CHAPITRE 51 : Et je serais face à la mer

Environ 3 ans plus tôt

Pdv Livaï

-Oh là là là là là  ! Ça va être trop génial !

Un petit sourire s'étend sur mon visage. Isabelle à toujours le don de montrer son enthousiasme par tous les moyens. Et aujourd'hui encore j'en ai eut la preuve.

Elle, ainsi que Farlan et moi, nous sommes dans ma voiture en direction du Forte de São Miguel Arcanjo. Autrement dit, le phare de Nazaré, là où, dans à peine quelques heures maintenant, la plus grosse vague jamais surfer va se former. Et c'est qui qui va être dessus ? Ca va être nous !

C'est un peu comme un rituel. Chaque années depuis trois ans maintenant, à la même période, nous venons ici pour nous faire plaisir sur cette immense vague. Et à chaque fois, Isabelle est toujours aussi enthousiaste que la première fois.

Je gare la voiture dans un coin tranquil. Nous venons enfin d'arriver à destination. Nous descendons tous les trois de mon véhicule pour aller observer la mer ouleuse. Il n'y a personne sur la côte. Ce qui nous arrange. Au moins nous serons tous les trois tranquilles pour surfer.

Les vagues sont bien capricieuses aujourd'hui... Elles viennent s'écraser avec force contre les rochers de la baie, envoyant voler de l'écume blanche très haut au dessus de la mer. Le ciel n'est pas très beau non plus, chargé de nuages gris, cachant le soleil qui ne sera certainement pas au rendez vous. Quoi de plus normal en décembre. Je ne m'attendais pas à un magnifique ciel bleu et à un soleil chaud. Mais quoi qu'il en soit, il faudra être encore plus prudent que les années précédentes

-Allez les gars on y va ! S'écrie Isabelle.

Nous retournons tous les trois à la voiture pour nous équiper. Combinaison, chaussette et gants le tout en néoprène pour conserver un peu de chaleur. La mer en hiver c'est gelée, je ne vous apprend rien. Et ça peut même être mortel si on ne prend pas les bonnes précautions pour se protéger du froid.

Comme à son habitude Farlan garde son t-shirt sous sa combinaison. Je ne comprendrais jamais cette façon de faire... La combinaison garde la chaleur mais n'empêche pas l'eau de passer. Alors il risque d'avoir encore plus froid avec un t-shirt trempé non ? Enfin bon si il est mieux comme ça...

Nous récupérons ensuite nos trois planches de surf favorite. Celle de Farlan est plutôt simple, de couleur acajou avec, sur les bords et dans le sens de la longueur, deux larges bandes jaune doré. C'est avec elle qu'il a fait sa première compétition. Valeur sentimentale.

Isabelle, elle, a une planche beaucoup plus voyante : La couleur principal est acajou également, avec beaucoup, beaucoup de bleu faisant le tour complet des bords de la planche. Au milieu de la planche, sur la zone marron est représenté une immense rosasse avec différentes teintes de bleu et quelques touches de jaune pâle. J'ai halluciné la première fois que l'ai vu... Mais j'ai vite compris quand elle m'a raconté que c'était son grand père qui lui avait offerte pour ses dix huit ans.

La mienne ressemble plus à celle de Farlan. Acajou également, avec trois bandes rouges sur les cotés et au centre, toujours dans le sens de la longueur. Au milieu de la bande centrale se trouve une autre bande plus fine et blanche.

J'aime beaucoup cette planche. Elle m'a été offerte par mon oncle, Kenny, pour mes dix-huit ans. Depuis j'ai pratiquement fait tout mes concours avec elle. En fait je crois que je me sers uniquement de celle là...

Sans savoir pourquoi je me revois sur cette planche au milieu de la mer calme avec ma petite cousine Mikasa en train de jouer dessus, m'eclaboussant de ses petites mains.

Nous descendons sur la plage, juste à côté du fort. Cette plage est réservé uniquement pour les surfeur tout au long de l'année. Les vagues qui viennent s'échouer ici sont déjà énormes d'ordinaire alors pour la baignade c'est trop dangereux.

Je regarde un instant le fort.

Plusieurs silhouette se prèssent sur la terrasse du toit. Des touristes, des vacanciers, ou tout simplement des locaux qui veulent assister à la formation de la grosse vague. Je constate qu'il y en a plus que l'année dernière. Mais malgré ça nous ne sommes que trois sur la plage. Ce qui nous arrange largement.

J'ai toujours aimé cette battisse impressionnante. Il faut juste voire l'endroit où elle se dresse pour la trouver magnifique. De ce que je sais d'elle, elle à été construite en 1577 pour défendre la ville des attaques de pirates Algériens, Marocains, Néerlandais ou encore Normand. En 1644, le roi Jean IV la modifia pour l'agrandir et fit placé une statue de St Michel. Cette dernière aurait été jetté à l'eau en 1834 par des libéraux avant d'être retrouvé quelques années plus tard et replacé à son emplacement d'origine.

Le phare rouge qui se dresse fièrement au dessus du fort ne fut construit qu'au début du XXe siècle, ce qui fit perdre la fonction militaire du bâtiment. Le phare fut mis en route pour la première fois le premier Décembre 1903

Et bien sur, il ne faut pas oublier que de nos jours, le phare est aussi consacré au surf. Si je n'avais pas choisit ce sport comme vocation, je n'aurais jamais découvert cet endroit...

Mais peut-être que vous vous demandez pourquoi Nazaré est aussi réputé ? C'est tout simplement grâce au record mondial de la plus haute vague: 23.77m. Pourquoi y a t-il des vagues aussi grosse à cet endroit ? C'est simple. Au large de la côte de Nazaré se trouve une crevasse, s'étendant sur 210 km et allant à certains endroits jusqu'à 5 km de profondeur. L'océan s'engouffre dans cette crevasse, ce qui engendre de violents syphons et forme ainsi des vagues de 30 mètres de haut. Très impressionnantes, terriblement belles et tout aussi redoutables...

-Hé ! Livaï ! Tu viens ou quoi ?!

Je sors de mes pensées et regarde Farlan et Isabelle qui m'attendent avec impatiente. Je les rejoins rapidement, la grosse vague ne devrait plus tarder. Nous nous mouillons le visage et le cou avant de rentrer dans l'eau froide. Bien que l'on soit en Décembre, la température de l'eau descend rarement en dessous de 16°C. Enfin c'est déjà pas mal quand même...

Comme à notre habitude nous nous éloignons un peu des falaises du fort pour trouver un endroit calme où finir de se préparer.

Nous rentrons ensuite lentement dans l'eau. Malgré les combinaisons, il faut quand même un temps d'adaptation à notre corps. Rentrer dans de l'eau aussi froide et trop rapidement peu être dangereux. Dès que nous nous sommes adaptés, nous faisons quelques échauffements à même l'eau, histoire de préparer nos articulations à l'exercice.

On n'aura pas le temps de faire une vague avant que la grosse vague n'arrive sur nous. Dès que nous sommes prêt, nous montons sur nos planches pour gagner un peu le large. Puis nous revenons vers le fort pour avoir un superbe coin où réaliser notre performance.

-La mer est plus agitée que l'année dernière, me cri Farlan, nous devrions rester un peu plus à l'écart des rochers.

-Mais non ! On est au taqué ! S'exclame Isabelle.

-Qu'est-ce qu'il y a Farlan ? Tu as peur ? Je lui réplique sur un ton de rigolade.

-Quoi ? Non !

Si on fait les choses, autant les faire jusqu'au bout. Alors nous ne nous éloignons pas beaucoup plus que d'habitude des rochers. Nous nous rapprochons encore des falaises, puis nous virons en direction du large pour gagner du terrain et pouvoir surfer plus longtemps.

Nous nous mettons en place, prêt à dompter la bête que nous avons déjà vaincu l'année dernière. Au loin, la vague se forme lentement. Elle grossit à vu d'oeil et sera bientôt sur nous. Dès que l'on commence à avoir l'impression que la vague est à 200 mètres de nous, nous virons pour commencer à ramer.

À peine le processus entammé, l'eau commence déjà à s'incliner. La vague est sur nous. Mais nous sommes aussi sur elle. Je n'entend plus rien. Il n'y a plus que moi, ma planche et la vague. Tout doit se faire à la seconde près, sinon c'est la chute. Une chute qui peut être mortelle...

Je me redresse enfin sur ma planche, et je tiens debout sans problème. Je commence alors mon ballet habituel avec la vague. La vitesse et l'adresse l'emporte toujours sur la force et la precipitation. Le vent froid fouette mon visage déjà rougit, faisant couler quelques larmes de mes yeux.

Je me sens bien. J'ai toujours l'impression d'être en sécurité quand je surf, d'être dans mon monde. Et comme à chaque fois, j'ai l'impression d'être seul au monde. C'est ici, sur ma planche et sur les vagues que je me sens être vraiment moi...

Alors que je me perd un peu plus dans mon monde, j'entends quelqu'un crier. C'est une voix féminine que je connais très bien.

Du coin de l'oeil je vois Isabelle dévier de sa trajectoire, la peur gravée sur son visage.

C'est à ce moment là que je tourne furtivement la tête est que l'horreur s'offre à moi : Farlan qui maitrise mal sa planche et qui chute...

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Tin tin tin tin !

Bon ba je vous laisse sur ce nouveau cliffhanger... Je sais c'est chiant. Mais j'aime ça x)

...

...

J'ai rien à dire en fait...

Ce chapitre, ba voilà, c'est la merde. Quelle bande de débile aussi de rester près des rochers. C'est dangereux les rochers. Moi c'est pas les requins qui me font flipper en mer. C'est ses putains de rochers.

Une fois toute petite je m'étais ouverte toute la jambe à cause d'un fucking rocher. Alors les rochers c'est le mal ok !

Bon voilà. J'ai rien d'autre à ajouter du coup gros gros bisous à tous et à très bientôt 😙😙

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