Mes yeux s'ouvrent et se posent sur le plafond blanc rempli de toile d'araignée. Je tourne ma tête, Akin dort encore, Bastien fixe sans relâche la fenêtre. Je tente de bouger mon bras mais la douleur remporte sur ma détermination.

Je me lève m'assurant de ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller Akin, je m'avance vers Bastien qui ne m'entend pas approcher de lui. Je pose ma main sur son épaule, il sursaute et se retourne brusquement, et me dis :

- Tu es réveillée, il faut réveiller Akin, on s'en va maintenant. On reste pas plus longtemps ici.

Je me dirige alors vers Akin, je me mets à croupie à ses côtés et murmure son prénom. Il ouvre doucement ses yeux qui se posent sur mon visage, il me sourit et se lève. Nous rangeons toutes nos affaires et  nous reprenons la route.

Je regarde le paysage sans parler, Akin et Bastien parle de football. Je m'interroge sur la nuit dernière. Comment savaient-ils de qui ils s'agissaient ? Qui sont-ils ? Ils étaient différents des personnes croisés dans la ville. Toutes ces questions sans réponses qui ne cessent de remplir mon esprit. Je devrais probablement leur demander, mais répondraient-ils ? Qui ne tente rien n'a rien :

- Les gars j'ai des questions à propos d'hier soir.

Leurs rires s'arrêtent immédiatement.

- Quelles questions ?m'interroge Akin.

- Vous les connaissiez ?

- Oui et non. On sait ce qu'ils viennent faire c'est pas la première fois qu'on les croisent. On pense que c'est eux qui sont responsable de tout, me répond Akin d'une voix plutôt timide.

- Ah d'accord, ils viennent nous tués c'est ça ?

- Oui.... dit Akin.

- Ils sont venus plusieurs fois ? Ils ont tué quelqu'un ? demandai-je.

- Ils sont venus une fois avant et ils ont tués quelqu'un, s'exclame Bastien.

- Qui ?

- Une jeune fille qu'ont avaient trouvé dans la ville, elle avait seulement six ans, elle courrait moins vite que nous . J'ai essayé de la protéger, j'avais tiré sur les personnes que je voyaient, elle courrait pour rentrer dans un immeuble, j'étais derrière elle. Un homme à surgit de nul part, je l'ai achevé, mais avant de mourir il a tiré, la balle a été tout droit dans sa tête. Elle est morte sur le coup, on ne pouvait rien faire. C'était un moment horrible, raconta Bastien avec la voix tremblante.

- Mais c'est arrivée un jour avant que je sois là non ?

- Non, ça c'est passé une semaine avant, s'exprima Akin.

- Mais c'est impossible ! Je vous ai trouvé le deuxième jour que je me suis réveiller, j'en suis sûr !

- Tu as du mettre plus longtemps à te réveiller, c'est bizarre. Pourquoi t'es restée endormie ? s'interroge Bastien.

- J'en sais rien, j'étais persuadée que je m'étais réveillée le lendemain. On va où ?dis-je.

- On rentre à la maison pour l'instant, répondit Bastien.

Un silence s'installe puis Akin et Bastien reprennent leur discussion. Nous arrivons chez nous, la porte d'entrée est ouverte en grand. Nous restons dans la voiture, Akin assure qu'il avait fermé la porte. Bastien sort son arme et Akin en fait de même, ils m'ordonnent de rester dans la voiture et de me baisser. Je suis recroquevillée sur la moquette de la voiture remplit de miettes, de terres.

Je reste assise en silence fixant la portière qui se trouve en face de moi. Dans le coté de la porte opposé se trouve  sorte de pochette marron en cuir. Je me déplace légèrement et la prend. Je l'ouvre, il s'agit d'un portefeuille, à l'intérieur, je trouve cinquante euro en espèce ainsi qu'un permis de conduire et divers cartes. Tout ça appartient à James Hapkins, sur sa photo il a la vingtaine mais son permis fut délivré en deux mille deux.

Je sursaute en entendant quelqu'un frapper à la fenêtre qui est au dessus de moi. Je sors l'arme qui est dans ma poche arrière et me retourne brusquement. Je descends immédiatement la garde en voyant qu'il ne s'agit que d'Akin, il rigole et s'éloigne de la voiture. Je sors à mon tour, en marchant vers la porte j'entends un bruit qui provient des buissons qui entoure la maison.

Je ressors mon arme, m'avance vers le bruit doucement. Je fais signe à Akin qui est sur le perron de la maison. Il me rejoint et nous avançons ensemble vers les buissons. Nous arrivons devant celui-ci, j'écarte les buissons pendant qu'Akin s'apprête à tirer.