Chapitre 2
Je me réveillai doucement, je connaissai cet endroit...
La chambre spécialisée pour la médecine, appartenant à Kumo.
« -Déjà réveillée ?! S'étonna Kumo
-Tu me connais non ? Pas plus de deux jours interné, c'est mon obligation. Répondait-Je, fière de ma bêtise
-Je sais... et tu sais ce que j'en pense.
-C'est trop peu, n'est-ce pas ?
-Oui.
Je tentai de changer de sujet
-Maman sais que je suis là ?
-Oui malheureusement.
-Elle veut me voir je suppose, pour me soumettre à l'interrogatoire. »
Kumo soupira avant de répondre:
« -Oui, et je suis en train de lui désobéir.
-Je suis au courant, mais je n'ai plus dix ans ! T'est plus obligé de me couvrir et de prendre des risques pour que je puisse dormir plus longtemps ou me réveille en douceur !
...de toute façon je suis insomniaque...
-Tu sais que tu restera toujours ma PETITE sœur, peut-importe ton âge. Répliqua-il un sourire malicieux aux lèvres.
-Oui et ce n'est pas toujours déplaisant... »
Il me sourit, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, mais je n'avais jamais oublié son sourire angélique.
Mais je ne pus m'extasier plus longtemps, son sourit s'effaça et je sus instantanément ce qui m'attendais. Il ouvrit la bouche, comme pour donner un ordre, mais je le devança.
Je m'approchais de la sortie de la chambre, le regardant une dernière fois ;
Il avait les yeux bleus, les cheveux noirs, les traits fin et raffinés, le corps taillé comme dans de la pierre...
Il me jeta un regard interrogateur, je lui répondît par un sourire.
Je me retournai, poussa la poignée et sortie.
Marchant dans les couloirs que j'avais si longtemps arpenter, me dirigeant dans les coins et recoins les plus perdus du manoir.
Je me déplaçais en faisant confiance à mes souvenirs, mes jambes avançaient d'elles même dans cette endroit lugubre qu'était ma maison. Après quelques minutes de marche j'arrivais devant une énième porte.
Je posais ma main sur la poignée, son contact froid et dur me fit frissonner tout en faisant ressurgir des souvenirs enfantins...
Mon premier interrogatoire à mes neuf ans seulement, les séances de renforce musculaire et psychologique, ce qui pourrait s'apparenter à de la torture, dans le seul but de me faire devenir plus forte.
Heureusement pour moi les séances de « renforcement » ce finirent à mes neuf ans (en sachant qu'elles ont commencées à mes 5 ans),
elles laissèrent place à des séances « normales » de musculation, beaucoup plus poussées, bien sûr, sinon ce serait indigne de la famille Yūgures.
Après une profonde soupir, je poussa la poignée...
La porte s'ouvrit sur une pièce lugubre, froide, sans vie et repoussante. Je m'avançais dans cet abominable endroit, marchant dans le noir le plus total.
Au bout de la salle, encore sombre, je savais qu'il s'y trouvait une torche, cela me revint subitement, la pièce n'avait pas été renouvelée, chaque machine était à sa place...
Elles n'avaient pas bougées d'un pource. Les engins de musculations et d'acrobaties étaient bien entretenues, j'avançai dans la pièce, mes yeux c'étaient déjà habitués à l'obscurité. Passant devant les différentes machines, mon regard passait sur elles sans s'arrêter, j'étais submergée par une vague de souvenirs...
Je bifurquai à droite, en direction du coin de la pièce, quand je tombai nez-à-nez avec des rideaux blancs. Je savais ce que cela signifiait...
Une main se posa sur mon épaule, je sursautai de peur et de surprise.
« -Je vois que tu t'en souviens.
-Me souvenir ?
-De cette pièce, pardi !
Ma mère, car oui c'était elle, me découvrit un sourire à donner froid dans le dos.
Je soupirais de dépit.
-Oui Mère, je m'en souviens... Trop bien même.
-Cela va dans mon sens, je n'aurais donc pas à t'expliquer comment cela va se dérouler. »
Elle eu un petit rire sadique, ce n'était plus ma mère qui s'adressait à moi, c'était une femme diabolique, prête à tout pour obtenir des réponses et pour assurer l'avenir de sa famille...
Elle n'avait pas si mauvais fond, juste une envie féroce de protéger sa progéniture et assurer une descendance de haut rang.
Elle se retourna, commença à marcher, après une seconde de réflexion je la suivie.
Elle zigzaguait entre les machines d'entraînement et les installations prévus pour l'agilité.
Ma mère me conduisit à un des coins de la pièce.
De grands rideaux blancs s'élevaient devant moi, ma mère m'adressa un sourire avant de pousser un des draps. La « pièce » et on ne pouvait voir ce qui nous attendait. Mais moi je savais ce qu'il se trouvais derrière ce rideau.
Je m'avançais, la tête droite, les épaules détendues. Je pris place sur le fauteuil qui siégeait au milieu de la pièce, j'etait parfaitement calme. Ma mère attacha mes bras avec des sangles, les fixant au fauteuil, puis fit de même avec mes chevilles. Je me retrouvais ligotée dans ma propre maison, mais, après tout c'était normal pour un membre de la famille Yūgure.
Elle fouilla dans la petite commode à côté de moi et en sortit un couteau ainsi qu'un petit récipient, puis elle s'assit en face de moi.
« -Bien. Nous allons commencer... »
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