VIII-The girl with the swords
Bucarest, année 2015
Je souffre, mon bras est comme brûlé et cet enfoiré m'a presque limé la figure, comment tout cela peut être possible. Je ne suis normalement pas capable de mourir, alors personne ne peut réellement m'arrêter, mais ce qu'il avait dans ses balles m'a comme paralysé. Un bruit de pas se fait discerner à ma gauche, me faisant tenter de me relever, ma main serre à nouveau l'un de mes sabres alors que mon autre main appuie aussi fort que possible sur l'une des blessures qui se trouve sur mon ventre. Mes yeux noirs trouvent ceux bleus/verts d'un homme plutôt étrange, il porte une casquette et des vêtements sombres. Il ne dit rien et me regarde alors que je sens mon sang s'échapper de mon corps peu à peu, alors que tout ce qu'il y a autour de moi devient plus sombre.
<Je ne mourrais pas, je grogne en levant mon sabre >
Mais avant que je ne puisse faire autre chose je m'écroule sur le sol en grognant de douleur, mon regard va directement sur ma main pleine de sang. Tout devient noir, alors que je ne ressens que la douleur, la douleur, je pensais ne plus jamais à avoir ressentir cette douleur à nouveau, ceux qui sont revenus à la vie après moi ont eu la chance de ne plus pouvoir ressentir la douleur.
Mes yeux s'ouvrent à nouveau sur un plafond jauni, j'entends des bruits tout autour de moi, la douleur est toujours présente, une question reste en suspens : Où suis-je ? En me relevant avec difficulté, je me rends compte d'être sur un canapé qui grince beaucoup. Tournant ma tête je vois le même homme que j'avais vu avant d m'évanouir dans une cuisine plutôt simple, il se retourne et mes yeux voient directement son bras métallique et ses yeux se posent sur moi.
<Vous étiez plutôt amoché, dit-il
-Personne n'a tenté de vous rattraper ? Je grogne en me relevant
-Dans quel pétrin vous vous êtes mise ?
-Les mêmes que vous on pourrait dire, le bras en métal, le petit appartement vide un manteau sombre avec la casquette tout aussi sombre, on dirait que vous ne comptez pas faire votre vie ici, vous avez raison l'endroit est plutôt moche, >
Mes yeux trouvent à nouveau les siens, c'est vraiment un bel homme, il y a une forte carrure et quelque chose en lui me tourmente, mais je ne peux pas m'accrocher à quelqu'un qui va mourir un jour alors que moi je ne peux pas mourir, je dois lutter contre la vie....
<James Buchanan Barnes, dit-il peut être esse mon regard interrogateur, mais il se reprend directement après avoir soufflé, mon nom c'est James
-Ayako S... Watanabe, je lui réponds >
Ce n'est pas réellement un mensonge, mais il vaut mieux ne pas s'enfoncer maintenant, Sato peut-être un nom dangereux, alors que Watanabe est le nom qu'on m'a offert. Je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance, mais je ne sais rien de ce pays, j'ai tenté de trouver un endroit où je pourrais me reposer, mais je n'ai nulle part, je voulais savoir et si cet homme en savait trop j'aurais mis mon plan en marche.
<Tu n'as pas d'endroit où aller pour l'instant alors reste ici, grogne-t-il
-D'où viens-tu ? Ces mots s'échappent de ma bouche d'eux même
-Les Etats-Unis et toi ?
-Le Japon >
Nous sommes réellement en train de commencer une conversation, alors que je ne sais même pas si cet homme est de mon côté ou non. Mais quelque chose en lui m'appelle à ne pas être sur mes gardes à lui faire confiance, je ne sais pas réellement pourquoi, est-ce un besoin que demande mon âme après tout ce temps ? C'est nouveau pour moi ... de vivre avec quelqu'un, j'ai toujours eu l'habitude de rencontrer des personnes et de finir par les rayer de ma vie, je n'ai jamais vécu avec quelqu'un d'autre depuis .... Il attrape deux assiettes et s'approche du canapé en me donnant une assiette, son assiette est composée de pruneau et on dirait une part de brioche aux chocolats, laissant les pruneaux de côté, j'attrape la drôle de brioche pour l'enfournée dans ma bouche à toute vitesse, sous son regard.
<On dirait que vous n'avez pas mangé depuis longtemps, commence-t-il
-La nourriture ne met pas vital, alors je mange très peu, je marmonne >
Manger n'est plus vital pour moi, peu à peu cela devient inintéressant de continuer à vivre parce que nous ne pouvons mourir, d'une certaine façon je suis déjà morte et mon corps à accepter cela. Quelque chose est étrange où sont mes sabres ! Mon regard va de tous les côtés alors que je ne les vois pas, qu'a-t-il fait de mes sabres ?! Peut-être s'est-il rendu compte de mon état, mais il se lève après avoir fini de manger et revient avec mes deux sabres, il ne me les tend pas il les garde dans ses mains alors que ses sourcils se froncent montrant sa colère.
<Tous les services militaires doivent chercher ses sabres alors j'espère au moins que tu ne me mets pas plus en danger qu'il le faudrait, grogne-t-il
-Tu aurais dû penser à cela avant, j'ai fait ce qu'il fallait être fait, je réponds amèrement
-La vengeance n'amène rien de bon
-Ce n'est pas une vengeance ! >
Bien sûr que c'en est une, parce que je ne veux plus jamais autant souffrir alors je préfère tout détruire et d'une certaine façon tout cela est humain, qu'importe combien je commence à disparaître il reste des morceaux d'humain en moi. Je pense toujours comme un être humain alors je ressens d'une certaine façon des sentiments humains, même si mon corps ne fait plus de demande humaine.
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