☆ Chapitre - 33 ☆


Zoé

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L'arrivée de Malcolm comme un cheveu sur la soupe a permis d'alléger un peu les tensions entre Zackary et moi. Nous marchons encore sur des œufs, et faisons attention à nos mots, à nos gestes maladroits, ayant peur sans doute de froisser l'autre.

Les événements d'hier ne pourront pas se dissiper en un claquement de doigts, mais j'ai décidé de croire en sa version, en sa sincérité, et surtout de lui faire confiance. Il a eu le courage de m'en parler, ce que peu de personnes font, et surtout pas en début de relation.

Partant de ce principe, je dois arrêter de me prendre la tête avec cette Taylor, c'est du passé et Zackary n'est plus ce mec-là.

Je préfère me concentrer sur Zackary, pour qu'il arrive à vivre avec ce qu'il a fait, avec ses cauchemars, ses remords, plutôt que de perdre mon temps en ressassant des incidents, certes graves, mais dont je n'étais pas la cible. 

La vie est trop courte...

La sienne en a été bouleversée, tout ça à cause d'un jeu débile entre filles de bonnes familles, qui voulaient amener un peu de piquant à leur soirée. Franchement, quelle idée de faire des défis aussi débiles, qui peuvent impacter toute une vie.

Tout ce qu'il a subi, à cause de ce jeu, laissera une trace indélébile dans sa vie : la garde à vue, ses actes répréhensibles, les titres de journaux, le regard de sa famille, des autres, le procès, le jugement... Autant d'événements marquants qui lui pourrissent encore la vie.

Je dois être à la hauteur, pour mon amoureux qui souffre et je dois trouver, comment je peux l'aider.

Est-ce que le retour de Malcolm dans sa vie, pourrait lui donner ce coup de pouce, dont il aura besoin ?

— Tes rapports avec ton frère ont l'air moins... Tendus, on dirait ?

— Oui, on peut dire ça. Il fait des efforts et j'en fais de mon côté. Et puis, hier on a pu parler...

— Tu as pu lui poser des questions ?

— Certaines, oui, et je sais maintenant pourquoi il est parti et comment.

Je respecte son silence, mais quand je le vois se frotter énergiquement les mains sur son jeans, je lui demande :

— Tu veux m'en parler ?

Il lève un regard furieux vers moi et sur le coup je m'interroge, mais ces mots rageurs claquent, et je comprends ce qu'ils expriment.

— En fait, c'est mon connard de père qui l'a fichu dehors. Tu le crois ça ? me balance-t-il avec une rage, qu'il a du mal à contenir.

— Mais pourquoi a-t-il fait ça ?

— Malcolm était amoureux d'une nana qui vivait ici. Et...

Il s'arrête en déglutissant.

— Si c'est trop dur, tu m'en parleras un autre jour.

— Non ça va aller, et puis j'ai besoin de ton avis, ajoute-t-il.

— Si je peux t'aider, je le ferai, le réconforté-je en tenant ses mains dans les miennes, afin de lui apporter tout mon soutien.

— La nana est tombée enceinte.

— Ah oui ! C'est délicat, mais...

— Malcolm et elle voulaient garder le bébé. Mais autant son père, que le mien en ont décidé autrement.

Sa mâchoire se crispe sur ses derniers mots, et ses dents grincent sous la force qui leur impose. 

— Ils étaient mineurs ?

— Non, elle avait dix-neuf ans et lui dix-huit. Mais son père l'a envoyé en France où elle a eu le bébé. Elle vient de revenir avec la petite, qui a quatre ans maintenant.

— Malcolm est papa... Je n'en reviens pas. Et il la connaît ? le questionné-je impatiente.

— Non, il a juste une photo de Roxane et de la petite Margot.

— Il ne veut pas la voir. C'est ça ?

— C'est plus compliqué que ça. Elle est maquée, et donc la petite à déjà un papa. Enfin, c'est comme ça, qu'il le voit cet idiot, râle-t-il encore après son frère.

— Ça doit le renvoyer à son histoire, ne crois-tu pas plutôt ?

— Tu vois, je n'avais même pas pensé à ça... Quel con je suis ! 

— Tu avais pensé à quoi ?

— Si j'étais à sa place, je ferais tout pour connaître ma fille.

— Je pense qu'il doit en avoir envie aussi, mais il a peur de la perturber sans doute.

— Il peut très bien la voir, sans lui dire qui il est au début. Enfin, je ne sais pas... Et je comprends, encore moins, comment il fait pour tenir bon, alors que la petite est juste là.

— C'est compliqué sans doute, et puis on ne connaît pas toute l'histoire. Tu devrais peut-être lui faire confiance, et lui apporter ton soutien, non ?

— Tu es la sagesse même.

— Je te donne juste mon avis.

— Et ça compte beaucoup pour moi...

Je tiens toujours ses mains dans les miennes, car je sais que tout ceci a dû le chambouler, et a dû remettre en question tout ce qu'il pensait savoir. Une grande partie de sa colère vient du départ de son frère, et maintenant, il sait que son frère a vécu une perte très dure. Le connaissant, il doit ressasser tout ça. Son silence en est la preuve. Tout ceci a dû le perturber, et je dois savoir quand ils ont discuté de tout ça. 

Alors j'essaye de reprendre la discussion :

— Vous en avez parlé quand ?

— Pendant que tu étais en train de te détendre dans ton bain. C'est lui qui m'a aidé à déneiger le chemin, et a installé la grande guirlande de dehors.

— Tu aurais pu me le dire, je ne l'ai même pas remercié, le grondé-je gentiment.

— Je n'en ai pas eu vraiment le temps, admet-il avec un demi-sourire.

— En effet, je confirme, la soirée a été... Mouvementée.

— C'est le moins que l'on puisse dire.

Son regard soucieux n'est pas rassurant, et il n'est pas question, que je le laisse repartir dans ce marasme. C'est un mécanisme, que je connais trop bien.

— Zackary, je connais que trop ce fonctionnement, je l'ai assez pratiqué, pour te laisser repartir vers le côté négatif sans réagir. Tu as besoin de moi, autant que j'ai besoin de toi.

Il me serre dans ses bras et m'enveloppe de tout son amour, c'est tellement bon d'être à nouveau dans ce cocon protecteur, que je ne m'en lasserais jamais... Mes bras autour de sa taille le serrent un peu plus contre moi, et je soupire d'aise. Ma tête reprenant la place qu'elle aime tant, dans le creux de son épaule. Je refais le plein d'amour. 

Notre complicité m'a tellement manqué.

— Tu sais, on peut être plus fort ensemble. Maintenant, que je sais pourquoi cette colère vit en toi, lui soufflé-je en déposant ma main à plat sur son cœur qui bat si fort, je vais tout faire pour t'épauler. Tout comme toi, tu m'as aidé à franchir le pas, et à quitter l'emprise de ma sœur.

— Faut croire, que je suis plus doué pour aider...

— Bien souvent, il est plus facile d'analyser ce qui ne va pas chez l'autre, que d'admettre ce qui ne va pas chez soi.

Je le vois réfléchir, se tendre et secouer la tête de droite à gauche.

— Ce n'est pas si simple, tu sais.

— Oui je sais... Mais il faut le vouloir aussi... Se fixer un but. Mon but principal, c'est toi mon amoureux et mon envie d'être avec toi.

— Mais c'est déjà mon but mon ange, et pourtant je n'ai pas pu empêcher la catastrophe d'hier.

Je me crispe légèrement à l'évocation d'hier, mais je ne veux plus perdre de temps, et je dois arriver à lui faire comprendre, pourquoi il a laissé son passé prendre le dessus.

— Tu sais pourquoi...

Son regard perdu me sonde en espérant y trouver la réponse. Il se voile simplement la face, car au fond de lui il connaît la raison, mais préfère se cacher derrière, plutôt que d'affronter la vérité.

— Par contre, toi tu le sais n'est-ce pas ? m'affirme-t-il.

— Oui, je crois bien... Tu étais convaincu que tu allais tout faire foirer. Je me trompe ?

Je vois son château de cartes s'effondrer, à l'instant où il baisse la tête vers moi. Cette image me transperce le cœur, mais je dois être forte pour lui. Ma main serre fort la sienne, due moins assez, pour qu'il sente ma détermination, et que mon courage l'aide à accepter la situation.

— Non, tu ne trompes pas, admet-il en déglutissant. J'avais peur de mal m'y prendre, de te montrer mon mauvais côté. Je n'ai jamais été un mec romantique ou attentionné, tu le sais maintenant, et pourtant je voulais que tout soit parfait. Je me suis mis une telle pression pour faire de ton anniversaire, un jour inoubliable, qu'au moindre grain de sable, je suis parti en vrille. Je m'en veux tellement si tu savais mon ange.

— Je le sais mon amoureux, et c'est pour ça que je t'ai déjà pardonné. Tu es le mec le plus imparfait pour l'imparfaite nana que je suis.

— Oh mon ange... Zackary embrasse nos mains jointes, avant d'ajouter. Mon amour, si tu savais à quel point je t'aime.

— Tu m'aimes autant, que je peux t'aimer mon amoureux.

Nos lèvres se scellent et se prouvent à quel point on s'aime. On doit arrêter de se battre contre nos démons, on doit se laisser porter par notre amour, et voir où tout cela nous mènera...

La puissance de notre baiser nous enflamme et nous tombons à genoux sur les plaids. Face à face. Front contre front, nous reprenons notre respiration.

C'est la troisième fois, que nous nous retrouvons à cet endroit et j'ai envie, que cette fois-ci, mon vœu se réalise. Alors je lui donne une information capitale pour la suite.

— Tu sais que la journée d'anniversaire est comme toutes les autres journées, elle comporte vingt-quatre heures !

— Oui sans doute, mais où veux-tu en venir avec un tel raisonnement ?

— Quelle heure est-il ?

Il attrape son téléphone et vérifie, avant de m'annoncer :

— Il est neuf heures cinquante-deux, pourquoi ?

Deux traits bien prononcés font leur apparition sur son front, alors qu'il plisse les sourcils sous l'incompréhension de ma question.

— Tu veux... Rentrer ? tente-t-il en hésitant.

— Non mon amoureux.

Mes mains se placent sur ses joues, et tout en fixant son regard au mien, je lui avoue dans un souffle :

— Je veux que tu réalises mon vœu d'anniversaire.

— Mais c'était hier ton anniversaire, et j'ai tout...

— Zackary, je suis née le vingt-deux décembre à onze heures et trente et une minutes, lui coupé-je la parole, avant qu'il ne se fasse de nouveaux reproches.

Ses yeux m'interrogent, puis s'illuminent, quand il comprend où je veux en venir.

— Tu veux dire, que j'ai jusqu'à onze heures et trente et une minutes pour l'exaucer ? C'est ça ? Oh oui, dis-moi que c'est ça mon ange ? me supplie-t-il tout en espérant que ma réponse soit positive.

— C'est ça mon amoureux.

Le sourire qu'il m'offre est au-dessus de mes espérances, tant je peux y lire toute la joie et le soulagement, qu'il ressent à ma confirmation.

Son regard s'enflamme, ainsi que l'envie qu'il a de moi, alors que je viens de retirer le gros pull de laine que je lui avais emprunté hier.

Ses yeux bloquent sur ma poitrine gonflée de désir, que ce soutien-gorge pigeonnant à du mal à contenir.

Je retire son tee-shirt et laisse au passage mes ongles lui griffer légèrement la peau, qui se couvre instantanément de frissons, tant la tension entre nous est forte.

Il est tellement beau avec ses cheveux en bataille, sa barbe naissante, ses yeux d'un bleu profond et ses muscles bandés et saillants, qu'ils me donnent envie de suivre leurs tracés du bout de ma langue. Mais je la capture entre mes dents, pour me retenir de mettre ma pensée en action.

J'ai retenu la leçon de ce qu'il m'a raconté hier, il aime diriger, et dominer l'acte en laissant que peu l'initiative à sa compagne... De baise...

Alors, je vais essayer de le laisser faire.

Ses yeux me détaillent, comme s'ils essayaient de faire des captures mentales de mon corps. Zackary se penche vers moi, attrape mon menton avec son pouce et son index, et me relève la tête.

— Libère-moi cette langue de tes dents. J'ai pour elle, bien d'autres envies, m'annonce-t-il d'une voix devenue rocailleuse.

Je lui obéis et la relâche sans jamais quitter mon amoureux des yeux. Son air satisfait me comble, et je le suis d'autant plus, quand il entreprend de la sucer doucement... Tendrement... L'effleurant de la sienne, à chaque va-et-vient de sa bouche. Sa main crochète ma nuque quand ses succions deviennent de plus en plus intenses, et surtout bien plus démonstratives... 

Ses mains se mettent en action et chacune prend le sens opposé de l'autre. Sa main gauche maintient toujours ma nuque, tandis que sa droite contourne avec lenteur les pourtours de mon soutien-gorge. Sa succion se calque au même rythme que ses mouvements. C'en devient hypnotisant, tant le rythme est lent, tant il prend son temps.

Il me déguste après m'avoir excité. Il me savoure et je trépigne d'impatience.

C'est plus fort que moi, j'ai envie de plonger mes mains dans ses cheveux, de lui exprimer tout mon désir et mon envie de lui.

Il relâche ma langue et me mordille la lèvre, avant de ricaner :

— Tu es pressée ?

— Tu me rends folle d'aller aussi doucement, exprimé-je frustrée.

— Il me reste plus d'une heure et demie pour exaucer ton vœu, donc je vais prendre tout mon temps.

— Argh, laissé-je échapper tant il me fait languir.

Mais son sourire espiègle me fait littéralement craquer et pour cela, je suis prête à tout endurer, ma frustration, et même sa lenteur...

Me voyant capituler, il reprend sa douce balade sur la dentelle qui recouvre à peine mes seins. Ma peau se couvre de frissons, et pourtant je n'ai jamais eu aussi chaud. Sa langue se promène sur l'arrondi de mes seins, du bout des lèvres Zackary les embrasse, ses mains les cajolent...

Ah il veut jouer, alors jouons !

Je me cambre et place mes mains derrière moi, afin de tendre au maximum ma poitrine et comme je m'en doutais, mes seins se dégagent de leurs écrins. Mes tétons sont à la lisière de la barrière de dentelle, et c'est fièrement qu'ils se dressent et pointent pour attirer son attention.

Je secoue ma tête pour finir de libérer mes cheveux de la natte totalement détendue et tout en remontant doucement la tête, je loge mon regard empli de désir dans le sien.

— Toujours envie de lenteur, Tombeur ? l'aguiché-je.

— Tu es une véritable... 

— Tentatrice ? ris-je.

Je sais très bien pourquoi il agit de la sorte, tout en douceur, tout en caresses légères. Il veut aller à l'encontre de ce qu'il faisait avec les autres nanas, et me prouver à quel point il agit différemment avec moi. Qu'il n'est pas en train de baiser, mais bien de me faire l'amour. Et il y arrive très bien, je me sens vraiment spéciale, aimée, désirée et unique...

Mais j'ai peur qu'à trop prendre son temps, il ne se mette à cogiter, et là, ça serait à nouveau la porte ouverte à ses démons. Je les connais que trop bien. Insidieusement, ils se glissent dans la moindre faille...

Il me faut donc le pousser un peu, pour qu'il trouve un juste milieu, entre le baiseur qu'il a été, et l'amoureux transi qu'il est devenu.

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Va-t-elle y arriver ?

Leurs démons vont-ils rester tranquilles ?

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📍 Ça y est nous y voilà 📍

Dernière ligne droite avant la fin de l'histoire !

💖 Prochain chapitre : Zackary 💖

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😘 Gros bisous 😘

🌸 Kty. Auteure 🌸

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