Je découvre derrière les feuillages, une petite silhouette repliée sur elle même. Je fais signe à Akin de baisser la garde. Je me mets à croupie, pour me retrouver à la même hauteur. Sa tête se relève pour se retrouver nez à nez, avec cette enfant.

Son visage est crispé de peur j'imagine. C'est une petite fille, ses cheveux blonds, tombent sur ses épaules. Elle me fixe avec ses grands yeux bleu. Je me retourne et dis à Akin de prévenir Bastien de notre trouvaille.

Je me retrouve seule avec cette enfant qui est morte de peur. Je commence à la rassurer :

- Tu ne crains rien avec nous. Lève toi, je vais te présenter les personnes qui sont avec moi.

Elle m'observa avec ses grands yeux  et me fait signe de m'approcher d'elle :

- Je suis désolé mais aider moi, me murmura t-elle à l'oreille.

Je recule immédiatement surprise par cette annonce. Elle est désolé mais pourquoi ? Qu'a t-elle fait ? Je reste septique à ses mots prononcés par la petite fille. Je veux savoir ce qu'elle veut dire :

- Pourquoi t'es désolé ? Tu as fait quoi ?

- Je ne sais pas si je peux te le dire...

Nous sommes interrompu par l'arrivée en trombe d'Akin et Bastien. J'entends des éclats de voix se rapprocher, je lève les yeux au ciel pour exprimer ma lassitude du caractère un peu trop impulsif de Bastien.

La petite fille se referme en entendant tout cela. Bastien s'avance d'un pas décidé, son arme à la main. Il commence immédiatement à s'énerver voyant l'enfant :

- C'est qui elle ?

- Une petite fille, dis-je en souriant.

- Merci pour l'info je l'aurais pas su sans toi. Comment tu t'appelles ?demanda Bastien.

- Olympe, murmura t-elle.

- Pourquoi tu es là ? Tu travailles pour eux ? interrogea Bastien.

- Je voulais vous prévenir, mais c'est trop tard...

- Tu sais qui a fait ça ? dis-je.

- Oui, mais il faut que vous partez ils vont revenir. Emmener moi avec vous je vous en supplie sinon ils vont me tuer, répondit-elle.

Après ses aveux, nous nous regardons, surpris par ses informations.

- Qui ça 'ils'? Pourquoi ils veulent te tuer ? répliqua Akin.

- Les hommes en noirs, ils vont vous tuer et moi aussi parce que je suis enfuis. On a plus de temps à perdre il faut partir avant qu'ils reviennent, s'exprima Olympe les yeux regardant le sol.

- Pourquoi on doit te croire, tu les aides peut-être et tu vas nous mener à eux ou nous tuer qui sait, marmonna Bastien froidement.

- Rester et vous verrez, mais croyez moi il faut partir, dit Olympe defiant le regard de Bastien.

Bastien reste un instant à réfléchir jouant avec ses lèvres nerveusement.

- Bon allez on y va prenez ce que vous avez absolument besoin à l'intérieur et on s'en va, ordonna Bastien.

Moi et Akin nous précipitons dans la maison récupérer nos affaires. Bastien lui s'approche de la petite fille.

Je monte à l'étage et récupère des vêtements, des pansements et de quoi soigner ma plaie. En seulement une dizaine de minutes nous sommes prêt. Akin et moi rejoignons Olympe et Bastien qui sont sur le gazon. La jeune fille se tient debout, sur le gazon, au côté de Bastien, qui se tient toujours prêt à tirer.

Dès que nous ressortons de la maison, nous nous dirigeons vers la voiture. Akin est au volant et Bastien à ses côté, je suis assise à l'arrière avec Olympe. Elle regarde ses pieds avec un visage crispé, elle est terrifiée. Je me décale vers elle, passe mon bras sur son épaule et lui murmure :

- Ne t'inquiète pas on va s'en sortir.

Elle relève sa tête vers moi et esquisse un sourire. Je me remet à ma place et remarque que je suis observée par Bastien dans le rétroviseur. Je lui lance un sourire des plus ironiques, il a vu que je l'avais grillé alors il détourne le regard vers l'extérieur.

Akin fait sa marche arrière et réalise qu'il ne sait pas où allez:

- On va où ?

- On pourrait allez en ville récupérer mon sac que j'ai oublié la dernière fois ?dis-je timidement.

Bastien et Akin se retourne immédiatement :

- Tu rigoles tu as oublié le sac qui a faillit te couter la vie, répondit Akin sèchement.

- Oui....murmurai-je gênée.

- On y va c'est pas grave on pourra faire le plein de bouffe et de tout ce dont on a besoin pour survivre. On sera en ville et se sera plus facile de ne pas se faire repéré, moins facile que dans une banlieue, s'exprima Bastien.

- T'es sérieux ça va être de ma faute maintenant, répliqua Akin.  

- C'est bon les gars allez on y va ! rétorquais-je.

Akin s'engage sur la route, un silence de plomb est installé. Le trajet risque d'être longue. Akin conduit assez vite zigzagant  entre les voitures, Bastien  scrute le paysage avec un visage menaçant.

Olympe regarde de nouveau ses chaussures, elle doit être terrifiée par ces deux-là. C'est normal Bastien ne semble pas être le gars le plus sympa, qui sait ce qu'il lui a dit, quand moi et Akin étions montés.