☆ Chapitre - 17 ☆
Zackary
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En même pas cinq minutes, tout est en partie en vrille !
Intervenir était pourtant la chose à faire et si je devais le refaire, je n'hésiterais pas malgré les conséquences. Par contre, je ne laisserais pas le choix à Zoé.
Comment j'aurais pu envisager qu'elle veuille rester avec cette folle ?
Je ne comprends toujours pas sa décision. Pourquoi accepte-t-elle d'être traitée ainsi ? Même un animal reçoit plus de considération que cette garce en a pour Zoé.
Je suis parti, parce qu'elle me l'a demandé, mais surtout parce que je ne voulais pas aggraver les choses pour elle.
J'ai bien compris que si elle ne lui avait pas obéi, la vengeance de la folle aurait été terrible et je n'aurai pas pu accepter qu'elle lui fasse encore plus de mal.
Mais ce n'est pas pour autant que je vais lâcher l'affaire. Je n'abandonnerais pas Zoé au bon vouloir de sa sœur. Je dois trouver une solution, et me faire discret pendant quelques jours, s'il le faut. Le temps que la folle baisse sa garde, et pense avoir gagné la partie.
J'ai besoin d'aide et grandma est la seule à qui je peux en parler.
Elle a bien vu que quelque chose n'allait pas, quand je suis rentré tout à l'heure. Elle pensait pourtant, avoir fait ce qu'il fallait, pour éviter une catastrophe, mais le drame avait tout de même eu lieu. Un vrai désastre que je n'ai pas su gérer, n'ayant pas eu assez d'informations sur le passé de Zoé, qui m'aurait permis de comprendre, et d'anticiper ce fiasco.
En plus, je m'en veux...
Parce que si j'étais resté dans la chambre, comme Zoé me l'avait demandé, rien de tout ceci ne serait arrivé. Mais il m'était impossible d'en supporter plus en sachant, que mon ange était en train de subir, le courroux de sa sœur.
Zoé, elle, elle savait et c'est pour cette raison qu'elle avait tenu à me cacher.
Zoé avait anticipé la réaction, que l'autre furie allait avoir en me voyant.
Ce que je ne capte pas encore, c'est pourquoi Zaïna agit ainsi et pourquoi Zoé l'accepte.
Ou du moins pourquoi elle le subit, comme si c'était normal, qu'on agisse ainsi avec elle. Quoi qu'il en soit, je dois me bouger. Je dois faire tout ce qui est possible de faire pour la sortir de là.
Je regarde par la fenêtre pour voir comment elle va, mais depuis que je suis parti, je ne l'ai pas revu et cela m'inquiète.
Pourquoi n'est-elle pas assise sur le rebord de la vitre comme à son habitude ?
Je pensais devoir agir rapidement, mais son absence rend mon action encore plus urgente. Cela m'angoisse et me terrorise, de ne pas l'apercevoir et toutes les hypothèses me passent par la tête. Il vaut mieux pour sa vie que Zaïna n'est pas fait du mal à ma Zoé, sinon je vais devenir méchant, voire très mauvais. Je n'aurai pas trop de mal à faire revenir la rage qui joue dangereusement avec mes limites, et vit au fond de mes entrailles.
Je descends rapidement à la cuisine, car je sais que grandma est forcément assise sur son fauteuil.
— Grandma, j'ai besoin de ton aide !
— Je suppose que l'urgence que j'entends dans ta voix est liée à Zoé, m'affirme-t-elle.
— Oui ! Elle est en danger et je dois l'aider.
— Comment ça, elle est en danger ? s'inquiète-t-elle.
Je raconte à grandma ce qui s'est passé, après son appel, et comment Zaïna agit avec Zoé. La façon qu'elle a de la rabaisser, de l'humilier, de la menacer en faisant état de son père.
— Mon Dieu la pauvre petite. Tu vas faire quoi gamin ?
— Je ne sais pas encore, mais il n'est pas question de la laisser tomber.
— Je n'en attendais pas moins de toi ! me félicite-t-elle.
— Je tiens trop à elle...
Ma voix s'éteint au contact de ma gorge serrée, tandis que mes poings se serrent. Mais je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort, pas quand mon ange vit un enfer. Je dois trouver des solutions à chacun des problèmes.
Le premier, étant de faire savoir à Zoé que je ne la laisse pas tomber.
— Dis-moi grandma, où pourrais-je acheter un téléphone ?
— Tu veux lui fournir un portable ? C'est ça ton idée ?
— En tout premier oui, je dois la rassurer et lui dire que j'agis pour elle, pour nous. Et puis, ça sera simple pour qu'on puisse communiquer ou en cas d'urgence. Tu savais qu'elle ne parlait pas ?
— Elle est muette ? s'interroge-t-elle.
— Non, elle se mure dans un mutisme voulu, et ne communique qu'en écrivant sur une ardoise, sauf avec sa chatte Héra, et avec moi maintenant.
Le sourire qu'affiche grandma à cette annonce me réchauffe le cœur.
— Je sais, j'ai de la chance, avoué-je. Même si ce n'est que quelques mots, j'ai eu le plaisir de découvrir le timbre de sa petite voix fine.
— Malgré la situation, je suis heureuse gamin, que tu aies trouvé la femme de tes rêves.
Je souris comme un bienheureux, mais n'en perds pas pour autant ma mission sauvetage de vue.
— Donc pour le téléphone. Une idée ?
— Regarde dans le tiroir du buffet, me le désigne-t-elle de la main.
Je l'ouvre et découvre un téléphone encore dans sa boîte. Mais qu'est-ce que fait grandma avec ça ? Je reviens vers elle avec la boîte et lui demande :
— Tu m'expliques ce qu'il faisait là, il est tout neuf, lui fais-je la remarque.
— Figure-toi, que je l'ai gagné le mois dernier à la loterie du supermarché. Mais je préfère le mien, plus simple et facile à utiliser.
— Tu es géniale, tu le sais ?
Je l'ouvre vite et sors le téléphone.
Le mode d'emploi lu, je valide le code pour l'enregistrer et il est prêt à être utilisé, je le teste en m'envoyant un sms. Nickel il marche, je rentre dedans mon numéro et celui de grandma, sait-on jamais que je ne sois pas joignable. Maintenant, il va falloir que je trouve un moyen de le lui faire parvenir et ça, ce n'est pas gagné.
— Grandma, dis-moi quand le champ sera libre, s'il te plaît. Je vais lui écrire un mot pour qu'elle comprenne comment s'en servir.
— Ok gamin, me répond-elle en prenant sa mission très au sérieux.
Je remonte dans ma chambre, et commence à écrire la marche à suivre, pour qu'elle puisse écrire et répondre à mes sms. Je lui note aussi le code de verrouillage, c'est plus prudent si sa sœur venait à tomber dessus. Je lui signale qu'il est juste sur vibreur et que la folle ne l'entendra pas. Et surtout je lui écris un petit mot...
"Ma Zoé, mon ange
Tu me manques tant et pourtant, cela ne fait que quelques heures que nous sommes séparés. Je ne te laisserais pas tomber, malgré ce qu'en dit ta sœur, je ne vais pas me défiler et encore moins t'abandonner, je tiens trop à toi pour faire cela. Oui tu as bien lu, je tiens à toi, au point de faire des folies pour toi, au point de mettre au point un plan pour te sauver. Pour qu'on soit ensemble. Je sais que tu es en train de froncer les yeux qui vont marquer ton front d'un vilain trait. Mais si toi aussi tu tiens à moi, fais-moi confiance.
Je vais garder mon téléphone allumé avec moi, jour et nuit. Tu pourras me contacter à n'importe quelle heure, et tu ne seras plus jamais seule.
Je te le promets mon ange.
À tout de suite."
Je place la lettre et le téléphone dans une de mes chaussettes et redescends à la cuisine.
— La folle est toujours là ?
— Oui, mais prépare-toi, car si comme tu le dis, elle doit rejoindre l'autre guignol, elle ne va pas tarder. L'entraînement est à dix-sept heures.
— Tu as raté ta vocation, tu aurais dû être détective grandma, lui dis-je en l'embrassant sur la tête.
Dix minutes plus tard, là voilà, elle sort habillée et maquillée comme un camion volé. Tout ce que je déteste, mais qui correspond tellement à la garce qu'elle est.
Je vais pour partir, quand grandma me retient par la main.
— Un peu de patience gamin, sait-on jamais qu'elle revient.
— Tu es la voix de la sagesse, l'embrassé-je affectueusement.
Je tourne en rond, regarde l'horloge toutes les minutes et attend le signal pour pouvoir la retrouver.
— C'est bon là tu peux y aller, surtout sois prudent et ne reste pas longtemps, même si ça va être dur pour toi de la laisser.
— Oui grandma. Je sais...
Je récupère la chaussette, la glisse dans la poche de mon blouson, avant de traverser rapidement la rue. La nuit est en train de tomber, et cela m'arrange, pour passer incognito au milieu de tous ces gens qui rentrent du boulot.
Je tape le code, entre et grimpe les escaliers rapidement. Je frappe deux petits coups à la porte. Je n'entends rien. Je tape à nouveau et ajoute :
— Mon ange, c'est moi, ouvre.
J'entends ses pas, la clé qui tourne, la poignée qui s'abaisse, on dirait que le temps s'est figé. La voilà à nouveau devant moi, et je ne peux m'empêcher de la détailler ; ses cheveux sont attachés en un chignon fou, elle porte juste son jeans et un tee-shirt en coton, mais qu'est-ce qu'elle est belle. Elle n'a pas encore levé les yeux et cela m'inquiète.
— Zoé, qu'est-ce que tu as ? Tu n'es pas contente de me voir ?
— Si... J'ai peur, m'avoue-t-elle. Entre vite.
— Ne t'inquiète pas, ta sœur est partie à la patinoire et je ne reste pas longtemps.
Ses yeux se lèvent brusquement vers moi et je sens la panique la gagner.
— Mon ange, écoute-moi, je n'ai pas beaucoup de temps.
Je sors la chaussette de ma poche, et lui explique mon plan.
— Tu sais t'en servir ? lui demandé-je en lui montrant le portable.
— Je l'ai vu faire, me dit-elle de sa petite voix éraillée, qui m'indique qu'elle a dû beaucoup pleurer.
— Elle rentre quand ?
— Vingt heures trente, avec Marlon.
— Comment ça, elle le ramène ici ? Mais toi, comment vas-tu faire ?
Elle attrape vite son ardoise et écrit :
— « Je ne serais pas là, ne t'inquiète pas ».
— Mais où vas-tu aller ?
— « Me cacher, il ne doit pas me voir ».
— Dis-moi où tu vas te cacher et je viendrai te rejoindre.
Ses yeux s'emplissent de larmes, et de la voir comme ça me brise le cœur. Je ne voulais pas la prendre dans mes bras de peur de ne plus pouvoir la lâcher, mais là c'est impossible. Je ne résiste plus et elle non plus.
Son souffle de soulagement, quand son corps rencontre le mien me redonne confiance. J'avais tellement peur qu'elle me rejette, qu'elle ne veuille plus de moi après son choix...
— On aura tout le temps tout à l'heure de se câliner, alors dis-moi vite où tu seras. Il me tarde de te retrouver !
Mes mots restent en suspens, quand je lis :
— « Tu ne peux pas venir ».
— Il est hors de question que je te laisse seule, je ne sais où, toute une partie la nuit.
— « Ne t'inquiète pas, je ne risque rien là-bas ».
— Et c'est où ce là-bas ? râlé-je, qu'elle ne veuille pas m'en dire plus.
— « Là-haut, au grenier »
— Tu es sérieuse ?
Les bras m'en tombent et je reste là comme un con. Elle va s'enfermer dans le grenier, le temps que sa sœur va s'envoyer en l'air ?
— « J'ai l'habitude, ça ira ».
— Non, ça ne va pas, il n'est pas question que tu ailles là-haut.
— « Je suis obligée d'y aller et tu ne viendras pas ».
Elle me laisse le temps de lire, puis tourne l'ardoise et écrit à nouveau.
— « Elle me surveille, puis quand il part, elle vient me chercher ».
— Putain, je vais devenir dingue ! grogné-je en tapant le plat de ma main contre le mur.
Elle pose l'ardoise et passe ses bras autour de ma nuque pour m'embrasser, pour me calmer, pour me faire admettre l'impossible. Je passe mes mains sous ses fesses et avant qu'elle ne les repousse, je la soulève du sol pour faciliter notre baiser. Ses jambes s'enroulent autour de ma taille comme si elles avaient toujours fait ça, et j'approfondis un peu plus notre baiser. Je sais que nous n'avons pas le temps mais je n'arrive pas à la lâcher, à délaisser ses lèvres, à interdire à mes mains de quitter ses fesses. J'ai besoin d'elle, de son corps, de ses baisers...
Le téléphone sonne et je sais à l'avance que c'est grandma, qui me rappelle à l'ordre.
— Je ne veux pas partir, lui avoué-je.
— Tu dois y aller, me répond-elle tristement.
— Tu me promets de prendre ton téléphone avec toi ce soir ?
— Promis.
— Dès que tu seras là-haut, tu m'écris ok !
— Ok. Vas-y.
Je place mes mains en coupe autour de son visage.
Je plonge mon regard dans le sien.
Nos yeux se font des promesses silencieuses.
Avant de partir je l'embrasse, et dans un souffle sur ses lèvres, lui déclare :
— Je t'aime mon ange.
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J'espère que ce chapitre, vous aura rassuré sur les intentions de Zackary.
Il ne l'a pas abandonné et ne compte pas le faire, au contraire !
😍 Ces deux-là sont vraiment trop [...] 😍
(Je vous laisse écrire la fin de la phrase, pour voir comment vous percevez leur couple)
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À demain pour la suite avec un chapitre de Zaïna.
😍 Gros bisous mes Loulous 😘
🌸 Kty. Auteure 🌸
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