☆ Chapitre - 30 ☆


Zoé

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Ce jour si merveilleux avait tellement bien commencé, alors comment cette fin d'après-midi a-t-elle pu tourner au cauchemar ? Car c'est vraiment ce qu'il vient de se passer. Un cauchemar tel que j'aurai pu en faire.

Mais celui-ci est le sien. Il appartient à Zackary, il le bouffe, le consume, et le rend même dangereux.

Jamais je n'aurai pu croire que Zackary se montre violent envers moi. J'avais bien capté sa colère, même en excès lors du retour de son frère ou envers son père, lors de notre discussion avec grandma.

Mais comment j'aurai pu envisager que cette colère le bouffait littéralement et engloutissait toute la partie que j'aimais tant chez lui.

Sa gentillesse, sa tendresse, ses attentions, son amour...

Tout était parti en fumée en un claquement de doigts, après que j'ai voulu en savoir plus sur sa souffrance, sur ses larmes...

En une fraction de seconde mon amoureux avait disparu pour laisser la place à ce fou furieux.

Ses mots étaient devenus grossiers, ses traits durs, distants, gommant après chaque injure l'homme que j'aime tant.

Pourquoi tant de haine ?

Pourquoi tant de colère ?

Pourquoi tant d'injures ?

Ses gestes posés sur moi étaient certes douloureux mais pas autant que ses mots. Ses accusations m'ont brisé et ses mots se répètent sans cesse dans ma tête.

« Tu voulais que je te baise la rousse » - « Tu ne m'as jamais dit non » - « Je ne savais pas que tu étais vierge ».

Ses mots sont pires qu'un poignard, ils me transpercent de toutes parts, me font mal. Mes larmes coulent encore et encore, à chaque fois que cette vague d'insultes déferle en moi.

« Je ne me serais jamais fait chier avec une sainte-nitouche » - « Il me suffit de claquer des doigts pour baiser une nana ».

Il a raison en plus, qu'est-ce qu'il fait avec moi qui n'ai aucune expérience, qui doit lui paraître si insignifiante à côté des nanas qui s'offrent à lui... J'ai tellement mal. Je veux que tout cela s'arrête, je ne veux plus l'entendre me rabaisser...

« J'en ai rien à foutre de toi, de ton cul et de ta bouche de pute » - « Tu ne sais même pas sucer » - « J'aurai dû te baiser, tu n'es qu'une salope ».

Je hoquette de surprise en entendant sa voix cassée et éraillée.

— Arrête Zoé, me supplie-t-il les yeux fermés.

Je le regarde sans comprendre. Ses mains recouvrent ses oreilles. Il veut que j'arrête quoi ? De pleurer, d'avoir peur... Il ouvre les yeux face à mon silence, et son regard me tord les tripes.

Mon Dieu est-ce que j'ai pu parler à voix haute sans m'en rendre compte ? Mon esprit s'est perdu dans ce flot de venin, de haine et de grossièretés, à tel point que... Je n'aurai pas maîtrisé ma voix ? Est-ce que c'est pour ça qu'il veut que j'arrête ? Pourtant, j'en ai encore des phrases qui tournent, et me lacèrent le cœur.

Je vais pour ouvrir la bouche... Il a l'air encore plus dévasté que moi d'avoir entendu ses mots sortir de ma bouche, d'un autre côté, il devait savoir ce qu'il m'avait fait, ce qu'il m'avait dit.

— Je ne parlais pas de toi, ajoute-t-il, désespéré.

La colère monte en moi comme un cheval au galop, et remplace mes larmes par de la foudre. Comment peut-il nier ? Comment peut-il dire qu'il ne s'adressait pas à moi ?

— Ne me prends pas pour une conne en plus. La rousse, la vierge, ce n'est pas moi peut-être ?

— Non ce n'était pas toi.

— Tu en as connu beaucoup, des rousses vierges ? m'emporté-je fasse à sa réponse.

— Deux...

Il lève la tête et me regarde. Son regard paraît si sincère... Mais comment je peux le croire ? Je n'en reviens pas ! Serait-il possible ? La coïncidence qu'il existe deux nanas identiques est trop énorme pour être vraie... J'en ai bien assez d'une jumelle, je n'ai pas besoin d'avoir un double !

— Zoé, je sais que ça doit te paraître incroyable, pourtant c'est la vérité. Tu dois me croire.

— Comment je peux... Après tout ce que tu m'as dit ? Après ce flot d'insultes, d'injures...

Ma gorge se serre et je retiens mes larmes. Zackary attrape mes mains, et je me crispe instantanément. Il s'accroche à moi, noue nos doigts, et il les referme sur nos mains jointes, comme s'il avait peur que je l'abandonne...

— Ne me rejette pas, je t'en supplie. Laisse-moi t'expliquer.

Je sonde son regard. J'ai tellement peur de ce qu'il pourrait me dire, mais... Et si c'était vrai ? Je suis paumée et sans plus y réfléchir, je lui réponds :

— Je t'écoute.

Ma voix est dure et je vois qu'il accuse le coup. Mais je suis blessée, en colère et paumée pour l'instant. Je dois me protéger, penser à moi pour une fois. Pourtant, quand je croise son regard à nouveau, j'ai tellement envie de croire que cette rousse qu'il a insultée, ce ne soit pas moi.

Nous sommes assis là où il y a à peine une heure, il m'offrait mon premier orgasme...

Et pourtant tout à changer.

J'ai beau être assise face à lui, il a beau me tenir les mains, je ne ressens plus cette bulle dans laquelle il nous avait placés. Tout a été balayé par ses mots... Zackary se racle la gorge et prend une grande inspiration avant de se lancer.

— Ce que tu as entendu fait partie de mon passé. J'essaye de l'oublier, mais comme tu t'en es rendu compte, pour le moment j'échoue lamentablement. Cette rousse dont j'ai parlé, je te jure que ce n'est pas toi. Elle s'appelle Taylor Beeshop. Et avant ce soir-là, je ne savais pas qui elle était. Sinon je serai sagement rentré chez moi, et cela m'aurait évité bien des ennuis.

Lentement, il hésite à dénouer ses doigts avant de lâcher une de mes mains et de se cramponner d'autant plus à l'autre. Son geste est tellement contradictoire que je l'interroge du regard. Zackary attrape son téléphone et tape quelques mots dessus avant de me le tendre.

Je le prends, lis, et rien que le gros titre me glace le sang :

« ACCUSÉ DE TENTATIVE DE VIOL. IL ÉCHAPPE DE PEU À LA PRISON »

Sous ce titre, je découvre une photo de Zackary, la tête baissée, menotté et encadré par deux policiers. La légende indique : « Arrêté dans le bar « The Queen » après l'appel du propriétaire pour une tentative de viol ».

Je cherche la date, c'était le vingt-cinq mai 2017.

Je commence à lire l'article, et je m'aperçois que la victime présumée de cette agression, s'appelle bien Taylor Beeshop, qu'elle venait de fêter ses dix-huit ans, quand c'est arrivé. Une photo d'elle se trouve, un peu plus bas dans l'article, et effectivement la seule chose que nous avons en commun, c'est d'être rousse et apparemment vierge. Elle ne me ressemble pas du tout et bizarrement, j'en suis soulagée.

Je rends le téléphone à Zackary. 

Je ne veux pas lire ce qu'il lui est arrivé dans un journal. Je veux que ça soit lui, qu'il me l'explique, avec ses mots et non avec des phrases toutes faites, par un journaliste qui relate des faits, et essaye de faire du sensationnel, pour mieux vendre son journal.

Une tentative de viol...

C'est grave comme accusation, et je ne serais sûre de la vérité, quand la lisant dans ses yeux.

— Zoé... Mon ange, dit quelque chose, me supplie-t-il.

Sa détresse est flagrante, vraie, et mon comportement l'inquiète, ainsi que mon manque de réactions. Je dois me ressaisir, prendre sur moi et lui parler.

— Cette Taylor existe bien en effet, dis-je plus froidement que je ne l'aurai voulu. Mais je veux entendre ta version des faits.

— Je comprends. Je ne sais déjà pas comment tu fais pour m'écouter, après ce que tu as vu.

— Je veux pouvoir lire dans tes yeux...

— D'accord, déglutit-il. Je ferais tout ce que tu veux.

— Je veux juste connaître la vérité. J'en ai besoin...

Il hoche la tête, plonge son regard dans le mien, et ne le lâchera pas tout le long de son récit.

— Tout ceci remonte à plus de dix-huit mois. Tu connais déjà le genre de rapport que j'entretenais avec les nanas. Avant... Enfin, par le passé. Juste de la baise, entre personne consentante, et qui désirait la même chose : prendre du plaisir.

Je secoue juste la tête pour ne pas l'interrompre dans son récit. Oui ce côté-là je le connaissais, il ne me l'a jamais caché...

— J'avais l'habitude de me rendre dans ce bar, « The Queen ». L'ambiance était bonne, tout comme la musique, et je connaissais le barman. C'était le meilleur ami de mon frère, il veillait sur moi, comme il le lui avait demandé, pendant son séjour en France. Sachant pertinemment qu'Oscar allait lui répéter mes moindres faits et gestes, je n'avais rien trouvé de mieux pour le faire chier, et ainsi lui faire payer son départ de la maison, que d'enchaîner les conquêtes et de boire plus que de raison. J'avais une telle rage envers lui, envers eux...

Zackary fait une pause, sa mâchoire se crispe, il cligne plusieurs fois des yeux, appréhendant sans nul doute de replonger dans ce passé si douloureux, que cela lui arrache une grimace de dégoût. De peur aussi, en craignant ma réaction... Sa déglutition est forcée, bruyante, mais il ne se défile pas, et enchaîne tout en me fixant :

— C'est arrivé un mois avant mon anniversaire. C'est d'ailleurs, une des raisons pour lesquelles, je n'ai pas fait de taule. J'étais encore mineur au moment des faits, et les responsabilités étaient plus que partagées. Mon avocat avait fait valoir les devoirs et obligations du patron, qui n'aurait jamais dû me laisser entrer, et encore moins me laisser consommer de l'alcool, alors qu'il était au courant, de tout ce qui se passait dans son établissement.

— Tu veux dire...

— Oui ce bar était connu pour ses nombreuses « largesses », et de toutes sortes...

— La drogue aussi ? demandé-je inquiète.

Son hochement de tête me le confirme, et promptement il devance ma question.

— Je te rassure mon ange. J'ai fait bien des conneries, mais je n'y ai jamais touché.

Sans en être forcément consciente, je libère l'air contenu dans mes poumons, ce qui m'arrache un bruit de gorge dès plus déplaisant. Ses yeux torturés réquisitionnent les miens, quand il intensifie sa prise sur mes mains.

— Visiblement, c'était une de tes limites...

— Je ne l'aurai pas supporté, en effet ! le coupé-je en me renfrognant.

Des précisions sur cette limite, oui je lui en dois, je ne lui cacherais rien, mais ce n'est pas le bon moment. Et comme s'il avait compris le fond de ma pensée, il ajoute :

— Tu m'en parleras une autre fois, c'est ça ?

— Oui, affirmé-je sans détour, pour lui ôter quelques raisons qu'il soit d'en douter. Tu veux bien continuer ? tenté-je en me concentrant sur lui à nouveau.

Il boit un peu d'eau, reprend sa position tout en cherchant ses mots et retourne à son récit :

— Ce qui est arrivé avec Taylor est un malheureux concours de circonstances, un malentendu, un mauvais jugement de ma part, un putain de bad karma... Appelle ça comme tu veux... Néanmoins ce soir-là, j'ai pris les mauvaises décisions, sans doute altéré par trop d'alcool, même si ce n'est pas une excuse, et d'ailleurs, je n'en cherche pas...

— Tu avais beaucoup bu ?

— Apparemment pas assez, pour m'empêcher d'agir comme un gros con, mais bien trop pour que je ne trouve pas cela répréhensible. Je flirtais régulièrement avec les limites, cherchant désespérément la frontière à ne pas franchir, repoussant sans cesse le seuil de tolérance... Le point de non-retour a été cette putain de nuit.

— Tu veux faire une pause ? lui proposé-je en le voyant tressaillir.

Son teint devient blême, ses traits tirés, et sa façon de me regarder me rend inquiète, pour la suite de ses révélations. Il marque un temps d'arrêt avant de continuer :

— Je me pointais dans ce bar au moins deux ou trois fois par semaine, et les nanas que j'y trouvais, venaient y faire la fête et s'envoyer en l'air.

Nous étions tous là pour la même chose : passer un bon moment, mais surtout pour de la baise. Alors, quand elle m'a aguiché ouvertement, sur la piste de danse. Qu'elle m'a offert ce sourire carnassier, avant de se rendre aux toilettes en se déhanchant outrageusement, j'ai pensé qu'elle était là pour... Pour s'éclater le jour de son anniversaire.

Mes mains se plaquent sur ma bouche pour m'éviter de crier dans un premier temps. Je n'arrive pas à croire ce qu'il vient de m'avouer, alors que la colère monte en moi, en réalisant ce qu'il avait prévu de faire.

— Et tu comptais remettre ça avec moi ? Le jour de mon anniversaire ?

— C'était égoïste et maladroit de ma part de penser que... Je m'en rends compte, j'en suis désolé mon ange, m'accorde-t-il piteusement.

— Tu t'es servi de moi ! pesté-je en le repoussant.

— Non, pas comme tu le crois...

— Ah oui et je crois quoi ?

— Je pensais que ça serait... Un nouveau départ pour nous deux, ajoute-t-il d'un air penaud. Je t'offrais ton plus bel anniversaire, et pour moi... Une façon, peut-être, d'effacer ma connerie... Enfin de la remplacer, je ne sais pas... Je ne sais plus... Tout se bouscule dans ma tête. De toute façon, j'ai lamentablement échoué autant pour l'un, comme pour l'autre... Je n'ai pas pu me résoudre à te faire ça. Je m'en serais voulu toute ma vie de t'avoir sali par mon acte. Quand tu t'es crispée, les deux événements se sont télescopés, et j'ai compris que j'allais te perdre si j'allais plus loin. Tu ne méritais pas ça mon ange... Quant à moi tant pis, si ce cauchemar continu de me hanter toute ma vie, si cette culpabilité ne veut pas me quitter. Après tout, je l'ai bien mérité...

Le silence envahit la pièce, nous sommes KO tous les deux. Chacun de nous, attendant de l'autre : un mot, un geste, une explication, qui... J'essaye de comprendre ce qu'il avait en tête, mais je n'arrive plus à analyser, alors je me décide, de reprendre là où il s'est arrêté dans son histoire. J'espère que la suite me permettra de déchiffrer ses intentions...

— Tu n'as pas été reconnu coupable et pourtant...

Il paraît surpris par ma phrase, je l'encourage du regard.

— Certes, mais cela n'excuse en rien mon attitude ni la façon dont je l'ai traité. Même si son comportement s'est retourné contre elle...

— Comment ça ?

— Un peu plus tôt dans la soirée, elle avait agi de la même façon, avec d'autres mecs dans un club privé. En fait, c'était le thème de leur petite virée : la gagnante était celle qui lèverait le plus de mecs, sans aller jusqu'à se faire baiser.

— Mais c'est...

— C'est le genre de nanas, qui se croient tout permis, parce que leurs pères ont du fric, et qu'ils peuvent tout acheter, et surtout leurs conneries. Du coup, après plusieurs esclandres et une belle bagarre, elles avaient été virées du club. Mais son père avait cédé, une fois de plus aux caprices de sa fille, qui voulait encore faire la fête. Il a cru bon de l'emmener dans son bar, et c'est là que j'ai croisé son chemin... J'ai été son dernier "pigeon" pour qu'elle gagne la partie.

À bout de souffle, il marque une pause. Je comprends que me raconter tout cela le chamboule, mais je le suis tout autant... Il voulait coucher avec moi pour oublier tout ça... Je sais bien que ce n'est pas la seule raison, ni la plus importante, mais tout de même. Il était prêt à se servir de moi...

« Comme toi l'autre matin » me souffle ma conscience

Avec force, je me rends compte que nous avons eu le même comportement, pour essayer d'oublier nos fêlures, de faire face à nos peurs, à notre passé... Maladroitement certes, mais on a essayé...

J'ai mal à la tête, mon cœur me fait mal, tant il tambourine sa cadence infernale, qui se répercute dans tout mon corps, mais je dois tenir bon. Nous devons clôturer ce passage douloureux de sa vie, et pour cela, j'ai besoin qu'il me dise... Ça ne va pas être simple de lui demander. Je ne sais même pas s'il voudra me répondre. Mais au point où l'on en est...

— Tu vas trouver cela... Heu, déplacé... Ou même... Mais...

— Lance-toi mon ange, tes hésitations me...

— J'ai besoin de savoir...

— Je t'ai tout dit... ajoute-t-il tristement ne voyant pas ce qu'il pourrait ajouter.

— Qu'est-ce qui s'est passé dans les toilettes, le coupé-je.

La stupeur frappe son visage et tel un uppercut le met au tapis. Sa mâchoire tombe sans qu'il la contrôle, ses yeux deviennent ronds, un nombre incalculable de questions passent sur ses traits tendus.

— Tu ne veux tout de même pas que je te raconte ce que je lui ai fait ?

— Si !

— Mais pourquoi ? me demande-t-il totalement paumé.

— Zackary, j'en ai besoin...

— Pourquoi veux-tu nous torturer avec ça ?

Je peux lire la peur, mais aussi toute la souffrance dans ses yeux, alors j'ajoute :

— Pour comprendre celui que...

— Si tu y tiens et si c'est la seule façon, pour que tu me croies... Ok, s'empresse-t-il d'ajouter comme pour s'en débarrasser.

Et là, il me raconte comment il l'a suivi aux toilettes, comment il lui a imposé un début de fellation, comment après son refus, il a voulu la prendre par-derrière et face au miroir, et comment ça s'est terminé avec l'intervention du père, puis des policiers.

Tel un automate, il m'a relaté les faits, les gestes, les ordres, comme il a dû le dire des dizaines fois, et le répéter au cours de l'enquête, et même du procès.

Comme s'il n'était plus que spectateur de ce moment de sa vie...

Je sais que ce que je lui ai demandé était dur, et qu'il n'a pas compris ma démarche.

C'est à moi à présent, d'être honnête, et de lui en expliquer les raisons.

— Merci Zackary.

— De quoi ?

— D'avoir été franc, je sais que ça a dû être une épreuve pour toi de revivre tout ça.

Il hausse les épaules pour me faire croire que ce n'était rien. Sauf que je connais le vrai Zackary, celui qui se cache, celui qui ne m'aurait jamais traité ainsi.

— Zackary, j'avais besoin de savoir... Parce que je devais comparer ta façon de faire, avec elle et avec moi. J'avais besoin de me rassurer, et de me dire, que tu ne m'avais pas traité comme elle. Je sais c'est con, mais...

— Mon ange, j'ai fait des conneries, j'en suis conscient. Mais jamais je ne t'ai comparé à elle, et encore moins, traité comme elle.

— J'avais besoin de te l'entendre dire. De poser des mots et des actes sur celui que tu as été.

Ma main ne peut s'empêcher de se poser sur celle de celui que j'aime, sur cet être torturé, et rongé par les remords...

— Tu sais, je suis toujours ce mec-là ! Tu arriveras...

— Il fait partie de toi, de ton passé.

— Un passé qui me bouffe, me bousille, regarde ce que je t'ai fait, s'énerve-t-il après lui tant il s'en veut encore.

— Justement, tu n'es plus ce mec-là.

— Comment tu peux dire ça ? Tu étais là, tu as vu, entendu, subi...

— Tu as su t'arrêter, et ça, tu l'as fait pour moi Zackary, même si ensuite ton cauchemar s'est joué de toi. Mais maintenant, je sais et je connais le mécanisme, je pourrais t'aider s'il venait à revenir...

— Je t'aime mon ange. Je ne pourrais jamais te...

Je prends son visage entre mes mains, il est meurtri par la peine, la honte et la peur. Je l'embrasse tendrement, avant de lui dire :

— Je le sais mon amoureux.

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Pas trop sonnés (ées) par toutes ses explications ?

Zoé à l'air de comprendre...

Mais va-t-elle lui pardonner ?

J'attends impatiemment vos commentaires...

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Rendez-vous pour un nouveau chapitre avec Zackary

Gros bisous mes Loulous

Kty. Auteure

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