Osaka, année 1980

Mama parle avec une amie à elle, son amie a dit que j'étais mignonne avec ma robe blanche à froufrou, que j'allais très bien avec Amaël. Amaël, Mama et Pa adore Amaël, ils l'aiment beaucoup trop, beaucoup plus que moi et ce n'est pas juste Aya aussi a le droit d'être aimé, non ? Mama rigole avec la femme, mais elle continue de garder un œil sur Amaël, elle ne se préoccupe déjà plus de moi et il joue avec l'enfant de cette femme dans le bac à sable. Je marche vers eux, jusqu'à surplomber Amaël qui est assis dans le sable, l'autre garçon fronce les sourcils en m'apercevant. Mes yeux se posent sur lui le faisant reculer, a-t-il peur ?

<Aya, m'appelle Amaël

-Hum ? Je réponds

-Allons rejoindre Mama

-Pourquoi ? Je n'ai pas le droit de me joindre à vous ?

-Bien sûr que si, répond l'autre garçon >

M'asseyant directement dans le sable, je regarde ce garçon, des cheveux noirs plutôt longs, des yeux marrons n'exprimant aucun sentiment, il est amusant, cela serait très amusant de savoir jusqu'où il serait identique à moi ? Cela serait intéressant si il avait la même idée que moi, serait-il possible que lui aussi pense comme moi ? A côté de nous se trouve un chemin de fer, les barres sont descendues le train va arriver, il suffit juste de pousser Amaël, je n'aurai qu'à dire à Mama que Amaël avait vu une belle pierre et qu'il n'a pas voulu attendre.

<Le train va passer, allons le voir de plus près ! S'exclame le garçon

-Oui, bonne idée, répond enjouer Amaël >

Nous approchons tous les trois, les garçons montent tous les deux sur l'appui pour être plus élevé et mieux voir, j'entends le bruit des rails métalliques qui frappent contre les roues du train, avec vitesse j'appuis sur le dos de Amaël, l'entrainant vers l'avant dans une mort certaine, mais je ne m'attendais pas à cela, à ce qu'il m'entraîne vers la mort moi aussi, car c'est ce qu'il fait en attrapant ma robe, il m'amène à passer au-dessus de la barrière. J'entends le bruit que fait le train, Mama ... Mama vient me chercher je ne veux pas mourir.

<Bon-hwa ! Hurle une voix féminine

-Amaël ! Hurle une autre voie que je connais mieux >

.....

J'ai mal ....