☆ Chapitre - 37 ☆
Zaïna
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Ça ne fait même pas une semaine que je suis partie de Vail, qu'il me faut déjà y revenir. Hier, j'ai reçu un message de Malcolm qui me demande de me présenter demain à onze heures au poste de police. Le shérif veut me voir, il y a apparemment du nouveau dans la mort de Marlon...
Putain, même mort, il faut qu'il fasse chier le monde. Il ne peut pas me foutre la paix, et me laisser vivre ma vie tranquille ! Je suis enfin heureuse... Je suis de retour dans ma ville, sans avoir à me préoccuper de mon autre débile de sœur, et j'ai retrouvé mon amour de toujours.
Mais non, il faut qu'on m'emmerde pour de la paperasse, pour des précisions, parce que franchement, je ne vois pas ce que j'aurai de plus à dire sur cette fichue soirée...
Je suis si bien dans le pieu de Calvin, où j'ai passé le plus clair de mon temps. Il a pris soin de me rappeler, combien c'était bon d'être avec lui, au point d'en oublier Vail, ma sœur, les cours, et surtout la mort de Marlon...
Mes pensées sont interrompues par des mains avides qui parcourent mon corps nu, et quelles mains... J'en soupire d'aise.
— Calvin, dis-je d'une voix traînante.
— Oui ma belle !
Mon corps se tend sous la morsure à mon épaule, et tous mes sens sont de nouveau en émois. Cette tension sexuelle ne me quitte plus, depuis que je l'ai retrouvé, alors que ses mains reprennent leurs investigations, je me laisse gagner par ce tumulte de sensations.
— Même de si bon matin, tu es bandante.
— Ravie de te l'entendre dire !
Calvin déplace son bassin, un peu vers la droite, afin que son érection soit le plus possible en contact avec mes fesses et mon intimité. Le sentir aussi dur m'arrache un gémissement, alors qu'il malmène de ses longs doigts les pointes durcies de mes seins tendus et rendus sensibles par nos précédents ébats. Il n'y a pas à dire, il sait y faire sous ses airs d'ange.
— Tu aimes quand c'est brutal, hein ?
— Oui...
— Mais encore ? demande-t-il alors qu'il me pince et tire sur mes pointes si sensibles.
— Encore ! gémis-je en me cambrant.
— Je t'ai connu plus chaudasse ! me titille-t-il. Tu t'es ramollie avec l'autre con.
Je couine, quand il presse son érection contre mes lèvres humides. Je pousse mes hanches vers lui, je n'en peux plus, je le veux en moi, je veux jouir encore et encore.
— Baise-moi, merde. Je veux ta queue dans ma chatte brûlante, pilonne-moi, fais-moi hurler, crié-je sous la tension qui me tiraille le ventre.
Il attrape mes cheveux à pleine main, et tire ma tête en arrière afin de m'embrasser fougueusement. Il mord ma lèvre, la maintient entre ses dents alors que sa langue la caresse. Chaque passage me tire des frémissements qui hésitent entre douleur et plaisir. Calvin maîtrise tout à fait sa morsure, et me laisse toujours à la frontière de l'un ou de l'autre.
— Tu m'avais manqué, putain ! m'avoue-t-il alors qu'il m'embrasse jusqu'à ce que je sois à bout de souffle.
Mes lèvres sont en feu, tout comme mon intimité. J'adore être dans cet état, et il le sait mieux que personne. Je lui souris, je suis heureuse de savoir que lui aussi était en manque. Il me picore le cou, quand il m'ordonne d'une voix basse, qui se répercute sur ma peau :
— Mets-toi à genoux, ferme bien chaque paire de menotte autour de tes poignets, puis accroche-les aux barreaux du lit. Les bras bien écartés. Je te veux... Immobile, ajoute-t-il le souffle court et tout excité par l'image que ses mots lui renvoient.
Rien que la position, son intonation de voix, ainsi que ses mots m'amènent déjà prêt de la jouissance.
Tout ceci m'avait manqué, pourtant je suis toujours en colère après lui. Je n'arrive pas à oublier, ce qu'il a fait avec mon ex-meilleure amie. Mais il me baise tellement bien, que je n'arrive pas à lui résister, et il le sait...
C'était ma plus grande crainte en sachant, que j'allais le revoir, et ça s'est avéré fondé.
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Flashback
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Lorsqu'il a débarqué la veille du match de hockey, ses cheveux blonds toujours en pétard, sa démarche assurée, son sourire de vainqueur accroché à ses lèvres, sa bouche entrouverte qui me rappelait tant de bons souvenirs, j'ai su tout de suite que j'étais foutu.
S'en étaient suivis, des mots crus qu'il m'avait chuchotés à l'oreille dès qu'il avait pu s'approcher de moi, sous couvert de me faire la bise. En un instant, Calvin m'avait replongé en position de dépendance.
Il ne nous avait pas fallu plus de dix minutes après ça, pour nous éclipser de la soirée. M'entraînant à sa suite, Calvin avait tiré sur ma main afin de rejoindre le bus de l'équipe au plus vite. Tandis que tout le monde faisait connaissance dans la grande salle de la patinoire, au rythme de la musique, nous, nous avions atteint le compartiment couchette sans peine, et sans croiser personne.
Le rideau tiré avec force nous séparant enfin d'eux, Calvin m'avait aussitôt collé à lu, pour littéralement me dévorer la bouche. Nos gestes étaient brusques et maladroits, excités que nous étions de nous retrouver.
Il m'avait soulevé sans forcer, en même temps que ma jupe, afin de coller mon cul contre la vitre froide, ce qui m'avait arraché un cri de surprise, avant que ses mains brûlantes ne prennent possession du moindre morceau de ma peau à nue.
Avec avidité, elles avaient fouillé mon intimité déjà prête à le recevoir. Je n'attendais qu'une chose, qu'il me prenne, même à la vue de n'importe quel passant, je m'en foutais. Parce que tout ce qui comptait, c'était qu'il me libère, je savais à l'avance, que le plaisir qu'il allait me donner, allait être intense.
Quand il m'avait pénétré en un coup de reins jusqu'à la garde, j'ai bien cru que j'allais me déchirer de l'intérieur, tant l'assaut avait été brutal. L'espace d'un éclair, la morsure avait été douloureuse, mais le plaisir qui s'était suivi m'avait vite fait oublié cette poignante morsure.
Il m'avait pilonné sans jamais ralentir, sans jamais faiblir dans son intensité. Il me rendait folle de plaisir, me comblait, me faisait jouir juste en ajoutant les bons mots au bon moment, et les vagues s'étaient succédé, telles des déferlantes dans tout mon corps. Chaque parcelle avait été engloutie, jusqu'à ce qu'il se déverse en moi en m'ordonnant de jouir, encore une fois avec lui.
— C'est ça ma belle, masse ma queue de tes spasmes...
Ce sont les derniers mots dont je me souviens, avant que je le sente s'arracher de mon antre en feu et dégoulinant. J'étais tombée à terre n'ayant même plus la force de me retenir.
Des cris, des insultes, des coups avaient été donnés. Je m'étais recroquevillée dans un angle, et totalement déconnecté de la réalité, je les avais regardés se battre sans arriver à intervenir.
Marlon et Calvin se rendaient coup pour coup, jusqu'à ce que... Le bruit sec, le craquement, le sang...
Jamais je ne pourrais oublier la panique dans les yeux de Marlon, qui m'avait agrippé sous les aisselles pour m'aider à me relever. Il m'avait entouré de ses bras en me berçant, et m'avait dit :
— Ça va aller mon amour, calme-toi, je suis là. Il ne pourra plus te faire de mal...
— De mal ? Mais tu délires, Marlon...
— Tu es sous le choc bébé. Viens, je t'emmène voir un médecin, pour faire constater l'agression.
Je l'avais repoussé avec force, car tout ce qui comptait, c'était Calvin.
Il gisait au sol. Était-il mort ou juste inconscient ? Je devais m'en assurer au plus vite. Je m'étais agenouillée auprès de son corps immobile pour contrôler son pouls.
Un soupir de soulagement m'avait traversé en sentant son cœur battre. Sa tête saignait abondamment dû à une plaie au front. Je n'avais pas réfléchi et avais déchiré un pan de ma jupe pour faire un point de compression et arrêté le sang de couler. Marlon n'avait plus rien dit, il me regardait faire, l'air hagard sans vraiment comprendre ce qu'il se passait.
— Marlon appelle vite les secours, tu ne vois pas qu'il va mal...
Il avait sorti son téléphone, avait hésité une demi-seconde, avant de le remettre dans sa poche.
— Tu veux dire... Que toi et lui ?
— Oui Marlon, on était en train de baiser ! hurlé-je de colère.
— Tu le connais ? me demande-t-il d'une voix blanche.
— C'est mon ex. Mais on s'en fout un peu là. Appelle... Les... Secours, lui grogné-je dessus.
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Aujourd'hui - Poste de police de Vail
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— C'est la dernière fois que je l'ai vu, et il était en vie. Combien de fois je vais devoir le répéter ?
— Autant de fois, que je vous le demanderai Mlle Scott, ajoute ce mec que je ne connais pas.
Je détourne mon regard vers le bureau, et l'interroge pour attirer son attention :
— Malcolm ?
Il relève la tête de son clavier, et fronce les sourcils en me fusillant du regard.
— Zaïna, plus vite tu réponds, et plus vite tu pourras partir, grogne-t-il.
— Mademoiselle Scott, reprenons, m'indique le nouveau.
— Shérif... Payton, c'est ça ? annoncé-je d'une voix cajoleuse en lisant sa plaque.
— Inspecteur Payton, précise-t-il sèchement.
Je sens qu'il va me faire chier celui-là, et j'ai bien compris qu'il n'était pas sensible à mon charme.
— Est-ce que M. Elias consommait souvent de la drogue ?
Je me tourne entièrement vers lui, pour savoir s'il est sérieux, même si l'intonation de sa voix, ne laisse pas beaucoup de place aux doutes.
— Je vous rappelle, que Marlon était un sportif.
— L'un n'empêche pas l'autre !
Son regard intimidant posé sur moi, me rend petite et faible, je déteste être dans cet état-là, sans défenses...
— Alors ?
— Il lui arrivait de fumer un joint ou deux en soirée, ou lorsque l'équipe gagnait un gros match, mais jamais rien de plus. Pourquoi ?
— Ce n'est pas à toi de poser les questions ! me rappelle Malcolm.
— Au cours de ces soirées, buvait-il aussi ? reprend l'autre sans attendre.
Agacée par toutes ses questions, qui reviennent sans cesse, j'ai explosé.
— Bon, vous allez me dire, ce qu'il se passe !
Sans même me répondre, l'inspecteur attrape une feuille et lit :
— Nous avons eu les résultats de toxicologie, et ils prouvent que M. Elias avait consommé de la cocaïne et une grande quantité d'alcool.
— Ce n'est pas possible ! Ça ne ressemble pas à Marlon.
Pourtant, quand je regarde Malcolm, il me confirme les dires du nouveau en hochant la tête.
— Qu'est-ce qu'il ne lui ressemble pas ? L'alcool ou la drogue ? Soyez précise Mlle Scott.
— Il ne buvait jamais d'alcool fort, tout au plus trois ou quatre bières, et il ne se droguait pas, ça c'est sûr.
— Tu le connaissais depuis longtemps ? me demande Malcolm.
— Un peu plus de trois mois, mais...
Ils échangent un regard et l'inspecteur reprend :
— Autant dire que vous ne vous connaissiez pas depuis longtemps.
— Je le connaissais assez, et je l'aurai su s'il avait eu des soucis de drogue. C'est une chose que je tolère mal...
Mais quelle conne ! Pourquoi j'ai parlé de ça, ils vont vouloir savoir pourquoi, et je n'ai vraiment pas envie de leur dire la vérité.
— Vous nous expliquez Mlle Scott ?
— Quoi ?
— Vos raisons.
— Pour ?
— Zaïna, arrête ce petit jeu ! me gronde Malcolm.
— Vous nous expliquiez votre réaction par rapport à la drogue ?
— Je ne vois pas, ce qu'il y a de surprenant à ne pas apprécier que son petit ami consomme de la drogue.
— C'était donc votre petit ami ?
— Oui, enfin...
— Il faudrait savoir Zaïna. C'est oui ou c'est non ? insiste Malcolm.
— Nous étions plus des « sex-friends ».
— Et M. Rings ?
— Calvin était mon ex-petit ami, précisé-je.
— C'est avec lui, que les secours vous ont retrouvé dans le bus, n'est-ce pas ?
— Oui.
L'inspecteur note tout ce que je lui dis sans exceptions, alors que Malcolm, lui, ne me quitte pas des yeux. Il scrute le moindre de mes gestes, grimaces, hésitations ou exaspérations.
— Vous avez donc eu, ce soir-là, un rapport sexuel consenti avec votre ex-petit ami. C'est ça ?
— Oui.
— Alors pourquoi avoir déclaré que M. Elias a cru que vous aviez été violée par M. Rings ?
— Je l'ai déjà dit, soufflé-je fortement.
— Je n'étais pas là, alors Mlle Scott ?
— Vous ne savez pas lire les rapports de M. Ewans ? répliqué-je en colère.
Malcolm le regarde et attend, lui aussi sa réponse.
— Mlle Scott, j'aimerais vous entendre. Quant aux rapports de mon collègue, ils sont très complets, alors n'essayez pas de nous monter l'un contre l'autre, me dit-il d'un ton sec.
Malcolm s'appuie contre le dossier de son fauteuil, place son stylo dans sa bouche, il le mâchouille, et je n'arrive pas à savoir s'il est satisfait par la réponse ou s'il est contrarié.
Depuis que je suis dans son bureau, il a comme mit un masque impénétrable, il reste de marbre. Il est tellement éloigné, de celui que j'avais rencontré un soir dans un bar. L'inspecteur ne me lâche pas du regard et attend ma réponse.
— Marlon avait bien plus de sentiments que moi. Je ne lui ai jamais caché que je ne voulais rien de sérieux entre nous. Je sortais d'une longue relation... Et je n'arrivais pas à oublier mon ex.
— Il connaissait l'existence de M. Rings ?
— Marlon savait que j'avais toujours des sentiments pour mon ex, mais il ne savait pas que c'était Calvin.
— Pourquoi ne pas l'avoir prévenu de sa venue pour le match ?
Je souffle et regarde Malcolm pour qu'il intervienne, mais il reste stoïque et laisse faire son collègue. J'ai déjà répondu à toutes ces questions, et ça me gonfle d'avoir à me répéter, encore et encore.
— Malcolm, je l'ai déjà dit, on tourne en rond là, et puis qu'est-ce que ça change que Marlon l'ait su ou pas ?
— Ça change beaucoup de choses. Ses réactions auraient été différentes, s'il avait su que ton ex faisait partie de l'équipe adverse, il ne t'aurait jamais quitté des yeux. Tu piges ?
— De plus, reprend son collègue calmement, il n'aurait pas pensé à un viol, et sa réaction en apprenant qu'il était votre ex, aurait été différente. Là, il a quitté le bus, alors qu'il venait de découvrir la vérité sur votre ex et vous. Il devait être déboussolé, anéanti...
— Vous êtes en train d'insinuer, que ce qui est arrivé à Marlon, est de ma faute ?
— On n'insinue pas Zaïna, on affirme. TU... Es responsable, me balance Malcolm en se redressant et prenant appuie sur son bureau.
Il est si impressionnant que je recule dans le fauteuil.
— Je ne l'ai pas revu, après qu'il soit descendu du bus. J'étais à l'hôpital avec Calvin. Demandez au personnel médical...
— C'est déjà fait.
— Donc, vous savez que je ne l'ai pas tué, affirmé-je.
— En effet, Mlle Scott, vous ne lui avez pas donné la drogue, ni la bouteille de vodka qu'il a consommée avant de tomber dans le lac... Et de se noyer.
— Donc, vous savez que c'était un accident ! Alors pourquoi vouloir me coller ça sur le dos ?
— Parce que, c'est la conséquence de votre mensonge, Mlle Scott.
L'inspecteur s'approche de mon fauteuil. Place ses mains sur les accoudoirs. Puis il me fixe. J'ai juste envie de fondre, de disparaître...
— Il a voulu oublier que vous veniez de le tromper avec votre ex, et vous ne vous sentez pas coupable ? fulmine-t-il.
— Je l'avais déjà trompé, et il en avait fait tout autant, et même plus, sans que ça ne pose problème... Alors non, je ne me sens pas coupable. C'est celui qui lui a fourni la...
Je m'arrête en me rendant compte, que je me suis emballée en voulant prouver mon innocence. Je n'aurai pas dû reparler de la drogue. J'ai failli gaffer... Merde... Je lève mon regard pour voir pourquoi ils sont si silencieux tout à coup.
Putain ils jubilent et moi je m'effondre.
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😍 Coucou les Loulous 😍
😱 Du Zaïna dans toute sa splendeur 😱
On sait maintenant comment est mort Marlon
Reste plus qu'a notre duo de chocs de retrouver, qui lui a vendu la drogue !
Des idées ?
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💖 Prochain chapitre avec Zoé 💖
😘 Gros bisous et bonne soirée 😘
🌸 Kty. Auteure 🌸
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