PDV extérieur

▬ regardait l'homme qui se trouvait juste devant lui. Il était si mignon... si pur... tout son contraire. Mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Aussi cruel soit-il, ▬ avait des sentiments. Il regarda ONU s'approcher de lui. Si lui était cruel, ONU était immonde à ses yeux. Non, ne t'approche pas de "lui" ! Tu es une immondice vivante, tu vas chambouler son cœur si pur et si innocent ! ▬ n'avait jamais rencontré quelqu'un comme "lui". Enfin si, une fois, il y a quatre ans. Une petite humaine. Mais elle avait le doute dans son cœur, ce qui n'était pas le cas de "lui". Enfin, le compte de l'immondice serait réglé si il obtenait le cristal ! Il imposerait son mode de pensée à tout le monde sauf à "lui". Ce serait un monde parfait. Oui, parfait. "lui" lui jeta un bref regard, qui paraissait terrifié. ▬ s'empressa de lui lancer un sourire radieux, comme il n'en faisait à personne. La petite humaine... il l'avait revue. C'était encore mieux que la dernière fois. Son doute s'était accru, en même temps que toutes les craintes sociales et psychologiques pouvant être liée à l'adolescence. Il y a quatre ans, il avait un peu peur de son évolution, mais maintenant qu'il constatait qu'elle était vulnérable et presque brisée, il ne la considérai plus. Récupérer le cristal serait si facile ! Il se sentait fier d'avoir modelé le destin et la personnalité d'un membre d'une autre espèce. Si il ne lui avait pas donnée cette clé, qui sait ce qu'elle serait devenue... une menace, peut-être. Une menace pour tous ses plans. De toute façons, elle n'était rien de plus qu'un souris de laboratoire avec un peu plus de réflexion... et encore, elle ne savait pas qu'elle était en cage. Et avec ce cristal, il changerait enfin ce qui lui faisait défaut parmi la masse.

Son sourire.

Nombre le trouvait malsain, terrifiant, voire même sadique quand ils était plus insolent, comme cet insupportable USA ! Enfin il réglerait ce problème. Mais ▬ ne savait pas que cela lui faisait un point commun avec (t/p), qu'il sous-estimait grandement. Car il ne savait pas qui elle était, et elle aussi l'ignorait. Pourtant, c'est peut-être ainsi que l'histoire pourrait bien se terminer...

PDV (t/p)

- Du nouveau (t/p) ? me demanda Amé

- Rien de neuf sous le soleil.

- Peux-tu éviter les citations bibliques ?

- Ça m'a échappé... pardon.

Amé me regarda puis soupira. J'avais décidé d'utiliser la pire technique pour cacher mes sentiments. Être blasée. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Je ne voulais pas leur montrer tout mon ressentiment, mais je ne voulais pas mentir sur mes sentiments non plus, ce serait... hypocrite. Dieu, que je déteste ce mot. Ça me rappelle une fille que j'ai connue. Elle était ma "meilleure amie", me faisait des sourires si faux que même un aveugle aurait pu le remarquer, et proclamait notre amitié en grands mots creux. Je tenais à elle, mais elle ne tenait pas à moi. Puis une nouvelle est arrivée. Elle a commencé à lui parler, et surtout dire du mal de moi dans mon dos. Enfin, elle croyait que c'était dans mon dos... c'était me sous-estimer. Nous avions perdu contact, et, quelque mois plus tard, alors que la nouvelle venait de l'abandonner, elle m'a dit ces mots :

- Je peux redevenir ton amie ?

- C'est parce que tu t'es fait abandonner ? Bien fait pour ta gueule. Je ne suis pas un plan B.

- Non mais écoute, je suis vraiment-

- Désolée ? Tu sais quoi, j'y crois moyen.

- Mais (t/p), je...

- T'es qu'une sale hypocrite de merde ! Tu crois que je vais de pardonner si facilement avec tout ce que tu m'as fais, pétasse ?!

- ... je...

Ses lèvres s'ouvraient et se fermait, ses mains faisait des gestes confus, et, visiblement, elle avait l'air soucieuse. Puis elle a baissé la tête et est repartie. Heureusement, je ne l'ai plus jamais revue après. Mais faire ma blasée, ce serait... mentir ? Je ne sais pas quoi faire, c'est déprimant.

- (t/p)... tu te sens bien ? T'es toute pâle...

- Hm ? Ah, oui, ça va.

- J'espère bien, ce serai dommage si tu tombais malade.

- Je ne pourrai sauver personne, alors que c'est ce que j'aimerais faire.

- Tu l'as déjà fait.