III 💎Passant de navire en navire

III

Passant de navire en navire

Grand Océan, Un navire marchant

Dans le fond d'une cale d'un navire marchand, elle avait installé son petit coin de paradis. Elle était à l'abri derrière les caisses de marchandises et volait ce dont elle avait besoin. Cela ferait bientôt un an dans quelques semaines qu'elle avait fui son foyer. Sa mère lui manquait encore parfois le soir. Si certains, beaucoup, auraient pu croire qu'elle ne survivrait pas, c'était le contraire, elle s'acclimatait bien et suivait les maigres informations sur son père. Si aux débuts, elle avait essayé de le poursuivre, elle n'avait pas pu le rattraper. Après six mois, elle avait dû se faire une raison, il avait toujours un ou plusieurs coups d'avance sur elle, l'information lui arrivait quand il était déjà parti et parfois avec une semaine de retard. Pourtant elle y était presque arrivée, mais le soir précédant son arrivée au port où il moullait, il était parti. 

La solution avait été d'essayer de trouver un navire pirate qui retournait à Cap Fortune. Mais personne ne semblait décidé à y aller. Sa localisation était inconnue. Les navire pirates étaient plus facile à localiser sur les côtes du royaume de Saphar se tant à coter d'Altaïr. Mais ceux-ci menaient une véritable guerre contre les pirates. Rendant la tâche plus compliquée.

Faveur avait bien tenter de monter à bord de navire pirate, à deux reprises à vrai dire. La première fois, elle s'était fait prendre en train d'essayer d'embarquer et avait était laissée sur le quai comme une mal propre. La deuxième fois, ils avaient fouillé le bateau en remarquant le manque de nourriture. Ses hommes l'avaient emmené avec eux devant leur capitaine. Bien que quand elle avait déclaré être une pirate elle aussi, ils avaient éclaté de rire. Ils étaient déjà en pleine mer, alors ils l'avaient fait travailler durement pour mériter son pain. Elle les avait finalement impressionnés, surtout que malgré son jeune âge et le fait qu'aucun de ses malotrus ne l'avoueraient un jour. Au premier port, malgré ses demandes pour rejoindre avec eux l'archipel pirates, ils l'avaient abandonné.

Il y avait eu une chose qu'elle adorait en voyageant autant, c'était découvrir le monde, hors du royaume d'où elle venait, les gens étaient bien moins crédules, comme pour les pirates, elle avait dû s'adapter et se renouveler encore et encore. Ses techniques de vols étaient bien plus fines, tout comme ses mensonges. Un véritable caméléon.

Dans son petit coin, au fond d'une cale, elle relisait ses notes sur son père et ses voyages. Le petit livre épais se remplissait toujours un peu plus de ses informations. Mais elle ne se contentait plus seulement que d'inscrire les rumeurs sur le capitaine Météore, il y avait aussi tout une masse d'informations juteuses sur, d'autres pirates, des routes maritimes, des lieux incroyables à voir et surtout trésors. Faveur y inscrivait sa nouvelle vie. Ce qui était important selon elle à retenir. Ecouter discrètement la conversation était très fructueuse.

Le bruit sur le pont supérieur l'interpella, les pas était précipité, on s'activait en criant.

Elle jeta un coup d'œil à la petite fenêtre qu'elle avait ouverte près d'elle. Un navire au pavillon noir s'approchait dangereusement, il allait attaquer. Elle se dépêcha de ranger ses affaires, peut-être qu'elle pourrait passer à ce dernier sans problème ? Celui sur lequel elle était, se trouvait être petit et une proie facile pour le pirate. C'était sa nouvelle stratégie pour tenter de passer dans les cales d'un navire pirates jusqu'à ce qu'il arrive à l'archipel.

Il était temps de mettre en pratique la théorie. Une fois ses affaires rassemblées, elle fermait le sac dans lequel elle transportait sa vie quand un homme assez jeune dégagea une des caisses et la vit. Il n'était pas de l'équipage du navire, son style était trop peu soigné. Il était surpris.

Rapidement il lui sourit.

– Tiens, tiens. On dirait qu'un rat avait élu domicile. Tu es drôlement jeune pour voyager toute seule. Qu'est-ce que tu fabrique dans un coin pareil ?

Elle avala sa salive, il ne lui fallait pas perdre la face devant ce genre de personne. Devant un pirate. Surtout quand on visait de rentrer discrètement sur le navire d'où venait ce dernier

– Je sauve ma vie en changent de navire, elle sourit de toute ses dents avec une fausse innocence visible.

– Donc tu vas passer sur le nôtre sans notre avis.

– Franchement. Vous croyez que j'ai demandé son avis au capitaine de ce navire ? Et de tous les autres ? Non.

L'homme, curieux, s'assit sur une des caisses pour mieux voir la fillette. Elle était étonnamment jeune pour voyager de la sorte en étant seule mais elle semblait ne pas manquer d'expérience. Elle n'aurait jamais été dénicher derrière la cargaison qui n'était pas bougée avant l'arrivée au port du bateau.

– Et où comptes-tu te rendre, petite fouine ?

– Oh, vous voyez, j'ai été à bien des endroits dans le monde, mais celui qui m'intéresse actuellement, eh bien, c'est Cap Fortune, sur l'archipel des îles des pirates.

L'homme rit, ce n'était pas si surprenant, cette fillette était une rebelle en quête d'aventure. Elle était surprenante et on ne s'attendait pas à la voir chercher à rejoindre un lieu pareil. Du haut de ses onze ans, elle le savait très bien.

– Ce n'est pas un endroit pour une enfant.

– Je sais. Vous n'êtes pas le premier à me le dire. Mais je compte tout de même m'y rendre, si ce n'est pas par vous, qui sait peut-être par un autre navire pirate. Mais je trouverai un moyen, même à bord d'une chaloupe, j'irai jusqu'à Cap Fortune.

Il voyait clairement la détermination tranchante de la fillette. Il soupira.

– Aller vient, Il souffla. On verra ça avec le capitaine.

Elle prit ses affaires et le suivit sur le pont. Il y avait quelques morts, mais pas tout l'équipage. Les pirates chargeaient déjà à bord de leur navire les caisses pleines qu'elle avait elle-même déjà fouillées. Le pirate pour sa part, l'emmena sur l'autre pont, par une passerelle en bois. Près du capitaine.

C'était un homme d'âge moyen, il était soigné et ressemblait de celui qui l'avait emmené sur le pont. Ses cheveux et sa barbe taillée bruns grisonnaient par endroits sous son chapeau de cuire brun.

– J'ai trouvé cette fillette cachée dans leurs cales.

– Pour être exacte, je suis une passagère clandestine, elle fit fièrement.

Son culot fit pouffer de rire l'homme qui était d'un sérieux à toute épreuve quelques instants plus tôt. Mais il se reprit vite en gardant un sourire amusé.

– Des gens sont naïfs, ils ne remarquent jamais que je pioche dans leur nourriture.

– Voici une jeune fille des plus intelligentes. L'on dirait sur le continent qu'elle l'est trop pour son propre bien. Embarquer sur un navire clandestinement n'est pas sans danger petite.

– Elle dit vouloir rejoindre Cap Fortune.

Le capitaine acquiesça d'un mouvement de tête bref.

– Il s'agit de notre destination. Tu sais que c'est un repère de pirates ?

Elle haussa les épaules.

– Que ce n'est pas un endroit pour les enfants ?

Elle haussa une seconde fois les épaules.

– Bienvenue à bord petite, en revanche, si tu veux manger, il faudra aider les hommes.

– D'accord.

– Ton nom ?

– Lia.

Un mensonge qu'elle c'était tellement répété qu'elle le disait sans sourciller avec naturel déconcertant.

– Parfait, je suis le capitaine Guéran. Mon fils, Ron, s'occupera de te montrer ce que tu devras faire jusqu'à notre destination. Bienvenue à bord, Mademoiselle Lia ! 

La traversée lui avait paru courte. Faveur avait été chargée de cuisiner avec un autre matelot, elle devait aussi nettoyer le pont, la coque, les cales. Naturellement, elle avait fini par se plaindre de ne faire que des travaux de femmes. Elle avait réussi cependant à discrètement trouver des informations de tout type dont sur son père. Un navire vers un repère de pirates, remplis de pirates était sans conteste une mine d'or pour ses recherches. Météore était très recherché par les différents pays, son navire en effrayait plus d'un. Il se posait souvent à Cap Fortune. Jusque-là, rien de nouveau, elle savait tout cela.

Ron, le fils du capitaine, était devenu presque un ami, il avait vingt-six ans et elle l'enviait de voguer avec son père. Elle qui cherchait le sien, bien qu'elle ne le lui dise jamais, elle espérait pouvoir vivre la même chose.

– Bienvenue à Cap Fortune, la ville des pirates. Probablement bien moins grandiose que tout ce que tu as pu imaginer. Mais malgré les maisons en bois bancales, il y règne tout de même une bonne ambiance.

Ses yeux étaient émerveillés. Les îles étaient recouvertes d'une végétation tropicale avec des palmiers et fleurs de toutes les couleurs, ce qu'elle n'avait jamais vu que dans des livres qu'elle avait volés. Il semblait y faire bien plus chaud qu'au royaume. Elle avait aperçu les contrées de glace quelques mois plus tôt. Elle se souvenait du froid et de la beauté du soleil couchant sur la neige. Cette fois-ci, il y avait encore un soleil couchant. Ils étaient arrivés en soirée, cela ne l'avait pas empêché de voir les plages de sable légèrement doré et les eaux bleu cristalline qu'offrait les plages des quatre îles.

Ron lui montrait les différents bateaux en donnant leur nom et celui de capitaine, ceux qu'il fallait qu'elle évite. Il était bienveillant envers elle. La jeune fille connaissait plusieurs des noms qu'il nommait, des personnes recherchées pour leurs faits.

– Et finalement l'un des plus connu, le Faveur, le navire du célèbre capitaine Météore.

Elle regarda le grand et imposant bâtiment flottant sur l'eau amarré à un quai. Le navire qui portait son nom ou dont elle portait le nom. Elle n'en savait rien. Le jour où elle avait fait cette découverte, elle en était tombée dénue.

Alors qu'elle admirait le bâtiment, son esprit tomba dénue une nouvelle fois. Si le Faveur était présent, son père aussi. C'était obligé. Le stresse prit vite le pas sur la surprise et elle chercha dans son esprit à savoir ce qu'elle allait lui dire, ce qu'il allait faire en la voyant. Des dizaines de scénario se traçaient dans son esprit. Les peurs se dessinent plus précise que jamais. Elle ne devait pas faillir aussi vite, non. Elle devait encore le rencontrer.

La fillette se reprit rapidement. Elle préféra écouter les récits épiques que lui racontait Ron. En voyageant, elle avait copris une chose, Météore étaient très respecter par ses semblables, il était mille fois plus connu qu'elle ne l'imaginait pour faire simple. Elle mit la main à la pâte pour aider à amarrer le navire au quai.

– Tu es certaine de toi ? Lui fit le capitaine Guéran.

Elle acquiesça d'un mouvement franc. Après un an de recherche, elle avait enfin trouvé son père, depuis le début, c'est Cap Fortune qu'elle devait suivre et non lui. Elle l'avait compris trop tard dans le fond. Et le hasard avait fait qu'elle ne devrait même pas l'attendre sur le quai. Il était là, quelque part. Un nouveau monde s'offrait à ses jeunes yeux avides de découverte. Une nouvelle vie peut-être avec celui qu'elle admirait depuis toujours part les récits de sa mère et les affiches de lui partout lui offrant la sensation qu'il veillait toujours sur elle.

Si proche et si loin à la fois.

Mais pour la première fois, il était vraiment plus proche que jamais d'elle. Si besoin, elle montrerait sur le Faveur clandestinement, elle était devenue très forte à ce petit jeu.

Elle fit ses au revoir à l'équipage et au capitaine en les remerciant avant de descendre sur les quais, son sac sur une épaule. Faveur se dirigea vers le navire de son père. Elle s'en approcha discrètement, avantagée par sa petite taille. Être une enfant était sans conteste, elle osait l'affirmer, une facilité dont elle se devait de tirer partit.

Faveur se glissa le long et comme elle le faisait si bien, espionna les conversations des matelots restés à bord. Elle ne tarda pas à avoir sa réponse. Le capitaine était dans une taverne nommé la Grande Voile. Elle se dirigea entre les maisons sur pilotis, dans ce qui s'apparentait plus de des chemins que des rues de terres battue alors que la nuit terminait de prendre le pas sur le jour. Il était tard et les tavernes n'étaient pas difficiles à trouver avec autant de bruit parmi les maisonnettes inhabitées des pirates. Sans compter que lesdites tavernes n'était qu'au nombre ridicule de trois.

Elle poussa la porte et entra à l'intérieur, les voix, rires et la musique se mélangeaient dans une ambiance chaleureuse. Les tables étaient presque toute pleines et des dizaines de bougies éclairaient la pièce. Deux serveuses s'occupaient des clients et apportaient leur commande pour le bon plaisir des marins ivre pour une très grande partie.

C'est là qu'elle le vit, pour la première fois. Sa grosse barbe noire bougeait au rythme de ses rire gras. Son visage était légèrement ridé, sa peau abimée par le soleil, ses long cheveux noir coupé de façon maladroite. Bien que de bonne corpulence sans pour autant être vu comme gros, l'homme était en pleine forme. Il était d'un naturel imposant et buvait sa bière avec ses hommes et d'autres capitaines.

Il était tout simplement heureux.

Ce fut cette vérité qui lui fit comprendre une nouvelle réalité, brisant tous ses rêves.

Non, elle ne pouvait pas aller détruire son bonheur pour un caprice d'enfant gâté. Elle ne pouvait pas lui dire que sa femme était morte, elle ne pouvait pas tout détruire de cette joie sur son visage et le plonger dans la vengeance ou le désespoir. Lui qui la croyait en sécurité, qui les croyait en sécurité dans un pays où le malheur est de renommé inexistant. De plus, elle ne savait même pas si son père savait qu'il avait eu une fille. Probablement pas, il avait dû si vite partir pour protéger sa femme. Mais ce n'avait pas été suffisant.

Les larmes coulaient sur ses joues, avidement.

Non, elle ne pouvait pas lui faire ça.

💎☠️💎

Faveur est prête à tout pour trouver son père.

Elle en oublie même le danger...

Et il est enfin à porter de main...

Demain :

Trouva son père...

💎☠️💎

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À demain pour l'abordage !

Bizzz ma bande de pirates
Anarsis ❣️

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