☆ Chapitre - 21 ☆


Zoé

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Un chapitre entre rêve et réalité, les passages en italique font parti de son rêve /cauchemar. 

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Je suis en sueurs, j'ai chaud et je n'arrive pas à bouger.

Et pourtant dans mon esprit, c'est le froid et la peur qui me tétanise. J'ai beau appeler à l'aide, j'ai beau hurler, personne ne m'entend, personne ne vient me secourir. Il m'a dit de rester là, de ne pas bouger et c'est ce que j'ai fait, comme toujours.

Je tremble, j'ai froid et je te parle comme souvent, car toi tu m'écoutes, tu ne peux pas me parler, mais tu brilles pour moi, ton intensité devient plus forte quand je t'entends me réconforter. Quand je t'entends me chanter cette berceuse. Quand je termine en pleurs, car je ne te connaîtrais jamais. Quand ton scintillement se fait plus faible, quand tu disparais à nouveau et que je t'appelle à m'en briser la voix :

— Maman...

Je tremble de froid et pourtant j'étouffe.

Je me débats dans tous les sens, alors que je suis emprisonnée.

J'ai beau ne plus te voir et pourtant je t'entends. J'ai peur et pourtant tu me rassures, tu me parles doucement, tu chuchotes des mots tendres à mon oreille. J'ouvre les yeux, alors que tu as disparu, et pourtant ton étoile est toujours là, je la vois juste devant mes yeux ébahis. Je ne comprends plus rien, j'ai si peur, je suis engloutie par ce nuage de chaleur, je devrais fuir et pourtant ces mots qui reviennent sans cesse m'apaisent.

Je suis coincée entre deux mondes.

— Étoile...

Je ne sais pas comment revenir...

Cette voix, ces mots... Mon ange... Je t'aime... Calme-toi... Je suis là... Reviens-moi... Mon ange... Cette litanie me calme, me berce, et je sens la terreur me quitter. Je sens les fils se dénouer, alors qu'un cocon se forme tout autour de moi.

— Mon ange, voilà c'est bien. Calme-toi, je suis là. Ils ne te feront plus de mal, je vais te protéger...

Cette voix, ces bras autour de moi, cette chaleur...

— Zackary ?

— Oui mon ange, c'est moi. Tu me reviens enfin.

Il m'embrasse le front, le dessus de la tête et la douceur de ses baisers me rassurent.

— J'ai soif, arrivé-je à dire tant ma gorge est sèche et me fait mal.

Et là, je panique, elle n'est pas là, je n'entends pas son ronronnement qui me calme comme après chaque cauchemar. Ou est-elle ? Non ! Elle n'a pas le droit de me la prendre ? Elle ne peut pas me l'enlever ?

— Héra, l'appelé-je accompagné d'un cri d'effroi. Rends-la moi. Je ne ferais plus de bruit, promis. Héra... Non pas ça, arrête Zaïna. NON...

Je protège mon visage de mes bras, quand je sens un corps s'approcher du mien.

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— C'est moi mon ange, Héra va bien. Elle est à l'appartement. Et Zaïna ne te fera plus jamais de mal.

Je tourne la tête dans tous les sens, je ne sais pas où je suis, je ne reconnais pas ma chambre. Pourquoi y a-t-il toutes ces étoiles au plafond ? Des yeux me scrutent. Eux, je les connais. Leur intensité m'attire, me fixe, me rassure.

— C'est toi ? l'imploré-je du regard en posant ma main sur sa joue.

— Oui mon ange, c'est bien moi.

— Tu es réel ?

Je sens sa bouche s'emparer de la mienne et me donner un long baiser, doux, et langoureux.

— C'est assez réel pour toi ou tu veux que je recommence ?

— Zackary...

Ma main caresse toujours sa joue et cette fois-ci, c'est moi qui l'embrasse. J'ai besoin de lui, besoin de plus, besoin d'oublier. Ses lèvres sont douces, alors que ses joues sont rappeuses. Il pique, et sa barbe échauffe ma peau, mais je m'en fous, au moins je me sens vivante. Ma langue suit le contour de ses lèvres, quand il la capture et l'entraîne dans une danse des plus voluptueuses. Tous mes sens sont en éveils. Mes mains cherchent le contact de sa peau, se faufilent sous son tee-shirt, j'ai besoin de cette liaison entre nous, de sa chaleur, de son amour. Je caresse du bout des doigts chaque ligne de ses muscles tendus, que je rencontre.

Je retire mon sweat sous son regard étincelant qui ne me quitte pas. J'ai bien trop chaud et notre échange n'arrange rien.

Je me rapproche de lui, et ma jambe se place instinctivement entre les siennes. Je le sens se crisper. Souffler.

— On devrait calmer le jeu...

— Pourquoi ?

— Parce que j'ai trop envie de toi, m'avoue-t-il d'une voix rauque.

Je préfère lui répondre par des gestes, et l'embrasse plus fougueusement encore, ma langue cherche la sienne pour approfondir notre baiser, mes mains retrouvent leur place sous le tee-shirt, et l'une d'elles caresse son torse, ses abdos si bien dessinés, et crispés. Mais sa main interrompt la mienne.

— Arrête mon ange, me dit-il essoufflé.

— Tu n'as pas envie ? demandé-je déçue.

— Plus que tu ne le penses...

Ma main caresse son dos et je tente de l'embrasser, mais il se dérobe.

— Zoé arrête, sinon je vais faire une bêtise.

Mes yeux s'humidifient, quand il capture mes mains pour les embrasser, mais je retiens mes larmes.

Je suis une bêtise à ses yeux ?

Lui aussi me repousse, il ne veut pas de moi, de mon amour...

Personne ne veut de moi.

Même pas lui...

Je retire mes mains des siennes, je me tourne et me lève. Sa chaleur me manque déjà, et je frissonne.

Je l'entends bouger et se placer derrière moi, ses bras entourent ma taille.

— Tu as un sacré caractère, plaisante-t-il en embrassant mon cou.

Il me rejette et il en rit ? Ma colère monte d'un cran et remplace ma tristesse. Je retire ses mains, me retourne et le repousse dans un même élan.

— Ne me touche pas !

Il rigole et avance sur moi, jusqu'à ce que je sois bloquée par son bureau. Sa main touche mon visage et je la déloge aussitôt. Mais malgré tout ses yeux pétillent de malice.

— Tu me rejettes et tu te marres ?

— Je ne te rejette pas mon ange, m'assure-t-il d'un ton posé et rassurant.

Alors qu'il tente de m'embrasser, je l'esquive.

— Tu as fini de te prendre la tête ?

Je le regarde sans comprendre. Je me sens perdue.

— Zoé, j'ai envie de toi depuis le premier regard que j'ai posé sur toi.

— Alors pourquoi...

— Parce que ce n'est pas le bon moment. Parce que je veux, que ta première fois soit magique. Parce que je ne veux pas profiter de ton état de faiblesse... Parce que je t'aime.

— Comment tu sais ?

— J'ai tout entendu quand j'étais caché dans ta chambre.

Je plaque mes mains sur ma bouche, je le craignais, mais au fond de moi, j'espérais tellement qu'il n'ait pas écouté ou tout entendu.

— Tout ?

— Oui et même des détails, dont je me serais bien passé.

— Zaïna aime les détails, fais-je l'amer constat.

— C'est ce que j'ai cru comprendre. Mais ce que te raconte Zaïna, ce sont des parties de baises, ce n'est pas ça faire l'amour. Tu viens de faire un terrible cauchemar, et je ne veux pas que tu te serves du sexe pour oublier. Tu comprends pourquoi j'agis comme ça ?

Je hoche la tête, un peu honteuse d'avoir réagi ainsi.

— Tu m'aimes alors ?

— Oui je t'aime mon petit capricorne, me dit-il avec un sourire amusé et je te désire comme un fou, n'en doute jamais.

Il m'attrape par les hanches et m'assied sur le bureau avant de s'installer sur la chaise. Zackary se place entre mes jambes et ses mains reprennent possession de mes fesses. Je suis juste à la hauteur de sa bouche et y dépose un bisou avant de lui demander un peu gênée :

— Toi aussi tu fais comme eux ?

— Avant que je te rencontre, oui. Parce que ça n'avait pas d'importance. J'en avais envie, la nana aussi, et voilà. C'était tout.

— J'en ai envie...

— Je le sais et moi aussi, souffle-t-il de dépit. Mais on doit être raisonnable.

— Pas de bisous alors ?

— Si tu peux, rigole-t-il.

Je ne me le fais pas dire deux fois, et l'embrasse en passant mes bras autour de son cou. Il y répond jusqu'à ce que mes doigts plongent dans ses cheveux. Il se crispe. Je m'arrête.

— Ok, j'ai compris.

— Tu vas me rendre fou.

— Je teste juste les limites, ricané-je.

Je passe mes mains sur son torse et son sourire me fait du bien.

— Tu es une chipie, tu le sais.

— Apparemment.

Ses mains sur mes hanches se crispent quand je l'embrasse dans le cou, semant une ribambelle de bisous.

— Limite ? ris-je.

— Tu te marres, hein ? Tu vas voir si c'est aussi facile de résister.

À son tour, il embrasse mon cou, me mordille la peau sensible de celui-ci, me rapproche de lui en tirant sur mes hanches et je me laisse glisser sans essayer de me retenir, avant d'atterrir sur ses jambes. Je n'ai aucune envie de lui résister. Son regard stupéfait me fait rire.

— Tu étais censée résister !

— Ah bon ? me marré-je.

— Tu ne m'aides pas beaucoup, tu sais ?

— Je sais, me moqué-je.

Que c'est bon de rire avec lui, de le taquiner, de le rendre fou, juste avec des baisers, apparemment. Je suis heureuse de savoir qu'il m'aime assez pour attendre. Qu'il ne va pas agir comme avec les autres nanas. Je me sens spéciale à ses yeux, mais je vais devoir lui faire plus confiance, et ne pas croire tout le temps, qu'il va m'abandonner ou me rejeter. Ça va être dur, car je ne connais que ça, mais je dois essayer. Il a dû sentir mon changement d'humeur et me demande :

— Tu veux m'en parler ?

— De quoi ?

— De ce qui trotte dans ta tête, ou de ton cauchemar.

Je me crispe à l'idée de lui révéler ce que mon père a fait, pourtant il faudra bien que je lui en parle un jour.

Un jour oui, mais pas ce matin.

— Quelle heure est-il ? demandé-je pour changer de sujet.

Il marque un temps d'arrêt, sans doute déçu que je ne veuille pas en parler, puis prend son portable et me dit :

— Sept heures quatorze.

— Merci Zackary.

— Pourquoi ?

— De ne pas insister, réponds-je.

— Je ne veux pas te forcer, mais tu sais que tu devras le partager avec moi, pour que je comprenne tout ce que tu as vécu. Je suis là pour t'aider, tu le sais ?

— Oui je le sais...

— Mais c'est trop tôt, c'est ça ?

— Ce n'est pas facile d'en parler.

Il me tend mon téléphone pour me laisser le choix de communiquer. Il sait que je fais des efforts pour essayer de parler avec lui le plus possible, et ça me vient naturellement, mais si je dois affronter mes démons, j'aurai du mal à le faire sans l'écrire, et ça me rassure qu'il le comprenne.

Je le prends et tape de suite un sms, comme si le fait d'écrire m'avait manqué, et en fait je me rends compte, que c'est le cas.

— « Merci Zackary d'être aussi compréhensif, je te promets de continuer mes efforts et je ne vais pas renoncer à te parler, car j'aime trop ça. Mais si je dois te parler du reste, je préfère le faire par écrit »

J'envoie le sms et c'est bizarre d'employer le téléphone, alors que nous sommes dans la même pièce, face à face et que je suis toujours assise sur ses jambes. Il lit le message et me répond oralement lui, en ne me quittant pas des yeux :

— J'espère bien que tu vas continuer de me parler, ricane-t-il sans doute pour détendre un peu l'atmosphère. Tu veux bien qu'on essaye un truc ?

— Oui, dis-moi.

— Reste ton regard plongé dans le mien et essaye de me dire un mot, juste un mot pour me parler de ton cauchemar. Le premier qui te vient, c'est quoi ?

Le regarder sans le quitter du regard, c'est ça son idée ? Il sait qu'il m'impressionne, mais là bizarrement son regard me rassure et crée même une bulle dans laquelle, je me sens en sécurité.

— Peur, dis-je dans un murmure.

— Un autre ?

— Enfance.

— Et ?

— Abandon, déglutis-je en le prononçant.

— Tu veux arrêter mon ange ? C'est déjà bien ! Tu y es arrivée, et je suis fier de toi.

Il est fier de moi ? Pourtant personne ne l'a jamais été. Mais, je peux le lire dans son regard qui ne m'a pas quitté, et sa méthode à l'air de marcher. Ces mots et ses yeux m'encouragent, et je continue :

— Onze ans.

— Ton cauchemar remonte à cette période ?

— Oui... Anniversaire, ajouté-je.

— Tu as été abandonné le jour de tes onze ans ? répète-t-il abasourdi.

— Oui.

Ses mâchoires se serrent et son regard devient dur. Il me prend dans ses bras, rompant ainsi la communication visuelle, qu'il avait mise en place.

— Je vais le buter, m'annonce-t-il déterminé.





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😍 Coucou mes Loulous 😍

Alors ce chapitre ?

Entre émotions, désirs et retour sur le passé !

Vous avez aimé ? Dites-moi tout !

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Prochain chapitre : Zackary

Le croyez-vous capable de mettre en application ses dires ?

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🎄 Demain rester à l'affût, je vous posterai une surprise ! 🎁

😘 Bisous et à demain pour la suite... 😘

😉 Plus que 3 chapitres 😎

🌸 Kty. Auteure 🌸





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