VII💎Elle traverse les océans
VII
Elle traverse les océans
Grand Océan, Zone maritime de Saphar,
Sur un bateau marchant
Cette fois-ci, ce fut grâce à ses nombreuses informations qu'elle parvint à avancer sans avoir constamment le besoin de se cacher. Sans compter que c'était vraiment inconfortable, avoir grandi lui posait même un peu problème. Les pirates, dans le fond, étaient semblable. Ses informations, comme elle s'en doutait, valait une petite fortune. Savoir où attaquer était intéressant.
Pourtant, le monde au royaume de Altaïr, lui n'avait pas changé. Il lui avait été presque aussi facile qu'avant de monter dans un navire marchand et se cacher dans les cales. Le fait qu'elle soit plus grande était tout de même un problème. Elle en avait emprunté déjà deux autres avants celui sur lequel, elle se trouvait. Après avoir passé huit mois avec différents équipages pirates. Elle aurait aimé se rendre à sa destination plus vite, mais il lui avait fallu trouver un maximum d'informations et aucun pirate n'aurait accepté de l'emmener là-bas. Peu importe le prix qu'elle aurait donné. Ses semblables étaient fous mais pas à ce point non plus.
Puis cette histoire ne regardait qu'elle seule. Personne d'autre.
Assise au fond d'une cale, elle inscrivait les dernières informations qu'elle avait récolté sur des trésors et autres. Au fond de son livre, qui par chance n'était pas encore complètement rempli, bien qu'un jour il lui faudrait penser à en avoir d'autre, se trouvait la liste des trésors qu'elle avait déjà trouvé, avec l'équipage de Yvir, que de bons souvenirs, et une carte du monde connu glisser où elle annotait tous les lieux où elle se rendait chaque fois, des lieux au paysage incroyable à ses yeux. Mais aussi là où elle n'était pas encore aller, ainsi que les divers trésors qu'elle avait pu identifier. Elle se plaignait de l'écriture de Hyacinthe mais cette carte ressemblait toujours un peu plus à un torchon tant elle était gribouillée de note.
Elle aimait de temps à autre la regarder et repenser à tous ses moments.
– C'est une blague ? Elle marmonna en entendant crier sur le pont.
Les hommes étaient en panique, clairement. Faveur savait comment les marchants réagissait à la vue du danger. Elle soupira et sorti de sa cachette pour regarder pas une ouverte pour les canons le navire qui arrivait. Elle qui avait enfin trouvé celui qui allait arriver à bonne destination ne risquait pas de faire long feu. Surtout que s'il y avait un seul navire où elle ne voulait absolument pas monter à bord c'était bien le celui-là. Elle grinça des dents en grimaçant. Les choses ne tournaient décidément pas à son avantage, la déesse des océans aurait pu s'amuser autrement qu'en le mettant sur son passage tout de même, elle pesta intérieurement.
– Tu es qui, toi ?
Elle se retourna et tomba nez à nez avec un des matelots ? Le pauvre avait l'air vraiment paniquer, conscient qu'elle n'avait rien à faire là et donc devait être dangereuse. Elle lui sourit de toutes ses dents :
– Moi ? Votre passagère fantôme, voyons.
– Une pirate ! Tu es une pirate ! Tu fais partie de leur groupe, avoues !
– Mais pas du tout.
– Menteuse, tu les as attirés à nous ! Vous les femmes, vous portez malheur en mer !
Elle sourit amusée de voir l'homme perdre tous ses moyens. C'était le moment parfait. Elle avança rapidement à grand pas vers lui et lui asséna un bon coup sur la tête pour lui faire perdre connaissance. Les cours de Yvir en matière de défense étaient fructueux elle trouva. Elle s'étira et se tourna vers l'inconnu qui venait à l'instant de rentrer dans la cale en faisant grincer les marches de l'escalier de bois. L'homme était assurément vif. Il pointait son pistolet vers elle sans trembler. Un homme de son père. Elle l'avait déjà vu à la taverne.
Faveur soupira en gardant les bras lâchés le long de son corps, sans inquiète.
– Pas besoin de gaspiller une balle pour moi.
Elle se dirigea vers les caisses, passa au-dessus et récupéra tout aussi tranquillement ses affaires sous le regard interpellé du marin. Elle s'avança vers lui en souriant, sa besace passer au-dessus de son épaule.
– Je ne vais pas vous chercher des problèmes, tout ce que je vais faire maintenant, c'est prendre une chaloupe et retourner à terre.
– Tu es la gamine qui naviguait avec Yvir ?
Elle acquiesça d'un léger mouvement de tête et l'homme baissa son arme avant de caler dans sa ceinture.
– Pourquoi ne pas venir avec nous ?
– Si j'ai quitté l'équipage, c'est parce que j'ai un objectif, personnelle, à atteindre en premier lieu.
Voyager seule avait aussi l'avantage de laisser plus facilement traîner ses oreilles partout à la recherche de la moindre information et parfois de trouver des bons filons pour les trésors cachés. Elle ne comptait emmener personne dans ses histoires et encore moins son père. Il en devait rester le plus éloigné et le plus longuement possible, mais cette fois-ci c'était lui qui l'avait trouvé.
En parlant du loup, ce dernier venait de descendre dans la cale. Il devait chercher l'homme en face d'elle.
– Capitaine ! Fit le matelot surpris.
– Alors, tu as trouvé quelque chose d'intéressant ?
– Je n'ai pas encore fouillé, je suis tombé sur...euh...
L'homme cherchait à définir ou nommé la jeune fille devant lui.
– Une personne...
– Une passagère clandestine qui va se faire la malle toute seule, elle le reprit
Faveur resta droite et fière, elle ne devait pas fléchir. Elle venait de parler pour la première fois à son père, tout de même, dans une présentation des moins conventionnelles. Elle qui cherchait ardemment, depuis cinq années, à éviter à tout prix de se retrouvait face à cet homme imposant. Il était à deux pas, lui barrant le chemin.
– Quand Yvir disait que sa petite protégée jouait à des jeux dangereux, je ne m'attendais pas à ça, mais je comprends mieux ce qu'il disait, il fit avec un très léger sourire.
Sa voix était grave et naturellement autoritaire, son attitude posée semblait être un de ses points forts. Il fallait qu'elle se dépêche de partir. Mais il était hors de question qu'elle s'en prenne à lui physiquement. C'était son père tout de même.
– Tu comptes aller où comme ça, petite ?
– Ça ne vous regarde pas.
– Nous allons jusqu'au port de Molra. Avant de retourner à Cap Fortune, il y a de la place sur mon navire, les amis d'Yvir sont miens.
Elle serra les dents, monter sur le navire, qui porte le même nom qu'elle (et ce n'était pas une idée fixe), en lui mentant ne lui plaisait absolument pas. Elle aurait tout fait pour ne pas le suivre, bien qu'il semblât déterminer à la faire monter sur le Faveur, mais le problème restait qu'elle avait le même objectif que lui. Il était hors de question qu'il arrive à Molra avant elle. En chaloupe, jamais elle ne l'aurait devancé. Si elle le suivait, elle pourrait s'y prendre avant lui. Et peut-être qu'après elle lui dirait tout, ou pas du tout.
– D'accord, va pour Molra, elle s'inclina après leur duel de regard.
L'homme de main de son père ne dit rien et se dirigea vers les caisses. En voyant qu'il commençait à ouvrir tous pour connaître les marchandises, Faveur décida d'intervenir et lui indiqua où tout se trouvait, comme si c'était une conversation banale. Les deux hommes la dévisagèrent étonner.
– Bah quoi ? Elle fit en haussant les épaules, désinvolte. C'est normal de fouiller dans les cales quand on les investit. Vous n'imaginez pas ce que j'ai pu dénicher ! Ces idiots ne remarquent jamais ma présence et pourtant je me sers toujours sans grande pression.
Elle jeta son baluchon sur son épaule et passa à côté du capitaine pour prendre les escaliers grinçants. Le capitaine regarda son matelot qui soupirait face au comportement de Faveur.
– Moi, je l'aime bien cette gamine, sourit Météore du coin de ses lèvres. C'est une vraie pirate, ça se voit et ça se ressent.
Ses mots arrivèrent aux oreilles aiguisées de Faveur qui ne put s'empêcher de de sourire, heureuse d'une chose pourtant si simple. Son père l'appréciait. Au moins cette histoire débutait sur une bonne base, même si comme toujours, avec tous ceux à qui elle tenait et aux autres, elle leurs mentait. On ne commençait pas sur de bonne base en mentant tout de même.
Enfin cette fois-ci, on pouvait dire qu'elle avait oublié, comme très souvent tout de même, de donner à ce capitaine très connu de gros détails sur sa lointaine petite vie tranquille à Altaïr en compagnie de sa défunte mère, alias son épouse à lui. De vraiment très gros détails inutile.
Elle observa le pont du navire, cela lui rappelait comme à chaque fois les batailles au côté de l'équipage de Yvir. C'était eux qui lui avaient appris à se servir d'une arme. Enfin, cela manquait tout de même de cette tendre odeur de poudre et du bois brulant des suites d'explosion. Avec Yvir, il y avait toujours des finales grandioses. Elle passa sur l'autre navire comme si de rien n'était.
– Naos ! Fit le Météore depuis l'autre navire dont il avait déjà le contrôle total visiblement...
L'interpelée, un homme de plus d'une bonne trentaine d'années aux cheveux brun, court et gras, se montra en descendant du baril sur lequel il était assis pour observer les opérations en court. Il était presque toujours avec son père.
– Cette jeune fille est notre invitée, tu peux aller l'installer.
L'homme soupira mais acquiesça et s'approcha de Faveur, il lui tendit la main en continuant de la juger d'un regard blaser. Elle la prit et serra avec force, comme lui avait montrer ses anciens compagnons de voyage.
– Lia.
– Naos, je suis le quartier maître.
Elle acquiesça et le lâcha. Il l'emmena dans les cales.
– Ce n'est pas très confortable, désolé, mais au moins ici tu seras à ton aise qu'avec les hommes.
– Je ne suis pas une princesse capricieuse, elle fit d'un ton cassant. Je vis dans les cales des navires depuis longtemps, et je ne suis certainement pas non plus en porcelaine.
Il grimaça piquer au vif par la franchise de la jeune fille. Faveur avait viser juste, ce type la prenait pour une idiote du continent incapable de quoique ce soit sur un bateau, elle n'avait plus l'air d'une enfant autant qu'avant il lui semblait.
– Donc tu faisais quoi sur l'autre navire.
Il fit un mouvement de tête pour désigner le dit navire. Elle fouilla sa besace et accrocha son hamac et s'assit dessus en lui faisant face avec un sourire fière.
– Je suis peut-être juste une enfant et une fille à tes yeux, mais crois-moi que ce n'est qu'en apparence. Comme toi, je suis une pirate, et j'ai beaucoup voyagé. Parfois clandestinement, comme sur ce navire qui coulera bientôt juste à côté. J'ai fait partie de l'équipage de Yvir pendant quelques années aussi. Je me suis spécialisé dans la chasse au trésor. Voyager seul est plus pratique pour trouver les informations. Et qui se méfier qu'une jeune fille à l'air innocente ?
– Tu m'as l'air d'être un sacré phénomène, il soupira. Météore a vraiment de drôle d'idée. Fait comme chez toi, Lia la pirate.
Il partit tout de même avec un surprenant sourire amuser aux lèvres.
Faveur profita d'être seule pour rouvrir son carnet et prendre sa plume. Il était rare qu'elle y inscrive des notes personnelles. Mais c'était tout à fait exceptionnel, comme le jour où elle était devenue définitivement pirate après avoir vu son père pour la première fois. Bien entendu, il y avait aussi des listes des artéfact qu'elles trouvaient et où. Le jour où elle avait quitté l'équipage de Yvir, un an plus tôt, même si ses souvenirs semblaient être si proches. Elle en avait écrit quelques mots.
Elle se souvenait encore de ses lèvres contre les siennes, il avait fait ce qu'il n'avait jamais osé. Elle venait à peine d'avoir quinze ans et lui en avait sept années de plus. C'était parfaitement indécent, et pourtant. Mais l'amour n'a pas d'âge.
Elle secoua la tête pour envoyer toutes ses pensées frivoles au fond de son esprit et elle se concentre sur ce qu'elle inscrivait à la lueur d'une bougie.
" Pour la première fois, je me suis retrouvée face à lui.
Ce n'était pas vraiment glorieux, je venais d'assommer un type et un de ses matelots m'avait pointé un pistolet dessus. J'avais mon éternelle baluchon avec moi. Puis il est arrivé. De près comme de loin, il est imposant. J'ai toujours été fière d'être sa fille, petite, mais aujourd'hui, alors que je suis ses exploits, que je sais qu'être pirate ce n'est pas de tout repos, je l'admire encore plus.
Je l'ai entendu du dire qu'il m'aimait bien...
Que je suis une pirate aussi.
Non je ne lui ai rien dit, en fait j'ai juste laissé la vérité dans un placard triplement verrouiller, car je suis monté sur son navire dans l'unique but de ne pas me faire devancer par lui. Cette tête sera à moi.
Je dois faire plus attention que jamais. Qui sait ce qu'il ferait s'il savait. "
Elle souffla pour que l'encre sèche, rangea sa plus et son encrier un étui en bois. Elle plaça son livre dans la sacoche à sa ceinture. Elle ne s'en séparait jamais, c'était toute sa vie de ses six dernières années dedans.
💎☠️💎
Faveur fini part atterrir sur le navire de Météore.
Elle va devoir la jouer fine.
Demain :
Jusqu'à tomber face à son père...
💎☠️💎
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Bizzz ma bande de pirates, à demain.
Anarsis ❣️
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