Douceur Hivernale : Chapitre Bonus
Bonjour à tous !
Nous sommes le vingt-quatre décembre et je tenais à vous partager ce chapitre ! Un petit cadeau pour vous qui me lisez régulièrement. Nous retrouvons Stiles et Derek entre "Abysses" et "L'appel du Loup". Donc avant le retour de Peter, de Braeden et avant qu'ils ne rencontrent Nathan.
Je l'avais écrit pour une amie qui m'est très chère. J'espère qu'il vous plaira.
Je vous souhaite un bon réveillon (le chapitre trente arrive bientôt, c'est promis !).
Prenez soin de vous 💜
Lala.
---
Ce matin-là, Stiles ouvrit les yeux rapidement. Il était heureux, c'était enfin ce jour qu'il attendait avec impatience. Le vingt-quatre décembre, le premier Noël qu'il allait passer avec Derek en tant que couple. Ils avaient décidé de fêter le réveillon rien que tous les deux. Le lendemain, ils avaient des invités mais, en attendant, ils allaient profiter de leur présence mutuelle. Rien que d'imaginer se retrouver seul avec son homme remplissait Stiles d'une excitation grandissante.
Malheureusement, il travaillait aujourd'hui, il ne pouvait donc pas se prélasser au lit. Derek était en train de préparer l'ouverture future de son garage, il allait sûrement rester tranquillement chez eux exaspéré devant le nombre incalculable de tâches administratives à effectuer. Toutefois, pour l'instant, il dormait paisiblement aux côtés de Stiles. Il était sur le dos, les mains posées sur son torse musclé. Les coins de ses lèvres étaient très légèrement relevés, donnant l'impression qu'il avait un demi-sourire. Stiles se concentra quelques secondes sur les respirations lentes qui lui réhaussaient doucement la poitrine. Il avait pris l'habitude de le faire après avoir entre-aperçu sa mort. Le souvenir était encore douloureux. Il grimaça en se rappelant que maintenant, tout allait pour le mieux.
Mollement, il regarda son téléphone, il était six heures quarante-huit, le réveil allait bientôt sonner. Il lui restait encore quelques minutes avant de devoir quitter sa bulle de bonheur. Avec une délicatesse extraordinaire, il se colla au loup pour profiter de sa chaleur. Il pensait pouvoir s'y lover sans le tirer de ses rêves. Cela se solda, bien entendu, par un échec. Le bras droit de Derek s'ouvrit pour venir emprisonner le jeune policier.
- Bonjour mon hyperactif, murmura en souriant Derek.
- Hey mon Sourwolf.
- Tu as bien dormi ?
- Parfaitement, tant que tu es avec moi.
- Mmh… Je veux qu'on se retrouve comme ça tous les matins.
- Moi aussi.
Stiles releva la tête pour venir embrasser les lèvres de son compagnon. Ils restèrent un moment les bouches scellées avant que le jeune homme ne reprenne sa place contre l'épaule puissante de Derek. Hélas, une sonnerie les sépara, c'était le moment de se lever. La tristesse s'empara du cœur de Stiles, quitter son nid douillet relevait de la torture. Mais il était bien obligé, et se décida à bouger pour commencer sa journée. Il enfila rapidement son uniforme en essayant de se réconforter, c'était l'affaire de quelques heures avant de revenir au loft. Un grommellement sourd le sortit de ses réflexions. Derek s'était, lui aussi, levé et passait un jogging.
- Tu te lèves mon amour ? Demanda Stiles surpris.
- Oui, je veux prendre mon petit déjeuner avec toi. Déjà que je ne pourrais pas te voir de la journée…
Stiles rougit en baissant la tête. Il se frotta la nuque, puis, il lui adressa un sourire radieux en s'exclamant joyeusement :
- Merci mon petit Derek !
Le lycan se rapprocha, passa ses doigts dans les cheveux ébouriffés du jeune homme et le prit par la main pour l'amener à la cuisine. Ils mangèrent sous un flot de paroles particulièrement envahissant. Étonnement, Derek répondait à tout, sans décrocher une seule fois.
Avant de partir, ils firent un dernier câlin et Stiles passa la porte, la boule au ventre. Il aimait son travail, il aimait la plupart de ses collègues mais l'un d'eux, Flynn, l'excédait particulièrement. Il aurait préféré rester dans les bras de son homme, chez eux. Il sourit à cette pensée, « chez eux » sonnait tellement bien. Dehors, il faisait froid. Ils n'avaient pas encore eu de neige mais le verglas s'invitait régulièrement. Cette fois encore, il dut gratter son pare-brise, non sans laisser échapper quelques injures. Dès qu'il réussit à tout enlever, ses mains étaient engourdies, il s'étonna de voir tous ses doigts encore à leur place. Puis, il conduisit prudemment jusqu'au commissariat.
- Bonjour tout le monde, souffla-t-il.
- Hey Stilinscoincé ! L'interpella une voix familière.
- Flynn. Comment tu vas ?
- Bien, et toi ?
- Ça va.
- Tu vas passer Noël avec ton coloc' flippant ?
- Mmh. Tu as quelque chose de prévu toi ?
- Héhé j'attendais que tu me le demandes ! Je vais à la chasse de la mère Noël ce soir, si tu vois ce que je veux dire.
Flynn lui décocha un clin d'œil répugnant.
- Tu arrives à dénaturer une fête pour gosse en la rendant malsaine, c'est du grand art, ironisa Stiles.
- T'es lourd, sérieux… Bon, je t'offre un café pour réveiller ton humour.
- Tu ne veux pas réveiller ton intelligence par la même occasion ?
Flynn pouffa de rire devant la répartie cinglante de son collègue. Puis, il lui tendit un café noir auquel Stiles ajouta un sucre. Il reçut des remarques acerbes sur ses goûts légèrement douteux. Il n'eut pas le temps de répliquer qu'on les avait déjà appelés pour une intervention. Si d'habitude Beacon Hills était plutôt calme, la période des fêtes était encline à beaucoup d'agitation. Stiles avait été assigné à Jordan pour la journée. Il en était plutôt content, son ami était vif d'esprit. C'est ainsi qu'ils enchainèrent les appels et la journée passa avec une rapidité déconcertante. Cependant, ils avaient été contraints de faire des heures supplémentaires. C'était à dix-huit heures qu'ils furent autorisés à rentrer. Las et agacé, Stiles repartit pour le loft.
Sur le chemin, il repensait aux cadeaux qu'il avait trouvé pour son homme. Il s'était cassé la tête, il avait retourné le problème encore et encore sans réussir à tomber sur LA perle rare. Derek était assez secret quant à ses centres d'intérêt, il aimait la mécanique, le basket et appréciait les livres. Seulement, Stiles reparaît sa voiture à coup de Scotch, ce qui avait le don d'énerver le loup et avait des connaissances plus que limitées sur le domaine sportif. Cela faisait donc plusieurs semaines qu'il farfouillait dans les librairies en vain. Désespéré, il rentra dans la dernière boutique de sa liste, la devanture ne donnait pas envie, elle était mal agencée et semblait être figée dans le temps. Il doutait d'y dégoter ce qu'il cherchait mais, il n'avait plus rien à perdre. Au détour d'un rayon, une œuvre attira son attention. Une aventure assez sombre où le héros connaissait une évolution particulièrement intéressante. En tournant les pages, il lui semblait reconnaître certains traits de caractère de Derek. Il avait eu du mal à s'en décrocher. Il était certain de le toucher en plein cœur grâce à cet ouvrage. Cependant, pour assurer ses arrières, il avait également opté pour une nouvelle veste, au cas où son premier choix faisait un flop.
Il se gara devant l'immeuble, et, légèrement anxieux à cause de l'échange de cadeaux, il passa la porte. D'ailleurs, « échange », il n'en savait rien, peut-être que son petit-ami n'avait rien prévu. Dans ce cas là, il allait se trouver bien ridicule avec ses deux présents.
- Je suis rentré, grinça-t-il doucement.
- Stiles ! Bon retour à la maison !
Une scène assez surréaliste se présentait devant les yeux du jeune homme. Derek s'était précipité pour lui voler un baiser chaste. Il portait une chemise noire, légèrement ouverte, laissant apercevoir le début de son torse. Son pantalon, un jean gris foncé fermé par une ceinture sombre, sculptait parfaitement ses formes. Un sourire rayonnant embellissait son visage et il avait essayé de donner un mouvement à ses cheveux.
- Mon amour, va prendre ta douche ! On se retrouve en bas après ? S'exclama le loup joyeusement.
- Euh d'accord ! Je me dépêche, j'arrive !
- Je t'attends.
Stiles monta les marches, non sans remarquer la délicieuse odeur qui se dégageait du four. L'impatience du jeune homme remplaçait maintenant son angoisse. Avec une vitesse prodigieuse, il se lava et se rendit dans la chambre. Il réfléchit quelques secondes avant de choisir une chemise blanche et un pantalon noir. Dans son empressement, il n'avait pas totalement pris le temps de bien se sécher et sa chemise lui collait légèrement à la peau. Il secoua ses cheveux, qui de toute manière, étaient indomptables et descendit les marches à la hâte. Il n'arrivait pas à supprimer le sourire nigaud qui avait pris possession de ses lèvres.
- Ça y est, chantonna-t-il.
- Tu es là. Et… Tu es renversant.
- C'est toi qui est magnifique, rougit Stiles en venant enlacer son compagnon.
- Mmh… Bon… Je… Hum… Viens avec moi.
Derek le saisit au niveau des genoux et le souleva. Le nez de Stiles atterrit au niveau de ses pectoraux musclés, il ferma les yeux et respira son odeur boisée. Il l'aimait tellement qu'il voulait que ce contact dure éternellement. Le lycan se stoppa et murmura d'une voix profondément grave :
- Surprise.
Stiles ouvrit ses paupières et découvrit une couverture étendue au sol devant la baie vitrée. Elle était entourée d'oreillers et de guirlandes lumineuses. Au centre, une bouteille de champagne, deux coupes et des hors-d'œuvres y trônaient.
- Woah, c'est magnifique, souffla le jeune homme subjugué par les efforts fournis.
- Alors ?! Je peux être romantique moi aussi, hein ?!
- C'est parfait, mon petit Derek.
Le porteur le posa à terre et ils s'assirent sur le tissu. Le brun débouchonna la bouteille et remplit les verres, ils trinquèrent à leur premier Noël.
- Tu as passé une bonne journée ? Demanda Derek.
- Assez chargée mais ça en valait la peine. Et toi ?
- Ça a été. J'ai finalisé quelques papiers.
- Oh ! Félicitations !
- Merci.
- Il est excellent ce champagne.
- Ouais.
Stiles rigola devant le peu de conversation que son compagnon lui apportait. Il s'y était fait et il trouvait ça presque mignon. Ils mangèrent l'apéritif pendant que Stiles racontait les événements de la journée, s'arrêtant un peu trop sur les détails. Une fois tout terminé, Derek se leva pour disparaître derrière les fourneaux de longues minutes, il revint les mains chargées d'assiettes garnies d'une viande rouge et de pommes de terre. Stiles siffla impressionné, il applaudit le loup qui grogna, gêné.
- Et bien ! J'en ai de la chance, beau comme un dieu et cuisinier hors pairs.
- Je montre mes meilleurs côtés pour te garder près de moi.
- Oh tu sais, je suis tout aussi amoureux de tes défauts que de tes qualités. J'aime quand tu sembles froid alors que tu ne sais juste pas exprimer tes sentiments, j'aime quand tu as ce regard fier et condescendant, j'aime quand tu boudes lorsque j'ai l'odeur de quelqu'un d'autre sur moi, j'aime même quand tu menaces de me sauter dessus à longueur de journée. Je te veux toi, tout entier.
- Stiles, tu ne t'arrêtes jamais de parler ?
- C'est tout ce que tu as à me dire après ma déclaration ?!
Le jeune homme arriva à attraper un coussin derrière lui et le lança sur le visage du loup. Ce dernier réussit à le stopper, fit briller ses yeux bleus et ses crocs se dessinèrent.
- Qu'est ce que tu crois faire Stilinski ? Gronda-t-il.
- Navré de te le dire Hale, mais, tu ne me fais plus peur !
- Je peux toujours changer ça…
- Trop tard, je connais ton cœur tendre.
Ils rigolèrent et finirent leur repas dans la bonne humeur. Ils se lancèrent quelques piques mutuellement et Stiles débarrassa la vaisselle. Il retourna sur la couverture, s'assit face à la vitre et observa le ciel. Derek était dans la même position, à un mètre de là, les jambes tendues et les mains légèrement en arrière. Un silence s'installa, il était doux et léger. Leurs présences suffisaient à l'un et à l'autre. Cependant, l'humain éprouvait un besoin de gestes tendres.
- Mon petit Derek, ça te dérange si je viens près de toi ?
- Non.
Stiles se rapprocha et posa sa tête sur les cuisses du lycan, toujours les yeux rivés sur la fenêtre. Il sentit la main chaude de son homme se perdre dans ses mèches rebelles.
- Merci d'être revenu Stiles. J'étais vide, tu m'as redonné le sourire. Tous les jours, je me lève en me disant que j'aurais la chance de te voir débiter des phrases plus longues les unes que les autres, que je pourrais contempler l'intelligence qui se lit dans tes yeux… Grâce à toi, mon quotidien a retrouvé toutes ses couleurs.
- ... Je suis heureux.
Stiles ne s'attendait pas à recevoir une réponse aussi tardive à son aveu passé. Ses joues étaient en feu, il se cacha le visage, confus d'avoir une réaction aussi peu mâture. Il entendait les battements de son cœur tambouriner dans ses oreilles. Malgré cela, il réussit à discerner la voix de son compagnon articuler un « Tu es adorable. ». Il entrouvrit ses doigts pour pouvoir le regarder.
Derek souriait avec douceur et s'était penché sur lui, il lui retira lentement les mains de son visage et lui embrassa le front, les joues et les lèvres. Un de ces baisers ardents et passionnés qui finissaient par couper le souffle. Et ça ne rata pas. Derek se redressa légèrement pour laisser Stiles respirer. Un désir soudain s'était emparé de ce dernier. Une chaleur se déversait dans l'ensemble de son corps. Il comprit qu'il n'était pas le seul lorsqu'il croisa les yeux envieux de Derek. Il se releva légèrement et scella leurs bouches. Les langues se retrouvèrent pour s'entrelacer et accentuer, encore, les flammes qui le consumaient lentement. Les bras puissants de Derek l'entourèrent.
- Tu m'attaques comme ça mon hyperactif ? Tu sais bien que je ne peux pas te résister, haleta-t-il.
Stiles crut défaillir en entendant « Mon hyperactif » prononcé avec une telle fougue.
- Qui te dit que ce n'est pas fait pour ? Le taquina l'humain.
Il se détacha de la chaleur du lycan et l'enjamba pour se retrouver à califourchon sur lui.
- Je me retenais jusque là pour ne pas t'arracher ta chemise, grogna le loup. J'ai tellement envie de toi…
- Mon petit Derek… Soupira suavement Stiles.
- Encore.
- Quoi ?
- Redis-le.
- Mon petit Derek.
Alors qu'il prononçait ces mots, Derek lui mordilla le cou. Un petit cri étouffé s'échappa des lèvres entrouvertes de Stiles.
- J'aime quand tu m'appelles comme ça, murmura le loup après un coup de dents.
- Tout ce que tu veux, articula le jeune homme entre deux respirations saccadées.
- Mmh, tu es sur ?
- Oui…
- Enlève ta chemise.
Stiles s’exécuta. Tremblant d’une soif de contact physique, il enleva un à un les boutons de sa chemise. Il continuait de fixer le regard avide de son amant. Plus il descendait, plus il sentait le brasier en lui s’étendre. Il n’était pas à l’aise avec son corps mais être dévoré des yeux de la sorte l’excitait au plus haut point. Il se mordit la lèvre inférieure pour se concentrer, cela n'échappa pas à son compagnon qui râla de convoitise. Quand il réussit enfin à retirer son haut, la langue Derek explora cupidement son torse, ses mains se promenaient sur son dos. Le corps de Stiles était brûlant, il n’y avait plus qu’eux, que leur proximité qui comptait.
- Tu… Tu veux autre chose ? Bégaya le jeune homme.
- Ça me rend dingue quand tu joues à ça, gronda le lycan. J’aimerais que tu me caresses.
- Où ça ?
- Stiles… Mon jean.
Un sourire confiant émergea sur le visage du jeune homme. Il adorait pousser à bout son homme. Il se recula légèrement et vint contacter ses doigts à l'érection déformant le pantalon de Derek. Un gémissement érotique accompagna son geste. Chaque effleurement déclenchait un rictus désireux chez le loup. Comprenant que Derek s'approchait de sa limite, Stiles augmenta le rythme et l'amplitude de ses gestes. Un grognement rauque indiqua que le brun avait définitivement perdu toute once de raison.
Ses yeux étaient devenus bleu glace, il bascula Stiles en arrière, se débarrassa de sa chemise d'un coup de griffes, en faisant sauter les attaches. Il posa, ensuite, son avant bras droit sur le sol, laissant sa main gauche libre pour saisir avec force la jambe du policier. Puis, il connecta leurs lèvres. C'était intense et bestial. Stiles soupirait d'extase, son entre-jambe était douloureux tellement il était gonflé par la frénésie du moment. Il n'avait qu'une envie, que leur corps s'unissent et qu'il puisse enfin délivrer tout son désir. Quittant sa bouche, les lèvres de Derek descendirent. Il alternait entre baisers, légères morsures et coup de langue. Stiles se cambrait tant ces attouchements le rendait fiévreux, il se laissait emporter dans un état de semi-conscience entre la réalité et le rêve.
Il sentit les bouts de tissus glisser le long de ses jambes et une sensation de chaleur lui engloba le sexe. Derek était en train de lui prodiguer une fellation enflammée. Sa langue n'oubliait aucune parcelle de peau. Le bassin de Stiles bougeait tout seul, réagissant aux caresses humides. Tous ses muscles étaient en proie à des spasmes de plaisir. Il était au bord de la jouissance. Il n'avait pas envie de venir entre les lèvres sensuelles de son homme, lui, il voulait partager ce moment ensemble.
- Mon petit Derek… Peux… Plus… Stop, gint-il les paupières fermées.
Le contact s'arrêta instantanément et il sentit de nouveau le poids de son compagnon sur lui. Il l'entoura avec ses bras, lui agrippant le dos.
- Mon cœur, tu veux que je rentre en toi ? Souffla Derek à son oreille.
- Oui, s'il te plaît, supplia Stiles.
- Je t'aime, je t'aime tellement, si tu savais.
- Moi… Moi aussi… Il n'y a que toi depuis longtemps.
Stiles ouvrit les yeux, il croisa le regard animal de son amant, leurs fronts se touchaient et ils gardèrent le contact visuel. Une légère pression s'exerça au niveau de ses fesses et il sentit l'intimité de son homme s'enfoncer doucement en lui. Les premiers mouvements étaient lents, doux et tendres. Puis, ils s'intensifièrent devenant plus rapides et plus brusques. Les sensations étaient extraordinaires. Stiles avait l'impression de s'embraser. L'odeur boisée, la chaleur de son petit-ami, ses expirations rauques et ses coups de reins, tout était exacerbé. Ses sentiments se mélangèrent et son plaisir explosa, l'emmenant dans un autre monde. Il sentit son homme se contracter et Derek atteignit l'orgasme à son tour en murmurant un « Stiles ». Ils s'embrassèrent dans une ultime ondulation. Pour finir, il se retira pour s’affaler, un sourire resplendissant sur le visage. Il tendit le bras pour l’entourer autour de Stiles et il le serra avec force contre lui. Il lui embrassa les cheveux.
- Ce n’était pas exactement ce que j’avais prévu, ricana le loup.
- Je ne pouvais pas rêver mieux !
Ils restèrent l’un près de l’autre, les yeux rivés sur la fenêtre qui laissait passer la beauté des étoiles. Après un instant, Derek se mit à chercher à tâtons quelque chose sous les oreillers. Il finit par le trouver, au vu de l’air satisfait qu’il affichait. Il avait dans les mains un petit objet recouvert d’un papier cadeau.
- Joyeux Noël, mon amour, susurra-t-il. Ce n’est pas grand chose mais…
- Merci !
Stiles s’empressa de le prendre, content que son homme ait pensé à lui. Cette soirée était parfaite. Pour préserver un peu de suspens et surtout profiter de ce moment, il ouvrit lentement l’emballage. Derek l’observait, légèrement inquiet. Lorsqu’enfin, Stiles atteignit son but, l’émotion le submergea, sa gorge était nouée.
- Tu sais que le triskel représente beaucoup pour nous, les Hale, c'est le symbole de notre clan, expliqua Derek. Si chaque branche évoque un grade de loup-garou, oméga, bêta et alpha, je suis persuadé que le centre correspond à notre humanité. C'est ce qui relie le tout. Aujourd'hui, ma famille, mon foyer, c'est toi. Je voulais juste… Enfin, que tu te le ressentes aussi…
- Je…
- Boyd disait que ce symbole pouvait avoir plusieurs significations… Lui y voyait le passé, le présent et le futur. Ça nous va plutôt bien… On a vécu tellement de choses… Et, le futur que j'entrevois avec toi est radieux alors, j'ai pensé que, peut-être, tu aimerais… Mais, si ça ne te plaît pas, je peux comprendre…
- Mon cœur, c'est superbe. Ça me touche énormément. Merci, je le chérirai.
Entre ses doigts, Stiles tenait un pendentif argenté, représentant le signe à trois branches. Il pouvait sentir toute l'importance de ce cadeau. Des larmes se mirent à couler sur ses joues, il était infiniment heureux et reconnaissant. Il n'avait jamais osé, ne serait-ce qu'un instant, imaginer être légitime de tout cet amour. Encore moins de la part de Derek Hale, le loup impassible et aigri. Alors, il tomba dans les bras de son compagnon et bafouilla des « Merci » entre deux sanglots. Le lycan le réconfortait patiemment, fier d'avoir pu toucher son petit-ami en plein cœur. Au bout de plusieurs minutes, Stiles se calma et reprit un semblant de réflexion. Il se sentait idiot avec les babioles qu'il avait acheté. Il aurait voulu lui donner tellement plus.
- Moi aussi, j'ai… J'ai un truc pour toi, balbutia-t-il. Mais… C'est nul comparé à ça.
- Je suis sûr que non.
- J'arrive.
Stiles courut dans la chambre pour prendre ses deux paquets et repartit avec le même empressement. Il manqua de tomber dans les escaliers, heureusement, il avait gagné en agilité et réussit à se rattraper. Craintif, il lui tendit les présents. Derek les saisit avec calme et les ouvrit délicatement. Il commença par le plus petit, le livre. Il sourit brièvement en le découvrant et se plongea dans le résumé de la quatrième de couverture. Il resta imperturbable, aucune émotion ne pouvait se lire sur son visage. Une grande déception envahit l'esprit de Stiles, il ne pouvait pas tomber plus à côté. Pendant qu'il se perdait dans ses doutes les plus profonds et qu'il se maudissait de l'intérieur, Derek entamait le deuxième cadeau. Il sortit la veste, un bomber en cuir, marron foncé, plutôt simple. Stiles baissa la tête, honteux d'être aussi peu intelligent lorsqu'il s'agissait d'offrir des choses à ses proches. Il s'attendait à recevoir un merci froid, et au fond, c'était bien tout ce qu'il méritait. Cependant, une caresse chaude sur sa joue lui fit remonter les yeux. Derek le regardait tendrement.
- Merci Stiles, sourit-il.
- C'est rien du tout…
- Au contraire, je suis touché de voir à quel point tu me connais. Le livre, je vais le dévorer, l'histoire a l'air prenante…
- Moui.
- Et la veste est parfaite. Tu t'es souvenu que la mienne n'avait pas survécu à notre dernier combat. Je l'aime vraiment. Je vais la mettre tous les jours, peu importe le temps, même s'il fait quarante degrés dehors.
- Pff n'importe quoi, rigola Stiles.
- Je suis sérieux ! C'est mon hyperactif qui me l'a offerte. Je me sens un peu con, maintenant, avec mon pendentif…
- Tu dis des bêtises, je l'adore. Je ne le mettrais pas au boulot par contre, trop peur de le perdre.
Pendant le reste de la soirée, Derek n'avait pas pu résister à la tentation de découvrir le contenu du livre. Régulièrement, son visage était animé par des mimiques d'empathie. Il faisait quelques pauses pour raconter à son homme le déroulé de l'intrigue. L'histoire du héros résonnait en lui. Stiles quant à lui, ne pouvait décrocher son regard du bijou nouvellement acquis. Il jouait avec, le serrant dans sa paume. Il imaginait déjà le porter dès que les occasions se présenteraient.
Finalement, vers quatre heures du matin, ils se laissèrent gagner par le sommeil, s'endormant sur leur matelas improvisé sous la douce luminosité de la lune.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top