Chapitre 11 : Incertitude et contrôle
Je me sentais mal. J'avais comme une boule au niveau du ventre. Ca ressemblait bien à de l'angoisse. Danaël était venu me voir pour m'annoncer que les rêves que je faisais depuis quelques semaines, je les partageais avec d'autres personnes. Il m'invitait donc à venir à la salle sur demande à 10h, aucun problème de ce côté bien que j'avais l'intuition que quelques chose clochaient. Même dans le monde des sorciers, ce genre d'événement n'était pas commun. Pour moi, c'était clair, l'affaire sentait le roussi.
Il y avait autre chose qui m'embêtait, je ne devais en parler à personne, et donc, ne pas mettre Ténébris dans l'histoire. Danaël m'avait bien précisé qu'il fallait n'en parler à personne, je ne lui avais pas demandé pour elle en particulier mais, par précaution, je devais me taire. Ca me gênait énormément étant donné que nous nous disions tout, j'avais l'impression de la trahir en quelque sorte. Je l'aimais tellement, je ne voulais pas faire une chose pareille. De plus, je ne savais pas faire semblant, je n'étais pas crédible, je savais d'avance que je ne tiendrai pas longtemps conter elle.
Tout allait de travers, moi qui d'habitude étais si calme et détendu, j'étais aujourd'hui anxieux et stressé, une vraie boule de nerf. Depuis ce matin, Ténébris était elle aussi étrange, presque terrifiée. Je lui demandai s'il est se sentait bien, mais elle me répondait :
-Je vais très bien Razzia, inutile de t'inquiéter pour moi !
Je ne suis pas idiot et encore moins aveugle, je voyais bien que ça n'allait pas. Son teint était encore plus pâle que d'habitude, des légers cernes apparaissaient et ses yeux semblaient moins brillants et vivants. Pourtant, je ne lui avais rien dit, peut-être parce que je savais très bien que je n'aurais jamais le dernier mot avec elle. Elle était bien plus têtue que moi.
Maintenant, il était bientôt l'heure du rendez-vous et je sentais l'angoisse monter. J'avais peur. Je me giflai mentalement, je ne devais pas me laisser guider par ce genre de chose. J'inspirais profondément plusieurs fois, vaines tentatives d'évacuer le stresse qui me torturai.
L'horloge de Poudlard sonnait 10h et je commençai des allers-retours devant un couloir en pensant très fort « je veux allez à l'endroit où se trouve Danaël ». Finalement, une immense porte apparue de nulle part, la salle sur demande. Je déglutis difficilement, mon instinct me hurlait de détaler tant qu'il était encore temps tandis que ma conscience me chuchotait de faire preuve de courage. J'hésitai, la main prête à empoigner la porte et le reste du corps, prêt à piquer un 100 mètres à la moindre occasion. A la moindre chose suspecte. Une voix claire, presque mélodieuse se fit entendre :
-Allons, Légendaire, un peu de courage, soyez digne de votre nom !
Je sursautai, me retournai vivement, tous mes sens aux aguets. Rien. J'étais seul. Cette voix semblait venir de moi-même. Je murmurai :
-Qui êtes-vous ?
-Quelqu'un qu'il vaut mieux avoir de son côté ...
Est-ce que je devenais fou ? Je n'avais jamais entendu de voix jusqu'à maintenant et bien que je n'avais jamais entendu celle-ci en réalité, elle me semblait familière. Je voulais partir, courir, quitter ce couloir et ne plus entendre cette voix. Mais mes jambes ne réagissaient plus, elles ne m'obéissaient plus.
-Allez, Légendaire, entrez, vous êtes attendus !
Un milliard de question se bousculait dans mon esprit et pourtant, j'avais vraiment envie de lui obéir, juste par curiosité, ou par autre chose. J'avais vraiment envie d'ouvrir cette fichue porte. Une partie de moi s'y opposait farouchement, mais désormais, ce n'était plus elle qui avait la priorité. J'empoignai la poignée à pleine main et l'ouvrit d'un mouvement trop sûre pour être contrôlé par moi seul.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top