Je ne savais pas où j'étais, je voulais ouvrir les yeux mais mes paupières pesaient une tonne. Mon corps était engourdi et j'avais mal partout. Mon bras droit était sur mon ventre, quelqu'un avait dû le remboiter et mettre un foulard. Je n'étais plus dans la forêt puisque je me trouvé sur un lit mais je n'étais pas à la maison. L'odeur qui flottait, était  celle de médicaments et de propreté.

Je réussis finalement à ouvrir les yeux et la lumière du jour m'aveugla. Je regardai autour de moi et vis que je me trouvai dans une pièce blanche, la fenêtre était ouverte et il y avait à côtés de moi une petite fille. Elle devait avoir 10 ans ou moins et portait des petits papillons rouges dans les cheveux. Elle portait une robe blanche et avait un grand sourire.

??? - Vous vous êtes réveillée ! Est ce que vous vous sentez bien ?

Shizumi - Oui, merci. Mais où suis-je ?

??? - Vous êtes au domaine des papillons. Je me nomme Terauchi Kiyo.

Shizumi - Est ce que vous savez où est mon mari, il est grand, avec des cheveux blancs et ...

Terauchi - Oui, oui ne vous inquiétez pas. Il est dans une autre pièce parce que ses blessures étaient moins grave.

Shizumi - Il faut que j'aille le voir !

J'essayai de me lever mais Terauchi m'en empêcha.

Terauchi - Attendez ! Il ne faut pas que vous bougiez, votre blessure pourrait se rouvrir. Je vais aller le chercher mais je vous en prie, restez-là. S'il vous plaît.

Je hochai la tête, me rassis et elle partit. Quelques minutes plus tard, la porte  s'ouvrit et je vis trois jeunes filles rentrer. Deux d'entre elles étaient plus petites, avaient des petits papillons vert et bleus dans les cheveux et la même tenue que Terauchi. l'autre fille, je l'avais déjà vue...

Shizumi - Kanzaki ?!

Elle me regarda un peu surprise.

Kanzaki - Vous vous souvenez de moi ?

Shizumi - Bien sûr, qu'est-ce que vous faîtes ici ?

Kanzaki - Eh bien, j'aide pour soigner les blessés. J'ai été étonnée de voir Uzui arriver avec vous, inconsciente, dans les bras.

Shizumi - Ah oui, au fait vous êtes qui ?

Je parlais aux deux petites filles qui étaient face à moi.

??? - Je suis Takada Naho.

??? - Et moi Nakahara Sumi.

Shizumi - D'accord, et donc vous aidez toutes ici ?

Nakahara - Oui et ...

Je n'ai pas pu entendre la suite de sa phrase car des cris venaient du couloir.

Terauchi - S'il vous plaît, calmez-vous. Je n'ai pas le droit de vous faire entrer si vous êtes agité. 

Tengen - Ce n'est pas une gamine qui va m'empêcher de voir ma femme ! Maintenant laisse moi passer !

La porte s'ouvrit une nouvelle fois et je vis Tengen entrer en trombe dans la pièce.

Shizumi - Tengen !

Il me rejoint et me prit dans ses bras.

Tengen - Est-ce que ça va ?

Shizumi - Oui je vais bien, ne t'inquiètes pas.

Quelqu'un toqua à la porte et nous nous sommes tous retournés. Il y avait une jeune femme assez petite, portant un uniforme de pourfendeurs. Ses cheveux noirs avec des pointes violettes étaient tenus par un papillon violet. Elle arborait un magnifique sourire et quand elle est entrée, l'atmosphère s'était apaisée.

??? - Les filles, voulez-vous bien nous laisser ?

Kanzaki - Bien sûr, mademoiselle Kocho.

Elles sortirent et nous étions plus que tous les trois. Tengen était parcouru de petits frissons de peur, ce qui m'étonnait.

Kocho - Uzui, la prochaine fois que tu cries sur une de mes filles, je te fais manger tes dents. Compris ?

Elle avait dit ça d'une façon tellement calme et toujours avec le sourire que s'en était effrayant. Tengen avait vaguement hoché la tête. Kocho nous regarda avec tristesse et je ne comprenais pas pourquoi, devions-nous nous inquiéter ?

Kocho - Je dois vous annoncer une bonne et une mauvaise nouvelles. La bonne nouvelle, c'est que tu n'auras aucun problème à reprendre l'entrainement ou pour te battre...

Shizumi - Et la mauvaise ?

Kocho - Lors de votre combat, ton utérus a été endommagé. J'ai pu arrêter l'hémorragie mais le reste était irrécupérable.

Shizumi - Je ne comprends pas très bien. Qu'est ce que ça veut dire ?

Kocho - ....Cela signifie que tu ne pourras jamais engendrer d'enfants...

Tengen - QUOI ?!

Shizumi - ...Je ne...pourrais pas...

Tengen - On ne peut pas y faire quelque chose ?! Il n'y a aucune solution pour y remédier ?!

Kocho - Malheureusement non. Je suis désolé. Je vais vous laisser.

Elle sortit sans ajouter un seul mot. J'étais décontenancée, est ce que c'était réellement possible ?! Mes parents m'avait seulement appris à lire, écrire et calculer. Je ne savais presque rien d'autre mais est ce qu'une femme pouvait réellement ne plus avoir d'enfant ? Mais une chose était sûr, c'était mon cas et c'était arrivé parce que j'étais faible. Si je n'avais pas baissé ma garde, si j'avais fais plus attention ; ça ne serait jamais arrivé. Je m'en voulais, j'étais en colère contre moi même ! Quand je pensais à toutes les discussions que j'avais eu avec Tengen, où on rêvait ensemble de nos futurs enfants qui courraient dans toute la maison. Nos minis ninjas mutants comme il les appelait. Je me sentais faible ; faible et stupide. Des larmes coulaient le long de mes joues. Tengen me tenait la main, son visage était caché et je ne savais pas si il était triste ou non.

Le soleil avait laissé  place à la nuit et Tengen était revenu. Il était parti manger et moi, j'étais resté là vu que je n'avais pas encore le droit de me lever. Quand Tengen est revenu, il était toujours aussi accablé, toute sa flamboyance avait disparu. Je m'en voulais tellement, tout était de ma faute.

Tengen - Je suis désolé, Shizumi.

Shizumi - Hein ?! Mais pourquoi tu dis ça ?

Tengen - Parce que je n'ai pas réussi à te protéger. Tu étais à seulement quelques centimètres de moi et je n'ai rien pu faire.

Shizumi - Ce n'est pas vrai ! Si j'avais fais plus attention ça ne serais jamais arrivé. J'étais déjà un fardeau pour toi et je n'ai même pas su me protéger.

Tengen - Ne dis pas ça, tu n'es en aucun cas un fardeau pour moi.

Shizumi - Si ! Tu ferais d'ailleurs mieux de m'oublier et chercher une nouvelle femme qui pourra te donner des enfants.

Il attrapa mon bras valide te m'attira vers lui.

Tengen - Je n'ai pas besoin d'une nouvelle femme, si je voulais des enfants c'était uniquement avec toi ! Personne n'est plus flamboyant que toi ! Peut être que nous n'aurons jamais d'enfants mais au moins je serais avec toi et ça, ça compte plus que tout. Et je te promets de te rendre heureuse.

Shizumi - Tu n'as pas à faire ça, je suis déjà heureuse. Et je le resterais tant que je serais avec toi.

Il me prit dans ses bras et tous mes soucis disparurent. J'avais été tellement stupide, je n'avais pas pris en compte ses sentiments. Je m'étais posé des questions dont les réponses étaient sous mon nez depuis le début. Peu importe le passé ou le futur, ce qui importe, c'est que nous soyons ensemble.

Quelqu'un toqua à la porte et Terauchi entra avec un plateau dans les mains.

Terauchi - Désolé de vous déranger mais il faut que vous preniez vos médicaments. Et les votre, monsieur Uzui, sont sur votre table de chevets.

Tengen - D'accord. Bonne nuit.

Shizumi - Bonne nuit.

Il se leva et partit. Terauchi posa mes médicaments à côté de moi et sortit à son tour. J'avais 5 cachés, je les pris et je me sentis commencer à somnoler.

PDV : Sanemi

J'étais sur le chemin pour le domaine des papillons. Ça faisait un moment que j'avais demandé à mon corbeau de surveiller Shizumi, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il revienne pour me dire qu'elle s'était battu contre une lune supérieur. Uzui ne réfléchit-il donc pas ?! Quelle idée d'envoyer une pourfendeuse qui n'a pas le niveau requis, se battre contre un démon trop puissant ! Et bien évidemment, elle a été blessée et gravement d'après mon corbeau.

Je venais d'arriver, je passais par la cour et fis le tour pour trouver sa chambre. J'étais obligé de passer par dehors, je n'avais pas envie d'expliquer pourquoi j'étais là, en sachant qu'Uzui n'en serait pas enchanté. D'après ce que me disait Shizumi par correspondance, elle n'avait rien raconté à son mari de tout ce qu'il s'était passé entre nous. Je venais enfin de trouver sa chambre, heureusement pour moi,  elle était seule. J'ouvris sa fenêtre et rentrais. Elle était en train de dormir, son bras droit était en écharpe et elle avait des pansements un peu partout. Étrangement, ma présence ne la réveilla pas, je vis alors un plateau avec un verre d'eau à côté d'elle. Kocho avait dû lui donner des somnifères. Je m'assis à côté d'elle et pris sa main dans la mienne.

Sanemi - Vraiment, t'es pas croyable. Te battre contre une lune supérieur, t'as de la chance d'être revenue en vie. Et heureusement car je n'aurais eu plus personne pour correspondre.

Shizumi commença à trembler et elle faisait une grimace, elle était sans doute en train de faire un cauchemar. Je serrais sa main un peu plus fort et lui caressais la tête tendrement. Au bout d'un moment, elle s'arrêta de bouger et son redevint calme. Je me surpris à sourire, ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Les premiers rayons du soleil commencèrent à percer à l'horizon. Les filles du domaine n'allaient pas tarder à se réveiller. Je me levai, sorti un petit ballotin de ma manche et le posa sur la chaise. Je lui fis un baiser sur le front, sorti par la fenêtre et rentrai chez moi.

PDV : Shizumi

Je m'étais réveillée avec une étrange impression, celle que Sanemi avait était là. C'était peut être à cause de mes médicaments ? Pourtant mon odorat ne me trompait pas. Sanemi serait passé par la fenêtre, serait resté un moment à côté de moi et serait ensuite repartit. Je me redressai et vis un petit baluchon sur la chaise. Je réussis, tant de bien que de mal, à l'attraper et l'ouvrit. Il y avait à l'intérieur, deux magnifiques bracelets dorés, avec une gravure ondulé au milieu, ainsi que des pétales de cerisiers. Je restais là à les contempler. Si Tengen était là, il dirait surement qu'ils sont "Flamboyant" mais si je lui disais de qui ça venait...

Je n'aimais pas lui mentir, même si techniquement je ne lui mentais pas, du moins pas vraiment. Quelqu'un toqua à ma porte et je vis Nakahara et Tengen entrer.

Nakahara - Bonjour ! Comment vous vous sentez aujourd'hui ?

Shizumi - Bonjour, je vais mieux, merci.

Tengen - Allez, viens, faut qu'on te transfère.

Shizumi - Comment ça qu'on me "transfère" ?

Nakahara - Vu que vous êtes en meilleur état et que vous êtes autorisée à marcher, on va vous transférer dans la même chambre que Uzui.

Tengen - Voilà, comme ça tu ne seras plus toute seule.

Shizumi - Oh zut, les vacances sont déjà fini ?

Tengen se renfrogna, tandis que Nakahara et moi nous éclations de rire. Une fois que nous nous sommes calmés, ils m'aidèrent à me lever. Parce que mine de rien, ça faisait un jour que je n'avais pas utiliser mes jambes. Une fois debout, je faillis tomber, Tengen me retint par le bras.

Tengen - Fais attention.

Shizumi - Oui, merci.

On commença à se diriger vers la sortie et je remarquai qu'il manquait quelque chose.

Shizumi - Attendez ! J'ai oublié quelque chose.

Tengen - C'est quoi ?

Shizumi - Un petit balluchon, il est sur ma table de chevet.

Nakahara y alla, le pris et me le montra.

Nakahara - Est ce bien ça ?

Shizumi - Oui !

Nous sommes sortis de la chambre et nous nous retrouvions dans un couloir avec plein de porte. Nous sommes aller dans la dernière pièce. Elle était assez spacieuse et comportait plusieurs lits. L'un des lits était défait, c'était surement celui de Tengen. Il me posa sur le lit juste à côté et Nakahara posa mon cadeau sur la table de chevet.

Shizumi - Merci, au fait j'avais une question. Où sont nos ares et nos uniformes ?

Nakahara - Votre arme est en train de passer un contrôle auprès d'un forgeron et votre uniforme va être réutiliser, puisque vous allez en avoir un nouveau.

Shizumi - Comment ça, je vais en avoir un nouveau ?

Nakahara - Vous êtes un pilier maintenant, donc vous recevrez un nouvel  uniforme.

Shizumi - Ah bon...HEIN ?!!!! Mais je suis pas un pilier !

Tengen - Si à partir de maintenant ! Tu as battu, avec panache, une lune démoniaque ce qui fait que tu deviens un pilier.

J'étais incrédule. Moi ! Un pilier ! C'était impossible, il devait y avoir une erreur ? Ou peut être pas, mais est ce que je le méritait ? C'était Tengen qui avait fait les trois quarts du boulot; Je savais même pas, si je pouvais dire que j'avais été là en soutien.

J'avais passé ma journée dehors? J'avais pas encore le droit de reprendre l'entrainement, mais il fallait que je sorte. Pour me vider la tête et réfléchir posément. Quand se fut l'heure de manger, je suis allé rejoindre Tengen dans la salle à manger. Le repas s'était fait dans le silence, les filles et Tengen étaient assez inquiet pour moi. J'essayai de sourire pour les rassurer, ce fut un échec totale. Je suis ensuite retournés dans la chambre, je me suis assise sur mon lit et regardait dans le vide. Tengen arriva, s'assit à côté de moi et passa sa main dans mon dos.

Tengen - Je n'aime pas voir ton flamboyant visage marqué de tristesse. Est ce que tu veux m'en parler ?

Shizumi - C'est juste, qu'entre le fait de ne jamais pouvoir avoir d'enfants et le fait de devenir pilier, ça m'angoisse pas mal. Je me demande si j'en ai l'étoffe.

Tengen - Bien évidement et puis je serais toujours là pour te protéger avec panache ! 

Shizumi - Peut être mais il existe sûrement des pourfendeurs plus talentueux qui méritent de devenir piliers.

Tengen - Sauf qu'en attendant c'est toi qui a battus une lune supérieur. Pas eux !

Shizumi - Je n'y serais jamais arrivé sans toi. C'est toi qui a tout fait.

Tengen - Shizumi ! Sérieusement ! Tu va devenir pilier parce que tu le mérites ! Quand est ce que tu va le comprendre ?!

 Ses propos m'avaient un peu surpris mais... Il avait raison, quoi que je fasse, j'allai devenir un pilier et je devais assumer mon rôle.

Shizumi - Tu as raison ! Faut pas que je me laisse abattre ! Et désolé de t'avoir inquiété.

Tengen - Ah la la la la la la...Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?

Je passai mes bras autour de son cou et l'embrassai. Il me pris dans ses bras, nous dit basculer sur le lit et nous nous endormîmes.

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Désolé pour ce chapitre assez long et aussi pour avoir mis autant de temps à le sortir.