L'amour, cette merde...

Denki n'en revenait pas, leur ami était gay et il n'était même pas au courant ! Il regarda ses autres amis qui n'avaient pas l'air si choqué que ça, seule Mina avait l'air un peu surprise mais aussi ravie. Est-ce-qu'il était le seul à ne rien savoir ? Est-ce-que vraiment Katsuki ne lui faisait si peu confiance ?


Il se sentit d'un coup exclu, comme si un immense mur s'était soudainement élevé entre lui et le cendré. Ça lui faisait mal d'être ainsi mis de côté ! Et puis il y avait cette pointe qui s'enfonçait dans son estomac... Mais qu'est-ce-qu'il lui arrivait bon sang ?


« Si tu pouvais fermer ta gueule, ça m'arrangerait bien.

- Tu n'as pas dit ça pourtant l'autre soir, répliqua Ikuto, plus enjôleur qu'effrayé par le ton menaçant et grave de Katsuki. »


Il avait envie de lui mettre son poing dans la gueule. Il se retenait pour éviter de faire éclater un scandale mais ce gars lui tapait sur le système avec ses sous-entendus. Il lui lança tout de même un regard courroucé au bord du meurtre, faisant comprendre à son coup d'un soir qu'il allait trop loin.


« D'accord je ne dit plus rien ! Dit précipitamment Ikuto. Je voulais juste parler un peu, après tout on a beaucoup bavarder vendredi soir et j'ai eu l'impression que ça t'avait fait du bien. »


Il ne se souvenait de rien, qu'est-ce-qu'il avait bien pu dire de stupide ? Il venait de sortir de boîte, enragé de voir Denki se pavaner au bras d'un fille. Il avait pu potentiellement parler de lui... Il ne l'espérait pas. Si jamais c'était bel et bien le cas, il espérait aussi que l'autre tiendrait sa langue.


Denki tentait de garder un grand sourire sur ses lèvres. Quand il entendit Eijiro entamer à son tour la conversation avec Ikuto, il s'immisça dans leurs dires, posant des questions diverses sur sa vie. Ils apprirent qu'il était serveur dans le bar où était passé Katsuki, qu'il n'avait jamais tenté d'être héros, trop de responsabilité et son alter n'aurait servi à rien vu qu'il ne pouvait que faire apparaître une légère brume. Il parla également vaguement de son père mais n'évoqua pas sa mère. Bref, il n'était pas un garçon si secret du tout.


Plus ils en apprirent sur lui, plus ils semblaient charmés, mais Denki avait quand même une petite amertume. Il ne se comprenait plus, normalement il était du genre très amical, voir même le premier à l'être dans leur groupe, la preuve avec Shouto Todoroki avec qui il avait grandement sympathisé durant leurs études. Seulement, là, il y avait un truc qui l'empêchait d'être aussi enjoué que d'habitude mais il tentait de le masquer. Pourtant, quelques temps plus tard, Eijiro remarqua son comportement étrange.


« Hey, bro tout vas bien ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette.

- Ouais, t'inquiète. Je suis juste un peu fatigué, dit-il avec un sourire.

- Toi, tu étais encore avec une meuf hier ! Fit Mina.

- Oui, Yuki avait besoin de parler.

- Parler... Mouais, ajouta la jeune fille dubitative

 – qui retrouva pourtant très vite son rictus goguenard.

- Ah donc tu es hétéro je suppose ? Demanda Ikuto.

- Euh... Oui.

- Tu n'as pas l'air sur de toi pourtant, sourit l'inconnu.

- Bien sûr que si ! J'aime les poitrines ! S'insurgea Denki.

- Ok, ok ! Désolé, je ne voulais pas te froisser. »


Denki s'excusa à son tour, il s'était peut-être un peu emporté pour rien ; toutefois il ne savait pas pourquoi il avait réagi ainsi. Il devait vraiment être fatigué, depuis le début de la soirée il sentait son corps avoir des réactions bizarres. Red riot posa alors une main sur son épaule en guise de soutien – évidement qu'il devait inquiéter tout le monde.


Izuku lança un regard triste à son meilleur ami qui ne dit absolument rien. Seulement la manière dont son poing se contractait de plus en plus parlait pour lui. Et seul le vert et un blond y firent attention.


Soudain, Katsuki se leva, prétextant une envie pressante, laissant les autres relancer une nouvelle discussion entre eux. Puis le portable de Denki se mit à sonner. Il regarda donc son portable puis décrocha, s'éloignant de la table pour ne pas déranger ses mais.


Il s'agissait de Yuki Shinsen. Elle lui proposait de passer chez elle parfois, ce qu'il n'acceptait jamais le vendredi soir : c'était ça soiré entre potes et ça le resterait.


Le téléphone toujours à l'oreille, il se tourna vers ses amis,et put alors constater que Katsuki était revenu à table et qu'Ikuto avait posé sa main sur son épaule. Ainsi... Pris d'une impulsion, il accepta précipitamment la proposition de la jeune femme. Il revient à la table et prit sa veste en saluant le reste de ses amis.


« Tu vas où bro' ? demanda Eijiro.

- J'ai rendez-vous, répondit-il.

- J'espère que c'est une fille avec qui c'est sérieux ! Lui lança sévèrement Mina.

- C'est Yuki, elle voulait me voir.

- T'es pas sérieux bro' ? Ça a toujours été notre soirée entre nous, fit piteusement Eijiro.

- Je sais, je me rattraperais la semaine prochain.

- Bon ok, mais te couche pas trop tard, on te veux en forme sur le terrain demain !

- Oui Maman ! »


Le rouge rigola et lui frappa dans l'épaule avant de le laisser partir la mine un peu inquiète : son pote ne lui avait pas paru en pleine forme. Il espérait qu'il irait mieux demain puis il se tourna à nouveau vers la conversation.


Izuku sentait son ventre se tordre, il n'osa pas regarder Katsuki. Il ne savait pas si Denki allait vraiment faire quoi que ce soit avec cette fille ou si c'était sérieux mais la seule chose qui le préoccupait c'était l'interprétation qu'en ferait son meilleur ami. Ce dernier hésitait d'ailleurs sur la réaction qu'il devait avoir mais son sang bouillonnait en lui. S'il ne pouvait même plus partagé une soirée avec Denki, qu'est-ce-qu'il lui restait ? Merde ça le faisait chier.


Il avait envie de se barrer à son tour, de rattraper le blond et de lui montrer à côté de quoi il passait mais s'il faisait ça, il était sur de faire une croix sur tout. Peut-être que cette salope l'avait attrapé dans ses filets ; deux soir de suite qu'il allait chez elle et fallait pas être con pour comprendre ce qui allait se passer. Puis il sentit une main se poser sur la sienne, et la rejeta d'un coup.


« Casse toi ! Lâcha-t-il brutalement. »


Ikuto le regarda surpris par son ton et se recula un peu sur sa chaise. Tout le monde autour de la table fut dans le même état : Izuku se mordit la lèvre inférieure et baissa la tête, Mina regardait Katsuki durement, tandis qu'Eijiro et Hanta furent aussi étonnés par son éclat de voix.


« Enfin Katsu', ça ne ce fait pas, lui dit Mina avec sévérité.

- Qu'est-ce-que j'en ai à branler ?

- Bon bah... Je vais y aller je pense. A la prochaine, j'ai été ravi de vous rencontrer, fit tristement Ikuto en se levant.

- C'est ça, tire toi ! »


Les autres lui firent un petit signe timide en guise d'au revoir, vraiment embarrassés par les paroles de leur ami. Mina se leva, les poings sur les hanches et les sourcils froncés, l'air d'une mère prête à gronder son fils qui avait fait une bêtise.


« Pour une fois que quelqu'un s'intéresse à toi malgré ton fichu caractère, il faut que tu l'envoies bouler. Tu vas vraiment finir seul si tu continues comme ça !

- Et si moi j'avais déjà quelqu'un d'autre en vue, hein ?! T'y a pensé l'alien ?! »


Il se leva et se tira à son tour. Izuku fut le premier à réagir en partant derrière lui, l'interpellant par son surnom. Eijiro voulut aussi se jeter à sa poursuite mais il savait que ces deux-là auraient besoin d'intimité pour permettre au cendré de se dévoiler ; et puis lui devait s'occuper de l'électrique qui n'avait pas eu l'air bien non plus.


Quand à elle, la rose était un peu perdue. Est-ce-que Katsuki aimait quelqu'un ? Et si oui, pourquoi ne le savait-elle pas ? Hanta soupira, voilà une soirée qui tournait au drame.


« Vous étiez au courant ? »


Eijirou se mordit la lèvre. Il ne l'était pas mais savait qui l'était : son petit ami. Il n'allait sûrement pas en informer l'alien qui viendrait harcelé le garçon pour tout savoir. Il savait aussi que ce soir il ne pourrait pas voir le vert ; toutefois, même si ça l'embêtait, il ne dirait rien : il devait prendre son mal en patience, encore plus que d'habitude.


Dehors, dans le nuit presque noire, Izuku tenta de rattraper son ami qui marchait d'un pas rapide et soutenu. Celui-ci avait enfoncé les mains dans ses poches et voulait fuir le plus loin possible. Il en avait marre, cette soirée était sûrement l'une des pires qu'ils soient.


« Kacchan, attend-moi ! S'il-te-plaît ! »


Il n'entendit pas son ami, il était trop perdu dans ses pensés. Ce fut donc pour cette raison qu'il fut surpris de le voir apparaître devant lui. Il le vit alors avancer les mains vers son visage avec un air triste sur le sien. Il recula d'un pas comme une bête effrayée puis fronça les sourcils en le regardant avec colère.


« J'ai pas besoin de ta pitié ! Hurla-t-il, la voix tremblante.

- Kacchan... »


Izuku se sentait mal : il voyait les larmes sur les joues pâles du garçon. Il l'approcha à nouveau, tentant de le prendre dans ses bras mais celui-ci recula encore, écartant une de ses mains d'un coup. Seulement, Izuku n'abandonna pas et finit par le prendre dans ses bras. Katsuki tenta de le repousser mais malgré les apparences, Izuku avait du muscle et il était bien plus déterminé que son ami.


Finalement, le cendré se laissa faire et lui rendit l'étreinte, et, après quelques minutes dans cette position, ils décidèrent de se mettra au chaud chez Ground Zero. Tout le trajet se fit en silence, seul les bruits des voitures au loin brisait le calme. Une fois à l'intérieure et au chaud, le plus grand s'affala sur le canapé, le visage encore crispé de contrariété pendant que son camarade mit de l'eau à chauffé avant de venir s'asseoir à côté de lui.


« Tu veux en parler ?

- Parler de quoi ? Cracha Katsuki. Du fait qu'il préfère se taper un tas de meufs et qu'il le revendique haut et fort ? Ou le fait que je suis toujours autant amoureux de lui comme un abruti ?

- Kacchan...

- Quoi ? Je suis juste con à attendre que ça passe. Je devrais peut être rappeler l'autre mec là.

- Ikuto ?

- Ouais, on s'en fout de son nom. »


Izuku fit une petite moue désapprobatrice : tenter d'oublier quelqu'un en couchant avec un autre était loin d'être la meilleure idée du siècle. Il allait devoir avoir une discussion bien plus sérieuse mais là, son ami était juste triste et en colère. Il soupira et partit préparer le thé avant de revenir et de se poser à nouveau aux côtés de son ami.


Il ne dit pas une seule parole, il savait que si Katsuki voulait parler, il le ferait de lui-même ; seulement, s'il le forçait maintenant ce serait le meilleur moyen de le braquer encore plus qu'habituellement.


Le blond, lui, se trouvait, d'une certaine manière, pathétique. Il avait abandonné que ses sentiments lui soient retournés et pourtant, au fond de lui, il gardait l'espoir, qu'un jour, ce soit le cas. Il devait tourner la page mais dix ans c'était difficile à effacer. Pourquoi avait-il fallut qu'il tombe amoureux, débilement amoureux, d'un hétéro pur et dur, et un de ses amis en plus ? 

Peut-être était-ce sa punition pour s'être comporté en gros connard durant toute sa scolarité...

Il fut tout de même heureux que son meilleur ami soit là et aussi le fait qu'il ne tente pas de le réconforter avec une phrase débile. Il se pencha pour poser sa tête sur son épaule ; il s'en foutait car il savait aussi que personne ne le verrait faire ça et qu'Izuku ne le répéterait pas.


Le lendemain étant un samedi, Katsuki émergea un peu perdu. Il était dans son canapé recouvert d'une couverture. Il se frotta la tête et se trouva débile de sa réaction de la veille. Il vit son portable sur la table basse clignoter, preuve qu'il avait reçu des sms. Le premier était celui de Mina qui lui demandait pardon mais surtout qui voulait savoir de qui il était amoureux. 


Ensuite il y avait Hanta qui lui disait que sa petite-amie était désolée et qu'il n'avait pas besoin de lui répondre s'il n'avait pas envie. Il y en avait un troisième d'Eijiro qui disait être là s'il avait besoin ; le dernier était d'Izuku qui lui disait de ne pas oublier de manger, et qu'il repasserait ce soir.

Il répondit à la première d'aller se faire foutre et qu'il n'avait personne en vue, puis il répondit au dernier de ne pas venir parce qu'il n'était pas un fragile ! Il s'était déjà assez foutu la honte la veille, il valait mieux éviter de recommencer. Il se leva et se prépara à manger. Il devait aller travailler dans peu de temps et il n'avait pas envie de voir Denki.


Savoir que ce dernier était dans les bras d'une fille hier-soir le dégouttait ; en plus elle devait être moche comme toutes les autres. Il soupira et se passa une main sur le visage. Il fallait vraiment qu'il arrête, même y penser l'énervait.


Ce fut donc en colère qu'il arriva au travail. Il n'adressa la parole à personne et personne ne le fit non plus. Et, une fois qu'il arriva dans la salle de réunion où tout le monde devait se répartir les taches, l'électrique était déjà là, riant avec Red Riot. C'était sur que ce con avait passé une bonne soirée, bien loin de la sienne qui avait été horrible.


Il lui lança un regard furieux et partit s'asseoir à sa place.


Il avait envie de lui foutre son poing dans la figure à être si joyeux. Ça lui renvoyait le fait qu'il était le seul qui souffrait. Il ne le montra pas mais son cœur se serra.


Denki, quand à lui, n'avait pas passé une si bonne soirée qu'il le prétendait.


Quand il était arrivé chez Yuki, il n'avait pas sonné tout de suite ; il avait envie de se taper la tête contre les murs. Pourquoi avait-il réagi ainsi ? Ses potes allaient se poser des questions mais il n'était même pas sûr d'avoir lui-même les réponses. Finalement la porte s'ouvrit sur la jolie brune aux yeux bleus, le faisant sursauter.


« Et bien, Dom Juan, qu'est-ce-que tu attends pour entrer ?

- En fait, je me sens pas très bien ce soir... Je vais rentrer chez moi je pense..., dit-il penaud.

- Tu veux en parler ? Demanda t-elle compatissante.

- C'est que...

- Tu m'as bien écouté me plaindre hier. A mon tour de t'offrir une épaule pour pleurer. »


Elle lui avait souri et avait glissé ses doigts sur son bras dans une douce caresse. Il répondit par des yeux un peu éteints, alors elle le laissa rentrer puis s'installer dans le canapé pendant qu'elle préparait de quoi grignoter. Quelques instants plus tard, elle se plaça à ses côtés avant des les recouvrir tout deux d'un plaid.


« Alors dis moi, tu as une peine de cœur ?

- Ça n'a rien à voir, soupira Denki en réponse. »


Il ne savait pas comment expliquer ce qu'il ressentait. Il avait juste eu l'impression de voir ce blond peroxydé lui voler sa place. Il savait que ses amis ne le remplaceraient jamais mais Katsuki avait toujours l'air si distant. Il avait mis tellement d'efforts à lui être indispensable, avait même réussi à lui prouver sa valeur à l'examen des permis provisoires. Pourtant, d'un côté, il avait l'impression d'être encore loin derrière lui.


Il tenta d'expliquer comme il put son ressenti et Yuki l'écouta religieusement sans l'interrompre une seule fois. Il la remercia de ne pas l'avoir coupé parce que, même pour lui, ce n'était pas simple à comprendre ; alors à expliquer, c'était pire.


« Tu parle de Katsuki Bakugou, n'est-ce-pas ?

- Ouais, je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'il y a une barrière entre nous...

- Ne serait-ce pas toi qui a mis cette barrière ?

- Non, je le trouvais tellement cool au lycée, je voulais juste qu'il me reconnaisse en tant qu'ami.

- Mais tu as l'impression que ce n'est pas le cas... Tu sais Kami', tu parles beaucoup de ce garçon.

- Ouais je sais, mais en même temps, c'est un de mes meilleurs potes...

- Pourtant tu me parles rarement des autres... »


Denki fronça les sourcils, sentant bien que la jeune fille tentait de lui dire un truc mais qu'elle prenait des pincettes. Il tourna son visage vers le sien, quémandant implicitement une explication. Elle avait haussé un de ses sourcils en réponse, comme si la solution devait lui sauter aux yeux à l'instant.


« Quoi ?- Tu ne me parles que de lui donc... »


Elle fit un geste un peu vague d'une main pour lui faire comprendre de continuer sa phrase mais il ne voyait pas du tout où elle voulait en venir. C'était vraiment flou pour lui. Il la vit alors soupirer et rouler des yeux avant qu'elle ne se mette bien en face de lui.


« Kami-chan, je pense que ce n'est pas que de l'amitié que tu éprouves pour lui..

- Que... Hein ? Mais quoi d'autre alors ?

- Je ne sais pas, de l'amour par exemple...

- Tu veux dire que je serais amoureux de Katsuki ?... N'importe quoi, je suis hétéro en plus!

- Kami', s'il-te-plaît... Ouvre les yeux. »


Qu'il ouvre les yeux ? Mais sûr quoi ? Katsuki était un ami, un ami qu'il estimait beaucoup qui plus est ; il ne le voyait pas du tout comme plus. C'était n'importe quoi. Il se demandait vraiment d'où Yuki sortait une idée comme ça.


Oui, soit, il parlait souvent de lui, et bien sûr qu'il aimait passer du temps avec lui mais ça s'arrêtait là, il n'y avait rien d'autre.


Il aimait les filles, les jolies poitrines et le corps tout en courbe. Katsuki était loin de ça, il était tout en muscle tandis que son torse était plat, ça n'avait rien d'attrayant. Bon, il est vrai qu'il était beau pour une homme et que beaucoup de personnes devaient se retourner sur son passage – suffisait de voir ce Ikuto, il avait bien sous-entendu que lui et Ground Zero n'avait pas fait que jouer aux cartes ; et bien sûr que Denki s'était senti mal à l'aise, il s'agissait d'un de ses potes qu'il croyait connaître le mieux.


Soudain, la réalisation fut frappante pour le blond : peut-être que Katsuki allait avoir une relation sérieuse avec lui ?


Son estomac se tordit. Il ne voulait pas. Cette idée ne lui plaisait pas. Et pourtant, il n'y avait aucune raison à cela.


Chancelant, il finit par se lever du canapé et, déglutissant, passa une main dans son cou.


« Je vais rentrer je pense, murmura-t-il.

- D'accord, pas de problème. Seulement, réfléchis-y Kami-chan, ok ? Ça me ferait plaisir de te voir heureux. »


Yuki l'embrassa alors sur la joue avant de le laisser partir. Denki lui fit un petit signe de la main de la porte et, une fois dehors, il enfonça ses mains profondément dans ses poches et regarda le ciel sombre.


Il soupira : il ne comprenait rien de rien. Il avait juste peur que Katsuki ne les délaisse, c'est tout... Pas plus ?


Tout le long du chemin, il rumina les paroles de Yuki. Et une fois chez lui, il s'affala sur son lit, comme si tous les malheurs du monde étaient sur ses épaules. Il s'endormit pourtant rapidement mais se réveilla beaucoup trop tôt. Ce fut alors au beau milieu de la nuit qu'il se trouvait déjà au milieu de sa cuisine à préparer son petit déjeuner.


Et envers et contre tout, il n'avait toujours pas de réponse concrète à ses questionnements.Ce matin donc, quand il était arrivé au bureau, il avait été, à sa grande surprise, le premier sur le lieu.


Un petit moment plus tard, lorsqu'Eijiro arriva, son ami s'inquiéta. Denki lui affirma pourtant être en pleine forme et qu'il n'y avait pas de quoi s'en faire. Seulement, la vérité fut que, dès qu'il avait vu son meilleur ami, il s'était senti soulagé. Il n'avait pas envie de se retrouver tout seul avec Katsuki pour l'instant.


Lorsque d'ailleurs, il le vit, celui-ci lui lança un regard plus noir qu'habituellement ; pourtant, il n'avait encore rien dit. Son cœur se serra, pourquoi aujourd'hui ça lui faisait aussi mal ? De plus, qu'avait il fait de travers ?


« Ouah, aujourd'hui Katsuki a l'air de s'être levé du pied gauche aujourd'hui, commenta discrètement Eijiro. »


Denki acquiesça et leur réunion matinale commença, mais le blond n'y prêta pas vraiment attention. Pourquoi Katsuki semblait si en colère ? Et si... comme Yuki, il avait interprété des signes d'amour lui provenant et que ça le rebutait ? Peut-être que c'était ça, que Ground Zero était dégoûté qu'il puisse l'aimer... Seulement, ce n'était pas le cas ! Il devait donc réglé ce mal-entendu et au plus vite...


Mais bizarrement, aujourd'hui il ne pouvait sortir aucun mot en sa présence. Il partit alors en mission, en étant toujours autant perdu dans ses pensés.


Eijirou était inquiet, entre un ami qui déprimait et l'autre qui ruminait pour seul dieu savait quelle raison... Il soupira lourdement, il n'arrivait vraiment pas à se concentrer sur la partie de la ville qu'il devait inspectée. Il prit donc un moment pour envoyer un message à son petit ami. Il fallait absolument que ce dernier parle avec Katsuki tandis que lui s'occuperait de Denki. Il avait l'étrange impression que leur comportement était lié mais il n'arrivait pas à savoir pourquoi.


Katsuki qui était partit de son côté, à l'autre bout de la ville, ruminait ; mais ça ne choqua pas plus que ça les passants qui étaient bien habitués à son caractère depuis le temps. Ils savaient qu'il faisait bien son travail et c'est tout ce qu'il comptait ; et puis ils avaient aussi noté, avec le temps, qu'il était bien plus sympa et doux quand il s'agissait d'enfants.


Seulement, du côté de Denki, c'était loin d'être pareil : le héros qui était toujours joyeux semblait se forcer à sourire et ça, c'était inquiétant. Normalement, il venait de lui même voir les citoyens et leur parler pour les rassurer ; mais aujourd'hui, c'était eux qui l'interpellaient pour lui demander une photo ou autre. Malheureusement, son comportement arriva jusqu'aux oreilles de ses coéquipiers et Denki fut un peu surpris de voir soudain la tête du cendrée en face de lui qui avait l'air encore plus en colère.


« Tu devrais prendre ton job de héros plus au sérieux au lieu de te coucher à pas d'heure la veille d'une patrouille, cracha Katsuki.

- Je... J'ai juste mal dormi, ok..., murmura-t-il.

- C'est sûr que baiser toute la nuit a pas du aider !

- Je... Quoi... Mais je ne couche pas avec Yuki !

- Qu'est-ce-que j'en ai à branler de ce que tu fais avec ta copine ? »


Le blond gonfla ses joues : il voulait lui dire qu'il n'éprouvait pas de sentiments pour elle, et ainsi lui faire comprendre que ce n'était pas ce à quoi il pensait. Seulement, pourquoi voulait-il se justifier ? Si Katsuki pensait qu'il était amoureux de cette fille, ça dissipait le malentendu non ? 

Le cendré ne le détesterait plus parce qu'il éprouvait soit disant des sentiments pour lui..

Ground Zero lui ne savait pas s'il était soulagé de savoir qu'il n'avait pas couché avec elle ou triste de savoir que c'était sans doute plus sérieux. Ce fut donc son amertume qui le gagna et il tourna le dos au blond, lui disant de rentrer à l'agence au lieu de ne servir à rien. Tout ce qu'il avait envie maintenant c'était trouver un vilain pour faire sortir sa frustration.


« Je suis pas amoureux d'elle, chuchota pourtant Denki.

- Quoi ?

- Ce n'est pas Yuki que j'aime ! »


Katsuki se retourna vers son ami qui avait la tête baissée et les mains serrées sur son pantalon. Il pouvait à peine remarquer les rougeurs qu'il avait sur ses joues. Il déglutit et sentit son cœur s'arrêter. Il avait précisé que ce n'était pas cette fille qu'il aimait mais il avait jamais dit qu'il n'était pas amoureux. Alors il avait trouvé quelqu'un ? Il aurait du s'en douter que ça finirait par arrivé un jour ; seulement, il avait espéré avoir le temps de, lui aussi, trouver quelqu'un d'autre.


Denki quand à lui avait envie de se mettre une baffe, ce n'était pas du tout ce qu'il voulait dire. Il s'était embrouillé : à la base, il voulait juste lui signifier qu'il n'était pas amoureux, mais il avait fini par préciser davantage.


« Qu'est-ce-que j'en ai à foutre, grogna soudainement le cendré. »


Denki sursauta : le ton était si froid, il en était glaciale. Il en eut les larmes aux yeux. Katsuki avait du mal interpréter et ainsi penser qu'il était amoureux de lui. Et c'est cela qui devait le dégoutter. Mais pourquoi ça lui faisait si mal ? Il devait juste lui faire comprendre que ce n'était pas le cas.


Finalement il fit ce que le cendré lui avait dit et se dirigea vers l'agence : il avait besoin de repos. Il ne comprenait plus rien, son cerveau était complètement brouillé. De loin il entendit à nouveau le garçon lui aboyer dessus mais il ne se retourna pas. Et, une fois à l'agence, il partit directement à son bureau et dit à ses collègues qu'il était fatigué et qu'il rentrait chez lui.


Katsuki, lui, continua sa patrouille durant toute la matinée, avant de rentrer lui aussi à l'agence vers une heure de l'après-midi. Pendant toute sa ronde, il passa son temps à grogner. Il avait le cœur en morceaux : Denki aimait quelqu'un. Et, en plus de ça, il allait sûrement leur présenter ce même quelqu'un tôt ou tard. Il avait envie de pleurer. Mais, il ravala sa tristesse et celle-ci ressortit indubitablement sous forme de colère, effrayant certains passants, et même le peu de vilains qu'il avait croisés l'avait supplié de se calmer.


Une fois rentré, il vit que le blond était bel et bien rentrer chez lui. Et Katsuki ne l'avouerait sans doute pas mais il était inquiet. Quand il l'avait vu partir, il s'était senti mal et avait voulu le rattraper ; néanmoins, il n'était pas sur de vouloir l'entendre se plaindre de ses histoires de cœur, il n'était pas sur de le supporter.


« J'irais le voir ce soir, lui annonça d'ailleurs Eijiro. Quand à toi, Izuku passera.

- Qu'il reste chez lui !

- Il s'inquiète pour toi et moi aussi

.- Y a pas besoin, je vais très bien !

- Je ne crois pas ! Ton comportement d'hier et puis ton caractère qui est pire que d'habitude le prouvent. J'ai l'impression de revoir le Katsuki de ma première année de lycée, alors tu as intérêt à laissé Izuku t'aider !

- J'ai pas besoin d'aide putain ! »


Les mots étaient pourtant tranchant de vérité : aujourd'hui il avait été le même petit con qu'il l'avait été plus jeune. Il ne voulait pas qu'on l'aide parce qu'il aurait l'impression d'être une petite chose fragile et ça, ça le saoulait au plus haut point. Il ne répondit donc pas et claqua la porte de son bureau. Il avait envie qu'on le laisse tranquille, pas qu'on ait pitié de lui.


Mais bizarrement, lorsque le soir arriva et qu'il se retrouva seul dans son appart', sa colère s'évapora. Il s'allongea sur son canapé, un pied pendant encore vers le sol : il n'avait même plus envie de pleurer. Il n'avait, en fait, envie de rien, juste de rester là, en attendant que la douleur dans sa poitrine disparaisse. Il ne se leva même pas en entendant frapper à la porte : qu'Izuku reparte d'où il venait. Cependant, c'était sans compter sur la ténacité du vert et surtout de son double des clés.


« Kacchan ? »


Il ne répondit pas, il n'avait pas envie ; et peut-être qu'ainsi le plus petit le penserait parti. Mais évidement, ce dernier n'était pas idiot. Il l'entendit alors s'avancer vers le canapé et même en faire le tour. Il le vit s'asseoir sur table basse en face de son visage.


« Kacchan parle moi, s'il-te-plaît.

- Pour te dire quoi ? Fit-il d'une voix enrouée. »

Et merde, sa voix flanchait en même temps que sa vue se brouillait. Il était pathétique, et ça le faisait chier. Il tenta de cacher son visage pour paraître plus crédible mais à qui il pouvait faire croire qu'il n'était pas touché par tout ça ?

« Il aime quelqu'un putain...

- Kacchan...

- Je suis trop con, pleurer pour ça, mais merde bordel ! A quoi je m'attendais hein ? Qu'il devienne gay d'un coup et qu'il me déclare son amour ? Je suis pathétique !

- Tu devrais essayer de fréquenter d'autres personnes Kaachan, ça t'aiderait sûrement à passer à autre chose, répondit Izuku sur un ton clame. »


C'est vrai qu'il n'avait jamais essayé ça ; le seul moment où il avait pu l'oublier pour un soir c'était dans les bras d'un autre... Bon avec de l'alcool dans le sang aussi, mais.. Alors pourquoi pas recommencer ? Ikuto n'avait pas l'air contre en plus. Il se releva d'un coup et essuya les sillons que ses larmes avaient formés : autant prendre le taureaux par les cornes maintenant. Il prit sa veste et mit ses chaussures.


« Kacchan, où est-ce que tu vas ?

- Trouver quelqu'un.

- Quoi ? Maintenant ?

- Oui. C'est toi qui l'a dit non ? Que ça m'aiderait à oublier.

- Certes mais... oui... mais enfin pas dans la minute tu devrais prendre ton temps et...

- J'ai pas le temps c'est clair ? Je veux juste passer à autre chose ! »


Izuku le vit partir sans pouvoir rien faire, et ainsi, il angoissa terriblement : au lieu de régler le problème de son ami, il venait sans doute de lui en créer un autre. Il se mordit la lèvre et voulut appeler Eijiro pour lui en parler mais il savait que celui-ci s'occupait parallèlement de Denki.Celui-ci avait, d'ailleurs, passé toute la journée dans sa chambre. Il avait pleuré sans même en savoir la raison, puis finalement, s'était endormi, avant d'être éveillé par la sonnette de sa porte. Ce fut donc encore à moitié dans le bras de Morphée qu'il ouvrit.


« Ouah bro', tu as une tête à faire peur, souffla le rouge.

- Qu'est-ce-que tu fais là, c'est pas ta soirée en amoureux ?

- Si, bien sûr que oui... Seulement, quand ton meilleur pote est pas bien, j'ai obligation de m'en occuper. De toute façon, Izu' refusera que je pénètre dans son appart' tant que tu ne seras pas sur pied.

- Désolé...

- Allez, t'en fais pas ! J'ai apporté de la pizza et tu vas me raconter ce qui ne va pas. »


Denki laissa entrer son ami mais prit tout de même la peine de se changer et de se passer un coup d'eau sur le visage. Ils s'installèrent sur le canapé du blond qui se servit directement à manger. Il fallait dire qu'il n'avait rien avalé depuis le matin. Il savait que son ami attendrait qu'il prenne la parole, alors, après avoir avalé trois parts de pizza, il inspira un grand coup.


« Je me comprend pas moi même. Hier Yuki a fait une remarque stupide et, depuis, j'arrive pas à sortir ça de ma tête...

- Et qu'est ce que c'était ?

- Elle pense que j'en pince pour Katsuki... »


Eijiro recracha ce qu'il était en train de boire avant de s'étouffer à moitié. Denki vint à son secours en lui tapotant dans le dos.


« Et qu'est ce qui lui fait croire ça ?

- ... Le fait que je parle tout le temps de lui, alors que je parle peu des autres...

- Et toi tu en penses quoi ? Demanda doucement son ami.

- Bro', raconte moi.

- Je sais pas, je... Tout est embrouillé dans ma tête. J'ai toujours aimé les filles, mais imaginer Katsuki avec ce Ikuto me rend malade... »


Rien que de l'évoquer, une boule au ventre le gagnait. Plus il l'imaginait, plus cela le tourmentait. Les projeter entrain de s'embrasser, se tenir la main, même de faire l'amour l'angoissait. Il mit ses bras autour de son ventre et se plia en deux.


« J'ai ...Je peux pas le voir avec lui...

- Hey bro', tout va bien, d'accord ? Tenta-t-il de le rassurer. Est-ce que toi tu te vois avec lui ? »


S'imaginer avec Katsuki ? Il n'y avait jamais pensé, mais s'il devait le faire ça lui paraîtrait doux, même sympa. Pouvoir l'embrasser lui mettait des papillons dans le ventre. Être dans ses bras devait être quelque chose de bien, il se sentirait protéger, pas qu'il en ait vraiment besoin mais... L'idée d'être en couple avec Katsuki lui plaisait plus que de raison.


« Je pense que tu as ta réponse, souffla Eijiro.

- Ouais...- Alors qu'est-ce qui va pas ?

- Je crois qu'il l'a su avant moi... Et je pense que je le dégoûte...

- N'importe quoi, il aime les hommes je te rappelle. Et même moi j'avais pas tilté que tu était tombé amoureux de lui et pourtant je suis ton meilleur pote !

- Oui mais, ce matin tu as bien vu comment il était, tu aurais du l'entendre me parler...

- Ce matin il était énervé parce que... »


Eijiro se tut d'un coup, Il se rappela de la veille et surtout de la phrase de Katsuki. Ce dernier aimait quelqu'un, non ? Et merde, c'était bien ça qu'il avait dit. Il n'allait pas annoncer à Denki que Ground Zero aimait déjà quelqu'un, ce n'était de toute façon pas son rôle et... Il ne voulait pas le mettre encore plus mal que présentement. Il prit donc une grande inspiration. Il ne savait pas mentir et sûrement pas à son pote, valait mieux donc opter pour une semi-vérité.


« Mina l'a mis en colère hier à force de poser des questions un peu trop personnelles... Tu connais Blasty, il aime pas qu'on étale sa vie...

- Ouais, mais bon, ça m'étonnerait qu'il ressente quoi que ce soit pour moi... »


Eijirou se pinça les lèvres : il ne savait plus quoi dire pour le rassurer. Est-ce qu'il y avait vraiment quelque chose à dire ? Lui aussi avait été un peu dans le même bateau avec Izuku mais ça ne l'aidait toutefois pas à choisir les bons mots...


Il ne se serait jamais douté que Denki éprouverait des sentiments pour Katsuki. C'est vrai qu'il avait toujours l'air plus joyeux en sa présence et qu'il parlait souvent de lui... et seulement... il avait toujours été persuadé que Denki jouait dans l'autre équipe.


Katsuki savait exactement où il allait : Ikuto leur avait donné l'adresse hier, et même s'il avait fait semblant de rien écouté, il avait retenu les coordonnées de l'endroit où il bossait, histoire d'au moins savoir ou il était allé cette fameuse nuit. Il reconnut sans mal le bar, des hommes fumant leur clopes à l'extérieur comme la dernière fois. Ce fut ainsi qu'il tilta qu'il n'y avait que des hommes. Ce n'était donc pas n'importe quel lieu et c'était encore mieux pour lui.


Il rentra à l'intérieur sans faire attention au regard de prédateur que lui lancèrent certains clients. Il vit, au loin, le blond platine servir des clients. Il s'approcha à grand pas et coupa la conversation que le serveur avait.


« A quelle heure tu finis ?

- Katsuki ? Si je m'attendais à ça, fit-il, surpris mais foncièrement content.

- Réponds plutôt à ma question.

- Dans deux heures, mais si tu veux je peux demander à partir plus tôt...

- Non, c'est bon, j'attendrais. »


Le cendré partit donc s'installer à une table dans un coin, attendant que l'autre termine son service. Il renvoya chier tout ce qui tentait une approche ; néanmoins, il vit très bien qu'Ikuto le chauffait à distance que ce soit par regards ou gestes. Katsuki n'en montra rien mais cela eut son petit effet.


Une fois que l'autre ait fini son service, il le fit sortir du bar et lui demanda où il habitait. Il n'avait absolument pas envie de retourner dans son propre appart', il savait qu'Izuku ou son petit ami pourrait passer à l'improviste et lui faire la leçon et il n'en avait clairement pas envie. Il suivit alors le blond qui avait l'air tout heureux.


Ikuto était, effectivement, vraiment heureux : Katsuki était revenu à lui de lui-même et lui, allait tout faire pour le garder. Il fut donc très content et satisfait de ne pas entendre le prénom de l'autre garçon pendant qu'ils faisaient l'amour. Peut-être que le fait que le héros soit sobre aidait mais c'était déjà une grande victoire pour lui. Il prit tout de même peur en le voyant se relever une fois la chose finie mais il l'entendit juste demander où se trouvait la salle de bain.


Quand le blond cendré se recoucha dans son lit, celui-ci lui tourna le dos. Oh, bien sûr, il ne s'attendait pas à avoir une séance câlin mais ça viendrait. Ground Zero serait son petit ami et il ferait tout pour. Ikuto s'endormit donc avec un grand sourire au lèvre. Et lorsqu'il se réveilla en premier le lendemain, il fut doublement heureux de constater que Katsuki était toujours dans son lit. Il prit alors une photo du garçon : il n'en avait pas eu l'occasion la dernière fois après tout.


Ceci fait, il sourit davantage et partit dans la cuisine, ne se lassant aucunement de regarder son nouveau fond d'écran. Il commença ensuite à préparer le petit déjeuner en chantonnant.Katsuki se réveilla dans le brouillard. Il regarda alors autour de lui avant de se rappeler de la veille : c'est vrai qu'il n'avait pas dormi chez lui. Il chercha donc ses affaires pour s'habiller, puis il sortit de la chambre et vit le serveur se retourner vers lui, habillé seulement d'un pantalon, une poêle à la main. Qu'est-ce qu'il devait faire maintenant ? L'autre avait l'air bien trop heureux pour qu'il lui casse son délire en se tirant. Et puis Izuku lui avait dit d'essayer de voir d'autre personne, non ? Peut-être qu'il pourrait essayer de faire plus connaissance, si ça ce trouve c'était un type pas trop chiant qui allait lui permettre de passer des journées tranquilles sans se prendre la tête.


De ce fait, Katsuki s'assit en face de la table où Ikuto l'avait invité à s'installer et commença à manger ce qui lui avait préparé. Bon, au moins un point pas trop mal : il s'en sortait en cuisine, contrairement à Denki ; de plus, il avait aussi des conversations plus sensées. C'était reposant d'être avec lui, mais... il n'était pas Denki non plus bordel !


... Il fallait vraiment qu'il arrête de comparer ce mec à l'électrique à chaque mouvement.Finalement, quand il finit le petit déjeuner que le blond platine lui avait préparé, il décida de rentrer chez lui. Seulement, avant de franchir la porte, Ikuto le reteint par la main.


« N'hésite pas à revenir, d'accord ? Et puis on pourrait peut-être ce faire un ciné un de ses soirs.

- Je vais voir, marmonna le héros.

- Bien, à plus tard Katsuki ! »

Son prénom qui roulait sur la langue de ce gars ne lui faisait ni chaud ni froid, alors qu'avec Pikachu, il suffisait qu'il lui adresse la parole pour que tout un tas d'émotions ne l'envahissent.

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