☆ Chapitre - 15 ☆


Zackary

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Je suis là, à tourner en rond comme un lion en cage dans la chambre de Zoé. 

Elle était tellement effrayée, quand je lui ai annoncé l'arrivée de sa sœur, que je n'ai émis aucunes objections, et n'ai pas demandé, pourquoi je devais me cacher. J'ai juste respecté son choix. Je comprends sa réaction, notre rapprochement est très récent et elle craint sans doute le jugement de sa sœur. Elle sait aussi que Zaïna a eu des vues sur moi, et doit appréhender sa réaction, quand elle va savoir pour nous deux.

Quoi qu'il en soit, je vais attendre ses explications et ne pas me prendre la tête, alors que je viens de passer un dès plus bel après-midi de ma vie.

Je m'allonge sur son lit, respire son odeur qui a imprégné l'oreiller et sa couette. Je me sens si bien, si détendu, et surtout si heureux d'avoir enfin trouvé une nana qui me correspond, que j'en respire d'aise.

Zoé est en tout point ce que j'ai toujours recherché.

Alors la sentir tout contre moi, tremblante de désir, répondre à mes caresses, à mes baisers et partageant les mêmes envies et attentes que moi, m'avait déjà comblé. Mais quand elle a pris, elle-même l'initiative de notre échange, j'en suis resté sans voix. La voir me chevaucher, prendre les rennes, oser se donner à moi sans retenues.

Zoé ayant savamment mélangé, ce qu'elle découvrait en suivant mes gestes en miroir, et se laissant guider par ce qu'elle était en train de ressentir. Notre envie était commune, en tout point identique, nous n'avions qu'un seul but à ce moment-là, se prouver à quel point nous avions besoin l'un de l'autre, et à quel point nous étions complémentaires, effaçant même son manque d'expérience.

Zoé avait rapidement trouvé mes points sensibles, faisant monter mon désir en flèche, comme peu de nanas avaient su le faire avant elle.

Je venais d'en avoir la certitude, et je devais reconnaître que ce n'était pas que physique, et qu'au-delà de ses gestes envoûtants, c'est surtout son cœur qui avait touché le mien.

Zoé n'est que douceur, timidité et grâce, mais dans le feu de l'action, elle s'était révélée forte, entreprenante et terriblement sexy. Un vrai volcan sous une mer calme. Et si Zaïna n'était pas arrivée, j'aurai eu toutes les difficultés du monde à arrêter notre échange. Mes bonnes résolutions tombant une à une face à ma Zoé...

Face à cette nana unique.

Elle est devenue mon unique envie.

Mon unique amour, mon ange...

La surprise de le prononcer à voix haute a été réciproque et pourtant si naturelle, tout comme elle. Zoé est une fille simple, qui n'a pas besoin de tenue extravagante ou aguichante, pour attirer l'attention, elle dégage un tel magnétisme, qu'elle n'en a pas besoin.

Pourtant, quand j'y repense, je ne sais même pas depuis quand elle se tient à l'abri des regards, à l'écart de la société, ni pourquoi ?

Zoé et Zaïna avaient aménagé ici, il y a trois mois, m'avait appris grandma lors de notre discussion.

Est-ce que Zoé se cachait déjà chez ses parents, ou était-ce dû au changement d'environnement ? Cette peur de l'inconnu était-elle la cause de son mutisme ?

J'avais tant de questions à lui poser, qu'il me tardait que Zaïna s'en aille, pour qu'on puisse se retrouver.

Zoé me manque tant déjà...

— Mon ange, susurré-je pour ne pas être entendu par les deux sœurs.

Héra s'est blottie tout contre moi, quand je me suis installé sur le lit. Je la caresse tout en lui parlant, sans doute encouragé par ses ronronnements.

— Tu dois en savoir des choses sur ta patronne. Quel dommage que tu ne puisses pas parler, lui fais-je la réflexion.

La chatte aurait pu me dire ce que Zoé avait traversé, comme traumatisme pour en arriver à ne plus parler, pour être aussi peureuse de la vie. Pour...

Je m'arrête là dans ma réflexion, quand je vois Héra assise devant la commode. Voyant qu'elle a toute mon attention, elle s'étire et saute sur le dessus du meuble, avant d'atteindre le haut de l'armoire dans un autre bond, et de terminer son escalade en poussant dans ma direction une jolie boîte.

Je l'attrape avant qu'elle ne tombe au sol, qu'elle ne fasse du bruit, et qu'elle ne trahisse ma présence.

C'est en fait une petite valise en cuir marron. L'intérieur est joliment décoré d'un papier à base de petites fleurs, et tapissée de-ci de-là par des photos de famille. Une véritable malle aux trésors qui ressemble tellement à Zoé, à la fois tendre et romantique, un brin désuet, mais qui est chargée d'histoire.

Son histoire.

Je referme le couvercle, clipse les deux serrures et la dépose sur la commode. Héra ne me quitte pas des yeux. Son regard est si insistant, que je lui réponds :

— Ce contenu est privé, et Zoé le partagera avec moi, en temps voulu si elle le désire. J'aurai l'impression de la trahir en fouillant ses souvenirs, mais merci pour ton aide Héra.

Je lui caresse le dessus de la tête, quand la discussion se fait entendre de la cuisine et même si je ne veux pas faire mon curieux, je ne peux qu'entendre tout ce que raconte Zaïna tant sa voix porte. Je délaisse Héra, je m'approche tout doucement et m'assois à terre, à côté de la porte pour éviter de faire craquer les lames du parquet ancien, tant son discours attire mon attention.

Je n'en reviens pas.

Zaïna est en train de parler de sa relation intime avec Marlon, je comprends mieux pourquoi ma Zoé a des bonnes notions, de ce que peut attendre un mec, et ce qui comble ses désirs.

Cette fille est totalement dérangée. Elle est barge, il n'y a pas d'autre mot !

Je sais bien que les filles entre elles, sont comme beaucoup de mecs, à parler de leurs prouesses sexuelles, mais je connais assez Zoé pour savoir à quel point, elle doit être mal à l'aise, face à cette discussion.

La seule chose que j'ai envie de retenir, c'est que Zaïna va passer la soirée, voire la nuit avec son mec. Ce qui veut dire, que je vais pouvoir rester ici avec Zoé, et passer la soirée à se câliner, à discuter. Je pourrais même, jouer de la guitare, pour en faire une soirée toute douce et romantique...

Parti dans la lune et les étoiles réunies, j'en avais décroché de la discussion, et je n'apprécie pas du tout le ton, ni les railleries que Zaïna utilise contre Zoé, uniquement dans le but de la blesser. Je tends un peu plus l'oreille quand elle se moque, que Zoé n'a jamais eu de mec et que ce n'est pas près de changer, vue que personne ne connaît son existence.

Mais c'est quoi ce bordel ? Personne, mais vraiment personne, ne sait que Zoé existe ?

Comment Zoé peut-elle accepter cette situation ?

Mais quelle garce cette nana, je savais que quelque chose clochait chez elle, mais je ne pensais pas, qu'elle était aussi tordue.

Je n'ai pas le temps de réfléchir à une situation, qu'une autre vient se superposer, tel un mille-feuille.

Zaïna est bien en train de parler de ce que je pense ?

Non mais elle est sérieuse ?

Zoé doit être au plus bas, en sachant que je peux entendre leur conversation, et pourtant je suis sûr, qu'elle doit prendre sur elle en espérant, qu'elle mette fin à ce déballage. Mais voilà Zaïna, qui enchaîne sur le fait que Zoé n'a pas besoin de prendre la pilule. Je me sens triste pour elle, en entendant le manque de considération, dont fait preuve sa sœur.

Pourtant bien égoïstement, je dois avouer, que de savoir que personne n'a eu accès à son corps avant moi, fait gonfler mon ego. Mais c'est surtout mon cœur qui s'enorgueillit, car plus j'en apprends sur Zoé, et plus j'apprécie qui elle est, et...

La voix de Zaïna monte dans les aiguës, en même temps que son ton se durcit, et me sort de ma réflexion. J'essaye de dominer ma colère face au propos qu'elle tient à Zoé, qui ne me plaisent pas du tout. Je ne veux pas la mettre mal à l'aise en intervenant, mais si Zaïna continue à mal la traiter, et à mal lui parler, je ne la laisserai pas faire.

J'ouvre tout doucement la porte pour être prêt à intervenir, et ce que je vois me brise le cœur.

Zaïna secoue violemment Zoé par le bras et lui crie dessus.

Mon Dieu Zoé, réagit, mais elle a tellement peur, qu'elle ne se défend même pas.

Si elle ne le fait pas, je ne vais pas rester là sans agir, c'est impossible et intolérable.

Je ne peux pas rester assis là, bien tranquillement, sans rien faire.

Je m'approche d'elles sans faire de bruit, afin de surprendre Zaïna, de la confondre et de la prendre sur le fait, pour qu'elle ne puisse pas me raconter des salades, sur ce que j'aurais pu croire ou voir.

Voilà qui es fait, Zaïna m'a remarqué et je dois dire que son air stupéfait, contraste avec celui ébahi de mon ange.

La pauvre, elle est tétanisée par la peur, et se protégeait déjà, d'une gifle qu'elle aurait reçue si je n'étais pas intervenu. Son regard brillant de larmes, me pince le cœur et je n'en ai rien à foutre, de ce que pourra penser Zaïna. Tout ce qui m'importe, c'est Zoé. Je me dois de la rassurer et de la consoler. Je dépasse Zaïna sans un regard à son intention, pour prendre Zoé dans mes bras.

J'en ai autant besoin qu'elle.

La calmer, l'apaiser et la tranquilliser n'est pas chose aisée, surtout quand l'autre folle essaye de me tenir tête.

Zaïna voyant, que je ne céderais pas et sentant la partie lui échapper, fait appel à une menace, apparemment ultime pour Zoé, qui est représentée par un appel à son père. Elle veut juste l'intimider, lui prouver qu'elle est la plus forte.

Mais comment peut-elle envisager une seconde que Zoé va lui obéir ?

Je suis là pour lui donner confiance, pour l'aider à faire face, pour...

Pourtant, je sens les doigts de mon ange me lâcher, et je la vois rejoindre sa sœur, sous mon air stupéfait.

Non ? C'est impossible, je ne veux pas y croire !

— Que fais-tu Zoé ?

— Tu as perdu Zack ! fanfaronne la peste. Ma sœur me choisira toujours, et tu ne peux rien faire contre ça, me jette-t-elle à la figure.

Je n'en crois pas mes yeux.

Zoé est retournée auprès d'elle, malgré tout ce que Zaïna lui fait subir.

Elles sont là côte à côte, à me regarder et bien malin celui, qui pourrait les différencier au premier coup d'œil.

Il suffit pourtant de gratter un petit peu le vernis, pour s'apercevoir à quel point, elles sont différentes.

Elles sont comme le jour et la nuit, comme le feu et la glace, ou comme la terre et la mer.

Des différences, qui viennent s'ajouter à ses magnifiques yeux vairons, mais pas que ça. L'âme de ma Zoé est si pure et dégage tant d'ondes positives, qu'une sorte d'aura vient de la recouvrir.

Je n'avais jamais vu ça auparavant.

Héra est assise à ses pieds, et on dirait qu'elle est apparue comme par magie, afin de la protéger des mauvaises ondes, de celle-ci...

Je lui tends la main, et elle fait un pas vers moi, quand Zaïna lui aboie dessus avec force :

— Je t'interdis de le rejoindre. Reviens à ta place ! lui aboie-t-elle, en ajoutant le geste à la parole.

Zoé cherche de l'aide dans mon regard, mais j'ai dû échouer lamentablement, quand je la vois retourner à ses côtés. Je ne sais pas ce que je donnerais, pour enfoncer bien profondément au fond de la gorge de cette peste, le sourire narquois qu'elle me renvoie.

— Casse-toi, m'ordonne-t-elle.

— Tu n'as pas d'ordre à me donner. La seule qui peut me demander de partir, c'est Zoé.

Je fixe mon regard dans le sien, afin de lui donner assez de force, pour lui tenir tête et attends qu'elle me dise, ce qu'elle attend de moi.

— Pars, murmure-t-elle à mon encontre.

— Zoé, tu ne peux pas faire ça, tu ne peux pas lui obéir aveuglément.

— Oh si elle le peut. Dégage connard, me crache Zaïna.

Je sonde une dernière fois le regard triste de Zoé. Mais quand elle baisse les yeux, et qu'elle va s'asseoir sur le rebord de la fenêtre, je sais que c'est fini.

Elle a choisi sa sœur en me demandant de partir.

Je dois la laisser aux griffes de cette folle furieuse, et ça me déchire le cœur.

La porte claque fortement derrière moi, alors que je traîne ma peine jusque chez moi.


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😍 Coucou les Loulous 😍

Voici le chapitre du jour avec le ressenti de Zackary sur l'attitude de Zaïna.

Ainsi, que sur la domination, et l'influence malsaine qu'elle a sur Zoé.

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Demain, on retrouvera Zoé, et on comprendra mieux sa décision !

😘 Bisous à tous 😘

🌸 Kty. Auteure 🌸

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