CHAPITRE XXIII : Laura
Laura se précipite hors de la pièce, talonnée par Edward et Rogue. Elle descend les escaliers et se retrouve dans la rue. Un attroupement de badauds s'est formé malgré la nuit glaciale. Une dizaine de personnes en pleurs se regroupent autour d'un corps qui git au sol.
La sorcière voit une jeune fille d'une dizaine d'années à terre. Ses cheveux roux apportent un peu de couleurs à la scène.
Laura se fige net en voyant le torse lacéré de griffes sanglantes de la victime. La fillette pleure de douleurs et a du mal à respirer.
L'ancienne Gryffondor tombe à genoux près de la jeune fille et prend sa main dans la sienne. Les adultes en pleurs autour d'elle sont éloignés par l'action collective d'Adam et d'Edward. Rogue, quant à lui, s'agenouille à ses côtés et observe les plaies de l'enfant.
— Il lui faudra plusieurs potions, commente-t-il, pour s'assurer une bonne cicatrisation et pallier le sang qu'elle a déjà perdu.
— Vous les avez sur vous ?
— Non, mais le bellâtre d'Ilvermorny pourra les préparer pendant que je m'occupe d'elle. Elles sont réalisables par un élève de Deuxième Année, alors il devrait s'en sortir...
Laura jette un œil réprobateur à Severus mais ne dit rien. Elle appelle Edward pour l'informer de sa tâche. Le sorcier s'empresse d'aller avec Adam pour trouver le laboratoire où sont stockés les ingrédients.
Rogue sort sa baguette et la dirige vers les blessures d'Anna.
— Non, monstre ! hurle une femme dans la foule.
Laura réagit par réflexe et l'immobilise en lui jetant un sort. Elle se lève et menace les autres. Rogue, lui, n'a pas bougé et observe la scène.
— Qu'il la laisse en paix ! crie une autre femme.
— Nous voulons la soigner, pas la tuer ! réplique Laura. Laissez-nous faire ! Je vous demande de nous faire confiance !
— Nous refusons de faire confiance aux sorciers ! Vous êtes tous mauvais !
— Vous savez bien que c'est faux !
Laura tourne la tête et adresse à Severus un regard suppliant :
— Prouvez-leur...
Le maître des potions se concentre sur les plaies de la victime. Il entame alors une longue incantation qui ressemble à un chant. Au début, il ne se passe rien.
Puis, après quelques minutes, les plaies commencent à se refermer.
Lentement.
Mais elles se referment.
La jeune fille ne saigne plus et respire plus naturellement.
Laura, fascinée, se met à genoux et sent des larmes de soulagement lui monter aux yeux. Quand Severus cesse son incantation et range sa baguette, elle n'a alors qu'une envie : le serrer dans ses bras. Mais avec tous ces gens autour d'eux, elle n'ose pas. Dommage.
— Vous... vous avez réussi..., murmure un homme, impressionné.
— Oh... Merci... Merci..., sanglote une femme.
— Il lui faut encore des soins, décrète Rogue.
Il prend la fillette dans ses bras et la dirige vers la maison. Laura lui emboîte le pas. Ils sont rejoints par Adam, qui leur indique une chambre au deuxième étage de la demeure. La petite Anna est placée dans un lit douillet, au chaud, avec un linge frais sur le front. Elle est encore livide, preuve qu'elle a perdu beaucoup de sang. Adam part rejoindre Edward pour l'aider à préparer les potions de soins.
Laura se retrouve donc seule avec Severus, pour la première fois depuis plus d'un mois.
Pendant de longues minutes, les deux sorciers n'osent pas rompre le silence et observent la fillette dormir. Ils échangent seulement quelques regards furtifs.
Puis, Laura a une idée.
Lentement, elle glisse sa main gauche vers la droite de Severus, posée sur son genou droit. Quand elle la pose sur la sienne, elle brise le silence – non sans avoir senti un frisson chez le maître des potions :
— Merci... Vous lui avez sauvé la vie...
— Je n'ai fait... que le nécessaire...
— Ne faites pas le modeste : ses plaies étaient d'une gravité que je n'avais encore jamais vues. Même Madame Pomfresh n'aurait pas pu la sauver.
Laura tourne la tête vers Severus, qui l'imite. Leurs regards se capturent et ne se quittent plus. Laura voit toute une palette d'émotions passer dans les yeux noirs de Severus, qui demeure impassible. Elle sent son estomac se nouer... Elle a envie de plus que de simples regards... Mais n'ose pas céder à ses désirs.
— Merci... pour elle, se contente-t-elle de dire.
Saisie d'une impulsion, elle se penche vers son visage et dépose un baiser sur sa joue. Comme elle avait déjà fait quand il lui avait sauvé la vie, à Poudlard.
Sauf que cette fois, elle ne se contente pas d'un simple baiser fugace. Ses lèvres restent collées sur la peau froide et lisse de Severus pendant plusieurs secondes avant de s'éloigner.
Le maître des potions semble étonné par son geste.
Après quelques secondes, il lui répond par un sourire sincère.
Puis, il brise le silence :
— Quand nous nous sommes retrouvés... J'avais peur que vous ayez complètement changée... Que vous ne vouliez plus de ma présence...
— Au contraire. Il ne s'est pas passé un jour sans que je ne pense à vous...
Cette phrase fait ciller Rogue puis le détend.
— Donc, vous n'êtes pas en train de flirter avec ce bellâtre d'Ilvermorny ?
— Non. C'est un ami, pour moi. Rien de plus.
Severus pousse un bref soupir.
— Je rêve ou vous en êtes soulagé ? sourit Laura.
— Je... Non, je... Juste que...
Il est interrompu par l'arrivée d'Adam et d'Edward dans la pièce. Ce dernier sourit, triomphant.
— J'ai les potions !
Il s'approche rapidement du lit, ouvre une fiole et l'administre à la fillette. Elle tousse plusieurs fois avant de se calmer. Puis, il fait la même chose avec le second élixir, qui semble mieux passer.
— Il lui faudra une nouvelle dose demain matin et demain soir, déclare Severus. Vous en avez préparé d'avance, j'espère ?
Edward blêmit et avoue :
— Je pensais que cela suffirait...
Severus grogne et se lève.
— Je vais aller les faire moi-même. Vous, dit-il à Adam, indiquez-moi la pièce où je pourrai travailler.
— Bien sûr, suivez-moi.
Les deux sorciers disparaissent.
Edward échange un regard peiné avec Laura.
— Tu ne m'avais pas dit qu'il avait un aussi sale caractère, ton ancien prof.
— Comme McGornic, sourit Laura. Ne t'en fais pas, il va se calmer quand il aura fait le nécessaire. Je vais aller lui parler.
— Ouais, essaye de le détendre car je crois qu'il ne m'aime pas.
— Je sais. J'ai senti une certaine animosité entre vous deux. Mais j'aimerais que vous fassiez des efforts, toi autant que lui. Nous sommes trois et nous devons être unis pour vaincre la stryge.
— J'ai bien compris, Laura. Mais c'est à lui qu'il faut dire cela. Pas à moi.
— Je vais lui parler. Veille sur Anna.
— Doit-on informer sa famille de son état de santé ?
— Pas avant demain. Et j'irai chercher John pour qu'il la voit, cela lui fera du bien.
— Le jumeau de la stryge ?
— Oui. Mais évite de parler de cela devant lui : il ignore tout.
Il approuve d'un hochement de tête et s'assoit près de la fillette qui dort paisiblement. Laura a hâte de retrouver Severus pour éclaircir deux points : d'où tient-il ses connaissances sur les stryges et comment a-t-il réussi à soigner aussi facilement la jeune fille.
Au rez-de-chaussée, elle tombe sur Adam, qui l'attrape par le bras et l'attire contre un mur.
— Dis-donc, ma jolie, tu as omis de me dire que ton ami de Poudlard est un Occlumens confirmé...
— C'est frustrant, n'est-ce pas ? rétorque-t-elle en pensant à la fameuse tourte à la viande. De ne pas réussir à lire dans les pensées des gens...
— Tu n'as pas idée...
Il se rapproche dangereusement d'elle et lui caresse suavement la joue avant de susurrer :
— Je compte bien te garder à mes côtés, ma chère... Mais je ne veux pas d'une épouse qui me cache des choses.
— Je ne compte pas vous épouser. Ma vie est en Angleterre, pas ici.
— Tu changeras d'avis, Laura.
Il la libère et s'en va en ricanant. Laura, frappée d'horreur, se hâte d'aller dans les pièces du fond pour chercher celle où se trouve Severus.
Au bout d'un long couloir, elle tombe enfin sur une salle où sont stockés des dizaines d'ingrédients divers et variés. Plusieurs chaudrons sont également prêts à être utilisés.
Et Severus se tient devant l'un d'eux. Il est en train de couper des racines en fines lamelles quand Laura s'approche de lui. Il lève les yeux vers elle mais reste concentré sur sa potion.
— Notre ami le legilimens a enfin compris que vous étiez un occlumens.
— Vous lui avez dit ?
— Non. Je suppose qu'il a essayé de lire vos pensées, sans y parvenir.
— Bien fait pour lui, tranche Severus durement.
— Je suis bien d'accord.
Laura observe la salle. Elle a besoin de se changer les idées avant d'attaquer son petit interrogatoire.
— Vous avez besoin d'aide ?
— Pas spécialement : ces potions sont simples et rapides à préparer.
— Je ne vais pas rester là les bras croisés, proteste doucement Laura. Si je peux faire quoi que ce soit, dites-le-moi.
— Puisque vous vous proposez si aimablement... Préparez donc un jus de bave de Strangulot et de fruits froids.
— Heu... y a vraiment cette horreur dans la potion de soins ?
— Vous voulez vraiment m'aider ou vous êtes juste là pour critiquer mes demandes ? Je sais ce que je dis, Potter. Faites-le.
— Oui, oui... Je plaisantais.
Elle récupère tous les ingrédients demandés et se place à droite de Severus pour commencer à récupérer la bave des Strangulots morts.
— C'est répugnant, vraiment.
Severus, qui est en train de remuer doucement la potion, lui lance un regard réprobateur.
Laura plante son couteau dans la mâchoire de l'animal, mais sa peau lui glisse entre les doigts. Elle réessaye trois fois, en vain.
Severus lâche alors sa cuillère en étain et se place derrière elle. Dans un geste à la fois professionnel et tendre, il pose sa main sur la sienne et lui montre comment procéder pour éviter que l'animal ne glisse entre les doigts. Sentir cette proximité entre eux trouble tellement Laura qu'elle a du mal à se concentrer. Et de toute façon, il doit penser la même chose car il ne grogne pas une seule fois, même quand elle se montre encore maladroite et hésitante avec le Strangulot.
— Pas comme ça, murmure-t-il.
Laura frémit en sentant son souffle tiède sur sa nuque. Puis, elle espère qu'il n'a rien remarqué. Mais en coulant un regard vers lui, elle note la présence d'un petit sourire ravi sur ses lèvres. Laura essaye de se concentrer, mais ses pensées dérivent vers lui, vers sa présence derrière elle et elle rougit légèrement.
« Punaise, je dois me contrôler ! », pense-t-elle, agacée de réagir comme une collégienne face à cela.
Finalement, ils parviennent à préparer le jus demandé par Severus et Laura l'ajoute à la potion. Puis, il lui montre comment la remuer pour que ses effets soient optimisés au maximum. Pendant qu'elle touille, elle sent la main de Severus frôler sa hanche, puis se raviser.
— J'aurais aimé que tous les cours de potions soient comme celui-ci..., avoue Laura dans un murmure.
— Moi aussi..., répond Severus sur le même ton. Mais vous ne m'écoutiez pas et n'en faisiez qu'à votre tête.
Laura tourne la tête vers lui et lève le menton pour le regarder.
— Je vous promets que c'est terminé. Je ne serai plus comme ça.
— On verra...
Laura s'écarte et le laisse verser la potion dans plusieurs fioles.
— Vous êtes venue ici uniquement pour prendre un cours privé de potions ?
— Non. Vous savez que j'ai des choses à vous dire.
— Vous voulez savoir comment je possède ces connaissances sur les stryges.
Severus termine de ranger les fioles et se tourne vers Laura. Son regard semble triste mais son visage demeure impassible. Il hésite puis se jette à l'eau :
— Quand... quand je travaillais pour le Seigneur des Ténèbres durant la première guerre, il s'avère qu'il voulait créer des stryges pour faire naître une peur viscérale de la magie chez les Moldus, et en tuer par dizaines.
— Vous avez participé à la création d'une stryge ?
— Moi, non. Enfin, pas directement. Mais le Seigneur des Ténèbres, aidé par Bellatrix Lestrange, en a créé trois.
— Trois ? répète Laura, horrifiée.
— J'ai en revanche aidé à lever la malédiction de l'une d'elles, devenue incontrôlable. Hélas, nous avons échoué dans la préparation de la potion et nous avons dû la tuer.
Ces souvenirs plongent Severus dans un silence pesant. Il s'adosse sur la table la plus proche et croise les bras, songeur. Triste, presque. Il n'aime pas ressasser les années où il travaillait pour Voldemort, cela se voit. Laura culpabilise presque de lui avoir demandé la vérité. Elle s'approche de lui et pose sa main gauche sur son épaule droite.
— Je suis désolée de vous avoir demandé cela...
— Non, il fallait que vous sachiez. Je préférerai vous le dire moi-même avant... que vous ne l'appreniez d'une autre façon.
Il décroise les bras, se redresse et observe la jeune femme, qui ôte sa main et soutient son regard sombre.
— J'aimerais... que nous soyons sincères l'un envers l'autre, avoue-t-il dans un murmure, à partir de maintenant.
— Pourquoi ?
— Je veux que vous ayez confiance en moi, Laura.
La sorcière frémit : ce doit être la première fois qu'il l'appelle par son prénom, et non par son nom. Inconsciemment, cela lui fait du bien.
Debout l'un devant l'autre, ils se dévisagent sans oser parler. Leurs corps s'expriment à leur place : ils ont envie de plus de proximité. Leurs mains se cherchent à tâtons et finissent par se toucher.
Le cœur de Laura accélère quand ses doigts s'enlacent avec ceux du maître des potions. Obéissant à ses désirs, elle fait un pas vers lui et leurs corps se frôlent. Severus lève la main gauche et la pose sur la joue droite de Laura. Puis, il penche lentement la tête vers elle.
Laura ferme les yeux.
Lentement, leurs lèvres s'approchent l'une de l'autre...
Mais elles n'ont malheureusement pas l'occasion de se rencontrer.
Ni même de s'effleurer.
Une lumière rouge jaillit et frappe Severus, qui se retrouve propulsé six mètres en arrière. Il atterrit violemment contre le mur et tombe par terre.
Laura sort sa baguette et tourne la tête.
Adam Blake est là, l'attitude agressive, sa propre baguette pointée sur elle.
— Que faites-vous ? veut-elle savoir.
— Ma chère, si tu dois devenir ma femme, je ne peux pas te laisser embrasser le premier venu.
La rage de Laura explose et elle lance un sort de Stupéfixion sur Adam, qui l'esquive habilement. Puis, il ricane.
« Il doit lire dans mes pensées ! », se dit-elle, agacée.
Comment vaincre un adversaire capable d'anticiper ses actions ?
Les sortilèges fusent de la baguette d'Adam. Laura parvient à se protéger derrière un puissant Charme du Bouclier. Mais elle recule et perd du terrain face à la pluie de magie violente qu'elle reçoit. Du coin de l'œil, elle surveille l'état de Severus. Hélas, il est toujours inconscient. Elle doit le réveiller avec un sort, mais elle doit d'abord se créer une occasion de le faire.
Elle dresse la main gauche et fait voler quelques fioles sur Adam, qui grogne et les pare d'un geste de la baguette. Les bocaux explosent en vol, répandant leur contenu dans la pièce. Laura en profite pour tendre la main vers Adam et l'envoyer valser en arrière. Il heurte violemment le mur, mais atténue le choc grâce à un sort pour se protéger.
Laura pivote vers Severus et lance :
— Enervatum !
Aussitôt, le maître des potions revient à lui. Il observe partout, inquiet, puis ses yeux se posent sur Laura, qui lui adresse un sourire encourageant.
— Expelliarmus ! crie Adam.
Laura sent sa baguette lui voler des mains. Elle atterrit dans la senestre de son adversaire, qui ne cache pas sa joie.
— On m'a dit que tu n'avais pas besoin de ta baguette pour utiliser la magie, dit-il. J'aimerais le vérifier...
Et il lance un sort avec les deux baguettes.
Une lumière bleue fonce à toute vitesse vers Laura, qui dresse les deux mains devant elle. Elle parvient à bloquer les deux sorts mais recule d'un bon pas. Les lumières s'immobilisent à deux pas de ses doigts, comme arrêtées par un mur invisible.
— Incroyable, sourit Adam. Epatant !
Laura sent qu'il renforce son sortilège. Elle ignore combien de temps elle sera capable de tenir. Elle sait qu'elle ne peut pas lui renvoyer, car il est trop fort. Pas comme lors d'une leçon d'occlumancie.
Severus se relève et pointe sa baguette vers Adam. Ce dernier agit avant lui et utilise un sort qui soulève Rogue à quelques centimètres du sol et qui l'immobilise complètement.
Laura observe les alentours. Trois chaudrons remplis d'eau ne sont pas loin d'elle...
Soudain, elle dresse la main droite vers eux et l'eau forme une colonne qu'elle dirige violemment sur Adam.
Il l'esquive mais n'échappe pas à certaines gouttes.
— Et ta maîtrise de l'Hydromancie est parfaite ! sourit-il.
— Expelliarmus ! tonne une voix.
Les baguettes d'Adam s'envolent et atterrissent dans les mains d'un autre sorcier. Laura reconnait Edward et pousse un soupir de soulagement.
Severus, libéré de son sort, s'approche aussi d'Adam pour le tenir en joue. Le sorcier ricane encore.
— Vous croyez faire quoi contre moi ? Je suis le descendant de Morgane ! Je suis bien plus puissant que vous trois réunis !
— Cela reste encore à prouver, déclare Laura.
Et elle dresse les deux mains pour l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce.
Il heurte le mur et atterrit lourdement au sol, sonné.
Edward rend sa baguette à Laura et tous trois s'approchent d'Adam. Severus l'attrape au collet et le réveille. Il ne le lâche pas et garde sa baguette sur sa nuque.
— Dites-nous où se trouve Justin Blackwood. Nous devons lui parler.
— Je ne vous dirai rien.
Severus le presse avec la pointe de sa baguette.
— Vous perdez votre temps.
— Ah oui ? Il se trouve que vous n'êtes pas le seul legilimens présent ici.
Severus tourne la tête vers Laura, qui le regarde à son tour. Ils se comprennent d'un coup d'œil, quand la jeune femme opine pour donner son accord.
— Legilimens ! murmure Severus.
Adam se crispe et se tortille dans tous les sens. Il grimace et tente de résister, mais il se met à transpirer puis à hurler.
Enfin, Severus abaisse sa baguette.
— Il est dans une cabane isolée, au milieu de la forêt, près d'un lac. Derrière la montagne.
— Ce n'est pas très précis, commente Edward.
— J'ai une image en tête, rétorque Severus. Je saurais trouver le lieu.
Adam ricane :
— Bon courage pour le trouver, par ce froid glacial. Il connait mieux la forêt que vous trois. Et il ne se laissera pas faire.
— On verra, dit simplement Laura.
Elle s'approche d'Adam jusqu'à ce que leurs visages se frôlent presque.
— Si j'apprends à mon retour que tu as touché à un cheveu de John ou de la petite Anna, je te tuerai. On se comprend ?
— Parfaitement, ma belle.
— Et cesse de m'appeler ainsi : je ne serai jamais ta femme.
Elle se redresse et Severus murmure :
— Deux précautions valent mieux qu'une.
— Je suis d'accord, approuve Edward.
Laura lève sa baguette et attache Adam à une chaise à l'aide d'un sort.
— Allons chercher Justin dans la forêt.
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