☆ Chapitre - 26 ☆
Zoé
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Les lumières scintillent et clignotent devant mes yeux ébahis. Le petit chalet est entièrement éclairé et décoré de guirlandes lumineuses, ce qui en cette fin d'après-midi, le rend encore plus romantique. Il est niché dans la forêt, au creux des sapins et n'est accessible que par un chemin privé, qui a été nettoyé au maximum de la neige épaisse qui est encore tombée ce matin.
La voiture ne pouvant pas accéder jusqu'au bout de celui-ci, c'est équipés de raquettes à chaque pied, que nous avons dû faire les cent derniers mètres. Nos lampes frontales fixées par-dessus nos gros bonnets, nous permettant de voir où mettre les pieds.
J'ai failli tomber à maintes reprises, mais à chaque glissade, Zackary est là pour me rattraper. J'ai même envie de dire que la situation l'amuse et lui plaît. Il aime tant jouer au chevalier venant à la rescousse de sa princesse en danger, que je pourrais en sourire et rire si je n'étais pas totalement congelée par ce froid et ce vent qui nous souffle dessus comme pour nous ralentir.
Les bourrasques sont de plus en plus fortes et heureusement qu'il ne nous reste que quelques mètres à faire. Parce qu'entre la luminosité de fin d'après-midi qui ne fait que baisser et la neige qui tombe à gros flocons, nous serions vite engloutis par les éléments.
— On y est presque.
— Si tu le dis...
— Un dernier effort mon ange, m'encourage-t-il en sentant la fatigue dans ma voix.
Un dernier effort, que Zackary m'aide à faire en enserrant ma taille, et en me poussant, essayant de me faire marcher au même rythme que lui.
Enfin marcher, c'est un bien grand mot, car j'ai l'impression que sous son impulsion mes pieds ne touchent plus terre. Un regard à ceux-ci, me le confirme. En fait, il m'a soulevé assez pour que mes raquettes flottent au-dessus du chemin enneigé. Je vais pour lui dire de me reposer à terre pour lui éviter cet effort, mais quand je rencontre son fabuleux sourire, je n'en fais rien et profite au contraire de ce bonheur qu'il m'offre.
Il vient de s'arrêter. Il me dépose face à lui et j'espère que nous sommes enfin arrivés, quand Zackary me demande :
— Tu veux bien fermer les yeux mon ange ?
— Tout ce que tu veux mon amoureux, lui assuré-je en le fixant bien dans les yeux.
Je le sens déglutir, je me doute que sa pomme d'Adam doit monter et descendre fortement, et je suis contente de voir que ma petite réponse a fait son effet.
Il me surprend et je hoquette sous l'effet du mouvement. Je suis passée en une fraction de seconde, de face à lui à dans ses bras. Zackary me soulève sans efforts, comme si j'étais une plume, en passant un bras sous mes jambes et l'autre dans mon dos, puis me fait virevolter au milieu des flocons de neige.
Nous tournons, nous rions comme des gamins et ce moment est juste magique. Digne d'un décor de cinéma la neige tombe, et le faisceau de nos lampes en se croisant crée une atmosphère douce, et irréelle. Mon amoureux me porte telle une vraie princesse, et m'enveloppe de son sourire fabuleux mais surtout de tout son amour.
Je ne pouvais pas rêver mieux comme premier anniversaire.
— Prête pour ta surprise ?
— Oh oui, clamé-je en frappant de mes mains emmitouflées.
Un baiser sur chaque œil pour me les faire fermer et je ne suis plus que sensations. Tous mes sens sont en éveils, et j'essaye d'écouter le moindre bruit. Mais la neige assourdie tout dans le paysage, seules les palpitations de son cœur, qui battent la chamade résonnent à mes oreilles.
Je me focalise sur les odeurs, mais celle de son parfum prend le pas sur toutes les autres, tant mon nez est niché dans son cou. Mon souffle le chatouille et j'adore sentir sous ma langue, les petits frissons que je lui procure.
— Aïe ! Je rêve où tu viens de me pincer ?
— Te pincer ? ricane-t-il. Pour cela, faudrait-il que je sente ta peau à travers mes gants et tes vêtements.
— N'empêche que tu as essayé ! insisté-je en lui tirant la langue.
— Tu ferais mieux de la cacher, sinon elle va ressembler à une glace toute bleue.
— Hum ! Et quel goût, elle aurait cette glace ?
— Celui d'une chipie. Que je vais me faire un malin plaisir de dévorer dès que...
Sa voix se coupe, et sa marche en avant s'arrête. J'essaye de capter quel changement il y a eu pour qu'il se stoppe ainsi. Quand je perçois une odeur de feu de cheminée et une musique au loin. Je sens ses muscles se tendre quelque peu et je me demande ce qui provoque cette réaction. Mais rien, aucun bruit suspect ne vient me renseigner.
A-t-il vu une bête ? Un rôdeur ?
— Zackary, il y a un souci ? le questionné-je, alors que j'ai toujours les yeux fermés et que mon angoisse est en train de grimper en flèche.
— Oui, il y en a un.
— Tu peux être plus précis, m'inquiété-je au ton de sa voix tendue.
— Le souci est que...
— Oui quoi ? m'impatienté-je quelque peu.
Il se racle la gorge et d'une voix cassée, il me chuchote :
— C'est que tu es juste magnifique avec tes yeux fermés, là, offerte dans mes bras, tu me fais confiance et tu t'abandonnes, sans même savoir ce qui va se passer.
Il ne me laisse pas lui dire, qu'il m'a fait peur ou qu'il m'a angoissé ou que je me suis fait tout un tas de film en le sentant se raidir. Il ne me laisse pas ouvrir la bouche pour lui dire à quel point ses mots me touchent, car il la scelle de la sienne et m'offre un baiser empli de tendresse, d'amour et d'envie.
Je sens que l'on se déplace, mais ça n'a plus aucune importance, car tout ce qui compte, c'est toutes les sensations que je ressens en partageant ce baiser avec mon amoureux.
Mon amoureux...
Je sais que cela peut paraître désuet de le nommer ainsi et pourtant, c'est le mot qui lui convient le mieux pour parler de tout ce qu'il représente pour moi. Je n'avais jamais osé le lui dire de vive voix, j'avais trop peur qu'il se moque...
— À trois, tu pourras ouvrir les yeux mon ange.
— D'accord, acquiescé-je d'un mouvement de tête.
Tout comme lui, je suis impatiente, un brin tendue mais heureuse de découvrir ce qu'il m'a préparé. Il me serre un peu plus dans ses bras et me dit :
— Ensemble ?
— Ensemble !
Et d'une même voix, nous entamons le décompte.
Un baiser sur chaque œil pour me donner la permission cette fois-ci de les ouvrir, et j'en reste sans voix. Je frotte mes yeux pour essayer de m'habituer au plus vite à cette nouvelle clarté, mais surtout pour faire face à ce si beau chalet en rondin de bois qui scintille de mille feux.
C'est tout simplement féerique, tel que j'avais pu le voir dans des livres de conte de fées. Le chalet est niché au milieu des sapins verts recouverts de neige. La façade est constituée d'une porte et d'une fenêtre de chaque côté de celle-ci. Tout l'intérieur est allumé et il s'en dégage une atmosphère de bien être, de cocooning et je n'ai qu'une envie, c'est de le découvrir.
Sentant mon impatience, Zackary me repose sur mes raquettes et me tend la main que je m'empresse de serrer et c'est ainsi main dans la main que nous passons le seuil.
Nous sommes accueillis par une chaleur bienfaisante, et une musique douce, celle que je l'avais perçue de l'extérieur. Je ne sais plus où regarder, pourtant le chalet n'est pas très grand.
Un gros poêle à bois me fait face et la vitre laisse apparaître un bon feu de bois qui flambe et crépite. Sur la gauche un évier en pierre et quelques placards en bois où je suppose sont rangés le nécessaire de cuisine et quelques provisions. À notre droite, un canapé recouvert de plaids plus moelleux les uns que les autres et sur la table basse un plateau rond avec deux verres, assiettes et couverts. Le tout accompagné de bougies, je n'en crois pas mes yeux.
— Tu as fait tout ça, rien que pour moi ?
Ma voix serrée par l'émotion ne sort qu'en un filet presque inaudible. Je n'en reviens pas ! Déjà que Zackary est pensé à me souhaiter mon anniversaire en l'accompagnant d'un câlin poussé était un très beau cadeau.
Mais qu'en plus sa grand-mère m'ait préparé un repas auquel il a participé, pendant que moi j'avais ordre de me prélasser dans un bon bain aux effluves de vanille et de jasmin.
Je trouvais déjà cela magnifique.
C'est mon premier vrai anniversaire, avec des gens pour qui je compte et qui se font une joie de me le souhaiter pour me faire plaisir !
Mais là je dois dire, que mon amoureux a mis la barre au sommet de la montagne. Un dîner en amoureux, avec un feu de bois, des bougies, de la musique douce et surtout un merveilleux cadeau : lui.
Est-ce que je pouvais rêver de mieux ?
Je me tourne vers lui, il a les mains enfoncées dans les poches de son jeans et attend fébrilement mon ressenti. Il n'ose pas me regarder et sa timidité me touche.
Zackary est tellement...
Je m'approche de lui et l'embrasse tendrement en lui susurrant :
— Merci mon amoureux.
— Qu'est-ce que j'aime que tu m'appelles ainsi.
— Tu aimes ? Et moi qui avais peur de te le dire !
— Tu pourras le dire et le redire autant que tu veux, il me donne l'impression d'être unique. Ça le rend d'autant plus beau et précieux.
Ses bras entourent ma taille et essayent de me rapprocher encore plus de lui et là je me marre, en voyant pourquoi notre rapprochement est impossible.
— Les raquettes, disons-nous d'une même voix suivi de nos éclats de rire.
Zackary les placent dehors et il referme vite la porte pour éviter au vent de trop s'engouffrer. La neige continue de tomber et à ce rythme-là, il nous sera impossible de repartir ce soir.
— Ma surprise te plaît ?
— Oh oui, c'est tellement beau...
— Qu'est-ce qu'il y a ? Dis-moi !
Je le sens s'inquiéter, alors que ce n'est juste qu'une pensée.
— Je m'inquiète juste pour rentrer ?
— Rentrer ?
— Après le repas, tu ne dois pas rendre le chalet ?
Il éclate de rire, avant de me répondre :
— Mon ange, je n'ai pas loué cet endroit.
— Ah bon ! dis-je incrédule.
— Ce petit chalet est à nous !
— À nous ?
— Oui à nous. Il appartenait à mon grand-père. Puis mon père s'en est servi pour ses parties de pêche, et il m'appartient depuis quelques années. Je l'ai reçu en cadeau pour mes seize ans.
— Waouh !
Je ne sais pas quoi lui répondre d'autre. Il possède ce beau chalet et il veut le partager avec moi... Mes yeux me picotent et je n'arrive pas à retenir mes larmes.
— Tu pleures ? Ça ne te fait pas plaisir ?
— Oh si, mais c'est trop...
— Rien n'est trop pour toi mon ange. Allez sèche tes larmes et dis-moi si au moins, il te plaît !
Je fais ce que mon amoureux me demande et le regarde droit dans les yeux.
— Il est magnifique.
— Pas autant que toi.
Ses mains prennent mon visage en coupe et il dépose le plus léger des bisous sur mon nez gelé.
— Mais tu es frigorifiée, donne tes mains ? Mais quel con je fais ! Viens vite te réchauffer auprès du poêle, tiens mets ce plaid sur tes épaules. Tu as des affaires propres et sèches pour te changer et te mettre à l'aise dans l'armoire de la chambre. Je vais nous préparer un chocolat chaud, me lance-t-il en souriant.
Son bonheur me réchauffe à lui tout seul, s'il savait à quel point je l'aime, à quel point toutes ses attentions me touchent. Il se rendrait compte que je n'ai pas besoin de feu ou de plaid. Bon, d'un bon chocolat chaud, je ne dis pas. Mais tout ce dont j'ai besoin...
C'est de mon amoureux.
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🎄 Alors cette petite balade au milieu de forêt vous a plu ? 🎄
La cabane, les bougies, les attentions de Zackary...
Comment ne pas craquer !
📍 Et le petit surnom : "mon amoureux", vous validez ? 📍
La suite des réjouissances au prochain chapitre avec le PDV de Zackary !
😘Gros bisous mes Loulous d'amour 😍
📚 Kty. Auteure 📚
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