L'Ange de Jean avait répondu à l'appel de Damien dans un battement d'ailes. Il avait accepté de prêter une large somme de p.C. Pour Diane. Jean souffrirait trop de sa disparition.
La jeune fille survécut donc, ses parents pas. Seuls victimes de l'accident. Marguerite se trouvait paralysée des jambes et vivante. Handicapée mais vivante.

Cela aurait pu rapprocher les deux jumelles mais, au grand dam de Mayla, Marguerite développa une haine à l'envers de sa sœur, pour s'en être sortie indemne, pour avoir encore la vie devant elle. La jumelle de Diane maudissait le sort, le destin qui l'avait laissée en plan.

Les parents des jeunes filles, endettés à cause de leur manie à jouer gros au Casino, pompaient inconsciemment de la Chance à leurs enfants. Damien et Mayla s'étaient résigner à leur prêter des p.C, sachant pertinemment ce qu'entraînerait une chute de la richesse familiale.

Les deux fille atterrirent à l'orphelinat public; aucun proche ne voulait s'encombrer de gamines endettées. Le gymnase demanda à ce qu'elles fassent le test d'entrée, ne recevant plus de pots-de-vins. L'école exigeait des aptitudes intellectuelles plus élevées pour accéder au niveau supérieur. Plus de la moitié des élèves étaient éliminés lors de ce processus. Les jumelles ne s'étaient jamais fait de soucis jusqu'à présent.

Elles étaient tombées. De haut. Pour Marguerite, la chute était plus difficile, elle ne s'en remettait pas.

Mayla essayait de calmer ses pulsions suicidaires en épuisant ses p.C pour qu'elle reste dans une émotion plus stable. Son niveau de chance était critique.

Diane, une fois le choc passé, travaillait. Tous les jours, à chaque seconde de temps libre, elle étudiait. La jeune fille se savait en danger, elle n'avait jamais fait très attention pendant les cours, c'était trop mal perçu par sa classe. La pression sociale l'avait toujours obligée à jouer la reine rebelle de l'école, entraînée par sa sœur.

Comme elle le regrettait maintenant. Jean l'encourageait, lui faisait des cours privé pour rattraper son retard.

La mort de sa sœur fut un coup de poignard et failli la mettre à terre. Un autre accident. On avait laissé échapper la chaise roulante dans les escaliers. Pas de chance, voilà tout.

Sans le soutien de Jean, elle aurait arrêté. Abandonné tout espoir.