XIX💎A la réalité
XIX
A la réalité
Archipel Pirate, Cap Fortune,
Maison de Météore
Era avait passer la nuit à dormir profondément, elle avait affirmé qu'elle se sentait un peu mieux. Mais elle devait être plus sage. Il avait décidément tendance à s'entourer de femmes têtues qui n'écoutait pas les recommandations.
Il le savait que sa fille ne s'arrêterai pas avant de trouver cette personne. Il priait pour que Yvir parvienne à lui détourner l'attention. D'ailleurs il ne savait toujours pas comment le jeune homme était au courant, à moi que son père l'ait placé dans la confidence. Ce n'était pas impossible, il était actuellement son héritier présomptif malgré qu'il n'allât pas si souvent au Nord.
Après la rechute d'Era avait fait au soir, il avait été obligé de tout raconter à leur fille. Elle s'était tellement mise mal en point à continuellement forcé pour faire bonne figure. Sa femme s'était laisser porter par l'enthousiasme d'être enfin chez eux. Il n'avait pas su la raisonner et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Loin de là. Mais il ne laisserait plus rien passé désormais. Elle avait besoin de repos et désormais, elle n'avait plus d'autre choix.
Il posa son regard sur son épouse, endormie à ses côtés. Chaque matin, son cœur se gonflait de joie de la retrouvée enfin à ses côtés. Même souffrante, cela ne changeait pas. Cela faisait seize ans qu'ils ne s'étaient pas vu, ni retrouver seul ou simplement en famille. C'était le plus important, sur ce pont elle avait raison.
Il se souvenait de leur au revoir déchirant qui était si lointain mais si clair dans son esprit. C'était si éprouvant, si difficile de se séparer, mais c'était pour leur bien à tous les trois. Leur fille qui était à peine née méritait de grandir dans un environnement sécurisé et sein. Faveur était toute petite et fragile dans ses bras, avec de beaux grands yeux bleu gris comme lui brillant d'innocence. Aujourd'hui, c'était une jeune femme, grande et mince, dont les yeux brillants de malice.
À l'époque de leur séparation, l'archipel pirate n'avait rien de grandiose. Il n'était pas encore réellement habité, c'était simplement un port d'attaché temporaire. Il en avait fait un village puis une petite ville, enfin presque. Ce qu'il nomma, avec Aurel, son vieil ami pirate disparu, Cap Fortune, n'arriva pas à son terme. Ils étaient trop souvent en mer à chercher des vivres, matériaux et argents, tout en se frottant à leur ennemi de temps à autre, tout partait dans tous les sens, rien n'était tenu entre de bonnes mains. La cité pirate était un lieu peut accueillant, tout sauf sûr. Un résultat décevant où il ne pouvait pas emmener sa famille, il l'avait compris lors de l'attaque de Saphar, huit ans plus tôt, alors qu'il avait voulu aller les chercher.
Il s'en mordait les doigts, car il avait renoncé par peur alors qu'elles étaient en danger de leur propre côté. Et, sa fille avait fini par arriver d'elle-même en ces lieux. C'était incroyable d'un côté, une enfant de onze ans à peine. Quand il y pensait, il n'arrivait pas à être fâché contre elle. Non, Elle avait su tirer son épingle du jeu seule, il était complètement fier de sa fille et de ses nombreux talents. Dire que tout ce temps, elle était sous ses yeux et il en entendait vaguement parler. Elle n'était qu'une enfant en pleine mer, il n'y avait pas à s'en faire vu qu'elle était avec Yvir, c'était son choix.
Pas si étonnant que Yvir l'ait pris sous son aile. À l'époque, il avait dû voir son propre reflet.
Yvir et Faveur. De tous les hommes, il avait fallu que ce soit lui. Le fils de Zadig, l'homme qui avait fait de lui un pirate et un capitaine. Celui qui l'avait toujours soutenu dans ses objectifs. Il ne tarderait pas à arriver à son tour.
– Ils veulent faire de moi leur roi des pirates... Il souffla en passant sa main dans ses longs cheveux fourchus. J'aurais besoin de ton soutien et ton aide, mon amour.
Il la sentit bouger. Elle ouvrit doucement les yeux, même avec ce visage creuser pas la fatigue, Era restait toujours aussi belle décidément.
– Désolé mon amour, je t'ai réveillée...
Il se penche et déposa un baiser furtif sur ses lèvres.
– Non, ne t'en fais pas. C'est quoi cette histoire ?
– Plusieurs se sont mis d'accord pour me proposer comme roi des pirates.
– C'est vrai ?... Elle murmura en se redressant.
– C'est pour cela qu'il y a autant de monde qui arrive. C'est moins rempli d'habitude. Il y a des têtes que je n'ai pas vue depuis longtemps, puis des nouvelles de toutes parts.
– Je vois... Elle sourit. Je vais pouvoir enfin rencontrer le fameux Zadig.
Météore rit. Son épouse avait repris pas mal de couleur même si elle était faible encore. La mauvaise frayeur semblait être passer. Son corps avait besoin encore de beaucoup de repos mais il restait bien plus optimiste qu'elle. Cela non plus n'avait pas changer.
– C'est vrai qu'à l'époque, je t'ai beaucoup parler de lui.
– En effet. Le loup des mers, il était déjà très connu.
– Je lui dois beaucoup...
Elle acquiesça en souriant d'un air pensif. Les vieux souvenirs lui revenaient visiblement.
– Je me demande quelle tête il fera en apprenant que son fils et notre fille se sont amouraché.
– Yvir est son fils ?
– Oui, il a très longtemps vécu sur les mers avec son père. Puis il y a un peu plus de cinq ans, il a monté son propre équipage et s'est trouvé un navire. Et, ce, à l'âge de seize ans.
– Puis il a accueilli Faveur.
Météore baissa la tête. Il l'avait croisée plusieurs fois ses dernières années, sa fille était sous son nez depuis si longtemps, surtout que les matelots de Yvir n'arrêtaient pas de chanter, à tout va, les louanges de la gamine qui leur remplissait leurs poches, déjà vide.
Une main se posa sur son torse doucement. Il plongea dans les regardes tendre de son épouse. C'était si bon de l'avoir à ses côtés, elle était tout ce qui lui manquait ici.
– Ne fait pas cette tête, elle a arrêté d'être une enfant le jour où je lui ai crier de fuir. On a de la chance qu'elle l'a croisé lui, et pas un autre avec de mauvaise intension.
Il valait mieux pour eux que Era Ignore les activités de Yvir, elle ne ferait pas la même tête si elle savait le nombre de ports et navire qu'il avait fait exploser à son actif. Il tenait beaucoup trop de son paternel décidément. Météore avait arrêté de compter le nombre de fois il avait failli y passer avec Zadig pour capitaine.
– C'est vrai mais elle est débrouillarde aussi. Tu imagines le nombre de navires où elle est entrée clandestinement avant d'arriver ici. Elle a de la ressource c'est certain. Mais tu sais, l'équipe de Yvir a une réputation étrange mais vrai, ils trouvent des trésors puis dépenses tout surtout ici sur l'île. Ils finissent toujours sur la paille.
– Et bien, ils sont bien étonnants, elle rit.
Météore rit de bon cœur avec elle. Il avait toujours trouvé l'équipage du jeune Yvir des plus étonnant. Il se souvenait du jour où son ancien capitaine lui avait annoncé avec fierté qu'il avait attaqué un chantier naval et récupéré un navire. Une histoire des plus incroyables, il l'avait cru parce qu'il le connaissait et savait que le loup des mers n'était pas un menteur. Il avait conclu fièrement que son fils en était le capitaine. Il avait failli recracher sa bière. Cela faisait un moment qu'il avait monté son équipe et parcouru le monde. Au final, Yvir avait grandi sur le navire de son père et était celui qui s'en était le mieux sorti parmi les enfants de ceux qu'on reconnaissait comme les quatre plus grands capitaines.
Faveur avait vagabonder sur les mers seule, Hyacinthe était orpheline et Wu avait été prisonnier. Aucun d'eux ne méritait ce destin car leur père était reconnu comme des pirates très dangereux. Ce n'était que des enfants innocents, ils n'étaient pas et ne seraient pas les seuls. Cap Fortune pouvait devenir un pied à terre pour les familles. Il devait discuter avec Iro pour l'est. Il était le maître incontestable de l'océan oriental.
– Au fait, tes deux autres compères vont venir aussi ?
Era semblait avoir hâte de rencontrer son entourage composer de pirates. C'était bien de sa faute, il lui en avait tellement parler.
– Iro doit bientôt arriver lui aussi. Il sera avec son fils et devrait représenter l'Est.
– Tous l'Est ? Il en semble très apprécier.
– Il pourrait prétendre lui aussi au titre de roi. C'est lui qui dirige Cap Levant, leur cité pirate.
– Impressionnant... Et l'autre ?
– Aurel ?
– Oui, il était un mage et médecin si je me souviens, tu disais qu'il t'avait beaucoup sauvé la vie...
Météore baissa les yeux sur les draps de lit. Aurel aurait fait un très bon roi aussi, il était attentif à chacun et prévenant. Il savait comment gérer une flotte.
– Il n'est plus de ce monde...
– Je suis désolé, mon amour.
– C'est des choses qui arrivent malheureusement.
– Il a eu aussi des enfants, non ?
– Oui, sa fille Hyacinthe est serveuse dans une taverne et grande amie avec notre fille
Era acquiesça. Elle posa sa main sur sa poitrine.
– Tu devrais descendre aller voir tes hommes, puis tous tes vieux amis doivent aussi t'attendre. Moi, je vais manger un bout avant de dormir un peu encore. Je veux être présente pour ton triomphe...
– C'est vrai qu'ils sont un peu brouillant...
– A peine. Mais cela fait plaisir.
Il regarda son épouse et la serra délicatement contre lui. Elle semblait déjà mieux après cette frayeur. Leur fille avait besoin de ses deux parents encore un peu au moins.
Il finit par la laisser dormir et descendît dans le salon où le bruit ambiant ne faisait que prouver l'arrivée toute fraîche de son vielle ami et ancien capitaine. Le Loup des Mers était assis dans un canapé et buvait à même une bouteille de rhum. Il descendit les escaliers. Le temps ne l'épargnait pas, et l'alcool non plus. Son visage était plissé par les années et ses cheveux qu'il avait connu blond était désormais blanc poivre. Il cria en le voyant arriver.
– Météore, te voilà ! Tes hommes ont refusé d'aller te chercher, qu'est-ce que tu nous cache encore ? Il fit en levant sa boisson.
Il descendit les dernières marches ne sachant pas comment réagir. Comment lui annoncer la grande nouvelle. Il s'assit en face de lui et le regarda dans les yeux. Zadig se retourna dans le font de son siège.
– C'est si important que ça ?
– J'ai retrouvé Era...
L'homme posa sur la table basse la bouteille à moitié vide, il sourit, heureux pour lui.
– Enfin, tu l'as ramenée ! Comment elle va et ta gamine ?
– Ce n'est pas si simple... Era est convalescente quant à Faveur... Il commença.
- Ah oui ! Comment j'ai pu oublier celle-là ! Il rit. Je me souviens du jour où je t'ai demandé le nom de ton navire et que je t'en ai demandé la raison. Tu souriais comme un triple idiot. Alors, comment elle va ?
Il était saoul, mais ne se souvenait toujours de tout après. Une fichue tête qui retenait tout. Il risquait de dessaouler vite en comprenant toute la suite.
– Tu te souviens de Lia, la fillette que ton fils avait pris sous son aile ?
– Bien évidement que oui ! Cette chipie ! Une carte au trésor cette enfant, je n'ai jamais compris comment elle s'y prenait ! Une pirate dans l'âme. Pourquoi tu m'en parles ?
– Parce qu'il s'agit d'elle.
– De qui ?
– De ma fille, imbécile.
Comme il s'en doutait, tout effet de l'alcool disparu de son corps. Il manqua d'en lâcher sa bouteille adorée.
– Ta fille ?!?
– Oui.
Il lui raconta en quelques mots. Zadig l'écouta en silence avec attention.
– Aussi futée que son père ! Nos enfants ont ça dans le sang ! Il fit fièrement.
Il avait toujours été fière des exploits de son fils. Un garçon qui a quinze ans avait fait sauter un port entier pour permettre à son père de se sauver. Il était lui et son équipage dans une bataille mal engagée. Il était un bon tireur et navigateur. Mais il réfléchissait un peut-être peu plus que son père.
Son regard tomba justement sur l'objet de leur discussion. Faveur les regardaient du haut des escaliers, l'air hésitante alors que Yvir, était décontracté et avait passé un bras autour de ses épaules. Ils descendirent ensemble les escaliers de bois, craquant et attirant l'attention de tout le monde. La rouquine rougit légèrement avant de soupirer et se reprendre avec un air plus dur sur le visage.
Le visage d'un futur grand capitaine pirate.
Météore trouvait tout de même ce masque parfois aussi problématique qu'utile. Il était normal qu'elle agisse de la sorte, elle avait développé une carapace pour faire face à ce monde. Cela lui sera utile vu comme elle était partie.
– Comment va maman ? Elle demanda sans attendre en venant jusqu'à lui.
– Mieux, elle se repose ce matin.
Elle soupira et se laissa aller dans le fond du canapé. Yvir s'installa à côté d'elle après être revenu avec deux morceaux de pain et deux verres de lait. Elle se servit et le remercia.
– Tu vois, tout va bien, dit Yvir.
Faveur acquiesça en silence pensive en grignotant le pain d'elle démontait ce qui d'après Yvir était habituel chez elle.
Zadig changea de fauteuil pour venir à côté de son ancien matelot et se pencha pour lui murmurer à l'oreille :
– Dis-moi, il se passe quoi entre eux ? Rassure-moi que je ne rêve pas... Ou alors c'est que j'ai encore trop bût.
– Non, tu ne rêves pas.
Le vieux pirate se laissa aller dans le fond du canapé et déclara fièrement en levant sa bouteille avec un grand sourire railleur :
– Voilà une bonne nouvelle ! Je verrais peut-être mes petits-enfants grandir finalement !
💎☠️💎
Le monde continue de s'amasser à la capitale des pirates.
On rencontre enfin le loup des mers, alias Zadig, le père de Yvir. Il vous fait quel impression ?
En tout cas, il semble bien aimer ses bouteilles de rhume...
Demain :
Du monde...
💎☠️💎
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Bizzz ma bande de pirates, à demain.
Anarsis ❣️
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