11 - comme aux échecs

Je regarde Sally faire un câlin à Saddy et je trouve qu'elles sont plutôt fusionnelle.

- Parker!, Crie Yoan en me tirant.

- je sais je dois m'entraîner !

- la compétition est importante !

- Yoan ! Je sais! Arrête de me stresser je ne gagnerai pas mieux.

- c'est parce que tu es focus à cette grosse là !

Je fixe Yoan avant de souffler. J'adore les échecs mais ce type, a un complexe d'infériorité qui fait qu'il s'attaque constamment à moi, pour se sentir enfin supérieur.

Je supporte ça parce que j'aime les échecs mais entre Sally et lui, j'en ai marre.

- je vais m'entraîner chez moi!

- quoi??? Parker !?! Si tu sors d'ici, tu quittes le club!

- vas y expulse moi!

Et on verra si ce club perdura encore !

Je sors énervé et quand je croise Diana, je souris sauf qu'elle disparaît accompagné d'un.... élève que je ne connais pas.

- Parky!

- putain ! , Criais je en sursautant.

Je regarde Sally qui regarde dans la direction où est parti Diana.

- le petit parkinounet est jaloux?

- pourquoi t'es pas dans ton club ! Et ne m'appelle pas Parky ou l'autre surnom stupide!

- pff... Saddy a dit "regarde le pauvre, il est sorti énervé de son club de geek ! Va le consoler"

- j'ai pas besoin qu'on le console.

- tu me voles mes répliques maintenant Parky ?

- putain Sally! J'en ai marre! Tu m'énerve, Yoan m'énerve ! Et Diana vient de rentrer dans une pièce avec un garçon que je ne connais pas!

- oh, tu t'inquiètes pour l'amour de ta vie ?

Elle me regarde avec son sourire satisfait et je lève les yeux au ciel.

- pourquoi Yoan t'enerves ?

- je veux juste rentrer. Tu as besoin d'un chauffeur ?

Elle me fixe avant de hocher la tête.

- très bien, je te dépose aujourd'hui, on y va!

Je commence à partir et elle me suit sans un mot.

On arrive au parking et on monte dans la voiture.

Elle prend mon gps et je la regarde interloqué.

- qu'est ce que tu fais ?

- tais toi ! Et suis cette direction !

Je la fixe et elle me confronte du regard.

Qu'est ce que j'ai à y perdre, après tout?

Je démarre la voiture et on est parti pour la direction qu'elle m'indique.

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On arrive dans un parce incroyable, que je n'ai jamais vue.

Sally descend sourire aux lèvres et je la suis intriguée.

- Bertrand ! Y'a Salomé !

Je regard le vielle homme et découvre plein de petits vieux sur des tables d'échecs. Je souris en me rappelant de comment je suis tombé amoureux des échecs.

Maman m'avait emmené dans un parc comme ça. J'étais triste d'avoir quitté la France et j'avais joué avec un homme pour oublier. Il avait été si gentil avec et je suis tombé amoureux des échecs.

- tu es revenu jouer avec moi Salomé ?, Lance un homme en se levant.

- restes Assis Bertrand et j'ai promis à Granny de venir te voir.

- ça fait quand même 2 mois!

- pardon!

- tu es venu joué aux échecs avec moi?

- je t'ai trouvé un adversaire à ta hauteur !

Elle me regarde sauf que j'hésite immédiatement.

- je ne pense pas que se soit une bonne idée Sally!

- t'as la chocotte gamin!, Claque Bertrand.

Je le regarde choqué et m'assois en face de lui.

- pas du tout ! Je voulais vous éviter l'humiliation, dis je.

Il rigole et place les pions.

- ça va être intéressant,je le sens, lance une vielle dame.

Je regarde Sally qui sourit avec un autre vielle homme et je me demande comment elle les connait.

La partie commence et je me fais rapidement distancé.

- let's go Bertrand !, Lance Sally.

Je la fixe et elle a son sourire satisfait qui m'agace.

- échec et maths!

- pardon!

Je regarde le plateau et effectivement.

- j'ai...perdu?

- tu joues comme si t'étais forcé gamin! Recommençons ! Et mets y du tien! Du plaisir ! Les échecs c'est la vie! Si on compliqué déjà la partie on est mal parti pour la suite.

- quel belle paroles Bertrand ! Granny serait fière de toi.

- tu veux des gâteaux Salomé ?, Demande la vielle dame à Sally.

- ouiii !!!

Elle part avec la dame et je me retrouve avec Bertrand et un autre vieux pour arbitrer.

- c'est reparti, lance l'autre vieux.

- comment tu connais la petite Salomé?, Demande Bertrand en commençant à jouer.

- elle me harcèle, dis je en soufflant.

- elle te protège de qui ? Ou plutôt elle veut que tu arrête quoi?

- vous la connaissez d'où vous?

- je suis le fils de Granny. Elle ne t'en a pas parlé.

Granny?

- c'était au Canada. Je suis canadien. Un gamin comme toi embetait ma mère. Salomé l'a un peu embêté et il l'a laissé tranquille.

Ah... cette Granny!

- tout le monde l'a défend ! Mais bon pour ce cas elle avait raison, mais bon, ce n'est pas le cas pour moi, lançais je en prenant son fou.

Il sourit et continue de jouer.

- pourquoi un beau garçon comme toi aime les échecs gamin?

- parce que... c'est imprévisible. C'est beaucoup mieux que des mecs qui tapent dans une bulle pour marquer un but. Ici c'est de la stratégie et...rien n'est jamais joué d'avance.

- tu as totalement raison. Échec et maths.

- quoi?!?

Je regarde le plateau et me rend compte de l'erreur que j'ai faite.

- sais tu pourquoi j'aime Salomé ?

- j'aimerais vraiment le savoir parce qu'elle est détestable !

- si tu le dis elle va te tuer Bertrand, lance l'autre vieux.

- T'inquiètes pas Edward, j'en assume les connaissances. Une autre partie gamin?

Je les regarde à tour de rôle avant de hocher la tête.

On réinstalle le plateau de jeu et on commence à jouer.

- Salomé a aidé ma mère d'un garçon qui faisait la merde. Pourquoi la grande dure à cuire aurait aidé une simple mamie à ton avis gamin?, Lance t'il en me regardant.

- je sais pas...

- ma mère avait trouvé Salomé à la bibliothèque, toute seule entrain de lire ces bandes dessinées. Elle avait demandé ce que faisait une petite fille aussi jolie ici. Salomé a répondu, "les autres disent que je suis grosse et moche, et puis de toute façon,j'ai pas besoin des autres". Ma mère, en bonne mamie avait des biscuits dans son sac, elle en a donné à Salomé. Et à chaque fois c'est ça qu'elle faisait à chaque fois qu'elle l'a croisait. Salomé avait demandé une fois à ma mère, pourquoi elle vivait seul, et ma mère avait explique que ces enfants étaient grands et vivaient leur vie. Elle nous avait accompagné jusqu'à là où elle pouvait et on a grandi. Salomé a répondu à ma mère, que la sienne de mère n'a pas eu cette force.

J'écoute l'histoire de Bernard et regarde Salle qui mange avec la vieille avec qui elle est partie.

- elle n'a pas appris à aimer. Pour montrer qu'il l'aime, son père lui offre des cadeaux, des voyages, des bandes dessinées...pour elle, pour montrer qu'on aime ou qu'on apprécie, il faut poser des actes. C'est comme les échecs. Il faut se laisser porter par les émotions et pas seulement réfléchir constamment au prochain coup.

Je souris en pensant à ce qu'il dit et me concentre sur le jeu. J'aime les échecs depuis gamins parce que je m'imaginais comme dans Harry Potter. Bouger les pions par magies ou entendre mes pions qui me parlent.

J'ai perdu cette façon de jouer depuis un moment.

C'est plaisant de s'en rappeler...

- et j'ai encore gagné !, Lance Bernard.

Cette fois sa victoire me ravie. Parfois certaines défaite font du bien.

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En voiture, je regarde Sally du coin de l'œil qui dévore encore les gâteaux qu'on lui a donné.

- alors Parky, ça te fait quoi de perdre devant un vieux de 50 piges!

- c'est pas comme les autres sports là. Dans les échecs, plus t'es vieux plus t'es super fort.

- dans le manga sur le shoggi c'est complètement faux ce que tu dis!

- merci Sally.

- pourquoi tu me dis merci?

- parce que tu m'as aidé. Entre toi, Yoan et Diana, j'ai perdu mon amour pour les échecs et grâce à toi, j'ai repris goût. Merci.

- qui te dit que j'ai fait ça pour t'aider? Je voulais te voir perdre devant le grand Bernard !

Je la regarde au feu rouge et elle rougit.

- merci Salomé.

Elle rougit encore plus avant de me pousser le visage avec la boîte à gâteaux.

- ne me regarde pas comme ça ! Et puis ce n'était pas de la gentillesse ! Et ne m'appelle pas Salomé ! Seul Bernard et sa bande ont ce droit.

Elle m'a vue sortir de la salle d'échec triste et énervé. C'est après qu'elle a vue Diana. Elle avait déjà son sac en venant me retrouver.

Elle a fait ça pour moi.

Je souris en pensant à ça et quand le feu passe au vert, je démarre.

Elle est pas si pénible finalement.









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