Ombre de Jacinthe courrait, ses pattes effleurait à peine le sol, de propulsant toujours plus vite.

Son cœur battait la chamade, frappant ses oreilles en continu.

Des ronces lui griffait le pelage, le front, le museau, les pattes.

Elle n'y faisait même pas attention, donnant parfois un coup d'épaule pour se dégager des tiges épineuses.

D'un coup elle arrêta sa folle cavalcade, elle s'effondra aussitôt contre le sol, épuisée de toute ses forces.

Elle, lui, ensemble.

Le choc lui avait donné la force de courir jusqu'ici, maintenant la tristesse l'écrasait au sol.

Abattue sans comprendre, déprimée sans avoir vraiment réalisé pourquoi.

Son rêve, son monde, sa raison de vivre piétinée par son plus grand démon.

Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.
Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.
Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.
Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.
Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.
Poil d'Écureuil et Pelage de Granit, en couple.

Ce simple fait tournait en boucle dans la tête de la guerrière, la détruisant un peu plus chaque seconde.

D'un seul coup la chatte pris conscience d'elle. Sortant de cette transe de désespoir.
Elle sentait une branche appuyer contre sa patte, une tige de ronce lui griffer légèrement le dos, entendait sa respiration agitée.

Puis elle se releva, sentant les muscles de ses pattes tirer mais n'y faisant pas attention.
La colère montait en elle, tel un orage grondant s'approchant.

Une colère indescriptible lui brouillait la vue.
Elle n'arrivait plus à penser, la seule chose claire était son idée fixe : Poil d'Écureuil.

Ses muscles fonctionnaient seuls, la projetant en direction du camp.
Dans sa tête des images floues de sa sœur flottaient.
Un pelage roux, des yeux verts, du sang voilà ce dont elle rêvait.
Ce qu'elle voulait réaliser, ce qu'elle allait réaliser.