Chapitre 18

Il ricana d'un rire malsain , menaçant et diabolique , rejetant une bouffée de fumée sur son visage. Il le regarda droit dans les yeux.
- Tu te trompes mon cher ami. Je ne perds jamais et tu le sais très bien. La renvoyée à la capitale , c'est ça que tu appelles éloigner de moi.
- Elle est loin de toi . Tu ne pourras pas lui faire de mal.
- Mais , tu ne comprends toujours pas.  Je me rendrai demain matin à Port-au-Prince , retrouvé ma future petite amie , rétorqua t-il. On pourra même être partenaire en affaires.
- Jamais, elle fréquentera un homme tel que toi .
- Tu devrais savoir qu'on ne doit jamais dire jamais . Bientôt, elle sera dans mes bras et tu peux imaginer ce qui se passera après . JE LA TUERAIS comme Élisa !
Il lui mit  un coup de poing dans la gueule et le poussa violemment mais il ne se défendit pas , sourit diaboliquement.
- Ne t'approche pas d'elle . C'est entre toi et moi . Laisse la en dehors de ça ! ordonna t-il en criant.
- Mon grand-père me disait toujours : un homme qui crie c'est un homme à cours d'arguments .
- Ne lui fais pas de mal , dit t-il en essayant de le persuader.
-Inutile d'essayer de me persuader , je t'avais prévenu le jour de son arrivée,  quand je l'ai vue,  je l'ai tout de suite ciblée comme ma prochaine victime.  Tu étais heureux et moi effondré .
Il poussa un souffle.
- Je pourrais te tuer ,ce serait une alternative trop facile pour toi. Tu vas souffrir , je t'enleverai la personne la plus chère à tes yeux. Tu n'as rien à faire ici , sors !
Il resta immobile par tous qu'il venait de dire. Il voulait tuer la femme qu'il aime. Tous ses mots résonnèrent dans sa tête, il se sentait impuissant si quelque chose lui arriverait , il ne se padonnera jamais . " C'est entièrement ma faute, je lui ai ramené dans la gueule du loup " s'accusa t-il .
- Tu pourrais en prison pour le reste de ta vie si tu lui fais du mal menaça t-il brièvement , c'était sa dernière carte il devrait la jouer.
- Je ne laisserai jamais de trace . Maintenant, je réalise après tant d'années qu'on se connait. Tu ne sais absolument rien de moi aboya t-il. La mort d'Élisa n'était qu'un suicide pourquoi celle de Jasmine n'en serait pas un.
Il reprit
- Dégage de ma maison sinon j'emploirai la manière forte , promit t-il en le poussant vers la sortie.
- Ne me touche pas. Je te mets en garde . Tant que je serai en vie, je ne laisserai personne lui faire du mal.  Je n'ai pas su protéger Élisa mais je protègerai Jasmine de toi.
- Le jeu est à peine commencé mon cher ami d'enfance.
Il s'en alla,  boulversé , rongé de l'intérieur. Il luttait simultanément contre une multitude de sensations telle que la peur , l'angoisse , la haine , l'incapacité, la lâcheté , la colère...
Terrence le regarda disparaître de la propriété et murmura " Je me demande qui va te protéger".

- Maman , je me sens si mal . Il m'a brisée le cœur. 
- Ne pleure ma fille . Essaye de l'oublier , de tourner la page. Je sais que c'est difficile .
Elle essaya ses larmes . Elle voulait oublier , tout oublier ,ses caresses ,ses baisers , son regard, ses promesses mais c'était impossible.  L'amour est violent comme Garou l'a dit.
- Tu ne comprends pas maman.  Tout ce que je veux c'est qu'il soit à mes côtés , qu'il me tienne par la main. Je l'aime tellement. Il a sûrement reprit sa vie comme si rien ne s'était passé entre nous.
Julienne était triste, ne pouvant plus supporter la souffrance de sa fille. Cela fait déjà deux mois , qu'elle était revenue chez elle. Ce jour , arrivée au seuil de la porte avec ses bagages, elle s'effondra dans les bras de sa mère. Son père, furieux, malgré les efforts de Jasmine pour lui faire entendre raison , il jura de se venger d'Arthuro . Esther, quant à elle essayait de toutes les façons de lui faire sourire . Ricky , Maria ,  Tous étaient là pour elle .
- On est à tes côtés . Ça va passer, tout passera. Le temps guérit tout .
Réalisant que sa mère avait raison . Elle la prit dans ses bras . Se souvenant comment Miriame était possessive , elle avait de la chance d'avoir une mère comme Julienne.
- Merci maman . Merci d'être à mes côtés dans les bons et les mauvais moments. Je t'aime... Je te promets de faire des efforts .
Elle mangeait que par nécessité, passait presque toutes les journées au lit , prenait des longues douches . Elle avait perdu goût à la vie .
- Commence par manger. Tu n'as rien avalé depuis ce matin. Je vais demander à Maria de te préparer quelque chose de bon . Je veux retrouver ma fille joyeuse , pleine de vie . Où est passé ma Jasmine d'avant?
- Maman, je vais me relever .Je ne m'effondrerai pas. Je trouve ma force dans tes mots pour ne pas être démolie , confessa t-elle .
Une joie s'étalait sur le visage de Julienne aussitôt .
- Ma Jasmine, tu es la lumière de ma vie. N'arrête jamais de sourire . Je t'aime aussi ma chérie , tu n'imagines pas à quel point . Tu seras toujours ma petite fille adorée.
- Maman , réprimanda t-elle . J'ai grandi . Je ne suis plus une petite fille maintenant Jasmine est une femme .
- Tu seras toujours ma petite fille . J'y vais maintenant . Je vais t'apporter à manger .

Elle avala son repas avec appétit comme si elle avait oublié le plaisir de manger. La chaleur était insoutenable. Le soleil brillait encore dans le ciel c'était une belle après-midi d'été. L'air était chaud pour ne pas dire brûlant. La rue , calme et paisible . Elle prit un bain et enfila une petite robe décolletée .
Se promenant sur la plage , regarda les mouvements respectifs des vagues.  Observant les amoureux , des parents , des enfants , la vie est si simple et si compliquée à la fois . Les rayons du soleil brûlaient douloureusement sa peau fragile et sensible, lui gênaient la vue. Mettant sa main sur son front pour se protéger du soleil , elle apercevait une silhouette , ce visage lui semble familier mais n'arrivait toujours pas à reconnaître la personne . Il s'avança vers elle à grands pas , torse nu , très musclé , d'une démarche légère presque gracieuse .
- M. Terrence , que faites vous là?
Demanda t-elle, surprise.
- Je suis venu me baigner . Je suis à la plage , suis-je bien à la plage ? Répondit il avec humour mais pourtant elle ne rit pas .
- Je voulais dire , que faites vous à la capitale ? Reprit-elle,  plus sérieuse.
- Les affaires , je suis ici depuis un bon moment miss Jasmine.
- Mais, c'est l'été ! Répliqua t-elle, plus détendue .
- C'est moi , le bourreau du travail. Je mourais d'envie de te rencontrer ici.  Mon vœu c'est enfin réalisé. Je ne sais rien de toi , je n'ai même pas ton numéro de téléphone . Tu es partie si vite là-bas . Oh excuse-moi !
- Ce n'est rien , dit-elle dans un souffle .
- Pardonne ma maladresse .
Tu as disparu dans la nature . Il y a sûrement une raison , insista t-il pensif .
- Écoutez Mr . Vous vous êtes excusez pour votre maladresse , je vous ai pardonné mais j'ai l'impression que vous faites exprès . Bon après-midi !
Elle tourna les talons ,marcha à grands pas. Il le suiva. Accélérant ses pas, elle voulait qu'il la laisse tranquille .
- Attends-moi !
Elle lui fit volte-face.
- Je suis désolé de remuer le couteau dans la plaie. Tu es sûrement encore blessée mais sache que je suis là pour toi. Parle-moi s'il vous plaît !
- Comment vous faire comprendre que je ne voulais pas en parler !?  Tu fais exprès apparrement.
Soudain , il s'agenouilla devant elle et la supplia de lui pardonner.

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