De l'autre côté de la planète, au palais de Deathlis, à Infernio, un Vadisimo aux yeux rouges et aux cheveux bruns ébouriffés observa le résultat de son entraînement, affiché sur le mur électronique de la salle de tir. Toute les cibles avaient été brûlées et détruites avec de l'acide avec une précision effrayante. Sa queue de loup noire, assortie à ses oreilles, fouettait l'air avec une fierté machiavélique quand il lut son score.

« Ta rage et ta soif de vengeance sont tes meilleures armes contre ces bons samaritains Elric, conclut Laniel, son oncle et chef de leur clan qui l'entraînait.

— Quand pourrais-je enfin me venger ?! », grogna le jeune homme.

Le jeune homme habillé de noir et de rouge, comme les autres de son clan, remit son katana magique dans son dos et s'approcha de son professeur, accompagné d'un énorme loup noir menaçant. Ce loup avait des chaînes rouges autour du cou et à une patte, des marques rouges effrayantes sur le visage, des canines plus longues que la normale et une fiole contenant la fameuse substance destructrice.

« Chaque chose en son temps Elric. Tu n'es pas encore prêt. Pour atteindre ton objectif, tu as besoin de devenir plus fort, plus puissant, plus rapide. Tu es encore loin d'égaler le meilleur combattant Amazone.

— Mais j'en ai marre de m'entraîner ! Je veux passer à l'action et leur faire manger leur terre à la noix ! Cela fait des siècles que vous retardez cette guerre !

— Parce que nous n'avons pas le choix. Chaque jour, les forces des Amazones se décuplent en même temps que leur nombre. Nous devons faire preuve de bon sens et de patience, et attaquer quand ils s'y attendront le moins.

— Je n'ai pas besoin de m'entraîner !

— Arrête d'agir comme un enfant Elric. Ce n'est pas parce que ta magie est plus puissante que la nôtre que tu peux te permettre d'agir ainsi. Pour remporter cette guerre, nous ne devons prendre aucun risque. »

Le jeune homme soupira, se résignant une nouvelle fois. Ce n'était pas la première fois qu'il demandait à passer à l'action et qu'on le lui refusait à cause de son impatience.

« Retourne en cours et montre-toi à la hauteur des attentes de ton peuple. Tu es le plus cruel d'entre nous et nous le constatons même si tu n'as encore jamais participé aux attaques contre Vitalis. Tu es le plus méchant, mais pas le plus réfléchi ni le plus intelligent. Tâche de rectifier cela. »

Laniel sortit ensuite de la pièce, hautain. Son neveu ragea et envoya un jet d'acide sur une des cibles déjà bien détruite.

« Je ne renoncerai pas. Je sais que je peux leur prouver qu'il est temps pour moi de quitter l'école et de rejoindre l'armée qui attaque les Amazones ! J'en ai assez de juste détruire et exploiter les terres de notre pays... viens Darkness. »

Le loup noir grogna méchamment avant de suivre son maître, qui retourna en classe de stratégie. Octavius, le professeur, salua son élève d'un hochement de tête et commença son cours. Si le jeune homme était cruel et puissant, il n'avait pas acquis les connaissances nécessaires pour combattre dans l'armée, contrairement aux autres jeunes de son âge. C'est pourquoi il avait des cours particuliers.

« La meilleure stratégie pour venir à bout de son adversaire réside généralement dans l'observation. En trouvant le point faible de son rival, on peut frapper là où cela fait mal et en venir à bout très rapidement. Cependant, il faut pouvoir observer et se battre en même temps, afin de ne pas laisser le temps à l'adversaire de deviner que tu cherches son point faible. S'il s'en rend compte, change aussitôt de stratégie. Le point faible le plus connu des Amazones est bien évidemment la cause pour laquelle ils se battent, mais chaque Amazone aura un point faible plus important que celui-ci. Utilise-le à bon escient et la victoire sera tienne. »

Elric soupira d'ennui.

« Je le sais déjà tout ça... , marmonna le jeune homme.

— Eh bien, pas suffisamment apparemment, puisque je suis obligé de te donner des cours supplémentaires depuis deux ans déjà ! », rétorqua méchamment Octavius. « Tu crois que cela nous fait plaisir, aux autres professeurs et moi ?! Alors tais-toi et travaille ! J'aimerais ne plus t'avoir comme élève au plus tôt. »

Elric grogna comme un loup en colère, ses yeux rouges brillant d'une lueur inquiétante, toutes griffes dehors.

« Tu vois, c'est en partie parce que tu ne maîtrises pas tes émotions que ton oncle refuse de te laisser aller combattre les Amazones. », asséna le professeur.

Ne pouvant supporter d'en entendre davantage, le jeune homme quitta la pièce en jetant un regard haineux à Octavius, qui affichait un air victorieux. Il avait encore réussi à écourter sa journée de cours particuliers !

Elric monta les escaliers quatre à quatre et lança son sac de cours sur son bureau et se laissa tomber sur le lit.

« Ils disent tous la même chose ! », cria le Vadisimo. « Mais je sais que c'est faux. Et je vais leur prouver ! »

Il attrapa son carnet en cuir de crocodile et fit apparaître un stylo. Il ouvrit le carnet et commença à griffonner dessus, cherchant une idée pour prouver sa valeur à son oncle. Après plusieurs heures de recherches, il réussit à trouver un plan et il décida de descendre à la salle de simulation pour s'entraîner en attendant la nuit tombée.

Lorsqu'il fut entré avec son loup, la salle fit apparaître un Amazone dans une forêt et Elric engagea aussitôt le combat. Il utilisa ses pouvoirs pour réduire en cendres la forêt et acheva sans scrupule son adversaire en le décapitant avec son katana. La simulation prit fin et, ayant pris confiance suite à son succès, il enchaîna les simulations jusqu'à la fin de la journée. Il alla donc dîner en compagnie de son oncle. Il jeta une tranche de boeuf dans la gamelle de Darkness et s'installa à table, où il mangea du lapin en sauce. Puis, prétextant être fatigué, il quitta pour se diriger dans sa chambre. Il se prépara pour sa mission avant de s'arracher un cheveu et de le poser sur son lit. Il ferma les yeux et lança un sort d'illusion, de sorte que quand il ouvrit les yeux, une illusion de lui en train de dormir était apparue.

« Parfait. »

Il emprunta ensuite avec Darkness le passage secret reliant sa chambre à la forêt morte à deux kilomètres du château. Pour aller plus vite, il activa son ras-de-cou, qui lui permettait d'activer ou non sa transformation en loup. Après dix minutes de course, il sortirent du passage et se mirent à marcher vers la terre ennemie. Il leur fallut bien une heure de course sous forme de loup pour atteindre la frontière et une demi-heure pour arriver à la forêt bordant Hanala.

Elric entendit alors un rire. Il se cacha donc derrière un rocher et sourit sadiquement en reconnaissant les couleurs vestimentaires et les mèches vertes typiques des Amazones. Dans la clairière, une jeune femme rousse d'environ vingt ans jouait comme une enfant avec son loup, malgré la nuit tombée.

Le plan d'Elric pour impressionner son oncle était simple : capturer un Amazone et le ramener mort ou vif au château. Cela lui semblait aussi simple que de combattre une simulation de ces protecteurs de la nature et vu le succès qu'il avait eu plus tôt dans la journée, il était certain de réussir à atteindre son objectif.

Jugeant que l'Amazone était suffisamment occupée à s'amuser pour ne pas le remarquer, il utilisa ses pouvoirs d'acide pour détruire la clairière, à commencer par l'endroit où il se trouvait. Ce fut son erreur car la jeune femme regarda aussitôt dans sa direction.

« Que fais-tu sur nos terres ?! , lui demanda-t-elle froidement.

— Détruire la sauvage que tu es ! », cracha Elric en continuant d'altérer l'état de la clairière.

L'Amazone posa les mains sur ses hanches, comme pour le défier. Le peuple d'Elric les prenait tous pour des sauvages à cause de leur mode de vie et de leurs vêtements, alors qu'ils ne tuaient aucun animal contrairement aux Vadisimos. Les Amazones le savaient, c'est pourquoi ce genre d'insultes de la part de leurs ennemis ne les atteignaient pas.

Elric envoya un jet d'acide vers la jeune femme, mais cette dernière dressa sans bouger une barrière d'air qui fit tomber sur le sol déjà détruit l'attaque.

« Carmen ! », prévint la louve brune d'une voix alarmante.

Du coin de l'oeil, Carmen vit l'état lamentable de la clairière. Elle décida alors d'en finir le plus vite possible. Elle se concentra, utilisant la rage et la haine qu'elle avait envers les Vadisimos pour user de son pouvoir avec la plus grande puissance possible. Sa louve se tenait devant elle, la protégeant. Darkness se jeta aussitôt sur cette dernière et tenta de la mordre. Eliska battit l'air avec sa queue, faisant pousser des lianes qui la séparèrent du loup noir. Elric, lui, faisait de même que la jeune femme, un sourire supérieur aux lèvres, certain de l'emporter. Mais quand Carmen libéra son pouvoir, toute la nature détruite repoussa aussitôt et celui d'Elric se retourna contre lui. Il se retrouva brûlé par endroit, à cause de l'acide et du feu, et ligoté par des chaînes de pierres. Bien que cela ne fut pas meurtrier, il ne pouvait plus se défendre, la douleur l'affaiblissant trop. Darkness fut lui aussi attaché de la même manière.

« Tu ne peux pas me vaincre, surtout en étant si imprudent et hautain. Deathlis envoie de plus en plus d'incapables attaquer nos terres. », dit Carmen. « La prochaine fois que tu t'attaques à moi, je ne serais pas aussi clémente qu'aujourd'hui ! »

D'un signe de la main, les chaînes de pierres envoyèrent Elric et son loup à l'autre bout de la planète, avant de les libérer. Juste après, la jeune femme s'effondra d'épuisement. Sa louve s'approcha et lui lécha le visage pour la réveiller. Carmen ouvrit légèrement les yeux. Rassurée, Eliska la mit sur son dos et la transporta chez elle. Elle expliqua brièvement à Silvana ce qu'il s'était passé et pourquoi elles étaient dehors au lieu d'être au lit comme prévu et la mère de Carmen la monta dans son lit, inquiète pour sa fille.

Au même moment, à Deathlis, dans le passage secret, Elric avançait difficilement, retenant un hurlement de douleur à chaque pas. Jamais il n'aurait pensé que ses pouvoirs pouvaient lui faire autant mal quand ils se retournaient contre lui. Le jeune homme était furieux et humilié. Cette Amazone l'avait ridiculisé plus vite qu'il ne battait les simulations de son peuple. Il n'avait même pas eu le temps d'utiliser son katana, tant la jeune femme avait réussi à en finir rapidement. Et cela le rendait encore plus furax.

Il finit par hurler, tant de douleur que de rage. Son cri résonna dans le tunnel et Elric se laissa tomber au sol, ne pouvant plus avancer tellement il avait mal. Darkness le fit alors monter sur son dos et le transporta durant le reste du trajet. Son loup semblait aussi furieux car il ne cessait de grogner.

Le loup ouvrit la trappe et pénétra dans la chambre de son maître. À leur grande surprise, Laniel les attendait, tranquillement assis sur le lit de son neveu, ayant fait disparaître l'illusion. Son visage fit comprendre à Elric qu'il savait ce qu'il s'était passé, et contre qui il avait mené un combat. Comme si Laniel s'attendait à le voir revenir blessé, il utilisa un sort pour le guérir avant de le forcer à prendre une potion à la composition plus que douteuse pour l'aider à se remettre sur pied. Laniel ne dit rien jusqu'à ce que son neveu soit assis dans son lit et ait bu la potion. Le jeune homme grimaça de dégoût en avalant la mixture.

« Le goût de cette potion ne s'améliore pas. J'ai même l'impression que c'est le contraire. », lâcha Elric.

Il but tout de même le reste du liquide. Dans cette « bataille », son loup n'avait pas été blessé. Mais le jeune homme ne sut pas si appeler cela de la chance était propice à la situation.

« Alors ? », dit simplement son oncle, ce simple mot étant lourd de sous-entendus.

Elric grogna de rage, se sentant profondément humilié. Elle lui avait fait perdre le peu de crédibilité qu'il avait.

« Apprends-moi ! Je veux pouvoir reprendre ma revanche sur cette Amazone ! », exigea Elric, ce qui fit esquisser un léger sourire sadique à son oncle. « Je veux la tuer lentement et en la faisant souffrir !! Elle va regretter l'affront qu'elle m'a fait ! »

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Cette histoire, tout comme son univers, sont mes créations. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copier des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.

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AngelAndDarkness

(message original provenant de plume_songeuse)