18 - retour en arrière
J'envoie un message à ma mère pour la prévenir que je vais rentrer tard et regarde la porte de l'appartement de Diana.
Pourquoi je suis venu ici?
La vérité c'est que je me sens si mal d'avoir parlé de la sorte à Sally, que je ressens le besoin d'être réconforter. Maman ne pourra pas le faire, elle ne comprendrai pas. Et il faudrait que je lui parle de Diana.
Et dire que je voulais rompre avec elle...
Je sonne et attend qu'elle vienne m'ouvrir.
Je regrette d'avoir blessé Sally. Je tiens à elle. Je la considère comme mon amie. Mais je l'ai fait pleurer. L'expression de son visage qui s'effondre en larmes va me hanter toute ma vie.
La porte s'ouvre sur Diana et elle arque les sourcils en me fixant.
- Parker? Tu as retrouvé la raison?
- j'ai...j' ai commis une grosse erreur...
- en m'accusant et en m'ignorant? Oui .
- mais je l'ai blessé...j'ai employé des mots tellement dur...
- tu es venue ici parce que tu veux que je te console par rapport au fait que tu es mal parlé à Salomé ?
Je la regarde et remarque, que ces yeux semble avoir changé de couleur. Ce qui est littéralement impossible. Je baisse les yeux et regarde le tapis de l'entrée.
- entre.
Je suis surpris et regarde encore comment elle s'efface pour me laisser rentrer.
Je m'exécute et entre dans son appartement. Je me sens étranger. Je me sens mal.
- je t'offre un verre.
- je ne pense pas que se soit une bonne idée de boire...
- boire aide à régler certains chagrin.
Je la fixe et hoche la tête finalement pour le verre. Je m'assois sur le canapé et hésite à parler. Quoi lui dire.
Elle revient et s'assoit à côté de moi avant de me tendre le verre. Je le prends et bois une gorgée sous ses yeux braqués sur moi.
- tu m'expliques ce qui s'est passé ?, Me demande t elle.
Je regarde mon verre et souffle.
- je voulais savoir ce qui s'est passé...et... elle était si mal. Elle m'a demandé de choisir entre elle et toi. Et...
- tu m'as choisi moi ?
- oui...enfin... j'ai dit que je ne pouvais pas vous comparer...
- pourquoi ?
- Sally est mon amie. J'aime rigoler avec elle, parler de manga, m'énerver parce qu'elle est trop brut parfois....et toi tu es, la femme que j'aime.
- qu'est ce que tu connais à l'amour Parker ?
Je me tourne vers elle et la fixe.
- tu m'as fait découvrir des parties de moi que je ne connaissais pas. Je me sens si épanoui à tes côtés. Parfois je doute de tes sentiments pour moi et je me rappelle que tu as sûrement vécu des choses atroces en amour. Tu me montres que je peux être un vrai homme et moi, j'ai envie de t'aimer et te prouver que l'amour existe. C'est pour ça que je t'aime...parce que t'aimer, c'est découvrir d'autres aspects de l'amour. C'est pas juste physique... c'est mentale...
Elle me fixe et rougis.
C'est la première fois qu'elle rougis.
Elle se racle la gorge avant de se tourner et regarder devant elle.
- en attendant, tous ces beaux discours, tu as fait 2 semaines sans me parler.
- j'ai.. j'ai peur de ne pas être la hauteur.
- être à la hauteur ?, demande t elle en me regardant à nouveau.
- je... j'ai parfois l'impression que tu ne m'aimes pas. Parfois tu me le montres clairement que tu ne m'aimes. J'ai l'impression qu'il faut toujours te séduire. Que tu en veux toujours plus. Et je veux, parce que je t'aime... mais je ne suis pas sûre de tenir avec le temps. Quand mon père va me couper les vivres, comment je vais faire pour voir tes yeux qui brillent quand je t'offre des chaussures ? C'est ça, je suis effrayé parce que je ne pourrai plus te faire retomber amoureuse de moi.
Elle me fixe avant de se rapprocher et poser ses lèvres sur les miennes.
Je rougis car très souvent le contact de ce genre n'est presque jamais établi par elle. Et là, elle m'embrasse en première. Elle pose ses mains sur mon torse et je rougis.
Elle se redresse de ce baiser, différents de nos autres baisers et me fixe avant de rigoler.
- tu es tout rouge Parky.
- je... je ne m'y attendais pas...
- tu es mignon. Et c'est beau ce que tu m'as dit...
- t'ai je fais tomber amoureuse ?
- moui.
Je souris fière et l'embrasse encore.
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Maman et Hope s'installe dans les gradins, et me lance un coucou.
Papa sera en retard pour ma compétition mais c'est pas grave.
Aujourd'hui, on est vendredi, et depuis la dernière fois, je n'ai plus aucune nouvelle de Sally, ni de Saddy. Je m'inquiète pour elle, mais je ne peux rien y faire.
En plus, ma relation avec Diana s'est amélioré. Elle est devenue tellement douce, tellement... romantique ? S'est rafraîchissant.
Je regarde encore les gradins et j'ai un pincement au cœur en pensant aux paroles de Sally sur le fait qu'elle allait transformé ma compétition d'échec en match de foot.
Sauf qu'elle n'est pas là...
Par contre, je vois Bertrand rentrer accompagné de tous les vieux du parc et je souris ravie qu'il soit venu.
Je regarde Yoan qui stresse tout le monde et me dépêche de m'éclipser pour aller vite fait saluer Bertrand.
- salut Bertrand. Salut à vous aussi. Merci d'être venue.
- salut Gamin ! J'avais complétement oublié et tu ne m'as même rappeler ni envoyer l'adresse !
- ah ça m'est sorti de la tête. Désolée. C'est à cause de...
- heureusement que Sally m'a prévenue ce matin d'y aller.
- prévenue ? Elle t'as sommé d'y aller en te grondant au téléphone !, Rigole un de ses amis.
Sally...
- Orh tu sais que c'est sa façon à elle d'être gentille !
- ce matin?, Demandais je encore.
- oui. À 6h, tu imagines.
Elle...elle l'a vraiment fait...venir ...pour moi?
Je salue encore Bertrand et ces amis, et descends pour retrouver mon équipe.
Sauf que j'ai la tête en vrac.
Malgré mes paroles de la dernière fois, elle a envoyé Bertrand pour m'encourager.
- t'étais où Parker ?!! La compétition va commencer ! Gâche pas tout! Déjà que tu venais pas aux entraînements !, Crache Yoan.
Je le regarde et vois Diana au loin. Elle me lance un coucou en me souriant sauf que je ne peux pas répondre.
Je me sens mal. J'ai abandonné Sally après la dispute et elle, elle continue à s'occuper de moi? Pourquoi envoyer Bertrand ?
- Parker, concentré !, Grogne Yoan.
La sonnerie qui indique le début de la compétition commence et je me sens mal. Ça va pas le faire. J'ai le cerveau en vrac.
On vient nous chercher pour nous emmener à nos duels respectifs et j'essaie de faire le vide dans ma tête.
Je serre la main à mon adversaire et mes yeux dérivent vers la place où est installé Bertrand. Il me fait un signe d'encouragement et je souffle.
Ça va pas le faire...
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