Zoé

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Même si je suis triste qu'on ait dû partir du chalet, qu'on ait laissé dernière nous notre cocoon, je suis contente de retrouver grandma, que mon amoureux et moi embrassons pour la saluer, et surtout Héra. Elle m'a manqué, et à voir la façon dont elle se frotte contre mes jambes, je sais que c'est réciproque. 

C'est la première fois, que je suis séparée aussi longtemps d'elle, et je ne boude pas mon plaisir, quand elle saute dans mes bras tendus vers elle. Je la câline, la caresse et Héra ronronne en logeant sa tête dans mon cou.

— À peine arrivée et déjà tu t'abandonnes à d'autres caresses, et à d'autres preuves d'amour que les miennes, ronchonne Zackary pour la forme.

Il se place derrière moi et tout en crochetant ma taille de ses bras, embrasse le sommet de la tête de Héra.

— C'est bien parce que c'est toi boule de poils, je veux bien la partager... Mais juste un peu, dit-il en rigolant.

Héra le fixe, ronronne de plus belle, et approche son petit nez du sien. Ils sont trop mignons, et je suis ravie qu'ils s'entendent aussi bien.

— Frangin, file-moi un coup de main.

— Pourquoi ? Je suis bien là.

— Je n'en doute pas une seconde, mais les courses ne vont pas se décharger toutes seules. Allez, ramène tes fesses, lui ordonne Malcolm.

Grandma lui fait un grand sourire, et Zackary capitule. 

Mais avant de sortir, il se ravise, et vient m'embrasser. Je souris en pensant que dans une minute, il sera de nouveau dans la cuisine, mais je suis aussi dépendante que lui, son contact me manque dès qu'il s'éloigne de moi.

J'ai l'impression que ces vingt-quatre heures au chalet, complètement coupé du monde, ont duré une semaine tant on a vécu de choses. Du coup, le retour à la maison est un peu rude, mais on va devoir s'y faire, car le quotidien va reprendre ses droits et dans dix jours, Zackary va commencer les cours sur le campus, et cette séparation va être encore plus dure.

J'essaye de ne pas y penser, et pourtant ça sera notre réalité. Lui en cours et moi à la maison à l'attendre...

Cette situation ne m'enchante pas du tout. Qu'est-ce que je vais faire de mes journées ? Il n'est pas question, que je retourne derrière ma fenêtre à scruter la vie des autres.

Je pourrais reprendre mes carnets et dessiner ? Certes ça me manque, mais pas de là, à ne plus faire que ça, c'est impossible. Ma vie a changé depuis que mon amoureux m'a sauvé, alors ce n'est pas pour la retrouver comme elle était avant.

Après les vacances, je vais peut-être...

Ma réflexion s'arrête, quand ses bras reprennent leur place, et que mon homme me chuchote :

— Je ne t'ai pas trop manqué ?

Je souris face à sa question. Il s'est absenté même pas cinq minutes... Je dépose un bisou sur sa joue et lui réponds :

— Comme tu vois, j'ai survécu à cette terrible et interminable absence, le taquiné-je.

— Espèce de chipie.

Zackary me chatouille les côtes, et je ne peux retenir mes éclats de rire, alors que je me débats. Bien sûr, ce bon moment se termine par un long baiser, sous le regard attentionné de grandma et de Héra.

— Dites les jeunes, ça vous tente de m'accompagner à l'inauguration du théâtre de glace ? demande Malcolm.

— D'autant plus que cette année, il y a la descente aux flambeaux, c'est magnifique à voir, ajoute grandma.

— Sans oublier la dégustation de chocolat chaud, et le visionnage de l'emblématique film de noël : «Comment le Grinch a volé Noël », énumère-t-il.

Le programme que nous propose Malcolm me tente, et j'ai vraiment envie de découvrir tout ça, de sortir comme tout le monde.

— Tu veux bien Zackary ? le supplié-je du regard.

— Si tu as envie d'y aller mon ange, c'est ok pour moi !

— Je n'ai jamais vu ce genre d'événements, dis-je en baissant les yeux un peu honteuse.

— Tu n'as pas besoin de te justifier, tu sais. Si ça te fait plaisir, alors on ira, me rassure-t-il.

— Merci mon amoureux.

Je dépose un bisou sage pour le remercier, mais Zackary n'est pas d'accord, et il accentue notre baiser.

— C'est à quelle heure ?

— Nous devons partir dans une demi-heure si nous ne voulons rien rater ! Ça sera bon pour vous ? s'interroge Malcolm.

Sans même lui répondre, Zackary me prend par la main, et nous montons à l'étage rapidement. Nous devons nous changer, et mettre des habits bien chauds, ainsi que des bottes fourrées.

Nos bonnets enfoncés sur la tête, nos gants enfilés, nos écharpes autour du cou, nous sommes prêts pour notre soirée.

Je suis excitée comme une puce, c'est la première fois, que je vais assister à ce genre d'événements, et même si je crains la foule, je ne veux pas me gâcher cette sortie à cause de ce détail.

— Ça va aller mon ange ? s'inquiète-t-il.

— Je l'espère...

Zackary a senti que je m'étais crispée en y pensant, et forcément son côté protecteur revient au galop.

— Tu sais qu'on n'est pas obligé d'y aller ? On peut tenter quelque chose de plus calme comme première sortie...

— Du moment que tu es avec moi, ça ira, mon amoureux.

Je lui tends ma bouche, et Zackary s'en empare tout de suite. Nos lèvres s'animent au même rythme, et se délectent de ce nouveau baiser. Ma langue cherche la sienne afin de savourer ce nouveau partage. Malgré nos gants en laine, Zackary passe ses mains sous mon gros pull torsadé. Je sais qu'il aurait voulu sentir ma peau, tout comme j'aurai aimé sentir la sienne. Mais une nouvelle épaisseur de tissus fait obstacle.

Cela n'empêche pas ses mains de se promener sur mon dos, et de me donner chaud. Sa bouille râleuse m'aspire un soupir, quand nous entendons la voix de Malcolm nous ramener à la réalité, et c'est en se souriant, front contre front que nous arrêtons notre câlin, alors que nous sommes à bout de souffle. Qu'est-ce que j'aime cet homme, mon homme...

— Bonne soirée, et amusez-vous bien, nous souhaite grandma.

— Vous aimeriez que l'on vous rapporte quelque chose ? lui proposé-je un peu hésitante ne sachant pas trop ce que l'on allait trouver à ce marché de Noël.

— Tu es vraiment adorable Zoé, car si je dois compter sur mes petits-fils pour avoir une attention, je peux toujours attendre.

Ils font la même grimace, en même temps qu'ils soulèvent leurs épaules, avant de se lancer un regard interrogatif face à leur incompréhension. Leur mimétisme, nous fait bien rire.

Je donne une caresse à Héra, avant de lui embrasser le dessus de la tête, alors qu'elle se trouve dans les bras de grandma. Elles sont devenues inséparables, et d'un côté ça me rassure. Je suis contente qu'elles soient aussi complices, car ça leur permet de ne pas être seules, et de se tenir compagnie mutuellement.

— Zoé, je ne voudrais pas te presser, mais nous devons y aller. Je te rappelle que nous allons devoir marcher, car le centre-ville est piéton, m'annonce Malcolm.

— Oh, je ne savais pas... Désolé, m'excusé-je d'une petite voix.

— Tu vas voir, ça vaut le coup d'avoir froid mon ange. Et puis, je serais là pour te réchauffer, me susurre-t-il à l'oreille activant sur ma peau toute une série de frissons.

Je lui souris pour lui montrer mon enthousiasme, même si je garde pour moi, le nœud qui ne cesse de grossir au fond de ma gorge.

Ma première sortie...

Après dix minutes de route, nous voilà arrivés près de cette grande rue scintillante. Les décorations de Noël la rendent féerique, et je me perds dans cette contemplation. Mais je suis vite arrachée à ma rêverie par un froid saisissant, quand Zackary ouvre la porte, et que le vent en profite pour s'engouffrer. Mon corps est pris de tremblements dès que l'on quitte l'habitacle chauffé du 4x4, et je me demande si je vais arriver à le supporter.

Les bras de mon amoureux m'encerclent la taille, et j'incline ma tête contre son épaule, alors que mes mains se planquent dans les poches de cette doudoune un peu trop grande pour moi. Pourtant, il ne me semblait pas, que notre différence de taille, entre sa mère et moi soit si flagrante.

Comme Zackary me l'a justement fait remarquer, demain nous irons faire quelques boutiques, afin que j'étoffe ma garde-robe, et mon tiroir lingerie.

Malgré, toute la bonne volonté de mon amoureux, les secousses dues au froid, continu de malmener mon corps.

Alors quand je sens Malcolm se placer à mes côtés, je me détends un peu, car en quelques secondes, il a déjà paré le vent qui ne me frappe plus directement.

Je me sens minuscule entre eux deux.

Ils sont aussi grands l'un que l'autre, même si Malcolm à une musculature bien plus imposante... Une vraie armoire qui m'impressionne toujours un peu, même si j'ai découvert un mec formidable planqué derrière son masque de flic.

Je sens Zackary se crisper, quand je vois le bras de son frère se tendre vers mes épaules afin de les envelopper, et d'apporter une dose de chaleur supplémentaire à mon corps.

— Quoi ? demande-t-il en interrogeant son frère.

— Tu vires tes mains de ma petite amie, et tout de suite, râle mon amoureux.

— Regarde comme elle a froid, elle en tremble. Je ne peux pas la regarder se congeler sans rien faire, argumente-t-il.

Mon regard va de l'un à l'autre, alors qu'ils se chamaillent pour savoir s'il vaut mieux que je tremble de froid ou s'il est totalement inconcevable, que je garde les bras de Malcolm sur moi.

Et au moment, où le silence leur répond, je sais que je vais devoir faire un choix, entre la possessivité de mon amoureux et la chaleur que m'apporte son frère.

— Alors ? m'interroge Zackary.

— Alors quoi ?

Je dois gagner du temps pour éviter de répondre, d'agir, et de froisser ou l'un ou l'autre.

Le sourire de Malcolm s'agrandit, alors que celui de Zackary s'étiole, et je m'en veux de lui faire du mal.

Aussi, quand j'aperçois le bar à chocolat chaud, je souffle de soulagement en me disant, qu'on va pouvoir s'asseoir au chaud et que donc, je n'aurai plus besoin de mes bouillottes vivantes.

Je presse le pas, et nous y dirige avant que l'un des deux n'émette un avis. La porte vitrée poussée, je souffle de bonheur en accueillant cette agréable chaleur qui accapare tout mon corps. 

Mon sourire revient sur mon visage rougit par le froid, alors que je m'installe sur la banquette suivie par mon amoureux. Je pose ma main sur sa cuisse pour qu'il arrête de bouder, alors que Malcolm s'installe en face de nous avec un sourire amusé, et en s'adressant à moi, affirme :

— Tu es une petite maligne.

Je rigole en voyant qu'il m'a percé à jour. Le regard malicieux de Zackary approuve les paroles de son frère, et pour une fois, ils sont d'accord.

— Tu m'as démasqué, ris-je. Je ne voulais pas choisir entre l'amour et le confort.

Les deux frères éclatent de rire et se tapent dans la main en lançant un cri qu'ils estiment nécessaire. Mes yeux naviguent entre eux deux. Quand je comprends que je viens de subir leur complot, mais je ne suis pas en colère, au contraire je suis tellement heureuse de voir leur complicité revenir, que je ne me formalise pas pour si peu.

Rien ne viendra gâcher ma soirée.

Pourtant, au moment où la serveuse nous apporte nos boissons fumantes, je perds le sourire. Toute cette bonne humeur contagieuse qui m'avait gagné, vient de s'envoler en un claquement de doigts.

J'ai parlé trop vite, j'aurais dû me douter que ce bonheur était trop beau.

— Mon ange ?

Je me crispe et commence à trembler, et je me doute que Zackary ne comprend pas ce qu'il m'arrive, tant il est centré sur moi et mon bien-être. Sa main se pose sur la mienne, et la serre pour calmer mes tremblements.

— Tu es gelée Zoé... Dépêche-toi de boire ton chocolat chaud, il va te faire du bien et te réchauffer mon ange.

Malcolm fronce les sourcils, alors qu'il souffle sur sa boisson.

— Heureusement, que j'ai accédé à la demande de Zack de te prendre par les épaules, et de me coller à ton corps, sinon tu aurais terminé en glaçon. Dans ces conditions, je ne sais pas si tu vas supporter le visionnage du film ?

— Tu n'as pas réservé de salon chauffé ? s'enquiert Zackary.

— Non, parce que je ne savais pas si vous alliez venir, et faut dire aussi, que je me suis décidé, un peu tard...

Mes yeux ne quittent pas les siens. Je reste figée. Statufiée face à son sourire diabolique, qui me fait froid dans le dos.

Zackary se penche vers moi et me souffle à l'oreille :

— Qu'est-ce que tu as Zoé ? Tu ne te sens pas bien, tu es toute pâle... Tu veux rentrer ? Tu es sans doute fatiguée et cette soirée est de trop. J'aurai dû m'en douter, j'aurais dû...

— Tiens, regarde qui est là !

Zackary lève les yeux, Malcolm se tourne dans la direction de cette voix, et maintenant nous sommes trois à rester immobile et silencieux, face à ce couple souriant qui se tient par la taille.

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😍 Coucou mes Loulous d'amour 😍

Le retour à la réalité n'est pas si simple et Zoé se questionne beaucoup sur leur avenir.

😲 A-t-elle raison d'être inquiète ? 😱

Une belle soirée en perspective se profile, alors que Zackary et Malcolm retrouvent leur complicité, jusqu'à ce que ce fameux couple ne les interrompe...

😂 Les paris sont ouverts, vous allez voir, c'est hyper-dur 😂

🔹Réponse N° 1 : Roxane et Lewis

🔹Réponse N° 2 : Zaïna et Calvin

🔹Réponse N° 3 : les parents de Zackary et Malcolm

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💖 Prochain chapitre de Zackary 💖

😘 Gros bisous et bonne soirée 😘

🌸 Kty. Auteure 🌸