L'homme qui vient d'arriver, demande à l'autre de se lever et de lui laisser la place. Ce qu'il fait immédiatement.
Je le vois enfin, celui qui m'a fait tant de mal. Il a environ la trentaine, les yeux verts,les cheveux bruns et a une carrure musclée. Il sort un cahier,un stylo du bureau, l'ouvre et commence à me parler.

-Alors qu'est-ce-que ça fait d'être impuissante et seule ? De sentir que tous le monde vous abandonne sans raison. Que la douleur intérieure​ devient plus insupportable que celle physique que l'on s'infflige pour se libérer? Comment tu vis la possibilité de les voir sans qu'ils ne te voient ? Ça fait mal ! N'est-ce-pas ? m'interroge l'homme avec colère

Je ne parviens pas à lui répondre. Il s'énerve encore plus et me hurle sans cesse: n'est-ce-pas ! Je finis par lui répondre un oui sans assurance.

- Voilà ce que vous nous faites subir, toi et les autres. Tu étais venu pour nous tuer, ou nous changer comme eux, nous vider la tête. Mais jamais tu ne le feras ! Tu m'entends jamais ! Je ne veux pas oublier tous ça! s'exclame t-il les larmes aux yeux
- Je vous ai fait quoi ? Pourquoi vous me faites tous ça ? je lui dis au bord des pleurs
- Tu nous as fait quoi ! Tu rigoles j'espère, tu nous as tous enlevé ! Et maintenant, c'est à moi de tout t'enlever ! Je vais te poser des questions,tu devras me répondre ou à chaque fois que tu garderas le silence, nous te ferons du mal. Première question, qui es-tu ?
- Angeline Deven mais on m'appelle Angie.

Pendant que je lui parle, il note mon nom dans le carnet qu'il a sorti précédemment. Mon coeur bat la chamade.

- Très bien. Deuxième question, pourquoi étais- tu dans la ville ? et pourquoi près du parc ?m'interroge t-il
- Je vis dans cette ville, j'étais près du parc car je cherchais quelqu'un, comme depuis le jour avant, tous le monde avait disparu.
- Tu mens ! Akin, vas-y!ordonne l'homme

Akin qui se tenait en retrait depuis l'arrivée de l'homme, sort un couteau de sa poche. Il s'avance vers moi et me murmure 'pardon' à l'oreille.Sa lame s'approche de mon poignet,je sers les dents sachant ce qui va suivre. Il pose la lame,la fait glisser sur ma peau, assez fort pour qu'une entaille se créer. Puis il retourne contre le mur à sa place initiale. L'homme recommence à me questionner.

- Tu as compris, j'espère en tout cas,car cela ira de plus en plus loin.me dit-il avec un sourire au lèvre
Je vais donc reposer ma question, pourquoi étais-tu dans la ville ? Pourquoi près du parc ?
-je ravale ma salive et lui réponds,Je vous l'ai déjà dis c'est la vérité !Je vis dans cette ville, je me suis réveillée, tous le monde avaient disparu, je cherchais donc quelqu'un.
-Akin, elle n'a pas du comprendre recommence, mais plus fort.
- Non !!! Arrêter je dis la vérité,m'exclame ai-je

La voix commence à monter entre eux. Je suis terrifiée.

- Mais Bastien ! Si elle dit la vérité, ce n'est peut-être pas elle ? Elle ne sait sûrement rien. Tu le vois. Quand on a la trouvé, elle était seule et perdue​, comme nous,me défendit Akin.
- Tu es avec ceux qui t'ont​ pris toute ta famille, tes amis. Tu es avec eux c'est ça ? Toi aussi tu me laisse tomber pour partir, rétorqua Bastien.
- Non! Je suis avec ceux qui ne font pas de mal aux​ autres! Ce que tu fais est horrible. Au début, j'ai compris mais là non ! Elle ne cesse de te dire que ce n'est pas elle et qu'elle ne sait rien ! Fait lui confiance, laisse lui le bénéfice du doute. Tu n'es pas comme ça Bastien, je le sais et toi aussi.
- Je le sais mais c'est peut-être notre seul chance de savoir ! De tous les revoir....
- Elle ne sait rien, je la libère!

Bastien se lève et quitte la pièce en claquant la porte. Akin s'avance vers moi et me détache les mains.