☆ Chapitre - 14 ☆
Zoé
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La porte s'ouvre, et j'ai tout juste eu le temps de ranger le canapé et de mettre de l'ordre dans mes cheveux, avant de les rattacher, que Zaïna est déjà là. Heureusement, que la grand-mère de Zackary l'a prévenu, sinon elle nous aurait trouvés en bien mauvaise posture.
Rien que d'y penser, mon souffle se fait court et mes joues se mettent à chauffer. Ce moment, aussi inespéré qu'impensable, il y a encore quelques jours, a eu lieu sur ce canapé, le même ou ma sœur est à présent assise.
Mon premier baiser...
Je touche mes lèvres du bout des doigts, et l'impression d'y sentir celles de Zackary est encore bien présente. Un premier baiser tendre et doux, que je me suis surprise à lui rendre tant sa bouche m'attirait, tant mon corps était aimanté par le sien. Découvrir que je pouvais lui faire de l'effet, ça aussi c'était nouveau pour moi, de savoir que j'avais ce pouvoir-là sur lui, pourtant lui n'était pas à son coup d'essai.
Tout est si naturel chez lui, ses mains savent où et comment caresser, là où moi je tâtonne. Mais mon envie de plus de baisers, de plus de caresses, de plus de sensations, que celles que je ressentais déjà, m'avait donné des ailes et le courage nécessaire, pour me laisser emporter. Je n'avais eu qu'à suivre ses mouvements, et à me souvenir des nombreuses descriptions faites par Zaïna, pour les appliquer sur Zackary et pour une fois, elle ne m'avait pas menti.
Zackary était tout aussi agréablement surpris par ma façon de faire, que moi.
Nos corps se répondaient, tout comme nos regards, et si Zaïna n'était pas arrivée, j'avoue que je ne sais pas où tout ceci se serait terminé. J'avais tellement envie de lui, que...
— Youhou la lune, ici la terre ! Tu m'écoutes ?
Encore une fois, Zaïna vient de rompre le charme, je souffle d'exaspération et lui réponds :
— Oui... Tu disais ?
— Je t'ai rapporté le reste des courses, et même les croquettes pour ta chatte. Contente ? me questionne-t-elle toute douce.
— Merci Zaïna.
Je suis étonnée par son comportement et par sa voix posée.
Je pourrais presque la trouver gentille, si je ne la connaissais pas aussi bien. Son comportement cache quelque chose, mais quoi ? Ça ne lui ressemble tellement pas, d'être attentionnée envers moi, et encore moins envers Héra.
Je cherche l'ardoise des yeux pour lui répondre, quand mon regard se braque sur la casquette de Zackary. Elle est là, posée sur la table de la cuisine.
Merde, merde, merde...
Je dois la cacher avant que Zaïna ne la voit. Mon cerveau carbure à dix mille, pour trouver une solution, quand je vois les courses qu'elle a déposées dans l'entrée. Je prends un sac et me dirige rapidement vers la table, pour pouvoir la planquer à l'intérieur.
Ouf, mission accomplie !
On a failli se faire griller comme des bleus, à cause d'une casquette. Ça pourrait être drôle, si je ne savais pas ce que j'encours si elle venait à l'apprendre. Mais Zaïna a capté un changement dans mon comportement, et me regarde d'un air intrigué.
— Tu vas bien ? me demande-t-elle.
— Oui. Je prends l'ardoise, et lui écris : « Je suis juste surprise que tu sois revenue ». Je la retourne, l'efface et avant qu'elle ne me réponde, inscrit « En plus, pour me rapporter les courses ! »
Elle s'assoit sur le tabouret et triture ses mains. C'est rare de la voir aussi mal à l'aise, et surtout envers moi. Elle me fait quoi là ?
— Mon attitude était mesquine et j'ai pensé que ça te ferait plaisir.
— C'est gentil, réponds-je en me demandant ce que peut bien cacher cette nouvelle attitude.
— Tu as l'air d'en douter ?
— « Tu souffles le chaud et le froid en ce moment », j'efface puis complète « Alors oui, je doute de ta sincérité »
— Je comprends Zoé. Mais la discussion que j'ai eue avec Zack, m'a fait réfléchir.
À l'entente de son nom, mon corps tout entier se raidit, je savais bien que son attitude n'était pas juste dû à de la gentillesse. Heureusement, je lui tourne le dos et continue de ranger les produits, comme si de rien était, pour ne pas qu'elle voit la peur qui me tenaille, en attendant qu'elle me raconte.
Elle va me sortir quoi, encore ? Me faire croire qu'il lui a pardonné, et de quelle façon elle y est arrivée ?
— Je pensais que tu serais plus intéressée que ça, par l'échange que j'ai eu avec lui, dans sa voiture.
— Je t'écoute.
Même si l'envie de lui flanquer la boîte de conserve, que je tiens dans la main, au travers de la figure, je prends sur moi et attends son récit.
— Figure-toi, que je suis tombée sur lui au supermarché.
— Cet après-midi ? feins-je de m'intéresser.
Je sais que c'est impossible, vu qu'il était avec moi, mais je me dis que ça peut brouiller les pistes, au cas où elle aurait des doutes.
— Non à midi, me précise-t-elle. Marlon m'a abandonné pour une réunion. Il venait de me chauffer comme ce n'est pas permis, et je devais trouver un exutoire. Tu comprends, toutes mes hormones étaient en ébullition...
Elle s'évente avec sa main, puis rajoute.
— Ce soir, ça va être grandiose, tant je suis encore tout excitée par ses caresses et ses mots. Et prépare-toi, car tu n'y couperas pas. Je vais me faire un malin plaisir, de te raconter tous les détails de notre baise. Enfin ce soir ou demain, tout dépendra de la forme de mon « Champion ».
Je souffle exagérément, en sachant ce qu'il m'attend, mais Zaïna n'en tient pas compte, et enchaîne sans même se rendre compte, de ma profonde gêne.
— Oh et arrête de faire ta sainte-nitouche. Reconnais que ça t'émoustille tous ces détails, que je te donne sur les positions, les caresses... Et puis, il faut bien que je t'apprenne les choses de la vie, ricane-t-elle.
Je voudrais tant qu'elle arrête, que Zackary n'entende pas tout ça...
— Tu verras ce qu'on ressent si un jour tu rencontres un mec. Remarque vu ta situation, ce n'est pas près d'arriver, glousse-t-elle.
Si elle savait que ce mec en question, se trouve dans ma chambre, et sous mon lit.
— « Toujours aussi sympa » noté-je.
— Quoi ? C'est vrai Zoé, qui voudrait d'une nana aussi banale que toi ? Mais attend ! Avant de te vouloir, il faudrait d'abord que le mec sache que tu existes, s'esclaffe-t-elle de plus belle.
Qu'est-ce que j'avais dit, je savais bien que cette gentillesse était feinte. Mon Dieu, et dire que Zackary entend tout ça. J'ai tellement honte. Qu'est-ce qu'il va penser de moi ?
— Tu es sûre que tu n'es pas souffrante ? Non parce que là ce n'est pas le moment !
— « Ça va, je suis juste fatiguée » précisé-je.
Elle tape le plat de sa main sur son front, sans appuyer bien sûr, pour éviter de toucher à son maquillage. Et je me demande ce qui lui passe encore par la tête.
— Mais oui, c'est vrai. Tu as tes ragnagnas !
— Zaïna, m'emporté-je.
Et comme si elle ne m'avait pas entendu élever la voix, elle continue :
— Au fait, tu as vu, je t'ai pris de nouvelles serviettes, après tu diras que je ne suis pas sympa avec toi !
Elle veut quoi, une médaille peut-être ?
— Tu pourrais dire merci et par pitié, tu ne peux pas faire comme tout le monde, et mettre des tampons ?
Mon Dieu, faites que le sol s'ouvre sous mes pieds et qu'il m'engloutit tout entière. Comment je vais pouvoir regarder Zackary dans les yeux tout à l'heure, alors qu'elle vient de balancer un fait aussi intime.
— Je te dirai ça le mois prochain, râlé-je en voyant que Zaïna attend une réponse de ma part.
— Tu les as déjà finies ? C'est vraiment du grand n'importe quoi tes cycles. Moi au moins avec la pilule, je suis réglée comme une horloge...
— « Et comment vont, la bande et Marlon ? » noté-je pour qu'elle arrête de parler de moi.
L'entendre me raconter sa vie n'a aucun intérêt pour moi, mais je dois la faire changer de sujet, au plus vite.
— Depuis quand tu poses des questions sur ma vie, sur mes amis, et encore plus sur mon mec ?
Sa crispation augmente au fur et à mesure qu'elle me répond, et termine par un coup de poing sur la table, qui me fait sursauter.
— Je t'en parle quand j'en ai envie. Tu as compris espèce de débile ? s'énerve-t-elle rouge de colère.
Je hoche la tête. Ma gorge est nouée et mes mains tremblent trop pour lui écrire. Je ne connais que trop bien sa façon de réagir, quand elle commence à employer ses « mots ».
— Réponds, quand je te parle sale vermine ! hurle-t-elle.
— Oui, dis-je d'une voix tremblante, que je n'arrive pas à maîtriser.
— Putain, tu ne vas pas pleurer pour si peu. Tu veux que je te donne de vraies raisons de chialer comme une merde ? me menace-t-elle en me serrant le bras.
— Tu me fais mal, arrivé-je à dire.
— C'est tout ce que tu mérites, espèce de...
Ses mots restent suspendus à ses lèvres, et je me protège la figure de mes mains, pensant recevoir une gifle. Mais rien ne se passe. J'ose ouvrir un œil, puis l'autre, quand j'aperçois Zackary qui lui fait face.
— Qu'est-ce que tu fous là, bredouille Zaïna aussi surprise que moi, qu'il soit sorti de ma chambre.
Zackary ne lui répond même pas, il passe devant elle et se dirige vers moi, sans m'avoir quitté des yeux. Il me prend dans ses bras, me serre fort contre son torse et m'embrasse le dessus de la tête, avant de me consoler :
— Ça va aller mon ange, jamais plus elle ne te parlera ainsi. Calme-toi, je suis là, me rassure-t-il.
Je me laisse aller dans ses bras protecteurs...
— C'est quoi ce bordel ! Lâche-la, lui ordonne Zaïna.
— Il n'en est pas question, espèce de garce.
— Je ne te permets pas, ajoute-t-elle avant de se taire.
Effrayée sans doute, quand elle voit l'imposante carrure de Zackary fondre sur elle, après qu'il m'est mis en sécurité dans son dos. Son corps servant de bouclier entre ma sœur et moi.
— Ne t'avise plus jamais de lui parler ainsi ou de la traiter de la sorte, tu m'entends ? gronde-t-il les dents serrées.
Sa voix retenue, mais rocailleuse ne laissant pas la place aux doutes, quant à sa colère envers Zaïna. Je suis heureuse qu'il prenne ma défense, mais je crains le moment où l'on va se retrouver seuls, et où il voudra parler de tout ça.
Et puis comment va réagir Zaïna ? Va-t-elle l'écouter ou juste, attendre que les choses se calment, pour me faire payer le prix fort ensuite ?
— Ça ne te regarde pas ! le défie-t-elle.
Je savais qu'elle ne rendrait pas les armes sans se battre. Je l'ai toujours envié pour le caractère fort qu'elle possède, là où je ne suis que faiblesse et soumission.
— Ça me regarde maintenant, affirme-t-il en serrant la mâchoire.
— Tu t'es trouvé un costume de « chevalier pour pucelle en détresse » au supermarché ? mime-t-elle avant de ricaner.
— Je ne supporte pas l'injustice, et encore moins la mainmise que tu as sur elle. Zoé n'est pas un jouet ou une poupée, que tu peux maltraiter comme bon te semble !
— C'est pourtant ce que j'ai toujours fait ! Et ce n'est pas toi qui vas m'en empêcher. Zoé vient ici, m'ordonne-t-elle.
Je resserre mes doigts autour de ceux de Zackary, qui ne m'a pas lâché un instant, afin que le contact entre nous, ne soit pas rompu.
— Zoé n'a pas à t'obéir, lui répond-il en sachant que j'en suis incapable.
— C'est ce que tu crois ! rage-t-elle.
Zaïna fait un pas vers moi et me balance :
— Obéis Zoé ou j'appelle notre père, me menace-t-elle les dents serrées.
Ses yeux exorbités me font tout aussi peur, que la phrase qu'elle vient de prononcer. Je tremble de tout mon corps, en pensant à ce qu'il pourrait me faire, si Zaïna mettait sa menace à exécution.
Je n'ai jamais eu d'autre choix que de lui obéir, et elle le sait pertinemment.
Je retire mes doigts des mains de Zackary, et je sens déjà le vide dans mon cœur. Il se délabre en même temps, que je croise le sourire démoniaque de Zaïna, qui sent le goût de sa victoire acquise.
— Pauvre fille, me rabaisse-t-elle d'un air railleur quand elle me voit la rejoindre la tête basse.
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😍 Coucou mes Loulous 😍
Zaïna a encore fait des siennes
et nous montre un peu plus l'étendue de sa méchanceté envers Zoé.
Mais que fait Zoé ?
Elle retourne vers sa sœur ?
Pensez-vous qu'elle va abandonner Zackary ?
N'hésitez pas à me donner votre avis, qu'on puisse en parler sur wattpad!
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À demain pour un nouveau chapitre avec Zackary !
😂 Vous avez l'air de bien les apprécier, je me demande bien pourquoi 😂
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😘 Gros bisous 😘
🌸 Kty. Auteure 🌸
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