☆ Chapitre - 39 ☆
Zackary
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Je sens que Zoé est tendue depuis que nous sommes rentrés du chalet sans que j'en connaisse la raison. Au départ, j'ai cru qu'elle appréhendait juste le retour, mais en voyant son sourire illuminer son visage alors qu'elle tenait Héra dans ses bras, j'ai su que ce n'était pas le retour qui lui posait problème.
Je l'ai donc, sous le couvert de la rigolade et de la dépendance, embrassé et prise dans mes bras pour la réconforter et la câliner. Certes, mon contact lui manque autant que le sien. Mais ce n'est pas la raison à cette ride qui vient brouiller son joli front d'habitude si lisse.
Quand elle pense que je ne la regarde pas, elle se perd dans ses pensées accompagnées de cette petite ride, et même d'un sourcil froncé par instants.
Est-ce que mon ange s'inquiète, pour le retour sans doute imminent de sa sœur ? Est-ce que c'est l'approche du repas de Noël avec mes parents qui la stresse ? Est-ce que tout comme moi, elle flippe ?
Toutes ces questions tournent dans ma tête, sans que je ne sache laquelle est la bonne, car toutes sont légitimes et inquiétantes.
Ces trois questions me hantent, et je suppose qu'il en est de même pour ma Zoé.
Je comptais lui en parler après le repas, quand nous serions à nouveau seuls dans ma chambre, mais Malcolm s'est pointé avec sa soirée des glaces.
J'avais pensé à quelque chose de plus doux, de moins peuplé, rien que nous deux comme première sortie, et surtout de moins froide. Car ce soir, il fait particulièrement froid, et connaissant mon ange, elle va avoir du mal à tolérer cette morsure glaciale.
Cependant, quand j'ai vu ses yeux pétiller d'envie à l'écoute du programme de ce soir, je n'ai pas pu lui refuser cette sortie.
J'ai veillé à ce qu'elle se couvre bien et sans doute même trop, mais elle ne se rend pas compte que les températures seront très basses cette nuit. Je sais que cette morsure, elle l'a déjà affronté dans le grenier l'autre soir, et rien que d'y penser ça me rend malade. Alors, je vais faire mon possible pour lui éviter de la connaître à nouveau, et ce, pendant toute cette sortie au village de noël.
En commençant, par un tee-shirt, une double épaisseur de pull, le premier fin et près du corps, et l'autre gros et en laine, ensuite les collants en laine sous son jeans, et pour terminer le tout, une paire de chaussettes supplémentaires dans les bottes fourrées, ainsi que le trio impératif : bonnet, gants et écharpe. Je termine sa panoplie par la parka de ski de ma mère, qui même si elle est un peu grande, lui tiendra tout de même plus chaud que sa petite veste.
Demain, je vais l'entraîner dans les magasins pour lui offrir quelques tenues, ainsi que de la lingerie, car ce n'est pas avec le peu de fringues acheté par sa sœur, qu'elle va pouvoir affronter l'hiver. J'ai envie de lui faire plaisir. Je veux la gâter, lui faire découvrir les joies du shopping, comme toutes les nanas de son âge aiment le faire.
Et même si d'habitude, c'est plus une corvée pour moi, là je suis sûr que je vais adorer lui faire tous ces cadeaux. J'ai tellement envie de la rendre heureuse...
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Cette voix que je hais de façon viscérale vient de me sortir de mes pensées, et je n'ai qu'une envie c'est de me barrer, mais Zoé est comme paralysée par cette paire d'yeux qui nous défie. Je sens la colère monter en moi, surtout quand ce blondinet s'approche de ma Zoé pour lui claquer la bise.
Elle n'arrive pas à bouger tellement elle est tendue, surprise et horrifiée par leur présence. Sans se démonter sa sœur en fait de même, alors que son mec serre la main de mon frangin, et termine par la mienne, que je lui refuse, alors qu'il me renseigne sur son identité.
— Salut Zack, moi c'est Calvin.
Sans se démonter le moins du monde, après le vent que je viens de lui mettre, il s'installe avec un très grand sourire, aux côtés de ma Zoé en prenant place sur la banquette. J'ai beau la tirer vers moi et la serrer tout contre mon corps, je ne peux empêcher sa jambe d'entrer en contact avec celle de ce connard. Je fulmine en déplaçant ma main de sa taille sur sa cuisse, afin de limiter les dégâts, lorsque l'autre tronche de con me charrie :
— Hé mec relax ! Je ne vais pas la bouffer ta copine. C'est bon, moi j'ai pris la version sexy des jumelles, ironise-t-il en lançant un clin d'œil à Zaïna. Quoi que, balance-t-il en se tournant vers ma Zoé, tu te souviens de cette fameuse après-midi, où tous les...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase, que j'arme mon poing pour le lui foutre dans la gueule. Quand bien sûr, mon frère intervient et me stoppe dans mon élan, en sachant pertinemment, comment j'allais réagir. Mon sang n'a fait qu'un tour, en l'entendant parler ainsi, de ce qu'il aurait pu faire avec mon ange.
Zoé se blottit tout contre moi et resserre ses bras autour de ma taille pour essayer de calmer ma fureur, quand Zaïna enchaîne :
— Calvin ! Tout doux mon chou, je ne pense pas que Zack soit prêt à entendre, ce que son oie sauvage a fait avec nous, se marre-t-elle.
Ces dernières paroles m'achèvent, alors que Zaïna s'assoit sur les genoux de ce connard et lui plaque un smack dès plus bruyant.
Mon ange lève son regard rempli de larmes vers moi, alors que pour le coup, c'est moi qui n'arrive plus à bouger.
— J'espère Zack, que tu as su apprécier à sa juste valeur, tout ce que j'ai appris à ma sœur. Elle suce bien, hein ? s'amuse cette espèce de vipère.
Cette fois-ci, ses mots sont comme un électrochoc sur mon corps, et en même temps que Malcolm, je me lève en emportant avec moi Zoé, pour la soustraire aussi vite que possible à ces mots qui doivent la blesser autant qu'à moi. Ses jambes ne la portent pas, et c'est dans mes bras, que nous nous éloignons de leurs rires sarcastiques.
— Tu peux nous ramener, demandé-je à mon frère les dents serrées.
— Bien sûr. Je vais chercher le 4x4 pour l'approcher au plus près de la rue piétonne.
— Ok.
Mon ange est blotti dans mes bras et je la sens trembler, mais cette fois-ci, ce sont ses pleurs et ses sanglots qui les lui provoquent.
Les mots de Zaïna et de l'autre con, tournent en rond dans ma tête. Mon Dieu, qu'est-ce qu'ils ont bien pu l'obliger à faire...
J'embrasse ses joues, et j'essaye de la réconforter comme je peux, tout en marchant rapidement. Au bout de la rue, j'aperçois le 4x4 et j'accélère encore le rythme de ma marche, en jetant un dernier coup d'œil en arrière pour être sûr qu'ils ne nous suivent pas.
Malcolm nous attend, le moteur tourne et je m'engouffre à l'arrière sans la lâcher. La chaleur du chauffage nous cueille, nous fait du bien, même si nos corps restent tendus.
Je croise plusieurs fois le regard inquiet de Malcolm qui n'ose rien dire. Je vois bien à quel point, il est lui aussi affecté par les propos de ce couple de dépravés. Il apprécie vraiment Zoé.
Le regard dévasté de mon ange se pose sur moi, et malgré la colère qui coule à flots dans mes veines, j'essaye de la rassurer avec un sourire, que je force mais qui ne la trompe pas.
Les questions tournent dans ma tête, et je sens que je vais péter un câble.
Est-ce que leur provocation était amplifiée par apport à ce que Zoé aurait pu faire ? A-t-elle vraiment participé à des ébats à trois ?
Qu'a-t-elle été obligée de faire à cette tête de con ? Est-ce que Zaïna peut-être tordue au point de... ? Je comprends mieux pourquoi Zaïna avait autant insisté pour que Zoé regarde cinquante nuances.
Oh non ?
Ils n'auraient pas osé...
Putain, j'ai envie de retourner là-bas, d'exploser sa gueule de connard, et de lui faire avaler son sourire de merde, ainsi que les dernières paroles qu'il a balancé, alors que l'on sortait...
Est-ce qu'il disait vrai ou était-ce une nouvelle provocation ?
Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être vrai, je m'en serais aperçu...
Non ?
Ce n'est pas le genre de chose que l'on peut simuler.
Si ?
Serait-il possible, qu'il l'ait eu, sans lui prendre sa virginité ?
Putain je vais devenir fou...
J'ai besoin de savoir, d'avoir des réponses à toute cette merde qui nous tombe dessus.
Mais ma priorité reste mon ange.
Elle s'est murée dans un silence qui n'augure rien de bon. J'espère que son mutisme est dû à la présence de mon frangin. Je peux comprendre, qu'elle ne veuille pas en parler devant lui, et je préfère même. C'est une discussion que nous devons avoir en privé. Mais j'ai le sentiment, que ce n'est pas la seule raison.
Malcolm se gare enfin, et j'ai l'impression que le chemin du retour était dix fois plus long que d'habitude. Je sors de la voiture en replaçant, comme il faut, le corps de Zoé contre le mien, et je monte les escaliers sous le regard interrogateur de grandma.
— Qu'est-il arrivé à Zoé ? Un malaise ? me questionne ma grand-mère face à cette scène alarmante.
Je n'ai ni le temps, ni l'envie de lui répondre, mais je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Alors arrivé sur le palier, je me retourne pour la rassurer. Mais Malcolm la prend déjà dans ses bras, et me fait un signe de la tête.
Je sais qu'il va s'occuper d'elle, et lui raconter ce que nous venons de subir à cause de cette garce.
C'est déjà ça de moins à gérer.
J'entre dans ma chambre, et claque fortement la porte de mon pied, ce qui fait sursauter mon ange dans mes bras.
Je suis désolé de lui avoir fait peur, mais je n'arrive pas à le lui exprimer. Je la dépose sur le lit, alors que ses bras s'accrochent à moi, et ne veulent pas me lâcher. Je tente de les retirer de ma nuque, mais son regard suppliant m'en empêche. Je déglutis fortement pour faire passer cette boule qui m'empêche de respirer, avant de lui dire :
— Je veux juste retirer tes bottes et ta parka...
Et c'est ce que je fais avec douceur, et sans la quitter des yeux. Mon ange est brisé et je refoule toute la haine que j'ai en moi, afin de lui apporter tout mon soutien, et surtout mon amour.
Je retire vite mes bottes et mon blouson, et me couche à ses côtés tout en nous couvrant de la couette.
Je la serre fort dans mes bras. Zoé niche sa tête contre mon épaule, et je la berce tout en lui caressant les cheveux.
J'attends qu'elle se calme, que ses sanglots cessent, et que ses pleurs disparaissent. J'ai aussi besoin de ce temps pour me calmer, et pour atténuer les battements de mon cœur, qui essaye de s'échapper de ma cage thoracique.
Je dois le calmer pour mon ange, qui a l'oreille posée dessus, et qui doit s'en faire, de l'entendre battre aussi fort.
Comment je peux tenter de la rassurer avec des battements aussi rapides et confus ?
Ma respiration aussi, fait n'importe quoi...
Je dois me calmer, je dois faire le vide, je dois chasser toutes ses paroles...
Mais au fur et à mesure, les mots sont remplacés par des images. Elles sont toutes plus horribles, les unes que les autres, où mon ange en est la personne centrale.
L'imaginer avec l'autre connard me révulse l'estomac.
Mon esprit devinant trop bien ce qu'il aurait pu lui faire.
Toutes ces pensées me renvoient à mon tour, avec l'image de Taylor à genoux devant moi.
Putain de karma...
Putain de retour de boomerang...
Ça ne s'arrêtera donc jamais ?
On ne peut pas juste nous laisser être heureux !
On ne demande rien d'autre.
Nous voulons juste être ensemble et s'aimer, avoir cette putain de deuxième chance.
Mais apparemment c'est trop demandé.
Sa main glacée qui effleure mon visage me reconnecte à ses yeux, et sa petite voix cassée me murmure :
— Ne pleure pas. Je n'en vaux pas la peine.
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😍 Coucou mes Loulous 😍
⛔ Je suis un peu sans mots ⛔
😭 Tellement triste de ce que cette garce a encore pu leur faire 🤬
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😘 Je vous embrasse fort mes Loulous d'amour 😍
😢 Les abandonner me broie le cœur 😢
🌸 Kty. Auteure 🌸
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