Je n'ai pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Je pensais trop à ce qui c'était passé dans la chambre d'Alanna.
Avais-je vraiment des sentiments pour elle ?
Cette question revenait sans cesse, impossible de la faire sortir de ma tête. Dès que je pensais à Alanna une boule au ventre me venait.
Est-ce ça l'amour ? Ou plutôt le sentiment d'être amoureux ?
Je n'ai jamais été vraiment amoureuse dans ma vie, j'embrassais des filles mais je n'étais pas amoureuse d'elles, enfin c'est ce que je crois.
Je voulais en parler à ma mère, elle sait que je suis lesbienne mais je crois qu'elle n'apprécie pas beaucoup Alanna depuis la mission où je me suis faite tirer dessus, donc j'ai préféré éviter.
Oui je sais, c'est ennuyant à mourir l'amour, mais ne faut il pas une minuscule histoire d'amour dans un récit, même si j'ai horreur de ça ?

Il fallait que j'en ai le coeur net. Je m'étais donc dirigée vers la chambre de la chef et étais entrée sans frapper, comme d'habitude.
Elle se tenait là, debout devant moi, son t-shirt à la main. Son corps était très peu caché, seul ses sous vêtements cachaient ses parties les plus intimes.
Elle s'offrait à moi, alors je ferma la porte à clef derrière moi et avança vers elle. Elle était surprise de me voir et surtout d'avancer vers elle comme elle, elle l'a fait hier.
Avant qu'elle ne puisse émettre un son, je l'attrapa par les hanches et l'embrassa. Elle me rendit mon baiser et continua de m'embrasser.
J'étais bel et bien amoureuse de la chef !
Alanna me prit par les mains et m'emmena dans son lit. Elle m'y jeta et commença à retirer mes vêtements. Je me suis donc retrouvée à moitié nue dans son lit, mais avant que l'on ne puisse faire quelque chose, une personne vînt frapper à la porte.
Paniquée, je m'étais rhabillée rapidement et m'étais positionnée près de la porte pour faire genre que notre "discussion" était fini. La chef avait fait de même et était allée ouvrir la porte.
La personne qui nous avait interrompu n'était rien d'autre que ma mère.
Piouf, j'y ai échappé bel de justesse.
Je m'étais donc faufilée vers la sortie et avais souris à ma maman.

"Je vous demande d'accueillir le nouveau couple de la ville zombifiée, Alanna et Alicia ! Merci de les applaudir !"

C'est ce que je disais dans ma tête, mais je ne suis pas folle bien sûr.
Il y a peut être de bonne chose dans cette épidémie, nan ?