Chapitre 42


NDA avant le chapitre !

Ce chapitre est à la base, le chapitre 40 que j'avais publié comme chapitre de fin, le 31 janvier ! Ce fameux chapitre qui avait soulevé tant de questions et fait coulé tant d'encre, et qui avait engendré, pour certains mauvais lecteurs, bon nombre d'insultes, qui m'ont blessée bien plus que je ne l'imaginais sur le coup. J'ai vraiment eu du mal à reprendre l'écriture, à terminer cette histoire, comme elle le méritait.

Mais voilà, malgré tout ce qui s'est passé, je me suis reprise grâce à votre soutien et je vous devais bien de terminer cette histoire. Mais je le devais surtout à Zoé et Zackary et aussi un peu à moi...

Alors avec ma Bêta, ChrisBonna, nous l'avons retravaillé, nous avons retiré pas moins d'un tiers des mots, qui étaient inutiles ou qui avaient embrouillé votre compréhension. Ces quelques, 1 000 mots ont été remplacés, pensés, et on espère, qu'ils seront approuvés...

Vous allez en apprendre encore plus, sur son futur retour, sur qui est intervenue lors du départ de sa mère, sur ses dernières réflexions, sur son dernier sursaut...

Un conseil : ne faites surtout pas l'impasse sur la lecture de ce nouveau chapitre !

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Zoé

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Voilà...

Mon vœu à peine exaucé, mon rêve à peine touché du doigt, que déjà tout m'est retiré. Telle une cendrillon des temps moderne, il est minuit, il est temps pour moi de repartir, et de rentrer dans ma dernière demeure ; l'éternité.

Je quitte la chambre de Zackary, dans un ultime effort. Les larmes coulent sans que je n'arrive à les contrôler. Je ne sais même pas, grâce à quelle force, j'arrive... À lâcher son corps dénudé et musclé. À l'abandonner sur ce grand lit blanc. À tourner le dos à notre amour.

Je me laisse gagner par cette infinie tristesse, qui se propage dans tout mon corps, mon cœur, mon être, tel un coup de poing, elle me percute et me coupe le souffle.

Le calme et l'obscurité règnent dans la maison.

Dans les escaliers, ce n'est pas un soulier de verre que je perds, mais bien mon cœur qui se brise, morceau après morceau, marche après marche, me rapprochant inexorablement de la sortie.

J'entrouvre la porte, avant de jeter un dernier regard en arrière, avant de dire une ultime fois adieu à mon amoureux, à sa grand-mère, à Malcolm...

Héra saute dans mes bras, après que j'ai remis mes bottes et ma veste. Perdue dans mon chagrin, je ne l'ai pas senti tout de suite, ses ronronnements discrets ne m'avaient pas encore alerté sur sa présence. Elle seule sait ce que je m'apprête à faire, et comme à son habitude, elle seule sera là pour me guider.

Je referme la porte dans un dernier soupir qui m'étrangle la gorge.

Tel un automate, je traverse la route, la même qu'il y a dix jours je traversais, en sens inverse.

Croyant en ma liberté, en son amour, en un avenir si court soit-il.

À une vie où je ne serais plus cette inconnue derrière la fenêtre.

Mais tout ça, n'aura été qu'un doux rêve, qu'une parenthèse heureuse dans ma douloureuse vie.

J'aurai tellement aimé que cela dure encore un peu.

J'aurai tellement voulu rester encore à ses côtés, et vivre encore une minute avec mon amoureux...

Avant que tout ne me soit repris, avant que l'on ne m'arrache son amour, avant que le conseil n'applique les termes du contrat à la lettre, et ne détruise les restes de mon insignifiante vie.

Ce pacte que j'avais passé, sans en prévoir les répercussions, revenait prendre son dû. Ma naïveté, ce jour-là, avait pris le dessus sur ma raison qui me demandait de réfléchir encore sur les conséquences de mon acte, avant de signer.

Mais la tentation de ce bonheur avait été plus forte que tout...

Cette envie, d'un petit coin de ciel bleu, avait été plus forte, que tous les pactes, que j'aurai pu signer.

Je voulais moi aussi, toucher du doigt à ce bonheur, que tout le monde connaissait. Moi aussi, j'avais envie qu'on m'aime, qu'on s'intéresse à moi...

J'avais tant de choses à découvrir, à voir, à aimer, à partager, à donner, que l'ivresse de cette promesse m'avait fait baisser la garde.

J'avais été faible de penser, que cet engagement n'était pas aussi important qu'il en avait l'air, que le retentissement de mes actes n'aurait pas entraîné une fin dramatique, que je n'aurais pas de remords face à mon égoïsme à vouloir vivre.

Face à l'entrée de l'immeuble, je tape le code et pousse la lourde porte.

Je regarde une dernière fois derrière moi.

La maison est toujours plongée dans le noir et seule la clarté de la lune éclaire la façade.

Mon amoureux...

Soupirant, que quoi qu'il advienne de moi, il restera à jamais mon amoureux.

Le seul et unique amour de ma trop courte vie.

Zackary m'aura fait vivre des semaines intenses, comme peu de gens, en auront sans doute jamais vécu. Malheureusement trop courtes, mais emplis de tant d'amour, que je n'avais même pas pu imaginer qu'on puisse aimer autant, aussi fort, et avec autant de dévotion.

Zackary m'a pourtant montré que c'était possible, que son amour allait bien au-delà des étoiles... Sans même savoir que nos jours étaient comptés, il m'avait aimé intensément, sans retenues, sans attentes. Il m'avait transporté dans son univers, pour faire de moi, la femme la plus heureuse du monde.

Car oui, j'étais devenue femme dans ses bras, sous ses baisers ardents, sous ses douces caresses, sous ses regards attentionnés, sous toutes ses marques d'amour.

J'étais sa femme.

Peut-être pas aux yeux des autres, mais aux nôtres, oui.

C'est bien tout ce qui comptait, ce qui importait...

Notre serment n'avait pas eu besoin de témoin, d'homme de loi ni même d'église, pour approuver cette promesse d'amour éternel. Leurs présences n'avaient pas été nécessaires.

Seuls nos mots échangés à ce moment-là avaient de l'importance à nos yeux. Nous nous étions promis l'un à l'autre de s'aimer, de se chérir, d'être toujours là, l'un pour l'autre...

Nos regards échangés, ces mots prononcés sur un ton solennel, les mains jointes, avaient ce caractère sacré qu'aucune religion ou Dieu ne pouvaient supplanter.

Pas même ce pacte divin...

Ils ne pouvaient pas effacer tout ce que j'avais vécu avec mon amoureux, ne pouvaient m'arracher mes souvenirs, ni me prendre son amour.

Je n'étais en rien perdante, car j'avais été comblé au-delà de mes espérances.

Comment aurais-je pu savoir qu'un tel amour pouvait exister entre deux êtres ? J'avais pourtant lu bon nombre de romans durant ma courte vie.

Cet amour nous appartenait, et je le laissais au soin de mon amoureux pour qu'il en prenne soin.

Pour qu'il continue de le faire vivre.

La porte se referme comme au ralenti.

Dans un dernier geste de désespoir, j'essaye de la maintenir ouverte, prise par cette peur panique qui vient de me submerger, face à la réalité de ne plus le revoir, à l'idée de ne plus le toucher, à la sensation de ne plus ressentir sa chaleur...

Au désespoir de ne plus pouvoir l'aimer.

Jamais.

Héra frotte sa tête contre ma joue, avant que je ne l'entende me déclarer, maintenant, à l'abri des regards :

— Ma chérie, tu dois le laisser poursuivre sa vie.

— Je le sais bien maman, mais c'est tellement dur...

Les larmes me gagnent à nouveau, alors que la porte claque, emportant dans ce bruit métallique, le peu d'espoir qu'il me restait. J'implore grâce, pour que ce pacte ne soit qu'un cauchemar.

Pourtant, il me suffit de regarder ma mère, d'apercevoir son aura lumineuse pour savoir, que dès que j'aurais rejoint le grenier, je ne serais plus moi...

Son regard, le même que le mien ne trompe pas. Ses yeux vairons sont aussi sombres et tristes que les miens, et pourtant, il me semble que ses lèvres esquissent un léger sourire.

— Maman, tu souris ?

— Oui ma fille, me répond-elle avec douceur... Je suis heureuse, que ton souhait ait été exaucé, et cela, même au-delà de tes espérances.

— Je n'aurai jamais imaginé, que la puissance de l'amour, envers une autre personne, puisse être aussi puissante et partagée, soufflé-je.

— Zackary est vraiment un jeune homme bien.

— Tout comme l'avait été son père avec toi ?

— John restera l'amour de ma vie, même si j'ai aimé ton père.

— Je comprends maman... Si tu as vécu le même amour que nous, je sais qu'il a dû être exceptionnel.

— Voilà pourquoi, je suis heureuse pour toi Zoé. Tu sais, tout le monde n'a pas la chance de rencontrer son âme sœur.

— Je le sais bien maman. Mais, j'aurai tellement voulu, que le temps s'arrête pour profiter encore de mon amoureux.

— Tu le savais ma Zoé, tu n'avais droit qu'à vingt-quatre jours... C'était la durée de ton pacte. Le temps de « ton » calendrier de l'avent...

Je déglutis fortement, pour repousser les sanglots qui bloquent ma respiration.

Oui j'avais signé, mais comment j'aurai pu deviner, que ce que j'allais vivre avec mon amoureux, serait à ce point merveilleux.

Sans cette parfaite ignorance des sentiments qui me faisait défaut, j'aurai négocié un temps bien plus long, pour vivre encore et encore notre amour. J'aurai tant voulu un peu plus de ses lèvres sur les miennes, de ses douces caresses sur mon dos, de ses mains agrippant ma nuque en me faisant frissonner, quand la pulpe de ses doigts flottait comme une plume sur ma peau si fine.

« Mon ange »

Je soupire au souvenir de ce petit nom prononcé par Zackary à mon encontre. Sa voix si douce, caressant ses deux mots, qui me caractérisaient tant.

Comment aurait-il pu savoir ou deviner ?

Sans doute, l'avait-il ressenti sans savoir, qu'il avait tellement raison sur mon état. Zackary ne pensait pas aussi bien dire en me nommant ainsi...

J'étais un ange, bien avant de devenir son ange, et je le resterai, aussi longtemps que l'on me laissera, les souvenirs de nous deux et de notre amour.

Ce dont j'étais certaine, c'est qu'ils seraient les derniers à quitter mes plus lointaines réminiscences.

Afin de faire de la place dans mes souvenirs, j'étais prête à en sacrifier bon nombre, et de ne garder que les moments de notre rencontre, de notre complicité, de la naissance de nos sentiments, de notre amour si précieux...

Les seuls, où j'avais été heureuse.

Les seuls, où je m'étais sentie vivante, désirée et aimée.

Je pouvais bien lâcher tous ceux de mon enfance, ils n'avaient rien de joyeux, ni d'aimants. Ils ne me manqueraient pas.

J'étais prête à oublier, tous ceux concernant mon père et ma sœur. Je n'aurais pas perdu pas grand-chose. Mais ma mère m'avait ramené à la raison, en soulignant :

— Je comprends que tu veuilles te séparer de ces mauvais souvenirs ma fille, mais si tu les laisses partir, tu oublieras ce qui t'a conduit ici. Fais attention en triant tes pensées...

Mon regard hagard et horrifié braqué sur elle, j'avais cru bon d'ajouter :

— Tu veux que je garde en mémoire, cette nuit atroce, passé dans la cave ? Celle où j'ai été paralysée par le froid, celle où mon ventre a été tiraillé par la peur, celle où j'ai eu la sensation que la vie quittait mon corps. C'est ça les souvenirs qui te paraissent importants que je garde ?

— Si tu les effaces, tu perdras beaucoup plus...

L'intensité lumineuse de son aura devient plus faible, et je réalise ce que ma mère veut me faire comprendre, si je persiste à continuer à agir ainsi.

La conséquence de la disparition de ma mémoire, de cette atroce nuit, serait l'oubli instantané, du merveilleux souvenir qu'avait été nos retrouvailles avec ma mère, au moment où j'avais quitté mon corps...

Alors je ferme les yeux, et je me concentre sur cette terrible nuit, pour ne pas oublier ma mère, pour ne pas la laisser partir avec mes mauvais souvenirs.

« Ce jour-là, était le pire jour de l'année pour mon père, et par conséquent pour moi. Afin de l'affronter, il avait pris plus de cocaïne, bien plus qu'il n'en prenait d'habitude : pour oublier, disait-il. Pour ne plus se souvenir, que la personne qu'il aimait comme un fou, était morte. Pour oublier, que moi je vivais, et pas elle. Il aurait tout donné, pour que je meure à sa place, pour qu'il puisse la retrouver, et c'est ce qu'il a fait cette nuit-là. Dans son délire, il m'avait enfermé dans la cave où il faisait un froid intense. Un froid qui engourdissait mes membres, mes pensées, mes cris, mes supplications étouffées par la musique, qui se jouait dans le salon, alors que Zaïna, elle, fêtait ses 18 ans avec tous ses amis. Tandis que moi, la vie me quittait, petit à petit... »

Alors oui, je vais garder ce souvenir si douloureux fut-il, car je tiens par-dessus tout à garder le moment précieux, où je l'ai retrouvé, où elle a tenu ma main pour ne pas que j'aie peur, où elle m'a accompagné pour ne pas que j'affronte toute seule, ce passage vers l'au-delà.

Elle a raison, je ne veux pas oublier le bonheur que j'ai eu, en découvrant cette vision surnaturelle, puis son visage souriant, et enfin son amour m'enveloppant immédiatement.

J'avais retrouvé ma mère le 22 décembre 2017.

La nuit où j'étais morte.

La nuit où j'étais devenue un ange.

La nuit de mon anniversaire, celle de mes 18 ans.

La dernière nuit que j'ai vécue, abandonnée et seule...

— Non, tu n'étais pas seule ma chérie.

— Maintenant, je le sais maman. Mais sur le moment, la vie était en train de quitter mon corps, et je me sentais si seule, si froide, si triste de n'avoir rien vécu...

— C'est en partie pour ça, qu'à l'unanimité, le conseil t'a soumis ce pacte.

— Et je suis reconnaissante d'avoir pu en profiter... Par contre, le reste de mon temps, va être d'une tristesse mortelle sans mon amoureux, soupiré-je face à cette ironie.

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Nous sommes assises dans le grenier, et je ne quitte pas mon téléphone des yeux, pour y lire l'heure et y voir s'égrener, le peu de temps qu'il me reste encore à vivre ici. Mais surtout, afin de relire les messages de mon amoureux, pour me replonger dans nos discussions, pour penser à lui jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à mon dernier souffle...

Le téléphone vient d'émettre le son d'un message reçu :

« Où es-tu mon ange ? »

— Maman ! Comment est-ce possible ? demandé-je paniquée après l'avoir lu.

— Je ne comprends pas... Il devrait dormir d'un sommeil profond, comme tous les autres, m'affirme-t-elle un peu perdue.

— Ça veut dire quoi maman ?

Son regard effrayé et sa voix totalement angoissée, renforce ma peur, et mon incompréhension, alors que le téléphone vient de vibrer à nouveau.

« Mon ange, j'ai compris »

« Je t'aime »

— Zackary se serait-il réveillé ? Non, non, c'est impossible, atteste-t-elle d'une voix blanche. Il sait qui tu es ? se demande ma mère.

Puis, sans s'adresser à moi, ma mère continue de parler, d'une voix de plus en plus faible...

— Non... C'est impossible, répète-t-elle... Grandma, vous en êtes sûre ? Je fais au plus vite... Laissez-moi juste le temps, de lui...

Son aura ne cesse de vaciller et de s'affaiblir, avant de totalement disparaître, sans qu'elle ne termine sa phrase.

J'allonge ma main vers elle, mais c'est trop tard.

Maman est repartie...

Elle vient de m'abandonner, en me laissant seule dans le grenier.

Seule face au vide...

Mais pourquoi, n'ai-je pas disparu en même temps qu'elle ? C'était pourtant prévu comme ça, dans le pacte.

Pourquoi n'y a-t-il qu'elle qui reprenne sa place d'étoile ?

Pourquoi a-t-elle refusé de prendre la main que je lui tendais ?

Comment vais-je retrouver le chemin du retour ?

Suis-je condamnée, à être une âme errante entre deux mondes, ou un fantôme tapit dans ce grenier ?

Ma mère m'a laissé seule, sans explications, sans indications.

Qu'est-ce que je suis censée faire, une fois que la vie m'aura quitté ?

La première fois, maman avait tout géré, elle m'avait guidé, je m'étais laissée porter, mais là je suis seule...

Seule face à ma peur, seule face à cette mort dont je ne veux pas. Je ne veux pas repartir. Je veux retrouver mon amoureux...

Le décompte vient pourtant de s'enclencher. Il me reste seulement deux minutes, avant mon heure de retour.

Alors je me rassois, je serre très fort mon portable dans mes mains, je relis les derniers messages de mon amoureux, pour me convaincre qu'ils sont bien réels, pour ne pas perdre pied, pour ne pas trop vaciller face à la peur qui me tenaille, pour trouver la force de ne pas disparaître...

Chaque seconde m'est précieuse dans ce dernier combat... Et voilà tout ce qu'il me reste : une minute.

Pour puiser la force dans notre amour.

Pour leur résister, encore et encore.

Pour lui parler, lui dire que je l'aime.

Pour piocher au fond de mon cœur la force de rester.

Pour les supplier de me laisser vivre.

Pour verser mes dernières larmes.

Pour lire que mon temps est écoulé.

Pour entendre la poignée de la porte.

Pour fermer les yeux.

« Excuse-moi mon amoureux, je n'ai pas été à la hauteur de notre amour, je n'ai pas su leur résister, j'ai pourtant essayé de toutes mes forces... Je t'aime, ne m'oublie pas. »

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😍 Coucou mes Loulous d'amour 😍

🙏 J'attends avec impatience vos retours sur les modifications de ce chapitre 🙏

🤔 Vous ont-elles permis de mieux le comprendre ? 🤔

😏 Vous ont-elles apporté de nouvelles réponses ? 😏

😳 Que pensez-vous du regain d'envie de Zoé de se battre jusqu'au bout ? 😳

😳 Et de ne rien lâcher, malgré l'inévitable conclusion... 😳

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📍 On se retrouve demain, pour le dernier chapitre 📍

💖 Avec le point de vue de Zackary sur cette fin 💖

😢 Comment a-t-il vécu ses derniers moments ? 😢

😢 Comment a-t-il découvert la mort de Zoé 😢

😢 Et sur comment va-t-il gérer tout ça... 😢

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😘 Bonne soirée et gros bisous mes Loulous 😘

🌸 Kty. Auteure 🌸

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