Chapitre 45 - Partie 1
Bonjour tout le monde.
Mon dernier chapitre est BEAUCOUP trop long donc, j'ai décidé de le couper en deux (pour fluidifier votre lecture.). La suite arrive bientôt, d'ici la fin de semaine.
Prenez soin de vous,
Lala 💜.
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Assis devant sa table, un café entre les mains, Stiles réfléchissait à sa reprise au sein du bureau du shérif. Cela faisait maintenant trois mois qu'il était rentré chez lui. Physiquement, il s’était parfaitement remis, psychologiquement, il avançait plutôt bien. Alors, bientôt, il se sentirait parfaitement apte à retrouver son uniforme beige. Heureusement, il ne reverrait pas ses anciens collègues problématiques, Donovan avait été mis à pied pour faute grave jusqu'à réévaluation de son dossier. Le shérif s'était personnellement impliqué en détaillant avec précision les raisons de cette décision. Flynn, quant à lui, avait été muté dans un autre état. Aussi, tout ce qui le dérangeait avait été évincé, si ce n'était son ambition. Il espérait se détacher de l'image de son père, forger sa propre carrière dont il pourrait, à l'avenir, être fier. Hélas, en restant ici, à Beacon Hills, il ne s'en éloignerait jamais et quitter cette ville n'était pas une option. Il ne lui restait plus qu'à accepter sa destinée silencieusement en ravalant ses aspirations.
Il soupira et but un peu de son liquide chaud. Il se délecta du goût amer qui s'écoulait le long de sa gorge. Il râla d'ennuie. Il n’était que neuf heures, Derek ne rentrerait pas avant la tombée de la nuit et leur fils passait la semaine chez sa mère. Stiles étala son bras sur la table et posa sa tête dessus. Il s'amusait avec une miette de pain oubliée en cherchant désespérément une activité. Les deux fiancés avaient déjà réglé la majorité des obligations concernant le mariage qui se déroulerait dans exactement deux semaines. Il poussa un peu trop puissamment son jouet du jour qui tomba par terre. Il leva les yeux au ciel, exaspéré et se redressa. Son téléphone en main, il tenta d'appeler ses amis. Aucun ne semblait disponible, il grommela toute sa frustration.
Stiles était seul, sans rien pour divertir son cerveau bouillant. Il détestait cette sensation, il avait l'impression que son corps ne suffisait pas à retenir ses pensées incessantes, peut-être était-ce d'ailleurs le cas. Au moins, quand il se concentrait sur quelque chose, elles faisaient moins de bruits. Il allait se réfugier dans ses jeux vidéos en réseau quand on sonna à la porte. Ravi d'avoir un peu de distraction, il sauta de sa chaise et se précipita pour l’ouvrir. Scott et Stan se tenaient devant lui, un immense sourire aux lèvres.
– Salut ! s'exclama Scott. Comment tu vas ?
– Euh bien, mais qu'est-ce que vous… ?
– Tu pensais qu'on allait vraiment pas t'organiser un petit truc ?
– Hein ?
– P'tit génie, comment peux-tu être aussi intelligent et si peu perspicace dans ce genre de situation ? Enterrement de vie de garçon, ça te dit quelque chose ? Allez, une veste et on y va !
– Mais… Vous êtes fous… Mais vous savez quoi ? Je commençais à m'ennuyer alors… J'arrive ! Euh j'ai bien tout fermé… Faut que je prévienne Derek !
– T'en fais pas pour ça, regarde.
Stan tendit son écran de téléphone où figurait sa conversation avec le lycan.
« Salut Derek. Vous êtes libres le vendredi dans trois semaines ? Parce qu'avec Scott on pensait organiser l'enterrement de vie de garçon de Stiles. Bonne journée ! » - Envoyé.
« OK. » - Reçu.
– Bon, reprit l'agent du FBI. Il n'est pas très loquace hein… Mais c'est tout bon de son côté !
– Déjà il a répondu, ricana Stiles. Ce n'était pas couru d'avance !
– Ouais, il n'y a qu'à toi qu'il répond plus d'une phrase !
– Quel dommage.
– Pff, tu en es fier en plus.
– Allez les enfants, ça suffit, les réprimanda l'alpha. On est attendu !
Stiles fronça les sourcils mais, sans rien ajouter, ajusta une veste sur ses épaules et s'éloigna du loft en compagnie de ses deux amis. Sur le trajet, il ne put s'empêcher de dégainer son smartphone.
« Alors comme ça, on complote derrière mon dos ? Les gars sont venus me chercher. » - Envoyé à Derek.
« J'ai peut-être fait en sorte qu'on soit libre ce week-end pour que tu puisses t'amuser tranquillement. Profite-bien et rentre entier, j'ai besoin de toi indemne. » - Reçu.
« Merci, je t'aime ! » - Envoyé.
« Moi aussi. » - Reçu.
Un sourire béat sur le visage, il rangea son téléphone et pressa le pas. Il rejoignit ses amis qui l'attendaient devant la voiture grise de Stan. Les vitres teintées l'empêchaient de voir l'intérieur.
– Je t'en prie, p'tit génie, monte derrière.
La portière ouverte, Stiles s'engouffra dans le véhicule qui, une fois tous à l'intérieur, démarra sans attendre. Une musique du groupe « The Doors » résonnait dans l'habitacle, au-dessus d'elle, Stiles tentait vainement de leur soutirer des informations. Si Scott était le plus à même de craquer, Stan rattrapait souvent la situation avec malice, laissant le jeune homme dans le flou le plus total. Ils roulèrent trente minutes, Stiles reconnut immédiatement l'aéroport qu'il l'avait accueilli deux ans auparavant. Une vague de nostalgie le happa, à l'époque, il n'aurait jamais imaginé tous les changements que son retour avait impliqué. Finalement, il se sentait plus en phase avec lui-même aujourd'hui.
Ils se garèrent dans le parking souterrain, mettant un terme aux rêveries du jeune homme. Ce dernier, à peine sorti du véhicule, se fit bousculer de tous les côtés. Isaac, Jordan, Liam, Mason, Corey l’encerclaient. Pendant qu'il discutait de leurs vies respectives, Stiles réfléchissait. Aucun d'eux ne possédait de valise ou de gros sacs de voyage, leur destination n'était donc pas très éloignée, ou du moins, ils n'y resteraient pas longtemps. Il établit une liste mentale des différents lieux atteignables en départ de cet aéroport qui ne dépassait pas les trois heures de vol. Il s'apprêtait à la terminer quand Scott le tira doucement par le bras. L'alpha n'était pas dupe, il connaissait parfaitement son meilleur ami.
– Arrête ça tout de suite.
– De quoi tu parles ?
– Tu sais très bien. Quand tu fronces les sourcils de cette façon, c'est que tu ne vas pas tarder à trouver la réponse que tu cherches.
– Mais…
– D'ailleurs ! Il faut qu'on se dépêche !
Ils montèrent les étages en ricanant devant la mine sérieuse de Stiles, qui n'avait toujours pas abandonné l'idée de deviner ce qu'il se tramait derrière son dos. Une fois dans le hall, Scott prit la tête du cortège pour les mener jusqu'au panneau d'affichage. Stiles leva les yeux afin d'y lire : avion UA1833 en direction de EWR. Autrement dit, ils allaient s'envoler pour l'aéroport international de Newark-Liberty, près de New York. Il questionna son frère de cœur du regard mais ne reçut qu'un sourire énigmatique en réponse.
La suite se déroula très vite. Ils embarquèrent et avant que Stiles ne comprenne quoi que ce soit, il était assis, entouré par ses deux témoins. Leur vol dura une heure trente durant laquelle ils parlèrent de différents sujets joyeux, laissant de côté les problèmes. Une fois atterris, Stan les guida à un minibus noir aux vitres noires.
– C'est pratique d'être un agent du FBI renommé, ça donne des privilèges, lança-t-il fièrement.
Scott et Stan montèrent à l'avant tandis que les autres s'installèrent à l'arrière, six places les unes en face des autres. Pour passer le temps, les garçons avaient organisé un petit jeu de boisson auquel Stiles se prêtait avec humour. Évidemment, il ne perdait que très peu alors il ne but que deux petits verres. Ainsi, la route lui parut courte. Bientôt, à travers les fenêtres, Stiles put apercevoir le stade de baseball de New York. Le jeune homme, des étoiles dans les yeux, plaqua son visage contre la vitre déclenchant des fous rires à peine retenus.
– Oui, on va voir un match de baseball, expliqua l'alpha.
– Scotty, me dis pas que…
– Et si !
Effectivement, Stiles voyait flotter l'emblème bleu et orange de son équipe favorite. Les Mets allaient affronter les Dodgers. Excité et heureux, le jeune homme ne parvenait plus à contenir son hyperactivité, il parlait sans cesse en se perdant lui-même dans ses propos. Jordan avait dû le retenir au dernier moment, Stiles s'apprêtait à suivre une mascotte qui distribuait des prospectus. Mais, là où ses amis le surprirent au plus haut point, c'était pour les sièges sélectionnés. Proches du terrain, à plusieurs rangées. La vue était imprenable. Il se retourna vers eux, une larme à l'œil.
– On tient à toi Stiles, sourit Liam.
– Oui, même si c'est dur parfois, on est avec toi, rajouta Jordan.
– On est une meute, une famille, intervint Isaac.
– Désolé de ne pas avoir été là, murmura honteusement Mason.
– On est revenu il y a peu, avoua Corey. On ne voulait pas rater votre mariage.
– Tu es celui qui nous lie tous, affirma Scott. Éthan et Jackson n'ont pas pu venir mais ils pensent à toi.
– P’tit génie, merci de survivre quoi qu'il arrive. Sans toi, notre quotidien aurait été si terne.
Cette fois, une goutte coula le long de sa joue sans qu'il ne put la retenir. Il ne s'était jamais imaginé vivre un véritable enterrement de vie de garçon, encore moins ici, devant l'équipe qu'il suivait depuis tout jeune. En réfléchissant bien, il ne pouvait espérer mieux. Il leur offrit un grand sourire sincère. Les autres, tout aussi émus, le gratifièrent d'une accolade amicale.
Scott, Liam et Mason se dévouèrent à ramener le repas, les estomacs criaient famine. Hot dog, pop corn et soda les accompagneraient donc pour ce match qui ne tarda pas à débuter. Stiles, omnibulé par la beauté du sport, ne quittait pas les Mets des yeux, silencieusement. Il voulait vivre ce match à fond et en graver les meilleurs moments.
Ainsi, les trois heures, ponctuées par des lancers splendides, se terminèrent par une malheureuse défaite des Mets. Embêtés du résultat, les amis de Stiles le regardaient d'un air désolé. Néanmoins, l'humeur du jeune homme ne s'en trouvait pas ternie. Les joueurs s'étaient bien défendus et, surtout, redoublaient de motivation pour les prochains affrontements. Sans vraiment s'en rendre compte, Stiles comparaît cela à son passé, aux instants où il s'apprêtait à baisser les bras mais qu'une force inconnue le poussait à continuer. S'il avait frôlé la mort, si Preston l'avait momentanément détruit, il multiplierait d'efforts pour s'en sortir. Il ne ferait pas de sa chute une finalité. Aussi, une sensation de bien-être l'entourait et il franchit les portes du stade, le cœur rempli de vestiges exceptionnels.
Ils se retrouvèrent une nouvelle fois dans l'aéroport de New York, attendant leur avion. Affalé dans son siège, Stiles bailla avec force, la journée avait été riche en émotions. D'ailleurs, il la pensait terminée mais il se trompait. Stan lui tendait un paquet rectangulaire, un sourire satisfait au visage. Suspicieux, il ouvrit délicatement le papier cadeau afin d'en sortir un maillot blanc avec des rayures où figurait « Mets 24 » écrit en bleu sur le devant et « Stilinski 24 » à l'arrière.
– On s'est tous cotisé, déclara fièrement Scott. Ça te fera un souvenir.
– Merci beaucoup ! Il est magnifique.
Face aux regards insistants, Stiles enleva son pull pour passer le cadeau au-dessus de son t-shirt. Il frima légèrement sous des commentaires élogieux tandis que leur avion était annoncé. Ils s'y précipitèrent, fatigués de leur périple. À leur retour, le soleil déclinait doucement, offrant une légère brise fraîche qui les fit frissonner.
Stiles passa la porte de chez lui pour y retrouver son futur mari. Ce dernier l'écouta attentivement, un petit sourire en coin. Le jeune homme lui raconta les événements du jour non sans se perdre dans les détails une bonne dizaine de fois. Finalement, les deux hommes finirent par s'endormir l'un contre l'autre.
Les semaines qui suivirent reprirent leurs teintes habituelles, à l'exception d'un petit garçon qui leur menait parfois la vie dure. Nathan partageait le quotidien du couple, les faisant dériver entre amour, fierté, colère et remise en question. Ils apprenaient ensemble toute la complexité d'être les heureux parents d'un enfant de trois ans. Braeden passa le reprendre la veille du mariage, comprenant qu'ils souhaitaient une soirée reposante avant la cérémonie.
Stiles se réveilla ce matin-ci, l'esprit encore endormi. Inconsciemment, il amena sa main vers son fiancé qui l'accueillit tendrement. La barbe de Derek taillée à la perfection lui grattait légèrement la pulpe des doigts.
– C'est vrai que tu piques, railla-t-il avec douceur. Nathan a raison.
– Ah oui ? J'en suis pas sûr, je vérifie !
Le lycan frotta son visage contre le ventre de son compagnon qui explosa de rire en essayant d'échapper à cette gentille torture matinale. Il réussit à se dégager, bascula Derek contre le matelas avant de sceller leurs lèvres.
– Effectivement, je dois légèrement piquer mais, pour ma défense, je voulais être le plus présentable pour aujourd'hui.
– Ah pourquoi ? demanda faussement Stiles. Il se passe quoi ?
– J'ai un mariage.
– Ah oui ? De qui ?
– Je ne les connais pas bien. Un hyperactif et un garagiste.
– Ça me dit rien.
– Je te raconterai.
– J'espère bien !
Derek sourit, amusé tandis que Stiles s'effondra sur le lit, la tête sur son épaule. Ils restèrent muets en attendant la sonnerie qui les séparerait pendant quelques heures. Le lycan perdait ses doigts dans la chevelure châtain alors que le jeune homme lui caressait le torse. Le réveil redouté se mit en route et les deux hommes, dans un grognement commun, se levèrent. Le petit déjeuner et la douche terminés, il était temps de se détacher l'un de l'autre. Stiles devait se rendre chez son père pour se préparer quand Derek s'habillerait au loft. Le cœur lourd, au bord de sa Jeep, le jeune homme observait le loft disparaître dans son rétroviseur. Ce n'était pas la première fois qu'ils partaient chacun de leur côté mais cette fois, lorsqu'ils se retrouveraient, ils se jureraient fidélité pour la vie.
Arrivé devant son ancienne maison, Stiles fut accueilli par le sourire bienveillant de son père. Ils entrèrent, Noah lui proposa une boisson chaude immédiatement acceptée. En attendant, Stiles lorgnait son annulaire gauche. Bientôt, à cet endroit, il y aurait une alliance. Une douloureuse sensation naquit au creux de son estomac, il déglutit difficilement lorsqu'un mug rempli de chocolat chaud le tira de ses réflexions.
– Ça va ? demanda doucement le shérif.
– Oui…
– Qu'est ce qui se passe Stiles ?
– Je ne sais pas… Je suis content mais en même temps, je me demande si c'est vraiment nécessaire tout ça…
– Haha ça m'est aussi arrivé avec ta mère, ricana Noah en s'asseyant en face de lui.
– De quoi ?
– Le stress avant le mariage !
– Toi aussi, tu… ?
– Oh que oui ! J'étais terrorisé. Mais finalement, je ne regrette pas parce qu'on a vécu beaucoup de moments heureux et surtout, j'ai eu le plus merveilleux des petits garçons. Je ne te lâcherai pas fiston, jamais. Je t'accompagnerai chaque seconde pour ce jour si spécial ! Tout ira bien, Derek et toi, c'est devenu une évidence. Je vois comment vous vous regardez...
– Merci papa.
– Allez, bois ton chocolat !
– Oui !
Stiles ne savait pas si c'était les paroles de son père ou la boisson tiède, néanmoins, une chaleur réconfortante s'empara de son corps apaisant ses craintes. Il se demanda si Derek ressentait ça, lui aussi. Il ne devait pas être le seul dans cet état, l'idée de son fiancé croulant sous le stress le fit légèrement sourire. Il ne se moquait pas, au contraire, il trouvait cela attendrissant. Partis trop loin dans son imagination, Noah le rappela à l'ordre. Le temps filait et la cérémonie n'était plus que dans quelques heures, trois tout au plus. Il se dépêcha de terminer le contenu de son mug et monta dans son ancienne chambre, laissée intact, sauf qu'un portrait de Stiles, Derek et Nathan trônait au milieu du bureau. Ce n'était pas le seul lieu où il y en avait. Depuis sa rencontre avec le petit garçon, le shérif additionnait les images de sa famille. Bien évidemment, Derek se faisait rare à cause de sa répulsion pour les photos. Étonnamment, pour Noah, il redoublait d'efforts. Sûrement voyait-il à travers lui la figure paternelle qui lui manquait.
– Stiles ? cria ce dernier derrière la porte. Scott est arrivé.
– Ah oui oui ! J'arrive !
Le jeune homme reposa le cadre sur son meuble et ouvrit la housse noire qui attendait patiemment dans sa penderie. Un costume trois pièces bleu nuit avec un nœud papillon bordeaux. Petit détail ayant son importance, ses boutons de manchette triangulaires rappelaient un célèbre jeu vidéo avec un héros aux cheveux d'or. Sous sa chemise blanche, son pendentif demeurait accroché à son cou. Il enfila ses chaussures et se dirigea vers la salle de bain. Il plongea sa main dans un pot de gel avant de lever les yeux sur son reflet. Il hésita : dompter ses cheveux ou les laisser naturels. Auparavant, par manque de confiance, aucune mèche n'aurait évité le mélange visqueux. Aujourd'hui, en avait-il vraiment besoin ? Derek lui avait démontré plusieurs fois qu'il n'avait pas à se forcer pour correspondre aux critères de beauté. D'ailleurs, il devait l'avouer, il appréciait ce que le miroir lui montrait. Il ne se trouvait pas beau, juste plus séduisant qu'à l'accoutumée. Alors, décidé, il se lava les mains en râlant, enlever la texture de ses doigts s'avérait plus difficile que prévu. Enfin terminé, il descendit rejoindre les autres.
– Woaaah ! s'extasia Scott qui l'attendait au salon. Tu es magnifique !
– Tu trouves ? rougit Stiles en grimaçant.
– Il a raison, approuva Kira en lui embrassant la joue. Tu es beau.
– Ouf… Vous pensez que Derek va aimer ?
– S'il n'aime pas, c'est vraiment qu'il a mauvais goût p'tit génie. Et ça, on sait tous que c'est faux.
Stan, appuyé contre l'encadrement de la porte, le fixait en souriant. Stiles le remercia et serra ses deux témoins contre lui. D'un commun accord, ils portaient du bleu clair, contrastant avec la couleur sombre du futur marié.
– Merci d'être là, murmura le jeune homme.
– Avec plaisir ! s'exclama joyeusement l'agent du FBI. Bon… Moi je vais aider Noah à installer les chaises.
Kira l'accompagna, laissant les deux frères seuls. Ils s'installèrent sur le canapé en observant les autres s'affairer dehors.
– Tu vas te marier… Avec Derek Hale. Tu as toujours été surprenant mais celle-ci… Tu as fait fort quand même !
– Oui hein ? ricana Stiles. C'était pas gagné…
– C'est le moins qu'on puisse dire.
Les yeux perdus dans le vague, ils restèrent muets. Le film de leur jeunesse défilait devant eux, ils alternaient entre rires et larmes. Ils en avaient fait du chemin, gagnant en sagesse au détriment de leur innocence. Ils avaient vieillis mais l'amitié qui les liait ne faiblissait jamais. Ils connaissaient leur chance, ce genre de relation était extrêmement rare. Scott tapota le dos de Stiles en retenant l'eau qui inondait ses yeux.
– Tu peux être fier de toi Stiles. Je le suis moi.
– Merci, c'est réciproque tu sais. Ta famille est superbe.
– D'ailleurs, j'espère que June et Nathan s'entendront bien…
– Peut-être plus que bien, qui sait…
Stiles ricana devant l'air hébété de l'alpha qui mit quelques secondes avant de comprendre le sens derrière cette phrase. Au moment où Scott allait rétorquer, Noah les interrompit :
– Les garçons, désolé de vous interrompre mais Derek ne devrait pas tarder à arriver.
Ils hochèrent la tête et montèrent à l'étage. Stan les rejoignit assez vite. La cérémonie se déroulerait ici, dans ce lieu plein de souvenirs. Courant après la discrétion, cette idée leur était venue un matin. Le Shérif, ravi, avait accepté, non sans une pointe d'émotion dans la voix. Depuis, les préparatifs s'étaient accélérés et même Lana, la sirène, s'était démenée pour leur trouver un bon repas à partager le soir. Finalement, tout s'était parfaitement enchaîné.
– Tout le monde est déjà là, commenta Stan les yeux rivés sur la fenêtre.
– Oh… soupira Stiles.
– Comme tu te sens p'tit génie ?
– J'ai peur de trébucher.
Les deux témoins se regardèrent avant de pouffer de rire, effectivement, connaissant Stiles, c'était une possibilité plus que probable. Ils s'assirent d'un côté et de l'autre de leur ami. D’une voix douce et réconfortante Scott lança :
– On s'en fiche de ça, même si tu venais à tomber, ce n'est pas important. Ce sera quand même parfait parce que ce qu'on fête, c'est votre amour et j'ai bien l'impression qu'il durera dans le temps !
– Je vais quand même essayer de ne pas me casser une jambe aujourd'hui !
– Ça serait bien ouais…
Stiles sourit en coin, il ne le montrait pas mais les paroles de son alpha lui avaient remonté le moral. Il se sentait prêt. Cela tombait plutôt bien parce qu'on toqua à la porte.
– C'est moi, Mélissa.
– Tu peux entrer ! déclara joyeusement le futur marié.
Elle s’exécuta aussitôt, vêtue d'un tailleur blanc, des lèvres rosées et les cheveux relevés, elle resplendissait. Cependant, ce qui la rendait encore plus belle, c'était son sourire, grand et fier. Elle n'oubliait pas Chris, elle honorait sa mémoire en vivant et en profitant du moindre petit bonheur que la vie lui offrait.
– On va y aller, ajouta-t-elle. Mais avant j'ai quelque chose pour vous !
Dans sa main, elle tenait trois boutonnières où se rattachait trois roses blanches. Elle l'accrocha aux vestes des trois garçons et embrassa Scott sur la joue. Dans son regard tendre, les garçons y lisaient une pointe de nostalgie qu'ils ne pouvaient que comprendre. Elle passa son bras sous celui de Stiles et ils empruntèrent l'escalier. En bas, Stan et Scott les devancèrent pour annoncer l'arrivée du marié. Une musique douce indiquait qu'ils pouvaient se mettre en marche. Stiles tremblait légèrement, cependant, la présence de sa mère de cœur le soulageait.
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