CHAPITRE 36 : Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous ! Victor Hugo

Pdv Livaï

J'en peux plus. Il faut que je fasse quelque chose ou sinon Eren va mourir. Mais les deux gars ne veulent pas mettre leurs vies en danger. Ils ne veulent pas sauver Mon Eren.

D'un côté je les comprends. Ils ne veulent pas risquer leurs vies. Mais de l'autre, je leur en veux horriblement. Ce sont des surfeurs professionnels. Ils ont la possibilité de sauver ceux qui se noient. Mais ils ne le font pas.

Je me relève et, pour la troisième fois, je vois Eren renvoyé sous la mer. Cette fois c'en est trop. Je ne peux plus tenir. Je dois faire quelque chose. Je ne peux pas le laisser mourir sans rien faire. Je n'ai plus le choix...

Je met ma vie en jeux pour sauver celle d'Eren. Et même si j'arrive à faire ce que j'envisage, je ne suis pas sûr d'y survivre après. Mais au moins, Eren sera en vie. C'est tout ce qui m'importe. Je veux que ce gosse vive contrairement à moi qui me laisse mourir.

Je me retourne face aux surfeurs et je m'approche d'eux avec un air dépité. Ces deux débiles sont trop occupés à raconter aux nouveaux venus ce qu'il s'est passé pour faire attention à moi. C'est ma chance. Et je n'en aurais qu'une. Je n'ai pas le droit à l'erreur, sinon il est certain qu'Eren mourra.

Je passe derrière eux. Je retire ma veste et mes chaussures que j'abandonne dans le sable. Du coin de l'oeil je vois que le russe m'a vu faire. Mais il ne dit rien. Il se contente de me sourire comme pour m'encourager à faire ce que je m'apprête a faire. Je choppe une planche et je me barre en courant vers l'eau.

Putains !! Je cours !! J'arrive à courir !! Je n'aurais jamais cru cela possible. L'amour peut vraiment tout rendre possible alors ?

-HÉ TU FAIS QUOI CONNARD ??!! Hurle un des deux surfeurs.

Je ne me retourne pas. La vie d'Eren dépend de ce seul moment. Je cours le plus vite possible. Je cours comme jamais je n'aurais pu imaginer pouvoir recourir. La douleur est insupportable. Elle me lance tout le long de ma colonne vertébral, jusque dans ma nuque. Je trébuche à deux reprises mais je ne chute pas.

Je pleure de douleur. Je veux m'arrêter. Je veux stopper la course, balancer la planche et tourner le dos à la mer. Mais si je fais ça Eren mourra. Et ça il en est hors de question. Alors je me force. Je cours. Je met un pied devant l'autre. Et je continue.

Des larmes coulent de mes joues. Je ne vais pas y arriver. Je ne peux pas y arriver.

Une image vient danser devant mes yeux. Eren souriant, rigolant. Je revois ses yeux verts, ses cheveux châtains... Ces visions me poussent. Je ne peux pas abandonner. Alors je cherche mes dernières force et je me jette à l'eau.

Je rame sur la planche en direction du dernier endroit où j'ai vu Eren en vie. Une vague arrive sur moi, je passe dessous.

L'eau est gelé. Je suis glacé. Je ne sens plus mes doigts.

Je vois Eren remonter à la surface pour la quatrième fois. Puis être de nouveau englouti.

Très rapidement, j'arrive à l'endroit où il vient de disparaître. Je plonge avec la planche et je le remonte à la surface.

Je n'ai à peine le temps de le placer sur la planche qu'une vague vient sur nous. Habilement, je parvins de justesse à nous faire passer dessous.

Je positionne ensuite Eren, et le couche sur le ventre. Moi sur lui, et je commence à ramer pour rejoindre la rive tout en lui parlant.

-Eren, tout va bien se passer. On est bientôt sur la plage. Plus jamais je t'abandonnerais à une telle folie. Tiens bon je t'en supplie.

-Li...Livaï...

Je regarde derrière moi. Mon sang se glace.

La vague...

La plus grosse vague jamais surfé...

Et elle arrive droit sur nous...

On est foutu...

Pdv surfeur

La grosse vague arrive sur eux. Ils sont foutus. Ils n'ont aucune chance. Ils vont y passer.

Et pourtant, alors que tous semble perdu, je vois le petit brun se lever sur sa planche. Il se positionne parfaitement sur la planche et il surf... Non, il danse avec la vague.

J'ai jamais rien vu d'aussi beau.

Même les deux autres mecs sont subjugués par tant de beauté. Le brun se laisse porter par la vague. Il caresse sa surface et virevolte avec elle. Cela ressemble à une danse, à un jeu entre l'homme et la mer.

Une seule personne autrefois était capable de surfer ainsi. On dirait que c'est lui qui surf aujourd'hui.

Le Caporal.

Pdv Livaï

Je me met debout. Et, alors que je m'attendais à faire une chute monumentale, je tiens bon. Je reste en équilibre sur la planche et je surf.

J'y arrive. Malgré toutes ces années et mon accident, je parviens de nouveau à surfer.

Mais putain que j'ai mal...

Mes jambes ne vont pas pouvoir tenir très longtemps. Mais le pire, ce sont les mouvements de tortions qui me lacèrent le dos.

Je fais tout pour atteindre la rive le plus vite possible. Mais elle me paraît si loin. Et il me reste si peu de force.

Au bout d'un moment la vague commence à faiblir. On approche enfin de la rive. Dès qu'on l'atteint, je m'écroule à genoux. Je n'ai plus de force.

Je ne réalise même pas que les deux surfeurs, le russe et le japonais sont à nos côtés et nous aident à remonter le plus loin possible de l'eau. Je suis soutenu par les deux inconnus tandis qu'Eren est rapatrié par les surfeurs.

-Eren ?... Où... est Eren ?... Je veux le voir...

-Yuuri, je m'occupe de lui. Appels les secours vite. Dit le russe.

Le brun me lâche, choppe son téléphone dans sa poche et compose un numéro. Le russe continue de me porter sur dix bon mètres. Moi je me débats. Tout ce que je veux, c'est retrouver Eren.

Le gars me lâche enfin et je me jette sur Eren. Il ne respire plus. Je commence alors un massage cardiaque tout en pleurant toutes les larmes de mon corps.

«Je t'en prie, accroche toi. Ne me laisse pas... »

Je passe presque cinq minutes à tenter de le réanimer. Et je perd tous mes moyens. Je n'en peu plus. Je suis à bout de forces, j'ai mal, mes paupières sont lourdes.

Du coin de l'oreille, j'entend le japonais qui parle avec le russe.

-Viktor, ils ne devraient plus tarder maintenant....

Un des surfeurs essaie de m'arrêter en me disant qu'il n'y à plus rien à faire, qu'il est mort. Mais je ne l'écoute pas. Je ne veux pas l'écouter. Je ne veux pas que cela soit vrai.

-EREN RÉVEILLE TOI BORDEL DE MERDE !!!! hurlais-je en lui mettant une claque.

Je pleure. Mes larmes ne s'arrêtent plus de couler. Je l'ai perdu. J'ai perdu mon gamin. Encore une fois je perd ce que j'aime le plus au monde.

-Livaï ?

Je me met même à entendre sa voix maintenant. Je savais bien que je finirais fou.

-Mon dieux Livaï !!

Je sens des bras qui m'entoure. Mais je ne vois plus rien. Mes yeux sont ouverts mais je ne voit plus. Je ne sens plus mes jambes. Il n'y a plus que douleur. Une douleur comme je n'en ai jamais connu.

Je n'arrive plus à respirer. Et mon corps commence à convulser. Je vais partir. Je vais te rejoindre Eren. Je n'en peux plus de cette vie...

-Livaï ! C'est moi, Eren. Accroche toi. Je t'en supplie accroche toi. On a appelé une ambulance.

Eren ? C'est toi ? Pourquoi une ambulance ? Je vais être avec toi. Je vais te rejoindre et nous serons ensemble pour toujours. Attend moi Eren. J'arrive....

Je rendis mon dernier soupir...

-----------------------------------------------------------
Bye bye Livaï...

Oui je sais c'est pas drôle mais voilà, j'aime vois faire patienter, espérer, désespéré et tout le reste...

J'espère que ce chapitre vous à plus. Moi j'ai adoré l'écrire.

Désolé mon Lili mais je t'aime alors tu dois souffrir...

Mais maintenant il est entre la vie et la mort... 😭😭😭

Bon faut que je vois laisse avant de commencer à m'apitoyer sur le sort de ces pauvres personnages.

Alors gros kissous et à bientôt 😍😍

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top