☆ Chapitre - 35 ☆
Zoé
⤟⥈⤠
L'eau glisse sur son torse musclé, en longs traits qui disparaissent sous la mousse à chaque fois, que je presse sur l'éponge végétale. La baignoire à pieds installée dans la chambre, nous a accueillies, après que l'on a fait l'amour.
Nous avons fait l'amour...
Zackary a été tendre, attentionné tout en gardant sa fougue, qui m'a emporté vers un paradis de sensations, que je n'aurai jamais pensé atteindre. De plus, le voir aussi heureux et épanoui après, m'a rassuré sur ma capacité à le satisfaire, car je ne pouvais me raisonner, ni m'empêcher de me demander, si je serais à la hauteur de ses conquêtes.
Ses mains se baladent sur mon corps, et cela suffit à raviver mon désir pour lui. Nos lèvres ont du mal à se quitter, à se détacher, pourtant nous devons respirer... Dans des gestes lents et précis, Zackary masse mes muscles endoloris, tandis que l'eau chaude, calme les tensions de mon sexe.
La douleur a bien été présente, tel un pincement au cœur de ma féminité. Je l'appréhendais, je la craignais, et j'ai tout mis en œuvre, pour que Zackary ne distingue pas ma peur. Je ne voulais pas lui donner la moindre excuse ou le moindre doute, qui l'aurait fait reculer à nouveau. Je le voulais en moi, je voulais qu'il dépasse sa peur, tout comme j'allais dépasser la mienne. On avait été à l'écoute, chacun craignant la panique de l'autre.
On y est arrivés, mon amoureux m'a fait l'amour.
J'ai du mal à y croire encore, pourtant je me sens tellement bien. Je suis sur un nuage où je ne sais où d'ailleurs. Après tout, qu'importe l'endroit où le souvenir de ces intenses sensations m'envoie, mais je veux bien y retourner souvent...
Perdue dans mes pensées, j'ai suspendu mon geste au-dessus de sa tête. L'eau s'écoule le long de ses cheveux, glisse sur son visage, longe sa bouche, caresse son menton, puis son cou, avant de se perdre sur son torse...
— Zoé ?
Je reviens à moi dans un claquement de doigts, abandonnant l'observation de ce corps si parfait, celui de mon homme... Mon regard se relève, et l'inquiétude dans ses yeux plissés me trouble.
— Ça va ?
— Oui...
— Tu es sûre ? insiste-t-il.
— Oui, rassure-toi, je repensais à... Nous. J'étais perdu dans ce tourbillon d'indicible émotion.
Dans un sourire aimant, sa main caresse ma joue, et je m'y loge en fermant les yeux. Il m'attire à lui, et la dépose contre son torse, comme j'aime tant le faire. Son cœur bat à un rythme qui m'apaise et me détend bien plus encore, que ne l'a fait l'eau. Zackary me laisse du temps, ce silence que nous partageons est doux, et nous avons besoin de ce moment de calme, après cette débauche d'énergie, d'émotion, mais surtout d'amour.
— Tu te sens mieux ?
— Oui, l'apaisé-je en lui offrant un sourire empli de douceur.
Sa main longe mon dos et se promène le long de ma colonne, déclenchant toutes une série de frissons qui suivent ses mouvements lents et doux. Mes bras encerclent sa taille, et je me laisse porter par toute la tendresse dont il fait preuve avec moi. Cette caresse du bout des doigts m'hypnotise au point d'en oublier le temps, le moment, l'endroit...
Le sommeil me gagne sans que je n'arrive à lui résister.
⤟⥈⤠
À mon réveil, je suis allongée sur le lit. Je suis nue sous l'épaisse couette qui me recouvre. La chaleur accueillante de ce lit m'entoure, et pourtant je ressens cette impression de vide étrange. Un regard à côté de moi me confirme, que je suis seule dans ce grand lit. Je frissonne. Je tends la main sur sa place, sur son oreiller, et c'est le froid qui m'accueille. Je me soulève sur un coude et constate que je suis seule, son absence dans la chambre commence à attiser mon angoisse...
Je me redresse entièrement, et le petit pincement dans mon antre me rappelle qu'il y a quelques heures à peine, j'étais dans ses bras. Heureusement l'intensité est bien moindre, et c'est un souffle de soulagement qui accueille cette réflexion.
Je me lève avec empressement, ouvre l'armoire du côté de Zackary, et attrape un de ses pulls fins, doux et assez long pour couvrir mes fesses. Même si son col en « V » bien trop grand, plonge entre mes seins, et que je dois retourner les manches bien trop longues, je me sens belle.
Je me sens bien, profondément bien, je me sens légère telle une plume voletant dans la brise printanière d'un jour ensoleillée. Et c'est le sourire aux lèvres, que je passe la porte en découvrant mon homme dans la cuisine, ce qui confirme les bruits, que je venais d'entendre.
Gardant le silence, je le détaille, alors qu'il porte juste son jeans, et que son torse et ses pieds sont nus. Cette vision au réveil est juste idyllique. J'adorerai le regarder encore, et encore, mais mes pas impatients me guident jusqu'à lui, mes mains passent de chaque côté de ses flancs, se referment sur son ventre ferme, tandis que ma joue se pose sur son dos. Sa respiration s'accélère à mon contact, alors qu'il continue de préparer le repas.
— Tu as bien dormi mon ange ? s'enquiert-il.
— Comme un bébé. Et toi ?
— Pas aussi longtemps que toi, mais j'y arrive toujours dans tes bras.
Sa main recouvre les miennes et les enserre sous une douce pression.
— Tu nous prépares quoi de bon ?
— Rien de bien recherché, mais qui nous permettra de reprendre des forces, sourit-il.
Et même sans le voir, je sais qu'il a ce sourire coquin accroché aux lèvres, qui lui dessine des fossettes sur chaque joue, et lui rend le regard rieur en faisant pétiller ses yeux. Je suis totalement accro, ce constat devrait me faire peur, mais au contraire, je ne veux rien faire pour changer cet état de fait... Je hume l'air et lui dis :
— Tu sais que c'est mon plat préféré ?
À cette annonce, il pivote son corps pour me faire face. Naturellement, ses fesses prennent appuie contre le plan de travail. Zackary me positionne entre ses jambes, ses bras encerclent ma taille, et il m'embrasse le bout du nez.
Mon sourire est accroché à mes lèvres depuis que je me suis levée, et je ne veux pas m'en séparer. Je suis bien, je suis heureuse... Je suis folle amoureuse de mon homme.
— Ton plat préféré, rien que ça ? rigole-t-il.
— C'est impossible de ne pas aimer les pâtes bolognaise, argumenté-je.
— J'espère qu'elles seront à la hauteur alors !
— J'en suis sûre, ajouté-je en déposant un baiser sur ses lèvres.
Zackary ne me laisse pas l'approfondir, quand je passe mes mains derrière sa nuque. Il sourit et dépose son index sur mes lèvres devenues boudeuses, alors que son autre main descend sur ma fesse. Il me la caresse avant de la serrer à pleine main.
— Alors là tu rêves !
Je retire sa main et la replace sur ma taille. Il rigole de plus belle, et penche la tête. Ses yeux rieurs sont truffés de malice. Sa bouche se referme sur mon cou, et me picore. Je laisse échapper un petit cri sous sa morsure, alors qu'il poursuit son chemin de bisous vers mon décolleté. Il s'arrête entre mes deux seins et j'oublie de respirer en attendant la suite. Il reprend ses baisers délaissant mes seins et remontant sur l'autre côté de mon cou. Je soupire de frustration. Il me mordille le cou, je ne respire plus. Il m'embrasse et je ne pense plus. Ses mains quittent ma taille et empaument mes fesses en les claquant légèrement.
— Tu sais que tu as tout ce qu'il faut dans ton tiroir ?
— Oui je sais, complété-je d'un éclair malicieux dans les yeux.
— C'est donc délibérément, que tu te promènes les fesses à l'air ?
Ses caresses reprennent, et ma peau se couvre de chair de poule.
— Ça n'a pas l'air de te déplaire, réussis-je à dire entre deux respirations haletantes.
— Est-ce que j'ai dit ça ? me rétorque Zackary d'une voix éraillée.
Ses mouvements rotatifs sur mes fesses se déplacent progressivement vers l'intérieur de mes cuisses, et je me mords fortement la lèvre. Il approche un peu plus mon bassin. Je me sens bouillir de l'intérieur. J'ai chaud, j'ai froid, je frissonne, quand il s'arrête juste au bord de mon intimité. Je pose mon front sur son torse, cette attente me rend folle et il en joue.
— Zackary, le grondé-je à bout de souffle.
— Oui mon ange !
— Ça boue...
— Tu n'es pas patiente pour deux sous, ricane-t-il.
Le minuteur sonne et mon amoureux sursaute.
Je rigole, alors qu'il me lâche rapidement tout en jurant. Il égoutte les pâtes avant de les plonger dans la sauce, alors qu'il ronchonne encore.
— Je t'ai prévenu pourtant !
— Tu parlais des pâtes peut-être ?
— Ben oui ! De quoi voulais-tu que je parle ? le défié-je.
— Espèce de chipie, s'amuse-t-il, alors que j'essaye de lui échapper.
Je fais le tour du canapé, reste derrière celui-ci, et tente d'évaluer mes chances de lui résister. Il se place face à moi et suit mes déplacements en miroir, un coup à droite, un coup à gauche. Ma seule option est le repli. J'esquisse un mouvement sur le côté pour l'embarquer, alors que je me précipite dans la chambre. Mon cœur bat la chamade et j'essaye de retrouver mon souffle adossé à la porte. Je baisse la tête et pose mes mains sur mes genoux le temps de me calmer. Je souris de ma ruse, quand mes pieds ne touchent plus terre et qu'il me balance sur son épaule en beuglant des : « J'ai gagné » et des : « Je suis trop fort ».
— Lâche-moi, ragé-je.
Je me débats, frappe son dos de mes poings, fends l'air de mes pieds. Mais je m'épuise plutôt qu'autre chose. Je pousse un cri de surprise quand Zackary claque ma fesse.
— Celle-là, c'est pour t'être foutu de moi.
— Stop ou je hurle !
— Fais-toi plaisir, je te rappelle qu'on est en plein milieu des bois.
Une nouvelle claque atterrit sur ma fesse tendue par la position, alors qu'il rigole.
— Aie... Tu t'es pris pour Christian ou quoi ? le rembarré-je.
Mes paroles ont fait mouche et il me laisse glisser le long de son corps. Ses yeux m'interrogent, dès qu'ils croisent les miens.
— Tu connais cinquante nuances ? demande-t-il ébahi.
Mes joues virent au cramoisi, j'aurai mieux fait de me taire. Je voulais lui clouer le bec, mais là, c'est moi qui suis sur le gril.
— Tu l'as vu, c'est ça ?
Je secoue la tête par la positive. Je n'arrive pas à savoir si je l'ai mis en colère ou s'il est juste surpris. Il croise ses bras sur son torse, et attend ma réponse.
— Zaïna avait loué le DVD...
— Et ? s'impatiente-t-il.
— Elle disait, que je devais le regarder pour parfaire mon éducation...
— Tu l'as fait ?
Sa voix se décompose, alors que ses yeux me transpercent.
— Oui, elle ne m'a pas laissé le choix, et...
— Tu as aimé ? me coupe-t-il.
Mes yeux implorent Zackary d'arrêter ses questions, tant je suis gênée d'en parler. « Tu ne pouvais pas réfléchir deux minutes avant de balancer ça », me sermonné-je mentalement.
Il avance vers moi, je recule par instinct, et Zackary me plaque contre le mur. Il relève mes mains au-dessus de ma tête, et les maintient serrées.
— C'est peut-être ça que tu aimes ?
Son ton reste ferme, il me toise de toute sa hauteur, mais sa voix est devenue rocailleuse, et lui aussi est décontenancé par ce moment.
— Je ne sais pas...
— Tu ne sais pas quoi Zoé ?
— Tu m'intimides...
— Qu'est-ce que tu ressens à l'instant ?
Je déglutis fortement en cherchant mes mots. Il se recule d'un pas sans me lâcher. Il me regarde, me détaille, me jauge, m'incendie de son regard de braise. Dans cette position, le pull ne cache plus rien de mon intimité, et je me tortille sur place en essayant de cacher, ce qui ne peut plus l'être.
— Tu es fâché ? Ou...
Ma question a le don de le ramener, il lève enfin les yeux et plonge dans mon regard.
— Troublé, paumé, et triste de...
Sa tête se balance de gauche à droite.
Il relâche mes mains et s'assied sur le bord du lit. Ses mains se glissent dans ses cheveux et enserrent sa tête. Je me place à genoux devant lui, et précise :
— C'est sorti tout seul, je n'ai pas réfléchi...
Zackary relève la tête et embrasse mon front, puis attrape ma main pour que je me relève. Sa tête se plaque contre mon ventre et ses bras m'encerclent. La caresse sur ses cheveux a l'air de calmer sa respiration, et la tension dans ses bras.
— Je suis si bien là... Continu, s'il te plaît mon ange.
Il souffle bruyamment tout l'air emmagasiné dans ses poumons, avant de me dire :
— Excuse-moi, j'ai mal réagit.
— Chut...
— Je ne voulais pas t'effrayer. Surtout pas... Mais de savoir tout ce que Zaïna a pu te dire ou te montrer, me fait enrager. C'est des choses que tu aurais dû apprendre de par toi-même, pour te faire ta propre idée sur tes envies, tes préférences, tes besoins... Et ne pas te calquer, sur celles de ta sœur ou à ce qu'elle a pu te montrer. Oublie ce qu'elle a ancré dans ta jolie tête, et ressent ce qu'il y a dans ton cœur ou ce que t'ont procuré les sensations, que tu as ressenti hier ou même maintenant.
Je comprends ce qu'il veut dire, et ce que j'ai perçu n'a rien à voir avec Zaïna. Je dois le lui dire, le lui expliquer. Je ne sais pas comment faire, mais je dois me lancer :
— Zackary, ce que j'ai éprouvé...
— Oui mon ange, m'encourage-t-il à continuer en relevant la tête.
— C'est nouveau pour moi, et je ne sais pas trop comment l'exprimer.
— Laisse parler ton cœur mon ange. Tu sais, je n'avais jamais fait l'amour...
Il ferme les yeux, cherche ses mots avant de reprendre :
— J'ai aimé prendre le temps, j'ai aimé être à l'écoute de tes respirations, de tes gestes, de tes petits cris, de mon prénom dans ta bouche. J'ai aimé te sentir perdre pied dans mes bras, te voir jouir sous mes caresses, m'accepter en toi. Tout ceci est nouveau pour moi aussi, et j'ai aimé découvrir toutes ses nouvelles sensations, émotions ou caresses avec toi...
Il caresse mon visage et je retrouve le Zackary que j'aime tant.
— J'ai aimé aussi... C'était si différent de ce que Zaïna...
— Comment ça ? me coupe-t-il.
Il a l'air surpris, et soulagé en même temps.
— C'était à la fois doux et très intense. Elle ne m'a jamais dit, que j'allais ressentir toutes ces émotions, que j'allais perdre le contrôle sur mon corps, sur mon esprit, que j'allais aimer m'abandonner à ton désir, que j'allais avoir certaines audaces, ni que j'allais aimer te voir faire, ou que j'allais être si impatiente...
— Ça c'est clair que tu n'aimes pas attendre, se marre-t-il.
— Toi oui ?
— J'apprends...
Je vois un sourire poindre sur son visage et la légèreté revenir sur ses traits. J'ai tellement besoin de le sentir apaisé à mes côtés. Il a besoin que je le rassure sur l'authenticité de mes sentiments, de mes ressentis, je l'ai compris derrière les mots qu'il n'a pas osé me dire. Certes Zaïna a contaminé mon esprit avec tout un tas de récit, de détails, de termes, de gestes, mais c'est tellement éloigné de ce que j'ai vécu et ressenti avec mon amoureux, que je me demande vraiment si elle a déjà fait l'amour ?
⤟⥈⤠
😍 Coucou mes Loulous 😍
🙏 J'espère que ce chapitre vous plaira, car je vais être franche avec vous, il m'a posé beaucoup de problèmes, ça doit être au moins la dixième réécriture que je vous propose là, parce qu'à un moment, je dois me dire : Stop ! 🚩
Mon envie et besoin, que chaque mot reflète exactement mes pensées, par moments, me bouffent et me font perdre un temps infini...
Alors, si vous trouvez quelque chose qui cloche ou qui n'est pas réaliste, signalez-le-moi, que je puisse le rectifier, car là je sature un peu, et je veux pouvoir passer au chapitre suivant !
⤟⥈⤠
Prochain chapitre : Zackary
Bonne soirée mes Loulous d'amour
😘 Gros bisous et merci encore pour votre fidélité 😘
🌸 Kty. Auteure 🌸
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top