Spécial Arche ! (Partie 3)
Cela fait longtemps, non ? Je vous l'accorde, mais je compte essayer de me rattraper en terminant ce "Spécial Arche" qui dure depuis déjà un paquet de temps. Je vous avoue que c'est le plus long article que j'ai jamais écrit sur la Passe-miroir. Le stade au-dessus c'est l'analyse d'Ophélie et Thorn et ce sera un sacré morceau (je procrastine à m'y mettre si vous voulez tout savoir). Mais ce velouté de verbillage tourne vraiment au verbeux, alors laissez-moi simplement commencer cette troisième partie.
Arc-en-terre
Alors, Arc-en-Terre est un cas intéressant. On ne sait pas grand-chose de cette Arche alors qu'on passe 1) le tome 3 à le chercher et 2) le tome 4 coincé dessus. Il a fallu que je glane des infos à droite à gauche pour rassembler un texte qui ressemble à quelque chose.
Donc on va faire avec les moyens du bord, être organisé et commencer par le nom de l'Arche.
Au départ, je pensais qu'Arc-en-terre était un nom inventé et je m'apprêtais à donner une petite interprétation de mon crue quand par acquis de conscience, je suis allée regarder s'il y avait une définition dans mon dictionnaire et sur internet. Et j'ai trouvé : un Arc-en-terre est un phénomène semblable à l'arc-en-ciel, et qui est produit par un effet de la pluie ou de la rosée, sur terre et non dans le ciel (bon j'ai une seconde définition comme quoi c'est aussi un instrument de musique constitué d'un trou recouvert d'une peau d'animal et d'une corde. Si vous le voulez bien, on va rester sur l'arc-en-ciel). En effet, comme pour l'arc-en-ciel, la source de lumière effectue une réfraction en passant de l'air dans les gouttes, suivie d'une diffraction, puis une réflexion interne et une nouvelle réfraction en sortant des gouttes avant d'atteindre l'observateur. Il peut s'observer sur l'herbe ou sur des toiles d'araignée surtout.
En gros, c'est une curiosité de la nature qui s'observe assez rarement sauf si vous avez le nez sur des toiles d'araignée couvertes de rosée, tout comme Arc-en-terre, j'ai envie de dire. Cette Arche est une curiosité tout à fait étonnante qui est tout à fait introuvable.
En effet, le pouvoir de l'Esprit de Famille que ce dernier a transmis à ses descendants touchent à la maîtrise de l'Espace et permet de dissimuler l'Arche d'une part en se déplaçant perpétuellement et d'autre part en se réfugiant dans un pli de l'espace, quoique cela signifie (j'imagine du coup l'Espace comme une gigantesque mille-feuille avec Arc-en-terre entre une couche de crème fouettée et de chocolat. Oui, je suis une morfal). Nous ne savons pas quelle sont les limites de ce pouvoir de famille d'ailleurs, puisque ses applications sont si diverses et défiant tellement les lois élémentaires de la physique, qu'il est impossible de dire ce qu'ils ne sont pas capables de faire dans le domaine.
En effet, ils sont capables de mettre au point des Roses de vents, invention merveilleuse qui permet de créer des passages entre les Arches, de détecter ces dernières comme a pu le faire Archibald, de créer des passages entre deux endroits physique éloignés d'une même Arche sans Roses des vent avec une simple porte, des passages sans même avoir besoin de porte comme le passage ouvert par Mère Hildegarde dans sa poche lors de son suicide, la création de lien d'espace reliant par exemple un matelas et un sablier qu'on dégoupille... Et j'en passe ! L'adage dit qu'il n'y a rien de plus insaisissable qu'un Arcadien qui ne veut pas être trouvé, et c'est vrai ! Avec un pouvoir aussi puissant, il possible de disparaître en un claquement de doigt sans laisser de trace. Pouvoir qu'ils tiennent de l'Esprit de Famille, si l'Autre a pu en effet ne pas lui arracher la page de son livre sur sa mémoire comme à ses frères et sœurs, c'est parce qu'il n'était simplement pas là.
Ce Don influence même l'Architecture et la vie là-bas. Gaëlle dira même lorsqu'il passe devant des jardins et des maisons vides que l'architecture de la ville s'est replié sur elle-même. Lorsque l'équipe Rose-des-vents arrive d'ailleurs, c'est ce qui se passe littéralement : les parasols, les personnes, les bâtiments, ils se replient tous comme des origamis doués de vie. Mis à part cette curiosité tout à fait étonnante (j'aime les euphémismes), les habitants de cette Arche possèdent un accent hispanique et ont un climat assez chaud pour faire pousser des Mandarines et accueillir des grands vergers d'orangers. J'imagine donc Arc-en-terre comme une reproduction de l'Andalousie.
Toutefois, le pouvoir le plus intéressant des habitants, celui qui intéresse d'ailleurs l'Autre, est celui des Aiguilleurs ou Agijas, des espèces de Limiers redoutables capables de traquer n'importe qui où qu'il aille. S'ils étaient chasseur de prime, ils se feraient un sacré pactole.
Cependant, les habitants semblent assez craintifs, ce qui n'a rien d'étonnant vu qu'ils ont passé leur vie à fuir et comme Janus a l'air d'avoir toute sa mémoire et se comporter en Esprit de famille responsable, les Arcadiens doivent être au courant pour Eulalie Dilleux. Toutefois, on peut mettre cela sur le compte de leur obéissance à Janus : ils ne sont pas craintifs mais obéissent à l'ordre : si quelqu'un se pointe vous vous planquer. D'ailleurs, ils n'hésitent pas à défendre leur esprit de famille lorsque Gaëlle le traite de trouillards (en lui balançant des oranges et des injures, mais c'est déjà une défense).
Notons que leurs règles sont assez stricte, Mère Hildegarde ou Dona Mercedes Imelda de son vrai nom, est considérée comme ne faisant pas partie de la famille depuis qu'elle a renié son nom pour se mêler aux affaires des autres Arches ce qui étaient formellement interdit. Janus a dit pas bouger, tu bouges, tu es exclus. Simple.
Mais parlons un peu de l'Esprit de Famille à présent. Son nom est directement inspiré de celui du dieu Janus dans la mythologie latine. Il s'agit du dieu des portes ainsi que des passages et au vu du pouvoir de l'Esprit de Famille dans le monde de la Passe-miroir, c'est tout à fait logique.
Non content d'avoir donné son nom au mois de « janvier », il s'agit aussi du dieu des débuts et de la fin, des choix (notons que pour l'homonyme du dieu des choix, le Janus a fait un vrai choix de merde en donner le pouvoir de l'Aiguilleur à l'Autre) et cela s'illustre par le fait de ses deux têtes l'un tournée vers le passé, l'autre vers l'avenir (on l'appelle de fait « bifron » soit deux visages), bref ces deux visages représentaient deux opposés. Toutefois, il arrive à Janus d'être représenté en tant que « quadrifron » soit avec quatre visages et les romains érigeaient à ce propos des statuts à cette effigie aux carrefours, d'allégorie temporelle (représentant le passé et le futur), il devient une allégorie spatiale (4 points cardinaux etc) et nous nous rapprochons plus avec cette représentation du Janus de la Passe-miroir dans sa symbolique.
Pour revenir aux deux visages, cela s'illustre aussi par le fait que Janus de la PM est ni tout à fait un homme, ni tout à fait une femme ou les deux à la fois (nous n'avons qu'une description de lui qu'avec Victoire surtout, donc on fait avec les moyens du bord...), bref deux sexes que l'on peut opposer assez facilement avec les assignations de genre et les caractéristiques majoritaires physiques qui se retrouvent chez l'un et l'autre des sexes.
A ce titre, je crois qu'on peut rapprocher d'ailleurs du personnage mythologique d'Hermaphrodite. Fils d'Hermès et d'Aphrodite (oui, les grecs ne se sont clairement pas foulés pour trouver le nom), le pauvre jeune homme qui avait hérité de la beauté de sa mère était très courtisé. Il repoussa notamment les avances de la nymphe Salmacis. Ne pouvant se résoudre à ce rejet, celle-ci obtient de Zeus que leurs deux corps soient unis pour toujours, d'où leur étrange mariage en un être bisexué, doté d'un sexe d'homme et des formes voluptueuses d'une femme (la Grèce antique, le pays merveilleux du consentement mutuel).
Ou alors d'un androgyne tout simplement, c'est-à-dire un être humain dont l'apparence physique ne permet pas de déduire à quel sexe il appartient.
Bonus. On lui donne du « Don » qui est un titre nobiliaire espagnol au même titre que « lord » l'est en anglais
Les Autres.
Oui, oui, pardon ! C'est très réducteur ! Mais on ne les a pas vu ces autres Arches d'accord ? Je n'ai pas assez de matière pour leur consacrer leur propre partie, d'autant que Chrsitelle Dabos a dit qu'elle ne comptait plus écrire dans le monde dans la Passe-miroir pour pouvoir passer à autre chose. Je pense que cela ne sert d'attendre pour obtenir de nouvelles informations. Cependant, compter sur moi pour écrire une version 2.0 si jamais par miracle, nous avions le droit à un roman sur une autre Arche.
Ceci étant dit c'est une opportunité en or à saisir pour les fan-fictions. Je dis ça, je dis rien...
Attaquons donc. Ce que je vais faire, c'est tout simplement donner le nom de l'Arche, le nom de son Esprit de famille et expliquer ces deux derniers puis enfin spéculer (si des informations ne sont pas déjà données dans les romans, notons que je ne serais pas infaillible là-dessus car nous découvrons beaucoup de pouvoirs dans Babel, n'hésitez pas à me prévenir si je me plante).
1. Totem, l'Arche de Vénus (maîtresse des animaux)
Pour commencer, imaginez ma surprise que j'ai ressentie en apercevant l'association de « Vénus » à « animaux ». Disons que lorsqu'on connait un peu la mythologie grecque, on se serait attendu à la voir en tant que « maîtresse des charmes » plutôt. Toutefois, comme nous aurons l'occasion de le voir au fil de nos énumérations, l'auteure s'est amusée à mélanger un peu bien qu'on puisse trouver des liens d'inspiration logique.
Mais attaquons et nous allons commencer avec « totem ». Un totem est un animal ou une plante considéré comme le symbole ou la représentation d'un clan, dans la culture amérindienne, il est même considéré comme faisant partie intégrante de l'arbre généalogique. Bref, il sert visuellement à affirmer l'appartenance à un groupe et plus particulièrement à une famille. Utiliser des animaux de cette manière, n'est pas réservé à cette culture, quelques soient le pays que vous choisissez, vous pouvez être sûr de trouver des utilisations d'animaux. Mais, cet animal totem peut être employé non pas pour protéger le collectif, mais un individu précisément, on peut retrouver cette idée, dans les totems donnés au scoutisme par exemple, dans le genre « tigre » ou « Chipmunk ».
Nous avons donc un lien assez rapidement fait entre Totem et le pouvoir de l'Esprit de famille. Ce pouvoir peut donc être très naturellement, le pouvoir de contrôler des animaux ou même de leur parler. Cette évidence est confirmée dans le tome 2 au chapitre « Caravane » où on découvre des totémistes, des dresseurs, capable de dompter des chimères. Je ne sais pas vous, mais j'imagine que la faune sur Totem doit être folle... Le bestiaire qu'y trouve doit être dingue et pas limiter à des gentils mignons lapins. On peut aussi spéculer sur le fait que ces personnes puissent avoir des dresseurs spécialisé dans les animaux puissants qui servent de protecteurs sur l'Arche, comme un totem.
Nous apprenons dans le tome 2 que Vénus est capable de charmer un scarabée (« Troisième Bribe »), j'en déduis donc évidemment que le pouvoir de contrôle s'étend aussi aux insectes.
Il est temps à présent de s'intéresser un peu à Vénus elle-même. Alors, je n'ai aucune information sur elle, donc je vais juste vous faire une parenthèse rapide sur son homonyme mythologique.
Vénus est l'équivalent latin de la déesse grecque Aphrodite. A l'exception de quelques différences, les deux déesses sont un peu un copié-collé (rappelez-vous le plagia c'est mal !). Quoique cette assimilation à la déesse grecque se soit faite au IIème siècle avant JC, avant, elle était considérée comme la déesse des plantes et des jardins, un genre de déesse de la Nature primitive. Ca va aller très vite, car techniquement Vénus n'a pas de mythes qui lui soit véritablement propre dans le panthéon romain (où alors ceux empruntés finalement à Aphrodite et elle, pas besoin de vous la présenter, je crois que tout le monde connait la déesse de l'Amour) et même les auteurs latins sont infichus de se mettre d'accord sur son origine, si bien que Cicéron distingue même quatre Vénus. Une serait née des flots, une autre de l'union entre Dioné (un genre de divinité de la Nature et déesse du chêne) et Jupiter...
Bref, c'est le bordel. M'enfin comme tout le reste de la mythologie, j'ai envie de dire.
En revanche, les fêtes pour célébrés sont cultes sont ordonnées comme du papier à musique (notamment le Mensis veneris qui avaient lieu au début d'avril). Les Julii, la famille de Jules César prétendait d'ailleurs descendre de cette déesse en se revendiquant de la lignée d'Enée, survivant à la guerre de Troie qui est effectivement le fils de Vénus (cf. l'Enéide)
En gros, déesse de l'amour ou des plantes, mais dans les deux cas, aucun rapport avec les animaux. Évidemment, comme tous les dieux, elle a ses animaux symboliques comme la colombe et le cygne, cependant, c'est assez maigre. Si quelqu'un a réussi un trouver un lien, je lui tire mon chapeau.
Bonus. Les habitants de cette arche ont la peau noire « comme la nuit » et des cheveux dorés « comme le soleil ». Du moins, c'est le cas d'une des dresseuses. On peut se permettre de supposer qu'il est le type majoritaire.
2. Cyclope, l'Arche d'Ouranos (maître du Magnétisme)
Nouveau plongeon dans la mythologie grecque avec « Cyclope ». Outre le nom de l'Arche, c'est aussi le nom d'une créature gigantesque possédant un seul et unique œil au milieu du visage. Le plus connu est Polyphème, fils de Poséidon, qu'affronta Ulysse par la ruse pendant l'odyssée. Le cyclope eut d'ailleurs l'œil crevé par le héros à l'aide d'un pieu (oui, la mythologie grecque c'est Game of Thrones : un combo violence gore et sexe avec supplément inceste). Notons que les cyclopes sont associés soit à Ouranos soit à Poséidon dont ils sont les descendants. Durant la révolte des dieux contre Chronos, les premiers Cyclopes enfermés dans le Tartare par Ouranos (oui, oui, leur père les a enfermés là-dedans. La prochaine fois que vous trouverez vos parents horribles, au moins, ils ne vous jettent pas littéralement en Enfer) sont libérés par Zeus. Ils se débarrassent de leur gardienne, Campé, et aident les dieux à détruire leur père. Ils sont considérés comme un peuple primitif qui ne connait pas l'agriculture, mais sont dotés d'une force redoutable.
Donc le lien entre le nom de l'Arche avec le nom « Ouranos » de l'Esprit de Famille est assez facilement trouvé, puisqu'il est le père des Cyclopes.
Mais expliquons un peu plus qui est ce fameux Ouranos. Ce dernier est surtout connu pour être le père du Titan Chronos, qui le tua d'ailleurs avant d'être lui-même assassiné par son fils Zeus. Dur le karma.
Plus précisément, Ouranos est une des premières entités primitives à l'origine du monde, il est même la représentation du ciel quand Gaïa, sa mère et son épouse, est celle de la Terre. Ouranos s'unit à Gaïa (avant de protester en disant que c'est immonde, je vous rappelle que je vous avais prévenu pour l'inceste) et donna naissance donc aux Titans, Hécatonchires, Cyclopes et autres monstres.
En revanche, du coup, quel est le lien avec le pouvoir qu'on lui attribue soit d'être « le maître du magnétisme » ? Alors, là, je donne ma langue au chat !
Le magnétisme regroupe tous les phénomènes qu'on peut observer entre deux objets aimantés, bref une attirance qu'elle soit naturelle ou due à un champ d'induction (je sais ma définition n'est pas top, mais c'est ça où je vous balançais simplement mes cours de physique Terminale S à la gueule et ni moi ni vous n'en avons envie). Bon en clair, c'est beaucoup de forces d'attractions et répulsions liées à des objets métalliques. Du coup, ma première impression était que le pouvoir correspondait à peu près à ceux de Magnéto dans X-men.
Seulement, dans le tome 2, on découvre que les pouvoirs sont plutôt de la psychokinésie, en gros la télékinésie par la pensée, pouvoir qui permet d'agir directement sur la matière et qui en gros permet de manipuler des objets sans les toucher. Dans le chapitre « Caravane » du Tome 2, on découvre d'ailleurs des artistes qui l'utilisent dans des tours.
On découvre d'ailleurs cette compétence dans la « Troisième Bribe » du Tome 2, où Odin décrit Ouranos comme l'artiste de la famille et qui utilise son pouvoir pour faire tournoyer ses pastels autour de lui comme des satellites en orbite. En conséquent, cette capacité de « magnétisme » va au-delà de la simple sensibilité aux métaux, mais s'étend à bien d'autres matières dont nous ne connaissons aujourd'hui pas le limites.
Remarque. Ouranos en tant qu'Esprit de Famille semble s'être trouvé l'Art comme exutoire, tous comme ses autres frères et sœurs, son pouvoir n'est pas suffisant à son épanouissement. On retrouve cette envie d'aller voir ailleurs, avec Artémis. Elle n'a d'affinité qu'avec la matière artificiel, ce qui est très terre à terre et pragmatique comme pouvoir. Pourtant, elle n'est attirée que par la matériel céleste qu'elle ne peut ni atteindre ni maîtriser.
3. Flore, l'Arche de Belisama (maîtresse de la végétalité)
Pour le nom de cette Arche et la « végétalité » qui est le nom du pouvoir de l'Esprit de Famille, le lien est assez aisé à faire. La flore désigne simplement l'ensemble de la biodiversité des plantes présentes dans un environnement et est dérivé étymologiquement de « flos » qui signifie « fleur » en latin. « Flora » est aussi la déesse latine des fleurs.
On peut donc se douter que le pouvoir en question est de faire pousser les plantes et de les contrôler, comme des Super-jardiniers ou des genres de Poison-Ivy. Toutefois, dans le tome 2, on nous parle de plante gigantesque qui crache un brouillard épais sentant l'encens. Je me doute donc que sur Flore, les habitants ne se contentent pas de faire pousser des gentils carrés de tulipes. J'imagine cette arche comme un genre de forêts amazonienne avec des cabanes dans les arbres... et je suis carrément en train d'imaginer la forêt d'Amalia dans Wakfu.
Bref, une fois qu'on a dit ça, pas besoin de disserter mille ans dessus.
En revanche sur Belisama, il y a nettement plus de choses à dire. Alors, n'importe qui ayant lu les BD Astérix a forcément dû reconnaître cette déesse gauloise au vu du nombre d'exclamation de nos héros favoris entre les « Par Bélénos » et les « Par Toutatis ! ». Nous avons donc une déesse gauloise, ce qui change des classiques noms issus de la mythologie romano-grecque et que j'ai envie de souligner et d'apprécier.
Belisama est donc la déesse protectrice du foyer et du village si bien qu'elle a souvent été assimilée à Hestia de la mythologie grecque, bien qu'elle ait été aussi associée à Minerve. Elle est aussi associé à un aspect guerrier (elle est d'ailleurs toujours représenté portant des armes), mais également comme une déesse solaire, guérisseuse et patronne des artisans (verre et métallurgie surtout), des petites gens et des plus faibles, ce qui fait d'elle une déesse populaire, surnommée même « la très Brillante » ou « la très Puissante ». Bref, elle a un sacré CV.
Mais rien par rapport aux plantes. Alors, petite interprétation que je me permets : les gaulois sont présentés traditionnellement, selon nos images d'Epinal, largement relayés par les représentations populaires et autres, comme des peuples vivant en communion avec la nature et sauvage, ce qui pourrait expliquer le lien entre le nom Belisama et le pouvoir de l'Esprit de famille. Le problème que j'ai avec cette interprétation est qu'elle se fonde sur une image des gaulois complètement fausse.
Je vous mets d'ailleurs en lien une vidéo qui vous explique ça en long en large et en travers. Ou plus simplement, allez voir sur la chaîne de Nota Bene ou tout autre vulgarisateur et vous aurez de nouvelle confirmation que les gaulois crasseux et moustachus avec un casque ailé : c'est du bullshit (oui, je sais, je brise un mythe, mais il le faut).
Vous vous souvenez quand j'ai dit plus haut qu'il n'y avait rien à dire sur les autres arches? Ouais... Bah, je me suis plantée. Rien qu'en expliquer les noms j'ai un bon gros paragraphe... Du coup c'est pas fini... J'espère que vous avez appris des trucs en tout cas !
La suite dans la partie 4 du coup.
Que l'écharpe soit avec vous !
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