Bonsoir, bonsoir vous allez bien ? Tout d'abord bonne année, que 2016 vous apporte joie, bonheur, amour et surtout santé !!! Désolée de ne pas avoir posté depuis un moment mais ma vie a légèrement été chaotique ces derniers mois ce qui a fait que je n'avais ni le temps, ni l'envie, ni l'inspiration...Il m'a fallu du temps pour retrouver tout cela et j'espère désormais pouvoir poster plus rapidement... Ce chapitre ne sera peut-être pas long mais il sert juste de mortier pour la suite. Merci à celles qui continuent de me lire et de voter.

XoXo

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-    Bonsoir Malone...

Je me retourne une dernière fois vers mon immeuble, priant le ciel qu'Harry n'ait pas eu la fâcheuse idée de descendre chercher quelque chose dans sa voiture, j'échange un sourire discret avec le chauffeur qui me tient la porte ouverte et me laisse glisser à l'intérieur à ses côtés. Je comprends mieux pourquoi Amel m'a dit de m'habiller normalement, sans chichis, Il est simplement vêtu d'un jean, d'une chemise blanche et d'une veste, pas de sortie dans un endroit luxueux ce qui ne me rassure pas, l'appréhension de me retrouver seule en sa compagnie me fige et je regrette une nouvelle fois encore d'avoir abandonné Harry...Je lui ai encore menti et ma conscience me taraude, je ne peux pas lui dévoiler certaines choses de peur qu'il me juge ou pire qu'il ne me quitte mais je ne peux pas non plus lâcher cette vie, l'argent que cela me rapporte car j'en ai besoin, besoin pour lui...Pour le moment, tout va bien il ne se pose pas de question mais que pourrais-je dire le jour où cela arrivera ? Le silence qui règne dans la voiture m'oppresse et une ribambelle de souvenirs me reviennent à l'esprit.

Flash-back

Neufs ans en arrière...

-Vous ferez donc les horaires suivants, du lundi au dimanche de 12 heures à 20 heures, repos le jeudi et le mardi, vous vous devez d'être ponctuelle, aimable avec la clientèle et très professionnelle, nous sommes dans un hôtel 4 étoiles ne l'oubliez pas dit l'homme derrière son bureau, vous devez pointer en arrivant et en repartant, toute heure supplémentaire est facturée, vos tenues doivent rester au sein de l'établissement et seront prises en charges par notre lingerie. Maintenant suivez-moi, je vais vous présenter au reste de l'équipe.

Je peine à suivre l'homme dans le dédale des couloirs, je jette avec inquiétude des regards autour de moi, tout n'est que luxe et je n'ose imaginer la chance que j'ai d'avoir dégoté ce job a à peine 18 ans. Je n'ai pas le temps de poser de questions que déjà l'homme franchit une porte et je me retrouve face à une petite dizaine de personnes.

-    Ici se trouve votre salle de repos m'explique l'homme je vous présente l'équipe de jour, voici Anne, l'hôtesse d'accueil, Laura, Michelle et Lucie sont les gouvernantes, Murielle, Stéphanie et Catherine sont les femmes de ménage, Pascal est notre bagagiste et enfin Amel, notre chargée de clientèle, c'est elle qui vous donnera la liste afin d'exaucer tous les souhaits ou caprices de notre clientèle. D'autres questions ? dit-il en se tournant vers moi

- Non, je pense que j'ai tout en main, je vous remercie répondis-je d'une voix enrouée

-    Dans ce cas je vous laisse, Amel voulez-vous me suivre s'il vous plait, j'ai des informations à vous transmettre dit-il en quittant la pièce suivi d'Amel.

Je me retrouve seule sous les regards, Anne se lève et s'approche de moi aussitôt suivi des autres, chacun me souhaite la bienvenue et partent rejoindre leur poste. Anne attire mon attention et me fait signe de la suivre, nous rejoignons le hall où se situe le bureau de réception, je me glisse à sa suite derrière l'imposant comptoir et écoute attentivement ses directives. Le hall d'entrée est toujours en activités, les gens rentrent, sortent, vont au bar et je soupire de satisfaction, ce boulot va me plaire, je le sens....

Fin du flash-back

-    Tu es bien silencieuse, quelque chose ne va pas ? demande l'homme assis à mes côtés, un problème au travail, dans la famille ?

-    Ne faites pas comme si nous étions amis répondis-je en haussant le ton, vous et moi, ce n'est que du business, rien de plus ! Je replonge mes yeux dans les bouchons parisiens, sa vue m'est insupportable, l'odeur de son parfum me donne la nausée, tout chez lui me révulse...

-    Ecoute, je...je sais que je n'ai pas toujours été très ...agréable avec toi et...

-    Agréable ? l'interrompe-je vous passez votre temps à me rabaisser, m'humilier et le seul adjectif qui vous vient est agréable ?

-    Je m'exprime mal...je me suis comporté comme un goujat dit-il en fixant mon visage ironique, ok comme un gros con de goujat et je tiens à m'en excuser, vraiment...Mais je suis un homme de pouvoir, je suis le commandant d'un gros navire et j'ai pour habitude que l'on m'obéisse et toi...

-    Je ne suis pas l'une de vos employés, vous me payez j'en suis consciente mais là s'arrête la transaction, vous n'aurez rien de plus de ma part, j'ai été claire et honnête avec vous dès le départ lancé-je il n'y aura jamais de nous, de confidence sur ma vie, ma famille ou mes amis, vous me payez pour vous tenir compagnie lors de vos soirées et cela s'arrête à ça finis-je

-    Tu fais sortir le plus mauvais de moi mais j'ai pris conscience d'une chose, je ne veux pas d'une autre femme pour mes sorties, je ne veux que toi alors si je dois faire un effort pour continuer à te voir, tu as ma promesse que je ne tenterais plus jamais rien avoue-t-il

Mes yeux scannent son visage, espérant y trouver une once de mensonge mais je ne vois rien à part un air vraiment désolé. Je hais cet homme, je hais la manière dont Il me traite, je hais les mensonges que je dois fournir sans arrêt à mon entourage mais j'ai besoin de son argent, donc de lui... mais je hais encore plus la personne qui m'a mise dans ce gros merdier, Amel...

Flash-back

Cela fait trois mois que je travaille à l'hôtel, le travail est vraiment sympa et mes collègues sont vraiment agréables. J'ai mis du temps à m'adapter aux horaires de nuit parce que malheureusement pour moi, à peine rentrée du boulot, il fallait que je gère mes deux petites sœurs mais tout à finit par se mettre en place. J'ai trouvé une nounou à mes sœurs, fait qui me rassurait durant mes longues nuits en dehors de la maison mais cela avait un cout hélas... Je voyais mon salaire fondre comme neige au soleil et parfois je maudissais nos parents de nous avoir laissé dans cette situation, une jeune adulte de 18 ans en charge de deux fillettes de 6 ans...Quelle vie nous attendait et surtout quel avenir pourrais-je leur offrir ? J'étais en pleine crise existentielle quand la porte s'ouvrit brusquement, un parfum couteux rempli la pièce et je n'avais pas besoin de tourner la tête pour savoir qui était la nouvelle arrivante.

- Oh Malone tu es là ! dit-elle surprise

-    Oui, c'est l'heure de ma pause répondis-je

-    Ça n'a pas l'air d'aller, il y a un problème à la réception ? demande t'elle d'un air inquiet

-    Non, non tout va bien, c'est très calme ce soir murmuré-je

Le raclement de la chaise sur le sol m'indique qu'elle s'assoit à mes côtés, je lève les yeux vers elle, grande belle blonde maquillée, habillée de grandes marques, nos rapports jusqu'à présent n'ont été que professionnels, déjà est d'une parce que c'est ma supérieure et de deux parce que je ne suis pas du genre à me confier facilement, mais ce soir, j'ai besoin d'une oreille attentive et elle a l'air décidé à me faire cracher le morceau sur ma mauvaise tête.

-    Tu sais que tu peux me parler si tu as un problème, j'écoute toutes les misères de nos chers riches clients, je peux bien écouter les tiennes ! essaye-t-elle de plaisanter

Un fin sourire passe sur mon visage, je triture mes mains nerveusement, ne sachant ni quoi dire, ni par où commencer.

-    Tu as un problème avec un des tes collègues ? demande-t-elle je suis sûre que c'est avec Thomas, il te drague, te fait du rentre dedans ?

Je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard outré

- Oh non suis-je stupide, Thomas est gay ! dit-elle en gloussant allez raconte-moi, cela restera entre nous promis murmure-t-elle

-    J'ai... je m'occupe de mes deux petites sœurs, nos parents sont morts et j'en ai la garde mais qui dit enfants dit dépenses et entre les frais de nourrice, la scolarité, la cantine, le médecin, je ne gagne pas suffisamment et ... et ... finis-je en pleurant

-    Chut, chut calme toi dit-elle en me caressant légèrement la main dans tous problèmes il y a une solution, tu veux que je te donne plus d'heures à faire, ça t'aiderait un peu ?

-    Plus... plus d'heure signifierait plus de frais de nounou...dis-je en reniflant

Un léger silence s'installe, Amel se lève et va vérifier que personne ne se trouve aux alentours avant de venir se rassoir encore plus près de moi.

-    Ecoute, j'ai peut-être une solution pour toi, ça paye bien, voire très bien et tous tes soucis financiers s'envoleraient mais avant de te faire cette proposition, il faut que je sache jusqu'où tu es prête à aller ? demande-t-elle

-    Co....Comment ça ? demandé-je surprise

-    Sache que je ne propose pas cette opportunité à tout le monde, mais tu es grande, belle, souriante et tu te trouves dans la merde, excuse mon langage dit-elle

-    Je...Je ne comprends pas ce que vous voulez de moi murmuré-je

-    Ce que je vais te dire doit rester entre nous, je risque gros sur le coup et sache que si je dois tomber, tu tomberas aussi annonce-t-elle en s'approchant encore plus de moi, j'ai un carnet rempli des meilleurs partis de France ou de l'étranger, j'aide des hommes riches à trouver une compagne pour leur soirée parisienne murmure-t-elle

-    Vous...Vous voulez que je me prostitue !!?? m'exclamé-je, choquée

- Aussitôt les grands mots !! Ce n'est pas de la prostitution, vois ça comme du...du baby-sitting mais pour hommes riches ! ironise-t-elle

-    Je ne peux pas faire ça dis-je d'un air offusqué

- Dis toi que l'on se rend service mutuellement, tu as besoin d'argent, j'ai besoin de nouvelles recrues dit-elle

- Non je ne peux pas, désolée dis-je

Amel prend un papier sur la table et inscrit un chiffre dessus avant de me le tendre.

-    Pour cette somme, je suis sûre que tous tes petits principes s'envoleront...

Fin du flash-back

La limousine s'arrête devant un restaurant, une petite enseigne fort peu connue du grand public ce qui me trouble un peu, d'habitude Il me sort dans des endroits prestigieux mais j'ai l'impression que ce soir, les changements sont de rigueur. Le chauffeur vient m'ouvrir la porte et Il m'attend déjà sur le trottoir, Il me propose son bras galamment avant de m'ouvrir la porte et de me laisser entrer. Le restaurant est rempli et je vois quelques personnes nous observer, le serveur arrive rapidement et j'écoute d'une oreille distraite mon compagnon lui donnait son nom. Mes yeux errent sur le décor chic et sobre du lieu avant d'être attirés par une table de jeunes adolescentes qui nous pointent du doigt sans aucune discrétion, je tourne aussitôt la tête de peur que ces filles n'approchent et ne me reconnaissent, même si les photos d'Harry et de moi datent, il ne manquerait plus que ce soit des fans et que je m'expose devant lui. Une main sur mon épaule me rappelle à l'ordre et je me raidis à son touché, le serveur nous demande de le suivre et nous conduit à notre table, en retrait. Nous annonçons notre choix d'apéritifs et le serveur nous laisse à nouveau seuls, je sens son regard posé sur moi mais je ne détourne pas les miens de mon menu qui m'apparait soudain comme fort appétissant.

-    Tu ne peux pas garder le silence indéfiniment Malone, je me suis excusé, qu'attends-tu de plus de ma part ? demande-t-il

-    Que vous me rameniez chez moi par exemple ironisé-je

-    Comme tu le dis si bien, je te paye pour une prestation donc non, désolé s'amuse-t-il

-    J'ai du mal à croire en vos bonnes paroles, vous m'avez déjà prouvé à maintes et maintes reprises dans le passé que je ne pouvais pas vous faire confiance, pourquoi le ferais-je aujourd'hui ? m'exclamé-je

L'homme soupire, posant ses coudes sur la table.

-    Tu peux au moins essayer ou faire semblant d'y croire non ? demande-t-il je ne te promets pas des merveilles, je vais juste essayer et j'espère que tu en feras autant dit-il en prenant ma main

Le serveur revient avec nos apéritifs, l'homme porte un toast auquel je souris niaisement, autant lui faire croire que j'adhère à son nouveau concept tout en restant bien sur mes gardes. Le repas se poursuit dans une ambiance semi légère, si l'hypocrisie me permet de passer des soirées plus détendues en sa présence, qu'il en soit ainsi. Son téléphone se met à vibrer sur la table, il y jette un œil rapide et un sourire mesquin apparaît sur son visage.

-    Désolé, je dois répondre m'annonce-t-il en prenant l'appareil oui dit-il en anglais-je ne peux pas te parler longtemps, je ne suis pas seul, oui je comprends que tu sois en colère mais c'est stipulé sur ton contrat que tu dois assister à toutes les interviews, je sais que tu es en Day off mais c'est le business !! Ce n'est pas moi qui est pris le rendez-vous, c'est ma secrétaire, quoi ? Non je ne savais pas que ça avait été annulé au dernier moment !! Tu veux quoi ? Que je m'excuse, ni compte pas !! Tu avais quoi d'autre à faire ? Courir après une de tes mannequins ? Non la conversation est close au revoir !

L'homme repose son téléphone d'un air agacé mais pourtant son visage exprime une pleine satisfaction, je le vois à nouveau sous un autre jour, je vois le commandant du grand navire et qui que soit la personne qui l'appelait je la plains par le manque d'empathie de cet homme froid.

-    Excuse-moi, c'était pour le travail, je devais répondre m'explique-t-il

-    Je comprends, je ne savais pas que vous parliez couramment anglais dis-je pour faire la conversation

-    Tu ne sais pas grand-chose de moi Malone, tu ne t'es jamais intéressée à ce que je faisais de ma vie, mais sache pour ta gouverne que je parle couramment anglais car je suis anglais m'annonce-t-il

-    Pourtant vous parlez français sans aucun accent ! dis-je surprise 

-    Ma mère est française, mon père anglais j'ai donc appris depuis mon plus jeune âge la langue de Molière m'avoue-t-il et dans ma profession, je suis appelé à travailler souvent à l'étranger donc...

-    Excusez-moi...

Nous relevons tous deux la tête sur la jeune fille plantée devant nous, mon sang ne fait qu'un tour, elle était à la table qui nous montrait du doigt à notre arrivée.

-    Excusez-moi de vous déranger mais vous êtes bien Simon Cowell ??