La malchance peut être compensée
— Chapitre 124, Chimie.
Ses paupières tombèrent un instant. L'envie de se laisser couler dans le noir, avec sa famille, l'envahit. Jean tentait de lui expliquer le principe de l'électrochimie mais ses paroles ne transperçaient pas le nuage cotonneux qui avait envahi ses oreilles.
— Encore un petit effort, Diane. Les examens, c'est dans une semaine. Et après c'est fini.
Elle ne répondit pas. La fin de ses tourments ? Ses parents ne reviendraient pas, Marguerite non plus.
— Diane ! Tu veux le réussir cet exam, ou pas ?! s'énerva Jean.
— Je n'y arriverai pas... Je ne suis pas assez intelligente, c'est tout.
Jean secoua la tête. Ses yeux noirs semblaient tristes mais déterminés. La confiance en soi de Diane n'avait reposé que sur ce sentiment de supériorité lié à sa position, à sa richesse. Elle ne croyait plus en elle, à sa capacité de construire une nouvelle vie.
Diane pleurait un peu. Jean la laissa faire, il ne pouvait pas tout résoudre. Le coucou de l'horloge résonna douze fois. La jumelle sans sœur inspira un coup et s'essuya les larmes du visage.
— Donc les électrons passeront du métal moins noble au métal qui l'est plus, c'est ça ?
Elle est vraiment courageuse, pensa-t-il en son fort antérieur.
***
Diane passa les examens, l'apparence calme malgré la surchauffe d'émotions qui bouillonnaient en elle. Les chuchotements des autres élèves l'accompagnaient sur son chemin. Mais elle s'en fichait. Tant que Jean serait là pour la soutenir.
Assis à une table isolé, il lisait un livre avec attention. Quand il l'aperçut, il laissa entrevoir ses dents blanches dans un sourire rassurant.
— Alors, ça c'est passé comment ?
— Plutôt bien... enfin, je ne sais pas trop mais c'est pas grave ! J'aurais essayé au moins. Et toi ?
— Je crois que ça ira.
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