélide.

- Je viens du pays de Carmélide... Méléagant et ses hommes ont pillé nos campagnes.

- Et le Duc Léodagan? Demande Arthur

- Le Duc Léodagan, votre allié et sa fille Guenièvre sont assiégés dans la forteresse. Il faut les secourir, supplie l'homme

- Et oui tu a raison brave homme... Mais comment faire je n'ai pas d'armée.

- Si , nous tes fidèles, et tout le peuple qui te suis, voilà ton armée, lui rappelle Merlin.

- Oui mais nous serons que quelques brave face aux plus dangereux des ennemis.

- Et moi? Je ne fais pas partie des braves? Questionne Merlin. Je lève le vent et l'orage, je soulève des montagnes. Mais comme personne ne me demande rien je vous laisse entre braves. Adieu.

- Moi je reste aider mon Roi, réplique aussitôt la petite fille choquée par la réaction de son mentor

- Merlin me laisse pas. J'ai besoin de toi, implore Arthur

- Qu'ai je entendu la supplique d'un enfant peureux ou l'appel d'un Roi à son conseiller? Demande l'intéressé d'une voix grave

- Merlin, je veux me battre. Je ferais ce que tu me diras, dit Arthur d'une voix plus assurée que lors de sa première demande.

- Mais Majesté, c'est moi qui suis à vos ordres, déclare Merlin à Arthur. Que chacun se prépare, ce soir, le Roi Arthur sera devant l'ennemi !

Sur les ordres de Merlin le château entre en éruption. Tous les chevaliers et écuyers aiguisent leurs armes, nettoient les armures. Pendant la première partie du trajet, Merlin enseigne à son élève quelques sortilèges de défense avant de se téléporter devant le château assiégé avec son apprentie. Loup Blanc écarquille les yeux en voyant la scène qui se déroule.

La forteresse tombe en ruine, sous les remparts des créatures humanoïdes montent la garde. Elles ont un corps humain mais une gueule monstrueuse à la place de la bouche et du nez ainsi qu'un halo noir et malfaisant qui leur donne un air inquiétant. Le temps est à l'orage il ne pleut pas mais des éclairs zèbrent le ciel à intervalle régulier en laissant à chaque fois de nouvelle traînée de feu. Merlin tend ses bras vers le ciel et crée une pluie qui éteint les incendies. Ce prodige s'arrête quelques minutes après sa création quand Méléagant arrive et brandit son épée entourée du même halo noir que ses hommes. C'est à ce moment que Arthur et son armée improvisée choisissent pour faire leur arrivée. Les créatures se rapprochent de Méléagant alors que le Roi et ses fidèles se présentent devant le responsable de cet assaut:

- Méléagant ! Appelle Arthur avant de se voir dépasser par son frère.

- Laisse faire le champion, déclare Kay.

- Arthur te voilà, lance le Prince des Ténèbres d'un ton empli de mépris et de sarcasme en ignorant Kay.

- Oui c'est le trône que tu veux, l'interroge Arthur en essayant d'être aussi intimidant que son adversaire.

- Pas question réplique Kay qui tente de se faire remarquer mais il est vite rappelé à l'ordre par Gauvin.

- Je veux le trône, Excalibur me revient. Toi ou moi ce sera la mort.

Un combat meurtrier s'engage alors, les deux armées se sautent dessus toutes armes dehors. Très vite les premiers morts tombent sur le sol, devant ce spectacle macabre Loup Blanc reste paralysée. Au milieu des combats, Arthur fait face à Méléagant, mais devant cet adversaire, le Roi se fait rapidement toucher et tombe au sol:

- Arthur!!! Hurle Gauvin qui se précipite vers son souverain.

- Regardez! Voila celui que vous voulez comme Roi! Clame Méléagant prêt à tuer le blessé. Que les dieux le reçoivent en sacrifice.

Gauvin en encourageant Arthur l'aide à se relever. Il reprend courageusement le combat face à son ennemi qu'il arrive enfin à désarmer:

- Tue-le! hurlent les chevaliers qui se sont rassemblés autour d'Arthur

- Non Arthur, dit Gauvin

- Les Dieux ne veulent pas de ton sacrifice. Et... je ne veux pas ta mort.

Arthur pose la pointe de son épée sur son bras gauche pour la tendre à son ennemi.

-Et tu es chevalier, lèves toi! Et fais de moi ton égal, lui ordonne le vainqueur.

Méléagant prend l'épée et la pointe vers son adversaire à genoux et désarmé. Tous les chevaliers ainsi que les créatures se préparent à riposter si quelque chose est tenté vers leur souverain. Mais le duc Léodagan qui a combattu auprès d'Arthur s'en mêle:

- Méléagant celui qui a tiré l'épée du roc t'a vaincu. Soumets-Toi !

Malgré l'ordre du Duc Méléagant ne bouge pas d'un centimètre. Tous les trois se regardent en chien de faïence pendant quelques minutes. Mais plus le temps passe plus Arthur, blessé, s'affaiblit . Après ces quelques minutes une femme aux longs cheveux blonds presque blancs, vêtue d'une longue robe de princesse blanche brodée de perles, recouverte d'une cape en fourrure apparaît. Loup Blanc observe la nouvelle venue avec méfiance, l'aura qu'elle dégage lui inspire tristesse et désolation. À peine la jeune femme prend le duc dans ses bras que Méléagant commence a adoubé le Roi:

- Arthur Pendragon par Excalibur je te fais chevalier du royaume de Bretagne, récite Méléagant avant de jeter l'épée magique. Que les Dieux soient témoins de l'injustice des hommes. Guenièvre, par la promesse de ton père, tu m'appartiens, j'ai perdu le trône, mais à toi je ne renoncerais jamais, dit-il a l'inconnue avant de disparaître.

- Il perd son sang, dit Gauvin qui rattrape le monarque in extremis avant qu'il ne tombe à terre.

- Père fait-le porter au château je le soignerai, ordonne Guenièvre

Gauvin et un autre chevalier aident Arthur à entrer dans le château. Loup Blanc se précipite vers son ami blessé et les suit dans le labyrinthe de couloirs qui mène dans une chambre. Au moment où Loup Blanc veut rentrer la princesse lui sourit avant de lui fermer la porte au nez. Loup Blanc grogne d'agacement mais décide de ne pas bouger avant d'avoir des nouvelles d'Arthur. Très vite Merlin la rejoint et toque à la porte et très vite une servante entrouvre la porte:

- Je suis Merlin, conseiller du Roi et j'aimerai le voir.

- Désolé mais Dame Guenièvre refuse toute visite tant que le Roi n'est pas stabilisé.

Limite en colère Loup Blanc se faufile entre les jambes de la servante et entre dans la chambre. La pièce est rectangulaire et meublée d'un miroir, une commode, un lit et un tapis en peau d'ours. En face de la cheminée, se trouve le lit ou Arthur est allongé le torse bandé mais au niveau du foie le bandage est souillé par une énorme tache de sang. Loup Blanc se fait toute petite pour éviter d'être vue par Guenièvre qui est au chevet du monarque. En s'approchant du lit elle entend Arthur déliré à moitié conscient "Suis-je au paradis? Sur île des bienheureux? Une belle devant moi... si belle" ne cessait-il de répéter. La jeune fille pose sa truffe humide et froide contre la main du blessé qui dépasse du lit. A ce contacte Arthur brûlant de fièvre sursaute ce qui signale à Guenièvre la présence de l'apprentie:

- Que fais tu ici? Qui t'a permis d'entrer? demande la fille du duc.

- Je suis venue voir Arthur, déclare Loup Blanc en soutenant le regard noisette et glacé de son interlocutrice.

- Il va bien, sors d'ici et laisse le se reposer.

La voix de Guenièvre se fait autoritaire.

- Non il va pas bien ! s'impatiente la fillette. Il est brûlant de fièvre et sa blessure continue de saigner.

- Laisse moi m'en occuper.

Guenièvre attrappe l'apprentie et la met a la porte sous les protestations de la fillette. Encore une fois devant la porte close Loup Blanc essuie du revers de sa manche les larmes qui commencent à couler.

Vila vila troisième chapitre un peu avant Noël mais c'est normal pour Noël je vais faire un chapitre spéciale mais sur une toute autre histoire car L'apprentie de Merlin est déjà terminée donc je peux pas la modifier et j'ai pas d'idée pour un hors-sujet... Donc bonne fête a tous qui ne lirons pas le spéciale Noël. 

Bisous et gros câlin  Ame