Chapitre 2: Excalibur et le nouveau Roi
Une autre semaine s'est écoulée après un long voyage Loup Blanc accompagnée de son tuteur arrive sur la grand place de Brocéliande. La ville a été construite autour du mythique rocher de l'épée des Rois, que Merlin a replanté avant qu'Uther faute avec Ygraine. Depuis ce jour elle attend sagement un nouveau Roi.
La place est envahie de chevaliers et de seigneurs venus des quatre coins de Grande Bretagne pour tenter de retirer l'épée. Au milieu de cette foule, un chevalier vêtu de bleu se met debout sur le rocher pour prendre la parole.
- Chevaliers ! Voici l'heure des combats. La foule dont il a capté l'attention se met aussitôt à crier sa joie puis il reprit. Que les dieux prêtent au vainqueur la force de tirer l'épée Excalibur du rocher sacré. Il sera notre nouveau Roi, comme le voulut Uther Pendragon le bien-aimé avant de mourir en héros... Messieurs au combat !
Merlin et son apprentie arpentent sur la place en évitant les coups d'épée des chevaliers qui s'entraînent pendant que le tournois débute. Loup Blanc s'arrête brutalement en voyant un écuyer courir en direction de la foule qui regarde le premier affrontement du tournois:
- Hé toi la-bas l'écuyer que fais-tu?! Hurle un chevalier vêtu en jaune, ces longs cheveux nattés lui dégage son front ou a été déposé un léger maquillage or.
- Je cherche Kay c'est mon frère, c'est un chevalier, j'apporte son armure, il doit combattre. Les paroles de l'écuyer déclenchent un fou rire dans l'assistance ce qui retient l'attention de Merlin.
- Ah oui Kay ! Où es-tu? Le chevalier attrape un homme en dessous d'armure et le pousse devant l'écuyer.
- Ton écuyer te cherche. Pauvre chevalier, tu voulais combattre nu?
La foule se disperse alors que Kay et son écuyer se disputent
- Ou étais-tu passé espèce d'incapable?!
- Oui bah je me suis perdu dans la forêt, répond l'écuyer
- Dans la forêt ! S'exclame le chevalier en criant plus fort. Tu m'as humilié devant tout le monde.
- C'est pas d'ma faute... réplique le cadet.
- C'est pas ta faute?! Alors c'est d'la faute à qui?
Un homme âgé s'avance vers eux et tente de les séparer en leur criant dessus
-Oh ! Du calme, on ne se bat pas entre frères. Il tourne la tête vers le chevalier. Kay l'honneur c'est au combat que tu le gagneras, prépares-toi. L'homme se retourne vers l'écuyer. Arthur aide-le.
L'écuyer tend le casque au chevalier, puis son bouclier, après avoir mis le casque et le bouclier le chevalier tend le bras et réclame son épée, l'homme fait de même ainsi qu'Arthur. Voyant que l'écuyer n'a pas l'épée son frère crie:
- Il a oublié mon épée !
- Non, non, je l'ai pas oubliée, je l'ai laissée quelque part là-bas... Enfin je crois.
- Trouve la vite, pour ton frère, trouve la vite, lui ordonne l'homme.
- Père, toi tu le défends toujours ! grogne Kay
- Kay tu es l'aîné, nous devons veiller sur lui.
Arthur s'éloigne à grande enjambées vers la boutique du forgeron, Loup Blanc se concentre et se téléporte dans la boutique ou elle tombe nez à nez avec son tuteur. Quelque seconde apres Arthur fait irruption dans la pièce le sourire aux lèvres, il saisit une épée destinée à la vente et se retourne vers le forgeron:
- Hey ! Toi j'te prends une épée, déclare Arthur
- Héla ! réplique le forgeron. Remet-la à sa place espèce de voleur.
- Mais ce n'est pas pour moi, c'est pour un chevalier. J'te la rend après le combat, c'est promis, le supplie Arthur
- Vas t-en !
- Je vais pas te la voler, j'veux juste que tu m'l as prête, se justifie le prétendu voleur
- Ici on ne prête pas, pas d'argent pas d'épée.
Arthur sort de la boutique et s'assoie sur les marches du perron de la bâtisse la tête dans les mains. Puis se relève et rentre à pas de loup pour se saisir de l'épée. Mais à ce moment Merlin se redresse et pose le bout de son bâton sur l'épée qu'Arthur lâche immédiatement:
- Ce n'est pas digne d'un chevalier, lui dit le druide.
- Mais je ne suis pas chevalier, répond Arthur désespéré.
- Arthur c'est un beau nom de chevalier pourtant, dit Loup Blanc en se relevant
- Comment tu connais mon nom? Lui demande l'intéressé.
Merlin lui répond d'un rire en écartant son apprentie avant de dire.
- Regarde la-bas sur le roc, le druide pointe Excalibur du doigt.
- Quoi? Excalibur? s'étonne Arthur
- Oui elle n'est à personne, dit Merlin comme si s'emparer de l'épée était à la porté de tous
- Mais c'est l'épée des Rois, explique Arthur
- Va essayer de tirer l'épée pour ton frère, l'encourage Merlin.
- Qui ça moi ! S'exclame Arthur qui doit prendre Merlin pour un fou
- Oui ! Le courage c'est le coeur, déclare Merlin.
- Tu te moques de moi vieux fou, s'exclame Arthur
- Tant pis je croyais que tu avais l'âme noble.
Sur ces mots Arthur part se rassoir sur les marches et regarde le combat entre Léodagan Duc de Carmélide et Méléagant prince de Gord. Après quelques passes Méléagant est nommé, vainqueur, et s'approche du rocher sous les yeux mi intrigué mi angoissé de Loup Blanc qui s'est rapproché pendant le combat. La jeune fille se dit que si par un quelconque prodige Méléagant réussit à tirer l'épée du roc la Bretagne sombrera dans le chaos. Debout sur le rocher le prince de Gord saisit la garde de l'épée et commence à tirer. Même avec tous ses efforts, Excalibur reste droite et semble le narguer. En hurlant de rage Méléagant descend du rocher, derrière lui Arthur avance timidement. Il souffle un coup et monte, Arthur attrape l'épée qui s'enflamme, il tire sur la garde de l'épée qui suit le mouvement de son bras, gardant le bras tendu vers le ciel il contemple Excalibur, ébahi alors qu'un éclaire coupe le ciel pour atterrir sur la pointe de l'épée:
- Qui es-tu ? demande Léodagan à Arthur
- Je me nomme Arthur fils d'Antor, écuyer du chevalier Kay, répond Arthur hésitant
- C'est vraiment toi qui a tiré l'épée ?
Loup blanc lève les yeux au ciel en entendant cette question qui lui paraît inutile:
- Oui c'est moi, répond t-il.
- Je suis le vainqueur. Excalibur est à moi, s'insurge Méléagant. Je suis le Roi !
- Seul une âme pure et digne de retirer l'épée, déclame Merlin qui est en haut d'une maison sur un esplanade.
- Merlin ! Crache Méléagant avec mépris. C'est encore un de tes tours de magie.
- Il n'y a pas deux vérités ! Dit alors Loup Blanc sous la colère, qu'on ose insulter le maître.
- Breton voici votre Roi, continue t-elle en retirant son capuchon qui laisse apparaître une tête de petite fille avec deux oreilles de loup et un museau, sa peau est recouverte d'un duvet blanc peu visible.
- Imposture ! C'est une imposture. Accuse Méléagant
- Il se nomme Arthur. Il est le fils illégitime d'Uther Pendragon.
Méléagant éclate de rire sur les mot de Merlin
- Un fils caché, mais d'où sort-il ? Demande Méléagant
- À sa naissance je l'ai recueilli des bras de sa mère la duchesse de Cornouaille. Je l'ai confié au chevalier Antor, telle était la volonté du dragon, explique le druide.
- Bretons, Merlin nous trompe, c'est pour lui qu'il veut le pouvoir, essaie de convaincre Méléagant
Un homme s'avance devant le rocher:
- Moi, Urien , Comte de Moré, je demande que justice soit faite à Méléagant. Il a vaincu tous ses adversaires, qu'il combatte Arthur.
Léodagan s'avance à la hauteur d'Urien.
- Moi, Léodagan Duc de Carmélide, je serais fidèle à celui qui a retiré l'épée. Vive le Roi Arthur !
- Vive le Roi ! lui fait écho la foule.
Des émeutes commencent sur la place, ceux qui sont pour Arthur et ceux qui sont contre. Merlin se dépêche de mettre Arthur et son apprentie hors de danger, il les conduit à l'écart ou deux chevaux les attendent. Arthur monte un Karabair d'une robe blanche immaculée et Merlin et son apprentie montent sur un islandais noir. Ils chevauchent sans pause pendant une journée complète pour atteindre le château de Camelot
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