chapitre sept
Le jour des Hommes se lève et nous repartons.
Nous retournons vers la ville Lumière et la cité Ombre disparaît dans le vide silencieux. Yoongi reste glacial sous le soleil, mais je sais qu'il meurt d'envie de me dire que le But est atteint.
Mort nous dit adieu et Vie sourit, droit devant.
La voiture rouge sang trace. Yoongi prend ma main brûlante. Il a dû croire que c'était le levier de vitesse, mais il ne la retire pas.
La radio ne grésille plus. Le pain et le jambon sont frais. Le paquet de Malboro dans une main, le zippo dans l'autre, j'avale la fumée du Monde.
Mes ailes sont repliées, les siennes s'étendent à l'infini.
Dans le coffre, ma valise n'aura servi à rien.
«T'as pas peur de retourner avec les Hommes Lumière ?», il demande.
Je contourne;
«Cette ville est son repère, n'est-ce pas ?
— Oui, Mort aime nous attirer dans ses filets pour mieux nous observer. Elle nous trouve étranges. Parce que nous sommes des Anges Humains.
— Je n'ai pas pu la remercier de m'avoir donné ces ailes.
— Je n'ai pas pu les lui rendre.
— Alors le Monde est mieux ainsi.
— Sûrement.»
C'est bref, mais son sourire me regarde.
Devant nous, la ville Lumière se profile et sa main ne lâche plus la mienne.
Mort nous a donné la recette pour mélanger Rouge et Bleu, nous ne faisons plus qu'un sur la palette du peintre.
Aujourd'hui, les Anges déchus prennent leur envol dans le ciel mauve.
—
Fin
—
Je vous remercie d'avoir lu cette histoire sans réel message jusqu'au bout.
Disons que vous devriez chérir vos différences et aimer d'Amour ceux qui en ont, peu importe si vous vous ressemblez ou non.
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