Une lame me transperce le cœur, je glisse contre la porte avant, mes larmes coulent à torrent. Mon seul espoir vient de s'envoler, mon seul soutient vient de partir. Je laisse tomber mon arme sur le béton, me laissant à la merci de qui le veut. Ce n'est pour moi rien comparé à la nouvelle que je viens de comprendre.
Je les ai tué, je les ai sacrifié, je les ai abandonné pour moi, je les ai trahit. Ils m'ont sauver pour que je les tuent en retour. J'entends des voix inconnus s'approcher de moi, ce n'est pour moi rien, je peux mourir maintenant, je n'ai plus rien.
J'ai tué une enfant qui voulait me sauver, je lui ai dit que tout irait bien. Mes joues sont imbibés par toutes mes larmes.
Je sais qu'ils ne voudraient pas que j'abandonne, mais je n'ai plus de raison de continuer. Devant moi, une paire de botte en cuire est postée. Je sens la fin arriver. Je relève le regard, il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'année avec les cheveux noirs et un teint halé.
Il me regarde simplement et fait un signe à une autre personne, je suppose, ma vue est obstruée par mes sanglots. Il ramasse mon arme qui est sur le sol.
Je l'entends prononcé :
- Elle est désarmée et pas en état de se battre. Tu peux baisser ton arme, on va rentrer avec elle, en vie, au moins.
A ces mots, la douleur s'intensifie encore, ma peine est remplacée alors par de la haine. Je veux les tuer comme ils les ont tué, sans aucun remord. Je me relève, je le repousse avec mon seul bras valide, il est à peine déséquilibré. Je sors un couteau de ma poche et parvient à le couper à la main, pendant sa tentative pour me maitriser.
Il me désarme, m'enlève mon sac à dos et me pousse, je finit par me retrouver contre une voiture. L'autre homme pointe son arme sur moi, pour me menacer.
Malgré sa blessure à la main, il poursuit son travail, sans émotion particulière. Il ouvre la portière arrière, il n'y a rien, ni personne. Il fait de même avec la portière d'Akin, à notre grande surprise la place est vide ainsi que la place du passager. Il ne reste que du sang sur le côté passager, Bastien a du être blessé.
Ils sont en vie, je ne les ai pas tuer. Je sens dans mon cœur une chaleur à cette découverte, il reste de l'espoir. Mais ils sont où ?
Je regarde tout autour de moi, dans les hauteurs et dans la rue. Je m'agite un peu trop, c'est sans doute pour ça que l'homme se retourne et donne un ordre au deuxième homme :
- Prend la ! On s'en va ! Vite on est pas en bonne position ! Ils peuvent nous attaquer !
Je me débat tant bien que mal, mais l'homme sait ou appuyer, il force sur mon épaule, ce qui m'affaiblie fortement. Je pousse un cri de douleur et appelle à l'aide :
- Bastien ! Akin! Au secours ! Bastien, Akin !
Mes cris vont tout droit dans l'oreille d'un sourd. Rien ne se produit suite à mes lamentations. Un des hommes tente de me faire taire :
- Ils sont partis sans toi, arrête !
Il doit sûrement avoir raison, je cesse alors de les appeler. Mon visage reste alors sans émotion, je ne sais plus quoi ressentir, de la peine, de la peur, de la haine, de la déception. Je pensais compter pour eux. Mes sentiments se mélangent, mon cœur palpite, mon épaule me fait terriblement mal.
Il me tire de force vers une voiture blinder que j'aperçois au loin, garée dans une petite rue. Je cesse de lutter et me laisse faire par ces inconnus, je ne sais pas ce qu'ils comptent faire. Mais ça m'es égale désormais. Je n'arrive pas à croire qu'ils m'ont laissé.
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