☆ Chapitre - 20 ☆


Zackary

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« Oh. »

Voilà tout ce que j'ai été capable de lui répondre, tant son aveu a été brutal et inattendu. Sa mère est morte en lui donnant la vie. Mon Dieu, quelle épreuve. Je fais vite quelques recherches et je me rends compte que l'accouchement gémellaire se termine, dans presque un cas sur deux, par une hémorragie à l'arrivée du second bébé. Voilà ce qui s'est sans doute produit et sa mère, malheureusement n'y a pas survécu.

Mon ange n'est en rien responsable de sa mort. Et pourtant, depuis des années, elle en est persuadée et connaissant maintenant sa peste de sœur, elle doit s'en servir comme moyen de pression sur elle, afin de la rabaisser et Zoé doit la laisser faire, en pensant que c'est mérité, vu qu'elle se croit coupable.

Et moi, qui mets trois plombes à répondre !

Elle doit penser que je suis comme les autres, et que je la crois responsable.

Je me dois de la rassurer au plus vite, alors j'écris rapidement :

— « Mon ange »

— « Oui »

Sa réponse ne se fait pas attendre, tant elle a dû être angoissée, par mon silence.

— « Je suis là, j'avais juste besoin d'assimiler ce que tu viens de m'apprendre »

— « Je comprends »

Zoé accepte, comprend, pardonne, alors qu'elle pourrait être aigrie à cause de tout ce qu'elle a dû subir, comme brimades et réflexions.

— « Je ne t'ai pas laissé tomber ma Zoé »

— « J'ai eu peur... »

Quel con, je fais ! me giflé-je mentalement.

— « Je m'en doute, mais je ne suis pas comme eux »

J'entends ses pleurs derrière la porte, et j'en suis encore plus bouleversé. J'ai bien fait de suivre mon instinct et de traverser rapidement la rue, pendant que je continuais à lui écrire, pour ne pas l'affoler de ma décision de venir la chercher.

Je m'en fous royalement de ce que sa sœur pourra dire ou faire ou penser. La seule qui m'importe, c'est Zoé. Et elle a assez souffert comme ça. Il est temps, qu'elle voit que la vie peut être belle.

— « Tu veux bien m'ouvrir ? »

— « ???? »

— «Je suis derrière la porte »

— « Non, tu ne peux pas. On n'a pas le droit »

— « Tu penses ne pas avoir le droit, mais moi, je les ai tous. Ta sœur ne peut rien m'interdire »

Revoilà la Zoé conditionnée et maltraitée qui refait surface, tellement habituée à suivre les ordres et brimades de l'autre folle.

— « Mais si elle te... »

Zoé ne s'inquiète même pas pour elle, mais pour moi.

— « Zoé, je vais te poser une question, ok ! »

— « Ok »

— « Est-ce que tu tiens à moi ? »

J'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Je l'entends bouger, après une minute qui m'a semblé être une heure. Zoé est derrière la porte et je respire à nouveau. Je fais peut-être une énorme connerie en le lui demandant, mais si elle venait à dire oui, elle comprendrait combien notre amour est plus important, que tout autre chose.

Qu'il est plus important, que le semblant d'amour venant de sa sœur.

Qu'il est plus important, que ce lien qu'elles auraient dû avoir, mais qu'elles n'ont jamais tissé.

Qu'il est plus important, parce qu'il nous concerne, et qu'il va changer nos vies.

Qu'il est plus important, parce qu'il...

Mes pensées s'arrêtent, quand je la vois apparaître sur le seuil, emmitouflée dans ce gros pull beige, son petit nez tout rouge. Le téléphone bien maintenu entre ses mains, comme si c'était un bien précieux. Zoé ne me quitte pas des yeux, qui traduisent pourtant sa tristesse, ses peurs et ses doutes. Cependant, elle est belle à croquer avec ma casquette et je suis le plus fier des mecs de la voir avec.

— Je t'aime, Zackary, me dévoile-t-elle timidement.

J'ai envie de hurler de joie, de la prendre dans mes bras, et de la faire tournoyer dans les airs, mais nous devons être les plus silencieux possible.

Alors, je me satisfais de tenir Zoé dans mes bras, et c'est élan d'amour est bien meilleur encore, que tous les cris de joie, que j'aurai pu pousser.

La sentir se blottir contre moi, resserrer son emprise sur ma taille, coller sa tête contre mon torse, afin d'écouter mon cœur battre à tout rompre, est la manière la plus douce et la plus adorable, de célébrer sa réponse.

Elle m'aime.

Zoé m'aime, et elle est sortie de son trou à rats, pour me le dire.

Sachant à quel point, communiquer verbalement est une épreuve pour elle, j'en suis d'autant plus touché. Zoé aurait pu me l'écrire en restant bien à l'abri de mon regard qui l'intimide tant. Je prends sa tête entre mes mains et plonge dans ses yeux si merveilleux pour la remercier, et la rassurer.

— Je t'aime mon ange. Merci de croire en notre amour et en moi. Tu fais de moi l'homme le plus heureux de la terre.

Ses yeux scintillent d'amour, de bonheur, mais aussi de craintes, et de peur.

En sortant, pour m'avouer ses sentiments, elle va à l'encontre des instructions laissées pas sa sœur. Maintenant que je connais la pression qu'elle exerce sur ma Zoé, c'est une vraie preuve d'amour qu'elle m'offre.

Liant ses mots à ses actes. Cette fois-ci, elle m'a choisi.

Zoé a fait le choix de la vie et de l'amour.

— Mon ange si tu es d'accord, on va aller chez moi se mettre au chaud. Ce n'est pas que ton espace privé ne me convient pas, tenté-je un peu d'humour. Mais, lui avoué-je à l'oreille ; j'ai peur des rats.

— Vrai ? s'étonne-t-elle. Toi aussi ?

— Autant que toi sans doute.

Et tout en parlant de notre peur des rats, je la porte à travers les escaliers. Je la sens se raidir en passant devant son appartement, mais elle n'ajoute rien. Elle se blottit d'autant plus contre moi. Son souffle me chatouille la partie sensible de mon cou et je respire d'aise, savourant ce petit moment de bonheur qu'elle me donne.

La rue est déserte et sa traversée n'en est que plus simple. Zoé se cramponne à mon cou et je la sens se tendre, quand elle jette un coup d'œil à sa fenêtre. Elle a dû voir Héra et je la rassure tout de suite.

— On ira la chercher demain, dès que ta sœur sera partie.

Elle hoche la tête et se détend dans mes bras. La chaleur nous surprend dès que je pousse la porte du chalet, nous rendant compte instantanément combien nous avions froid.

— Tu veux un chocolat chaud ? lui proposé-je afin qu'elle se réchauffe. Tu as faim peut-être ?

— Oui, me dit-elle de sa petite voix.

Je monte à l'étage, ouvre ma chambre et la dépose avec délicatesse sur le lit et l'entoure au plus vite d'une grosse couette.

— Je reviens dans cinq minutes, je vais préparer les chocolats et de quoi manger.

— Ok.

— Je fais au plus vite mon ange.

Le baiser qu'elle me donne est fabuleux. Doux. Tendre. Aimant. Elle me bouleverse.

— Tu préfères que je reste avec toi ?

Zoé me répond négativement de la tête, alors qu'elle s'est emmitouflée dans la couette qui l'a engloutie, et dans laquelle, elle a complètement disparu.

Je descends rapidement à la cuisine et y trouve grandma qui termine les tartines beurrées. Elle me tend le plateau avec les mugs fumants et ajoute :

— Ne la fais pas attendre et surtout prends bien soin d'elle.

— Tu es la meilleure grandma.

Je l'embrasse sur le front, avant de remonter pour retrouver ma belle dans la chambre. Je n'en reviens pas, et pourtant Zoé est bien là, au milieu de mon univers. Elle est debout et se déplace telle une reine avec la couette, lui servant de traîne. Elle regarde mon bureau, y passe la main pour en caresser le bois, tout comme je le fais souvent. Ce geste anodin est d'une importance capitale à mes yeux.

Zoé est juste parfaite pour moi.

Je m'approche doucement et chuchote :

— Room service.

Son sourire est la plus belle des récompenses. Je dépose le plateau sur le bureau, m'assois sur la chaise de celui-ci, et la prends dans mes bras pour qu'elle s'installe sur mes genoux. Notre étreinte n'a pas besoin de paroles superflues, tant elle nous comble.

— Tiens bois, ça va te faire du bien.

— Hum, cannelle, annonce-t-elle avec un grand sourire.

— Tu aimes ? me réjouissant de la voir autant l'apprécier.

— J'adore, c'est mon épice préférée.

Le dessus de ses lèvres gourmandes est recouvert d'un trait de chocolat, et je n'ai qu'une envie, celle de les lui lécher, de les lui embrasser. Mais je me retiens pour l'instant. Elle doit se réchauffer, manger et reprendre des forces.

— Tu veux prendre une douche ?

— Je peux ? s'étonne-t-elle.

— Bien sûr que tu peux Zoé.

— Mais...

— Ne t'inquiète pas, il n'y a que grandma en bas. Nous avons l'étage rien que pour nous, souris-je.

Je la prends par la main et la guide jusqu'à ma salle de bains. Je lui sors les produits et serviette dont elle aura besoin, et lui dit :

— Je vais vite prendre une douche dans la chambre de ma mère. Mais si tu as besoin d'autres choses, n'hésites pas. Je vais essayer de te trouver des fringues confortables.

— Merci.

— Donne-moi un baiser plutôt, quémandé-je.

Zoé ne se fait pas prier et se hisse sur la pointe des pieds afin d'atteindre ma bouche. Mais elle se détache bien trop vite à mon goût. Mon regard interrogateur veut savoir pourquoi ?

— Je veux enlever la poussière...

Je l'embrasse légèrement et la laisse aller se laver. Je file dans l'autre salle de bains, et une fois ma douche prise, je récupère un leggins à ma mère. Accompagné d'un tee-shirt et d'un sweat à moi, elle va se sentir bien mieux.

J'entends ses pas légers dans le couloir et quand je me retourne, c'est une charmante vision qui l'accompagne. Zoé est juste enroulée dans un drap de bain. Ses longs cheveux encore un peu humides drapent son dos, mais ils ne couvrent que partiellement ses épaules dénudées, ses clavicules, son cou... Je dois vraiment faire un énorme effort, pour ne pas lui sauter dessus, tant elle est belle et désirable.

Je lui tends la pile de vêtements en l'informant :

— J'ai fait au mieux, le tout c'est que tu sois propre, au sec et réchauffée. Demain on ira récupérer une partie de tes affaires.

— Je n'ai pas grand-chose, m'informe-t-elle pendant qu'elle s'habille.

Je lui tourne le dos et attends que Zoé soit recouverte avant de lui faire face. Elle est à croquer dans mes fringues, largement trop grandes pour son corps frêle, mais elle est si touchante. Je m'approche, et je la sens frémir.

Je sais qu'elle n'a plus froid, et qu'elle ressent la même attraction que moi. Cette sensation d'être aimanté l'un envers l'autre, dès que l'on se trouve à proximité.

— Tu te sens mieux ? l'interrogé-je en caressant sa joue de ma main.

— Oui, ça va. Juste... Fatiguée.

— On ferait bien de dormir un peu.

Je la vois qui regarde mon lit et ajoute :

— Tu veux que j'aille dormir dans une autre chambre ?

— Non, s'empresse-t-elle de dire. Restes avec moi.

— J'espérais tant que tu dirais ça. Promis, je vais être sage, annoncé-je en souriant et levant les bras.

Zoé me renvoie mon sourire et vient se blottir contre moi, sous l'édredon bien épais de mon lit.

— Bonne nuit mon ange.

— Bonne nuit Zackary.

Je l'embrasse tendrement avant de sombrer dans un profond sommeil. Rassuré que je suis de la tenir dans mes bras.

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😍 Coucou mes Loulous 😍

📍 Opération sauvetage réussi 🚩

💖 Et Zackary va pouvoir être au petit soin avec Zoé 💖

😍 Prochain chapitre Zoé et des moments tendres en perspective 😍

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🎄 Plus que 4 chapitres ! Tic-Tac ! 🎅

😎😎 Ou pas ! ? ! ? 😎😎

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😘 Bisous et à demain pour la suite 😘

🌸 Kty. Auteure 🌸

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