☆ Chapitre - 10 ☆


Zaïna

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J'ai fait n'importe quoi.

Mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'agir et de réagir comme ça devant Zack ? Je n'ai pas pu garder mes nerfs, quand Héra est rentrée dans le salon et qu'elle est venue se frotter contre les jambes de Zack, lui faisant son numéro de charmeuse en attirant à elle toutes les attentions.

Je la déteste cette chatte, elle est fourbe et n'attend qu'une chose, c'est de me souffler dessus ou de me griffer à la moindre occasion.

Je suis sûre en plus que Zoé a fait exprès de lui ouvrir la porte afin qu'elle sorte de la chambre. Qu'est-ce qu'elle n'aurait pas fait pour se faire remarquer de Zack ?

Mais son plan n'a pas fonctionné, et j'en suis bien contente. Par contre, elle savait comment j'allais réagir et savait pertinemment, que j'allais perdre le contrôle.

Elle va me le payer ce soir.

— Mais quelle conne je fais, grommelé-je en sortant de la salle de cours.

— Tu as quoi ce matin ? me demande Marlon.

Je ne lui réponds pas, et continue d'avancer dans les couloirs du lycée, tout en pestant après moi. J'arrive devant mon casier, et je fais l'échange de livres pour les deux heures à venir. Mais avant, un tour dans la cour s'impose pour que je retrouve un peu mon calme. Marlon me suit comme mon ombre, s'il continue comme ça, je vais vraiment l'envoyer chier. Tout ça, parce que je ne l'ai pas embrassé à mon arrivée au lycée. Quel manque de maturité ! Et puis, c'est nouveau de sa part de me taper des crises pour si peu.

— Stop ! m'ordonne Marlon de son timbre de voix cassée.

— Tu peux répéter ? lui réponds-je, en me retournant tout aussi en colère que lui.

Il m'attrape par le bras et m'entraîne à l'abri des regards.

— Tu vas te calmer oui ?

— C'est toi qui me fais chier, à me taper des crises depuis ce matin !

— Ah parce que c'est de ma faute si tu es en pétard ?

— Oui, tout à fait ! répliqué-je avec aplomb.

— Je te signale, que quand tu es descendu de la voiture de l'autre con, tu faisais déjà la gueule. D'ailleurs, qu'est-ce que tu traînes encore avec lui ?

— Ah ben la voilà la vraie raison de ta mauvaise humeur !

— Tu dis n'importe quoi, se défend Marlon en haussant les épaules.

— Je te signale que l'on ne sort pas ensemble, et que je n'ai pas de compte à te rendre.

— Tu es sûre que tu veux t'amuser à ce jeu-là ? me menace-t-il en s'approchant de moi.

— Je fais ce que je veux, et comme je le veux, Marlon. Je ne t'appartiens pas !

— Tu sais que je n'ai qu'à claquer les doigts, pour avoir toutes les nanas à mes pieds ! se vante-t-il, avec un grand sourire accroché aux lèvres.

Marlon, sait pertinemment qu'il plaît, et qu'il peut avoir qui il veut. Mais il me connaît assez, pour savoir, que je tiens à ce que l'on nous considère, comme le couple le plus populaire aux yeux des autres.

De plus, nous devrons paraître ensemble au bal du réveillon du nouvel an, qui aura lieu cette année à l'hôtel « Marriott Mountain Resort » après, qu'un début d'incendie est mis le gymnase hors service.

— Ça y est tu es calmée ? ricane-t-il.

Marlon positionne ses mains de chaque côté de ma tête, et m'oblige par la même occasion à coller mon dos au mur de la cafétéria. Son visage est si proche du mien, que je peux sentir son haleine mentholée.

— Tu me le donnes ce baiser ou je vais devoir me servir ? se marre-t-il.

J'aime quand Marlon est taquin, et qu'il ne me prend pas la tête avec des conneries. De plus, il est très attirant, et il sait, que je vais avoir du mal à résister à ses lèvres charnues, qui me font tant envie. Au cas où ça ne serait pas suffisant, il fait danser sa langue sur sa lèvre, jusqu'à ce que je craque, et que je prenne l'initiative de l'embrasser.

Nos bouches s'aimantent et se retrouvent avec plaisir. 

Notre baiser est enflammé, comme à chaque fois, que nos langues se cherchent et échangent leur envie à l'autre. Je lui mords la lèvre autant de plaisir que de frustration, alors que nos corps se collent l'un à l'autre. Son excitation se ressent même à travers son jeans, quand il plaque ses mains sur mes fesses, afin de m'attirer au plus près de lui. Je ne résiste pas à glisser ma main dans sa poche avant, et quand j'entends le grognement de plaisir de Marlon, c'est mon entre jambe qui se crispe.

La sonnerie retentit, et met fin à la pause de milieu de matinée. Nos fronts appuyés l'un contre l'autre, nous sommes à bout de souffle, et frustrer comme jamais, de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout de notre désir.

— Viens, on sèche les cours, j'ai trop envie de toi pour m'arrêter là.

— Marlon, non ! le stoppé-je. Ce n'est pas l'envie qui me manque, mais tu sais ce que t'a dit ton entraîneur. Tu ne peux plus te permettre de rater des cours.

Marlon souffle fort, car il sait que j'ai raison et qu'il doit être sérieux, s'il veut obtenir sa bourse pour l'université de son choix.

— Je suis le capitaine, il ne peut rien contre moi.

— Tu sais que c'est la frustration qui parle à ta place, tenté-je de le raisonner.

— Tu me rends fou, me tance-t-il en bougeant les hanches.

Sa bouche prend possession de la mienne, et je ne résiste pas à l'envie de glisser mes mains sous son pull, puis de soulever son tee-shirt de mes doigts gelés, ce qui lui déclenche des frissons au contact de sa peau chaude. Je suis toute aussi excitée que lui, et j'ai moi aussi envie de continuer notre rapprochement. Mais l'un de nous deux doit garder les pieds sur terre, et rappeler à l'autre ce qu'il faut faire.

Je me fais violence et arrête notre échange.

— Soyons raisonnables Marlon, lui dis-je essoufflée par notre baiser.

— Ok, me concède-t-il, avant d'ajouter. À midi on va chez moi, mes parents ne seront pas là. Et ne me dis pas non !

— Tu vas tenir jusque-là, me moqué-je en emprisonnant ma lèvre entre mes dents, pour essayer de réguler les vagues de plaisir, qui déferlent sur mon intimité.

— Espèce de chipie, tu vas voir qui va craquer le premier, tout à l'heure.

Nous retrouvons notre petit groupe dans le couloir, alors que Marlon me tient par la main, et je me surprends à ne pas vouloir la retirer. Mes hormones doivent influer sur ma décision, surtout après la pause plutôt chaude, que l'on vient de s'octroyer.

— Ça à l'air d'aller mieux vous deux, rigole Saul alors que ses bras entourent la taille de Ellyn.

Ses deux là sont comme des sangsues, dès qu'ils le peuvent, ils se collent l'un à l'autre, s'embrassent, se donnent la main. Ils sont beaux à voir. Mais ce n'est pas le genre de relation, que nous avons avec Marlon. Alors quand je regarde nos mains jointes, je souris.

— On dirait que ça te rend heureuse, me taquine-t-il en ajoutant un clin d'œil, face à mon sourire.

Pour toute réponse, je lui tends mes lèvres, qu'il embrasse sans se faire prier. Les deux prochaines heures vont être longues...

Nous sortons tous ensemble de la salle de cours, et Marlon ne perd pas une seconde pour me prendre la main, à peine avons-nous passé le seuil de la porte. Il accélère le pas, quand Stan nous interpelle :

— Vous allez où ?

— Si on te le demande, tu diras que tu ne le sais pas, se marre Marlon.

— Très bien, l'entraîneur sera ravi de cette réponse !

Je sens le corps de Marlon se tendre, et quand je croise son regard, je sais que notre escapade sexuelle vient de tomber à l'eau.

— Je suis désolé baby, s'excuse-t-il. J'avais complètement oublié cette réunion de merde.

— Tu es obligé d'y aller ? essayé-je en minaudant.

— Ne me tente pas...

— Oui Zaïna, on est obligé d'être tous là, m'informe Saul, et encore plus Marlon en tant que capitaine, l'entraîneur lui a demandé de montrer l'exemple.

— Putain il fait chier... Pas trop tôt que ce foutu match soit passé, qu'on puisse être à nouveau tranquille.

Marlon attrape mon visage à deux mains, et dépose un baiser doux, qui contraste avec notre état. D'une voix étouffée, il me demande :

— Tu viens me voir à l'entraînement, ce soir ?

— Je dois faire les courses et je dois réviser...

— Baby, tu ne pourrais pas les faire maintenant ?

— Oui, après tout, ça m'évitera de ruminer.

— Je saurais me faire pardonner, me souffle-t-il.

— Je l'espère bien Capitaine !

— Arrête... Tu me fais bander, de m'appeler ainsi, me murmure-t-il à l'oreille.

Son souffle dans cette zone sensible, ainsi que ses mots, réactivent mon émoi. Je suis vraiment en manque de lui, en manque de sexe, en manque d'attentions.

Quand soudain l'image mentale de Zack vient faire écho à mon manque. Je la repousse avec force, car ce mec n'acceptera jamais, une nana aussi lunatique que moi. Je dois me faire une raison. Marlon a dû sentir un changement, car il s'inquiète :

— Ça va ?

— Oui, ne t'inquiète pas. J'ai juste faim, je n'ai pas mangé ce matin.

Marlon attrape son sac et me tend une barre protéinée.

— Ça te permettra de tenir le coup, le temps de rentrer chez toi.

— Merci de t'inquiéter de mon bien-être, me marré-je.

Marlon s'approche de moi, et me rappelle :

— Je te veux en forme ce soir, ajoute-t-il en m'offrant un sourire carnassier.

— En espérant, qu'il te reste assez de jus, après ton entraînement, le taclé-je.

— Tu ne perds rien pour attendre, baby.

Les trois mecs de la bande s'éloignent vers le bâtiment annexe, et mes amies vont au réfectoire, pendant que je suis de corvée de courses.

Encore une tâche qui m'incombe, Zoé ne pouvant légitimement pas les faire. Elle me rédige la liste avant de l'aimanter sur le frigo.

— Merde la liste !

Avec tout ce qui s'est passé ce matin, je l'ai complètement zappé. Tant pis, je vais prendre ce dont j'ai besoin, quant à Zoé, et bien ça lui fera les pieds, elle s'en passera. De toute façon, elle n'a pas les mêmes besoins que moi.

Après être passée par la plupart des rayons, je me retrouve dans celui des croquettes pour chat et machinalement, je pose la main sur la boîte de nourriture pour Héra. Je reste indécise pendant quelques secondes, puis me ravise et repose la boîte accompagnée d'un haussement d'épaules. Ma rancune et ma colère, envers cette boule de poils n'ayant pas diminué. Je me dois de me venger.

Je me dirige vers la caisse, quand je reconnais Zack. Apparemment, il est lui aussi de corvée de bouffe, vue la tronche qu'il tire. Je m'approche de lui avant de l'interpeller :

— Salut Zack ! essayé-je d'un ton enjoué pour cacher mon inquiétude.

J'espère qu'il ne va pas m'envoyer chier, après l'esclandre que j'ai fait ce matin. Zack pivote vers moi, et le regard qu'il me lance, répond à ma question. Il doit lui aussi être rancunier. Alors je tente :

— Excuse-moi pour ce matin, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Il me regarde, me détaille même, mais ne me réponds pas. C'est à son tour de passer en caisse. Il règle le tout avec quelques billets, et empoigne le sac en papier qui se fronce sous la pression, que son bras exerce autour de celui-ci. Sans même se retourner, il commence à partir.

— Zack, tu veux bien m'attendre ?

Il se plante contre le mur et patiente, toujours aussi tendu. Quand c'est enfin mon tour, je me dépêche de tout fourrer dans le sac, et de payer afin de le retrouver.

— Merci de m'avoir attendu, dis-je en arrivant à sa hauteur.

Toujours silencieux, il marche et je lui emboîte le pas, quand je le vois se diriger vers la voiture de sa mère.

— Zack, je peux rentrer avec toi ou c'est trop te demander ?

— Monte.

— Trop aimable...

Nous voilà assis, nos ceintures bouclées et pourtant il ne démarre pas. La mâchoire serrée, il essaye de se contenir. Il est vraiment en pétard. Je regarde ma montre, merde je n'ai pas toute la journée, j'ai cours dans même pas une heure. Il a dû capter mon impatience, car après un regard froid, il démarre enfin. Le silence est lourd, et je suis étonnée quand il me demande :

— Tes cours se sont bien passés ?

— Oui ça va, la matinée est passée assez vite, malgré mon contrôle d'histoire. Et merci, grâce à toi, je n'ai pas été en retard.

— Il portait sur quoi ?

— Sur la Première Guerre mondiale et l'implication de notre armée. Pourquoi ?

— Comme ça. Tu étais donc au lycée... Toute la matinée ?

— Ben oui, tu m'y as déposé. Tu es bizarre. Tu me fais la gueule Zack ?

— Non. J'ai juste des soucis. Tu n'es pas le centre du monde, tu sais ! Toute ma vie ne tourne pas autour de ta petite personne.

— Waouh. Ça s'est envoyé, encaissé-je avec difficultés.

Nous sommes enfin arrivés, et je ne demande pas mon reste. 

Je sors de la voiture, attrape mon sac et referme la porte. Je lui jette un coup d'œil, mais il ne me regarde même pas. Il démarre en trombe, et me plante là sans même un signe. Je monte à l'appartement, et ma colère grimpe en flèche. J'ouvre sans ménagement la porte, à en faire sursauter ma sœur et sa chatte. Zoé est en train de manger une omelette, et l'odeur me rappelle à quel point j'ai faim.

— Prépare-moi une omelette, lui ordonné-je. Et puis range aussi mes courses, je dois me changer.

Quand je reviens dans la cuisine, mon assiette m'attend, ainsi qu'une question sur l'ardoise de Zoé :

— « Tu as oublié les croquettes et mes courses ».

— Je sais, réponds-je entre deux bouchées.

Zoé efface et écrit rapidement :

— « Tu es vraiment mauvaise ».

Ayant terminé, je me lève et passe si près d'elle, que je peux sentir les ondes de ses tremblements. Mais ma vengeance sera pour plus tard. Je vais la laisser mijoter.

— Ça t'apprendra à manigancer derrière mon dos, espèce de garce, persiflé-je.

Je ferme la porte d'entrée, en lui lançant dans un rire théâtral :

— Ne m'attends pas ce soir...

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🌸 Kty.Auteure 🌸

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